Emmanuel Macron, le président le plus détesté de la Ve République

Le baromètre Odoxa de novembre pour L’union et L’Ardennais livre un verdict sans concession pour le président de la République. Emmanuel Macron bat un nouveau record d’impopularité : désormais, seuls 20 % des Français pensent qu’il est un « bon Président ».

Le constat est terrible : les Français prêtent à Emmanuel Macron les pires défauts et aucune qualité ! Ce qui fait de lui le Président « le plus impopulaire de l’histoire de la V^e république », explique Gaël Sliman, le président d’Odoxa.
Globalement, seuls 20 % des sondés (-2 pts) estiment désormais qu’il est un « bon Président ». Il reste aimé dans son camp à 83 % (même s’il baisse régulièrement) mais les autres tirent à boulets rouges : 67 % des sympathisants LR, 77 % de ceux du PS, 87 % des Écologistes, 89 % des LFI et 94 % des RN pensent qu’il est un « mauvais Président ».

Diriez-vous qu’Emmanuel Macron / Sébastien Lecornu est un bon président de la République / un bon Premier ministre ?

Le constat est terrible : les Français prêtent à Emmanuel Macron les pires défauts et aucune qualité ! Ce qui fait de lui le Président « le plus impopulaire de l’histoire de la V^e république », explique Gaël Sliman, le président d’Odoxa.

Globalement, seuls 20 % des sondés (-2 pts) estiment désormais qu’il est un « bon Président ». Il reste aimé dans son camp à 83 % (même s’il baisse régulièrement) mais les autres tirent à boulets rouges : 67 % des sympathisants LR, 77 % de ceux du PS, 87 % des Écologistes, 89 % des LFI et 94 % des RN pensent qu’il est un « mauvais Président ».

Il a même perdu 13 points en dix-huit mois : les élections européennes, la dissolution considérée comme ratée, la perte des législatives, les gouvernements qui défilent… Un tunnel catastrophique pour Emmanuel Macron qui fait de lui un président encore plus rejeté que François Hollande ou Nicolas Sarkozy.

Dans le détail, ce qui est encore pire que son impopularité, c’est la vision qu’ont les Français de leur Président. Pour près de 9 sondés sur 10, Emmanuel Macron manque d’humilité (88 % « pas humble ») et n’est absolument pas « proche de leurs préoccupations » (87 %). Sept à 8 Français sur 10 ne le jugent ni « sympathique » (72 %) ni « compétent » (74 %) ni « ouvert au dialogue » (81 %)… et surtout ils sont persuadés qu’il « ne leur dit pas la vérité » (80 %). Il a même perdu une valeur qui faisait une de ses forces à l’origine : 55 % contre 44 % ne le jugent pas « dynamique ».

Macron « n’est pas attaché aux valeurs démocratiques »

Plus grave encore, et c’est sans doute l’effet désastreux des gouvernements macro-compatibles qui se succèdent : 69 % des Français pensent qu’Emmanuel Macron « n’est pas attaché aux valeurs démocratiques ». « Ce sentiment qu’il ne respecterait pas la démocratie s’est ancré dans les consciences depuis la réforme des retraites de 2023 (perçue comme étant passée en force malgré l’opposition de tous) et surtout depuis la dissolution qui a donné le sentiment aux Français qu’Emmanuel Macron voulait conserver un pouvoir qu’il avait perdu dans les urnes », explique Gaël Sliman.

Et c’est donc logiquement que les sondés donnent raison aux deux anciens Premiers ministres qui ont fait feu sur l’ambulance Macron. 78 % des Français sont d’accord avec Gabriel Attal qui dit « ne plus comprendre les décisions du Président qui donnait le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main ». Et 67 % des Français donnent raison à Édouard Philippe d’avoir demandé la destitution du Président en estimant que ce « serait la seule décision digne qui permettrait d’éviter dix-huit mois d’indétermination et de crise ». D’ailleurs, à part les sympathisants Renaissance, tout le monde est désormais totalement d’accord avec la revendication des Insoumis : 55 % des LR, 62 % des PS, 75 % des LFI et 86 % des RN.

En cette fin d’année perturbée, on se demande comment Emmanuel Macron peut redresser la barre : Lecornu est à la merci d’une censure, la conjoncture économique française tangue ; la situation internationale demeure tendue (et le Président ne semble plus avoir les cartes en main pour s’affirmer et gagner en prestance), le Rassemblement national en embuscade… Dissolution, démission… Macron n’a plus beaucoup d’options pour au moins apaiser son camp qui lorgne 2027 avec effroi.