Paris, un 15 novembre sous tension. Loin des dorures et des sourires officiels, les murs de l’Élysée abriteraient une atmosphère glaciale. Une crise intime, familiale, d’une violence rare, aurait éclaté au cœur même du pouvoir. La cause ? Un témoignage. Celui d’une fille voulant protéger sa mère. Le 28 octobre dernier, au tribunal correctionnel de Paris, Tiphaine Auzière, avocate et fille de Brigitte Macron, est venue témoigner dans le procès pour cyberharcèlement contre sa mère. Émue mais déterminée, elle a livré des mots sincères, décrivant “une dégradation des conditions de santé” de la Première dame, un “stress constant” ayant eu un “impact fort sur elle”.

Ces mots, humains et courageux, auraient dû clore un chapitre douloureux de la saga transphobe qui empoisonne la famille depuis 2021. Ils ont fait l’inverse. Ils ont ouvert la boîte de Pandore et déclenché la fureur du Président de la République.

Selon des sources très proches du couple présidentiel, ce qui devait être une simple procédure judiciaire s’est transformé en une crise familiale ouverte. Au centre du conflit, une fois de plus, Emmanuel Macron. Le Président n’aurait absolument pas supporté cette confession publique. Il reprocherait durement à Tiphaine Auzière d’avoir, à la barre, trop exposé la “fragilité psychologique et physique” de Brigitte Macron. Pour le chef de l’État, la stratégie est une faute. Dire publiquement que la Première dame a vu sa santé se dégrader, c’est “offrir une victoire symbolique aux complotistes”.

Dans la conception présidentielle, la Première dame doit “d’abord et toujours apparaître forte, intouchable”. Montrer la moindre faille, même pour gagner un procès, serait jugé “inacceptable”. La colère d’Emmanuel Macron aurait été immédiate et cinglante. “Tu as voulu protéger ta mère, mais tu viens de lui faire plus de mal que les complotistes eux-mêmes”, lui aurait-il lancé en privé, sur un ton très remonté. “On ne dit pas que la Première dame de France est fragile. Jamais.”

Depuis cet éclat, la rupture serait totale. Les relations entre l’Élysée et la fille cadette de Brigitte Macron seraient au point mort. Fini les invitations à dîner, terminés les messages affectueux. Les échanges seraient réduits au “minimum syndical”. Au milieu de ce champ de bataille familial, Brigitte Macron, elle, serait dévastée. Épuisée par des années de rumeurs infâmes, épuisée par ce procès, elle le serait tout autant par ce quotidien avec un mari dont elle aurait “de plus en plus de mal à comprendre et justifier les agissements”. Elle tenterait de calmer le jeu, appelant sa fille en cachette, pleurant au téléphone. “Je suis fatiguée de devoir choisir entre vous deux”, aurait-elle confié, prise en étau entre la loyauté pour sa fille et la froide raison d’État de son époux.

Cette crise révèle une fracture profonde dans la vision du couple. Pour Emmanuel Macron, tout est politique. L’image est une armure. Admettre que les attaques ont atteint leur cible est une défaite stratégique. Il déteste l’idée qu’on puisse penser que les attaques ont atteint Brigitte. Il préfère “mille fois qu’on la voie forte, même si c’est un masque”. Pour Tiphaine, avocate pénaliste habituée à la vérité crue des prétoires, la réalité humaine prime. Elle a vu sa mère souffrir, perdre du poids, mal dormir, suivre un accompagnement psychologique. Elle l’a dit.

Ce n’est pas la première fois que des tensions lézardent l’image du couple “mythique”. L’épisode de la gifle de Tain-l’Hermitage, le 8 juin 2021, avait déjà créé une distance. Face à Damien Tarel criant “À bas la Macronie”, Brigitte, dans la voiture blindée, aurait éclaté en sanglots, répétant : “Ils te haïssent, ils te haïssent.” Macron, lui, serait resté froid, détaché. Un témoin rapporte que “le couple Macron n’a plus jamais été le même depuis ce jour-là”. Brigitte aurait compris que son mari était “véritablement détesté par la France profonde”, et cette haine rejaillissait sur leur couple.

Des photos volées à Brégançon en 2018 montrant une Brigitte fermée, tournant le dos à son mari, ou ses confidences lors de la réforme des retraites en 2023 sur le fait qu’elle “ne supporte plus” les critiques, avaient déjà alimenté les rumeurs. Mais la crise actuelle serait “la plus grave depuis 2017”. Pourquoi ? Parce qu’elle touche au socle, à l’intime, à la famille recomposée qui fut un argument de campagne, et à la frontière désormais poreuse entre vie privée et vie publique.

Aujourd’hui, Brigitte Macron serait lasse. Lasse de l’image de cet homme “détesté par la France entière”, lasse de ce qu’il est devenu, de son incapacité à “écouter la France”. Elle aurait aimé qu’il soit “un petit peu plus populaire”. Mais, murmure-t-on, “Emmanuel Macron ne changera jamais. Seul lui compte”.

Dans les couloirs du palais, on chuchote que le couple présidentiel n’est plus qu’un “couple de façade”. Brigitte serait devenue la “victime collatérale du délire macroniste”, oubliée sur le bord de la route. Tiphaine, elle, aurait juré de protéger sa mère “jusqu’au bout” et préparerait un livre explosif sur les coulisses de l’affaire, à paraître après la fin du mandat.

Le procès contre les dix harceleurs, dont le délibéré est attendu, aura un goût amer. La victoire judiciaire, si elle a lieu, aura révélé une vérité cruelle : les blessures les plus douloureuses ne viennent pas toujours des ennemis déclarés, mais parfois, de ceux qui vous aiment le plus.