François Bayrou Piégé : “Ma ligne de conduite sera de cacher” – L’Aveu Stupéfiant qui Achève le Premier Ministre

L'étrange « vérité » de François Bayrou | Mediapart

Un spectre hante la politique française, celui de la vérité. Et il vient de frapper de plein fouet le Premier ministre, François Bayrou. Une séquence vidéo, d’une brutalité inouïe, a émergé, capturant ce qui ressemble à la fois à un craquage nerveux et à un aveu stupéfiant. Alors qu’une voix implacable lui jette à la figure ses contradictions, l’homme d’État, visiblement acculé, sort enfin de son “déni et silence”. Mais ce n’est pas pour se défendre. C’est pour lâcher une “vérité inattendue” qui agit comme une bombe à fragmentation : “Ma ligne de conduite sera de cacher, de négliger, de laisser de côté.”

Cette séquence, bien qu’issue d’un montage satirique qui tourne en boucle, cristallise une vérité politique bien plus profonde. Elle est le symptôme d’une agonie politique, la mise en mots de ce que l’opinion publique ressentait sans pouvoir le formuler. Le Premier ministre est nu. Son armure de probité, forgée au fil des décennies, a volé en éclats, et ce qu’elle révèle est terrifiant : un cynisme absolu comme seule stratégie de survie.

L’échange, bien que fictif dans sa construction, est d’un réalisme saisissant car il puise sa source dans le réel. D’un côté, la voix de la France qui doute, qui accuse : “Monsieur le Premier ministre, le pays attend des réponses… toutes vos déclarations ont été contredites… par des journalistes, par un juge d’instruction, par un gendarme enquêteur, par des victimes de Betaram… par vous-même qui avez changé par trois fois déjà votre version.”

De l’autre, François Bayrou, dont les réponses hachées et répétitives sonnent comme une capitulation. “Je sais tout ça”, répète-t-il, comme un mantra fataliste. Ce n’est plus un argument, c’est un constat d’échec. Oui, il sait que les journalistes ont exposé ses mensonges. Oui, il sait qu’un juge enquête. Oui, il sait que les victimes de l’affaire “Betaram” – ce scandale qui colle à ses pas comme une ombre – attendent une justice qu’il semble entraver. Il sait tout, et c’est précisément ce qui le condamne.

Le point de bascule de cette confession fabriquée mais si crédible est cette phrase terrible : “J’ai pris des risques inconsidérés dans ma vie politique en mentant à la représentation nationale, aux victimes et aux Français.” C’est l’aveu que toute l’opposition rêvait d’entendre. Le Premier ministre de la France, l’homme censé incarner la stabilité et la morale, admet avoir menti. Non pas par erreur, non pas par omission, mais en prenant des “risques inconsidérés”. Le mensonge comme un pari politique. Un pari qu’il est en train de perdre.

La vidéo satirique ne s’arrête pas là. Elle pousse la logique jusqu’à son terme, jusqu’à l’absurde, jusqu’à l’horreur politique. Face au verdict “Vous vous êtes disqualifié… Un menteur ne peut pas gouverner la France”, Bayrou ne proteste pas. Il ne s’indigne pas. Il analyse. “C’est une question qui pose un problème moral”, concède-t-il, comme s’il était un commentateur extérieur à sa propre déchéance.

Et c’est là que tombe le coup de grâce, la “vérité inattendue” qui donne son titre à la vidéo et qui glace le sang. Quelle sera sa “ligne de conduite” face à ce “problème moral” ? La transparence ? La démission ? La repentance ? Rien de tout cela. La réponse est un monument de cynisme : “C’est pourquoi ma ligne de conduite sera de cacher, de négliger, de laisser de côté.”

François Bayrou craque et avoue tout !

En trois verbes, l’essence du “Bayrou-isme” version 2025 est révélée. Cacher les preuves. Négliger les victimes. Laisser de côté la morale. C’est une stratégie de l’enlisement, de l’étouffement. Et le plus effrayant est la conclusion qu’il en tire : “Je pense que c’est là le seul chemin possible vers le succès.”

De quel succès parle-t-il ? Pas celui de la France, qui s’enfonce dans la “médiocrité” et la crise de confiance. Pas celui de la justice, qui est activement “négligée”. Non, le seul succès qu’il vise est sa propre survie politique. Un succès par le vide, par la dissimulation. C’est l’aveu que le pouvoir n’est plus un moyen de servir, mais une fin en soi, un bunker dans lequel on se terre en espérant que l’orage passe.

Cet “aveu” satirique est dévastateur car il colle parfaitement à la réalité perçue. Il explique les “trois versions” de l’affaire Betaram. Il explique le “déni et silence” face aux enquêtes journalistiques. Il explique l’impression générale d’un gouvernement qui ne gouverne plus, mais qui gère les apparences, qui “laisse de côté” les problèmes de fond pour se concentrer sur sa propre image.

Le Premier ministre s’est “disqualifié” lui-même. La phrase “un menteur ne peut pas gouverner la France” n’est plus un slogan d’opposant, c’est devenu un fait politique. La confiance, seule monnaie d’un Premier ministre dans un régime aussi instable, est évaporée. Le “problème moral” qu’il identifie n’est plus seulement le sien, il est devenu celui du Président qui le maintient en poste. En s’accrochant, François Bayrou ne fait pas que s’enfoncer lui-même ; il entraîne toute l’institution dans sa chute.

L’affaire “Betaram”, ce nom qui revient comme un reproche, n’est plus un simple dossier judiciaire. C’est devenu le symbole de cette “médiocrité” politique, de cette rupture entre les élites et le peuple. Les “victimes” ne sont plus seulement les plaignants directs ; c’est la nation tout entière qui se sent victime d’un parjure au sommet de l’État.

Le “craquage” de François Bayrou, mis en scène par cette vidéo, est la fin d’une illusion. L’illusion d’un homme “sage”, d’un centriste modéré, d’un recours moral. L’image qui reste est celle d’un tacticien à bout de souffle, dont la seule “ligne de conduite” est de survivre, de “cacher” la poussière sous le tapis de la République. Le silence qui a suivi la diffusion de ce brûlot est assourdissant. Il ressemble étrangement à celui du Premier ministre lui-même, enfermé dans son “déni”.

La satire, en révélant l’absurdité tragique de la situation, a peut-être dit la vérité plus crûment que n’importe quel éditorial. Le roi est nu, et il vient de nous expliquer en détail pourquoi il compte le rester. La question n’est plus de savoir s’il ment, mais pourquoi il est encore là. La démission, évoquée dans la vidéo, n’est plus une option. C’est devenu une urgence démocratique.