Exclu. Céline Collonge insultée en direct dans Ça peut vous arriver révèle ce qu’il s’est passé une fois l’émission terminée : “Je me revois trembler sur le plateau”

 Mercredi 4 juin, Céline Collonge, chroniqueuse dans Ça peut vous arriver, l’émission de Julien Courbet sur M6, a été victime d’insultes de la part d’un téléspectateur au bout du fil. Le garagiste a traité la journaliste de “borgne” en référence à son handicap au niveau de l’oeil. Encore choquée par cet échange en plein direct, la jeune femme a accepté de revenir sur cette séquence douloureuse en exclusivité auprès de Télé-Loisirs.

Scène surréaliste hier matin dans Ça peut vous arriver, diffusée en direct sur M6 et sur RTL. Céline Collonge, journaliste de 31 ans intervenant quotidiennement dans l’émission, a été insultée par un garagiste alors qu’elle travaillait sur le dossier pour lui venir en aide. L’auditeur s’en est pris à elle alors même qu’elle n’avait pas pris la parole et la traitée de “borgne“. “C’est toujours la borgne qui parle, elle me plaît. Elle a toujours du sucre à casser sur tout le monde”, l’a invectivée l’homme à l’autre bout du fil. Julien Courbet a alors pris la défense de la journaliste en exigeant des excuses, mais le garagiste a raccroché avant même que Céline Collonge n’ait pu s’exprimer. Contactée par Télé-Loisirs, la chroniqueuse qui travaille sur l’émission depuis 2016, a accepté de revenir sur cet évènement choquant.

Céline Collonge insultée en direct sur Ça peut vous arriver à cause de son handicap : “C’était violent”

Télé-Loisirs : Vous avez été la cible d’insultes sur le plateau de Ça peut vous arriver hier, que ressentez-vous à ce moment-là ?
Céline Collonge : C’était violent. Déjà je ne m’y attendais pas, parce qu’à ce moment-là, je n’ai pas pris la parole. C’est ma collègue Emma Leoty, l’avocate, qui parlait et le vendeur de voiture a pensé que c’était moi. Ce que j’ai trouvé violent, c’est le mot “borgne“. J’ai ressenti énormément de tristesse, ça a été un couteau dans le cœur, comme je l’ai dit à l’antenne. Ça m’a fait mal et tout de suite les larmes me sont montées aux yeux, je pense que ça s’est vu. Je n’ai pas compris ce qu’il m’est tombé sur le coin de la tête à ce moment-là.

Vous êtes restée très professionnelle…
Je me suis posé une demi-seconde la question de est-ce que je reste en plateau à ce moment-là de l’émission ? ou est-ce que ma place n’est pas de prendre mon ordinateur et de quitter le plateau pour revenir après une fois que j’aurais géré mes émotions ? Je suis restée mais pour ne rien vous cacher, j’ai dit dans l’oreille à mon rédacteur en chef que j’allais craquer. Au moment où j’ai entendu “la borgne“, j’ai senti mes joues rougir, ma gorge se nouer et les larmes monter dans mes yeux… Il m’a dit “courage“, tout comme mes collègues qui m’ont soutenue.

On sent également que vous aviez envie de prendre la parole pour vous défendre, n’en voulez-vous pas à Julien Courbet de ne pas vous avoir laissée faire avant que le

garagiste ne raccroche ?
Quand j’ai pu m’exprimer, Julien m’a laissé toute la place. Sur les réseaux sociaux, on ne voit que certaines séquences mais j’arrive quand même à prendre la parole autant que je le souhaite sur le sujet et à dire ce que j’ai ressenti. Je n’étais pas frustrée et d’ailleurs, je voulais le remercier d’avoir pris le lead. Déjà parce que c’est son émission et c’est normal, c’est sa place. Et ensuite, il a voulu me protéger. Moi ça m’a permis d’écouter ses mots et tout de suite ça a fait rempart, en fait il a fait bouclier. Ça m’a permis de me recentrer un peu et d’essayer de reprendre mes esprits parce que je tremblais. Ça m’a été utile donc je ne lui en veux absolument pas. On a clos le sujet ce matin à l’antenne.

Céline Collonge traitée de “borgne” dans Ça peut vous arriver, l’émission de Julien Courbet : “Ça a été difficile de terminer l’émission”

Est-ce que le garagiste a rappelé ensuite pour vous présenter ses excuses ?
Quand j’ai entendu “la borgne“, j’étais choquée et maintenant je pardonne ce monsieur. Il a en effet fait un texto pour s’excuser, peut-être qu’il aurait pu le faire à l’antenne… Franchement, je ne les attendais pas. Cette personne qui m’a insultée, je ne la connais pas. Je trouve ça bien qu’il l’ait fait, il a envoyé un message à mon collègue Bernard Sabbah. Je ne sais pas s’il le pense vraiment, moi j’accepte ses excuses et c’est sincère, mais je n’attendais rien de lui. Le mal est déjà fait. Je ne sais pas ce qu’il lui est passé par la tête pour dire ça.

Lui avez-vous répondu directement par message ?
Je n’ai pas pu lui répondre parce qu’il ne m’a pas contactée directement. Je ne vais pas aller chercher son numéro de téléphone pour le contacter. S’il veut me contacter, il peut, mais je ne vais pas le faire de moi-même.

Que s’est-il passé à la sortie du plateau ? Arrivez-vous à vous remettre de vos émotions ?
J’ai eu beaucoup de soutien de gens que je ne connais pas, de mes collègues ou de mes proches. Mais ce qui a été difficile, c’est de terminer l’émission, il y avait plusieurs dossiers encore à évoquer, une heure d’antenne… Je me revois trembler sur le plateau, il y a eu plusieurs étapes dans le choc mais malgré tout, j’ai tenu bon. J’ai reçu beaucoup de messages, mon téléphone ne faisait que vibrer. Le producteur de l’émission m’a contactée pour me soutenir par message, la direction de RTL, le directeur des programmes… Ça n’arrête pas, il y a aussi des députés et d’autres journalistes ! C’est un point négatif hier matin pour énormément de positif par la suite.

Avez-vous réussi à travailler l’après-midi sur les dossiers suivants malgré le choc ?
J’ai réussi à travailler, c’est la force du direct, on n’a pas le choix (rires). Je ne viendrai jamais en plateau dans Ça peut vous arriver sans connaître les dossiers autant que je peux. Je ne vous dis pas que ça a été facile hier de se remettre devant l’ordinateur et de bûcher pendant 3 ou 4 heures, mais je l’ai fait parce que les personnes qui nous confient leurs dossiers n’ont pas à être victimes de ça. J’ai fait comme je l’entendais, donc après le repas, on s’est tous remis à bosser sur l’émission du jour.