Jordan Bardella sur CNEWS : Le Plan de Choc pour une France “au Bord de l’Effondrement”

Tổng thống Pháp nói châu Âu từ chối phụ thuộc công nghệ của Trung Quốc và  Mỹ | Báo điện tử Tiền Phong

Dans une intervention télévisée qui fera date, Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a dressé un constat sans concession de l’état de la France sur le plateau de CNEWS. Invité pour présenter son nouvel ouvrage, Ce que veulent les Français (Éditions Fayard), il a profité de cette tribune pour livrer une analyse chirurgicale et souvent brutale des maux qui rongent notre société. Loin de la langue de bois habituelle, ses propos résonnent comme un ultime avertissement face à ce qu’il qualifie de “menace existentielle”. Entre insécurité galopante, crise identitaire et asphyxie économique, retour sur les points clés d’un discours qui dessine les contours d’une France à la croisée des chemins.

La “Guerre” contre le Narcotrafic : Un État Impuissant ?

L’actualité brûlante, marquée par des fusillades meurtrières de Grenoble à Marseille, a ouvert le bal. Face à la violence décomplexée des trafiquants, Jordan Bardella ne mâche pas ses mots. Pour lui, l’action du gouvernement s’apparente à une vaste opération de communication, une tentative désespérée de “vider l’océan avec une cuillère”. Le diagnostic est sévère : la guerre contre la drogue n’est pas perdue, affirme-t-il, car elle n’est tout simplement pas menée.

Il décrit une réalité terrifiante où des territoires entiers font “sécession”, abandonnant les honnêtes citoyens aux mains des gangs. Sa réponse se veut martiale. Bardella prône une “guerre sans merci” qui commence par le rétablissement strict des frontières nationales pour couper les flux à la racine. Mais c’est sur le plan pénal qu’il se montre le plus intransigeant. Il réclame l’instauration de peines minimales (“peines planchers”), la construction massive de places de prison sur le modèle antimafia italien, et une présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre, qu’il estime livrées à elles-mêmes face à des criminels surarmés.

Plus surprenant, il pointe également la responsabilité des consommateurs, proposant de durcir drastiquement les amendes. “Derrière chaque joint, il y a du sang versé”, martèle-t-il, balayant d’un revers de main les appels de la gauche à la légalisation, qu’il qualifie d’angélisme dangereux.

Identité et Islam : Le Spectre du “Grand Basculement”

Jordan Bardella sur CNEWS : « Nous ferons du retour de l'ordre une priorité  » - YouTube

Le moment le plus tendu de l’entretien a sans doute concerné la question de l’islam en France. S’appuyant sur une enquête récente révélant qu’une jeune femme musulmane sur deux porte désormais le voile, Bardella y voit la preuve éclatante de l’échec de l’assimilation. “C’est le résultat de 30 années d’immigration hors de contrôle”, lance-t-il, évoquant l’importation d’une culture et de mœurs contraires à l’égalité homme-femme chérie par la République.

Pour le leader du RN, ce phénomène n’est pas anodin : c’est une “conquête de l’espace public”. Il dénonce l’entrisme des Frères musulmans et l’absence de courage politique pour affronter cette transformation démographique et culturelle. Ses solutions sont radicales : fermeture des mosquées radicales (dont il rappelle que 500 sont identifiées mais toujours actives), expulsion des étrangers radicalisés, et surtout, une extension de la loi de 2004. Bardella souhaite interdire les signes religieux ostentatoires non seulement à l’école, mais dans l’ensemble des bâtiments publics et universités, ainsi que pour les accompagnateurs scolaires. “Je n’envisage pas que mon pays disparaisse dans 30 ou 40 ans”, avertit-il, appelant à un sursaut vital pour la civilisation française.

Justice : En Finir avec la “Culture de l’Excuse”

Relayant le sentiment d’impunité qui exaspère une grande partie de la population, Jordan Bardella s’attaque frontalement à la justice. Il dénonce une magistrature en partie politisée, citant le fameux “Mur des Cons” et l’influence du Syndicat de la Magistrature. Pour lui, une idéologie de gauche imprègne les décisions de justice, transformant les bourreaux en victimes sociales.

Il s’insurge particulièrement contre les aménagements de peine quasi-systématiques pour les condamnations de moins de deux ans, même en cas d’atteinte à l’intégrité physique. Son programme est clair : toute peine doit être exécutée. Il promet d’expulser systématiquement les délinquants étrangers : “Vous commettez un crime ou un délit, c’est dehors”. Une approche qui vise à restaurer la sacralité de l’intégrité physique et à protéger les plus vulnérables, souvent premières victimes de cet “ensauvagement”.

L’Économie du Réel : Sauver la “France qui Travaille”

Au-delà des sujets régaliens, Bardella se pose en défenseur de la “France des oubliés”, celle des artisans, des agriculteurs et des ruraux. Il évoque avec émotion l’histoire d’Olivier, un boulanger contraint de fermer boutique face à l’explosion de sa facture d’électricité. À travers cet exemple, c’est tout le drame de la désertification rurale et de la mort des petits commerces qu’il met en lumière.

Le coupable est tout désigné : le marché européen de l’énergie. Bardella juge “insupportable” que la France, forte de son parc nucléaire, paie son électricité au prix fort à cause des choix énergétiques allemands. Il promet de rompre avec ces règles pour garantir un prix de l’électricité autour de 50 à 60 euros le mégawattheure, redonnant ainsi une bouffée d’oxygène vitale aux TPE/PME et au pouvoir d’achat des ménages. Il fustige également la bureaucratie étouffante qui transforme les entrepreneurs et agriculteurs en “remplisseurs de paperasse”, appelant à un choc de simplification et de liberté.

Diplomatie : La Fin de la “Naïveté” face à l’Algérie

Jordan Bardella explose sur CNews | Toutelatele

Interrogé sur les relations tumultueuses avec l’Algérie, Bardella a vivement critiqué la posture d’Emmanuel Macron, qu’il accuse d’avoir mis la France “un genou à terre”. Face aux refus d’Alger de reprendre ses ressortissants clandestins et aux provocations diplomatiques, il prône la fermeté absolue.

Sa stratégie repose sur le rapport de force : si l’Algérie ne coopère pas, la France doit couper tous les robinets. Cela signifie l’arrêt des visas, la fin de l’aide au développement, le blocage des transferts d’argent privés, et l’interdiction d’accès aux soins en France pour les dirigeants algériens. “Nous avons donné à l’Algérie son indépendance, elle doit maintenant nous donner la nôtre”, a-t-il conclu, résumant sa volonté de restaurer la crédibilité internationale de la France par la force et le respect, plutôt que par la repentance.

Un Appel au Peuple

Enfin, répondant aux critiques sur sa jeunesse et son manque d’expérience professionnelle “classique”, Bardella a retourné l’argument. Il oppose son vécu — celui d’un enfant de cité élevé par une mère seule aux revenus modestes — à la déconnexion des élites formées à l’ENA. Pour lui, cette proximité avec le réel est sa plus grande force. Il affirme porter la voix de ceux qui n’en ont plus, ceux qui travaillent dur et respectent les lois mais voient leur pays s’effondrer.

À travers ce grand oral, Jordan Bardella ne s’est pas contenté de commenter l’actualité. Il a posé les jalons d’un projet de rupture, jouant sur la corde sensible d’un pays inquiet pour son avenir, son identité et sa sécurité. Reste à savoir si ce “choc” promis suffira à convaincre une majorité de Français lors des prochaines échéances électorales.