La mère et le fils retrouvés morts. Le coupable ? C’est…

Béziers, octobre 2005. Dans un appartement modeste de la rue de Valmy, le temps s’est arrêté. Une jeune mère de 21 ans, Marjolaine Lalande, et son fils de 3 ans, Saphir, ne répondent plus. Derrière les volets clos se cache une scène de crime d’une violence insoutenable, un huis clos sanglant qui va mobiliser la justice française pendant près de sept ans. Ce qui ressemble d’abord à un règlement de comptes ou un drame familial va se révéler être l’acte barbare d’un jeune homme à peine sorti de l’enfance, dont la cupidité n’avait d’égal que la froideur.
La Découverte de l’Horreur
L’alerte est donnée par Rachid Mansouri, l’ex-compagnon de Marjolaine et père du petit Saphir. Inquiet de trouver les volets fermés et de ne recevoir aucune réponse, il tente le tout pour le tout le 6 octobre 2005. Aidé par une voisine, il escalade la façade pour entrer par une fenêtre du troisième étage.
À l’intérieur, le silence est pesant. Tout semble en ordre, presque paisible. Mais dans la chambre, l’innommable l’attend : son fils Saphir est étendu sur le lit, inerte. Le petit garçon a été étranglé avec le fil électrique de sa lampe de chevet. Fou de douleur, Rachid se précipite dans le salon et découvre le corps de Marjoline. Elle gît au sol, une couverture enfoncée profondément dans la gorge. Elle a été étouffée.
La police, dépêchée sur place, constate l’étrangeté de la scène. Aucune effraction. La porte est verrouillée à double tour, mais les clés de Marjolaine ont disparu. Le tueur est sorti calmement, en refermant derrière lui le tombeau de ses victimes.
L’Enquête : Des Sabres et des Mensonges
Les premiers soupçons se portent naturellement sur Rachid, le père, connu pour des faits de violence. Mais son alibi tient la route. Les enquêteurs découvrent alors que Marjolaine avait une passion surprenante : elle collectionnait les sabres japonais, les katanas. Or, sa collection a disparu, tout comme son téléphone portable dernier cri et un lecteur DVD acheté pour Saphir. Le mobile crapuleux se dessine.
Un nom remonte rapidement : Mohamed Shaïb. À 17 ans, ce petit délinquant du quartier entretenait une relation épisodique avec Marjolaine. Interrogé, il nie tout en bloc. Mais la perquisition au domicile de ses parents va être accablante.
Dans la chambre de l’adolescent et de sa sœur, les policiers retrouvent la totalité des objets disparus : les fameux katanas, le lecteur DVD de l’enfant, le couteau de défense que Marjolaine gardait toujours dans son sac, et même un chargeur correspondant au téléphone volé. Pire encore, le téléphone de la victime est retrouvé entre les mains du père de Mohamed, qui affirme maladroitement que son fils le lui a offert.

Des Preuves Accablante
Face à ce “butin”, Mohamed s’enferme dans le déni. Il prétend avoir acheté ces objets à Marjolaine la veille du meurtre pour une bouchée de pain. Une version qui ne tient pas : Marjolaine, bien que modeste, tenait ses comptes avec rigueur et n’aurait jamais bradé les affaires de son fils.
L’ADN vient clouer le suspect au pilori. Son empreinte génétique est retrouvée sur la couverture ayant servi à étouffer la mère, mais aussi, fait plus troublant, sur un mégot de joint retrouvé sous le lit du petit Saphir. L’enfant étant asthmatique, il était impensable que sa mère laisse quiconque fumer dans sa chambre. La présence de Mohamed sur les lieux du crime ne fait plus aucun doute.
Un Marathon Judiciaire
L’affaire Mohamed Shaïb va devenir un cas d’école judiciaire. L’accusé, qui crie son innocence avec véhémence, va comparaître devant la justice à quatre reprises. Son attitude lors du premier procès en 2008 choque : agressif, insultant, il se pose en victime. Il est condamné à 30 ans de réclusion. Il fait appel. Les procès suivants sont renvoyés pour diverses raisons procédurales, jusqu’au verdict final en 2012. Défendu par le ténor du barreau Éric Dupond-Moretti, qui tente de semer le doute en pointant les failles de l’enquête (comme cet ADN inconnu d’un “troisième homme” retrouvé sur un mégot), Mohamed Shaïb joue sa dernière carte.
Mais les jurés ne seront pas dupes. La violence du crime – tuer un enfant de 3 ans pour éliminer un témoin gênant – et l’accumulation de preuves matérielles (le recel des objets volés, les mensonges sur l’emploi du temps) pèsent trop lourd.
Verdict et Douleur
Au terme de ce marathon judiciaire, la peine est confirmée : 30 ans de réclusion criminelle. Pour la famille de Marjolaine et de Saphir, c’est la fin d’un calvaire de sept ans. La mère de Marjolaine, Paulette, peut enfin faire son deuil, même si rien ne ramènera sa fille et son petit-fils, victimes de la folie meurtrière d’un adolescent qui voulait simplement récupérer un téléphone et quelques sabres.
L’affaire de la rue de Valmy reste gravée dans les mémoires comme le symbole d’une violence gratuite et absurde, où la vie d’une mère et d’un enfant a pesé moins lourd dans la balance qu’une poignée d’objets d’occasion. Mohamed Shaïb, le “petit ami” devenu bourreau, aura passé sa jeunesse derrière les barreaux, emportant avec lui le secret de cette nuit d’horreur.
News
Qui sont les soeurs Kessler, les jumelles qui se sont donné la mort ensemble ?
Qui sont les soeurs Kessler, les jumelles qui se sont donné la mort ensemble ? Elles ont traversé l’Europe en…
De nouveaux éléments dans l’Affaire Émile ?
De nouveaux éléments dans l’Affaire Émile ? La disparition du jeune garçon de deux ans et demi le 8 juillet…
Pascal Praud, les secrets du journaliste le plus influent de France : ses coups de fil aux politiques, ses obsessions
Pascal Praud, les secrets du journaliste le plus influent de France : ses coups de fil aux politiques, ses obsessions…
“T’as envie de rire toi ?!” : Patrick Sébastien se fâche contre Apolline de Malherbe, elle baisse d’un ton
“T’as envie de rire toi ?!” : Patrick Sébastien se fâche contre Apolline de Malherbe, elle baisse d’un ton Lundi…
Star Academy : Léane fond en larmes après un nouveau coup de massue, elle craque
Star Academy : Léane fond en larmes après un nouveau coup de massue, elle craque À l’approche du prochain prime…
La famille de la septuagénaire arnaquée par un faux Pierre Garnier demande une faveur au chanteur
La famille de la septuagénaire arnaquée par un faux Pierre Garnier demande une faveur au chanteur Elle aurait versé plus…
End of content
No more pages to load






