“J’ai vécu avec un monstre” : Evelyne Leclercq revient sur son histoire d’amour avec Pierre Palmade

Dans son autobiographie intitulée Dis à mon père que je suis célèbre, Pierre Palmade livre un témoignage intime, sincère, parfois douloureux sur sa vie personnelle, ses doutes, ses contradictions et son parcours artistique. L’humoriste et comédien y évoque son enfance, ses débuts sur scène, son homosexualité assumée, ses amitiés féminines profondes… et son mariage très médiatisé avec la chanteuse Véronique Sanson.

Loin des feux des projecteurs, c’est un homme fragile, lucide et profondément humain qui se raconte, avec cette plume tantôt caustique, tantôt bouleversante, qui a toujours été sa marque de fabrique.

🎭 Une vie sur scène… mais une vie intérieure plus complexe

Palmade débute son récit en évoquant son enfance en province, entre rêves d’estrade et quête de reconnaissance paternelle. Très jeune, il comprend qu’il est “différent”, mais ne parvient pas à poser de mots sur cette différence. L’humour devient alors son armure, son moyen de séduction, sa soupape.

« J’ai toujours voulu que mon père soit fier de moi. Alors j’ai voulu être célèbre. »
C’est cette phrase, répétée comme un mantra, qui donne son titre à l’ouvrage.

💬 L’attirance pour les hommes… et les femmes dans sa vie

Pierre Palmade ne cache rien de son homosexualité. Il l’a ressentie très tôt, l’a longtemps refoulée, puis acceptée avec le temps. Mais son rapport aux femmes, loin d’être inexistant, est teinté de tendresse, de complicité… et parfois de désir.

« Avec les femmes, j’ai vécu de très belles histoires d’amitié. Et parfois plus. »

Il évoque notamment l’animatrice télé Élizabeth Tchoungui, connue pour avoir présenté Tournez manège, avec qui il a vécu ce qu’il appelle une “petite histoire écrite”. Une relation brève, discrète, mais réelle.

« On ne s’est pas gêné pour vivre un instant ensemble. Il y avait de l’attirance, de la curiosité. »

💍 L’étrange mariage avec Véronique Sanson : union sincère ou refuge affectif ?

En juin 1995, à la surprise générale, Pierre Palmade épouse la chanteuse à succès Véronique Sanson. Une idylle inattendue, qui semble contredire l’orientation sexuelle assumée de l’humoriste.

Mais pour Palmade, l’histoire est plus nuancée. Il parle d’une “union de solitudes”, née d’un profond besoin de compagnie, de chaleur humaine, et de partage artistique.

« Nous avions envie d’être ensemble. Ce n’était pas une couverture. Ce n’était pas un mensonge. C’était vrai, sur un autre plan. »

Durant plusieurs années, ils apparaissent soudés, tendres, complices. Mais en 2001, les rumeurs autour de l’homosexualité de Pierre refont surface dans la presse. Cette pression médiatique fragilise leur couple, jusqu’à la séparation en 2004.

« Le monde ne comprenait pas. Et nous, on ne savait plus comment l’expliquer. »

🌈 Un témoignage pour libérer la parole

À travers ses confidences, Pierre Palmade espère briser les clichés sur la sexualité, sur les relations “hors-norme”, et sur les modèles familiaux.

« On peut être homosexuel, et avoir aimé une femme. Ce n’est pas contradictoire. C’est juste humain. »

Son livre devient ainsi un acte de réconciliation avec lui-même, avec ses contradictions, ses erreurs, ses bonheurs inattendus. Il y parle aussi de solitude, d’addictions passées, de rechutes, et de résilience.

📚 Une œuvre littéraire intime et honnête

Dis à mon père que je suis célèbre n’est pas qu’un récit de vie, c’est une déclaration d’amour à la scène, à la liberté, et à la vérité. Pierre Palmade ne cherche pas à se justifier, ni à se faire pardonner. Il se raconte tel qu’il est : multiple, instable, mais profondément sincère.

L’ouvrage est salué pour sa lucidité, son humour toujours présent malgré la gravité des sujets, et son courage. Il ose mettre des mots sur ce que beaucoup taisent.

📌 Conclusion : un homme entier, entre ombre et lumière

Pierre Palmade ne rentre dans aucune case. Ni celle de l’humoriste “classique”, ni celle du gay “modèle”, ni celle du mari “type”. Il a aimé des hommes, aimé une femme, aimé la scène – parfois plus qu’il ne s’est aimé lui-même.

Son autobiographie est un miroir tendu à ceux qui doutent, à ceux qui n’osent pas, à ceux qui se sentent “à côté”. Et en cela, elle est universelle.