L’humoriste Bun Hay Mean, alias « Chinois marrant », retrouvé mort après une chute d’un immeuble à Paris

Surnommé « Chinois marrant » au début de sa carrière, le comique, vu dans le dernier Astérix de Guillaume Canet, a été retrouvé mort ce jeudi matin, dans le XVIIe arrondissement à Paris.

L’humoriste Bun Hay Mean a été retrouvé mort ce jeudi matin à l’âge de 43 ans, à Paris (XVIIe), après une chute mortelle de huit étages. Les pompiers de la BSPP sont sur place ainsi qu’un équipage de police.

« C’est avec une infinie tristesse que nous devons vous annoncer la disparition tragique de notre ami, notre immense artiste, Bun Hay Mean », a annoncé dans un communiqué son producteur, Philippe Delmas.

« D’après les éléments en notre possession, c’est juste avant son départ, et en essayant de récupérer son téléphone tombé dans la gouttière de son balcon, que Bun a glissé et fait une chute de plusieurs étages », a-t-il ajouté. Selon une source policière, le téléphone portable de l’artiste a été retrouvé dans la gouttière et la présence d’un cendrier au bord de fenêtre a aussi été constaté.

Toujours selon cette source, aucune lettre d’adieu n’a été retrouvée dans l’appartement.

De son côté, le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête en recherche des causes de ce décès. La piste accidentelle est désormais privilégiée.

Boulevard des Batignolles, dans le XVIIe à Paris, là où le corps sans vie de l’humoriste a été retrouvé. LP/Vincent Gautronneau

Au pied de ce grand immeuble ce jeudi matin, quelques passants jettent un regard interrogatif, se demandant ce qu’il a bien pu se passer derrière le paravent installé sur le trottoir. Sur place, des policiers sécurisent l’entrée, deux rubalises empêchent l’accès au trottoir.

Des débuts au Jamel Comedy Club

Les fans d’humour connaissaient Bun Hay Mean depuis plus de dix ans, mais le grand public l’avait découvert en 2023 au cinéma dans « Astérix & Obélix : l’Empire du milieu », dans lequel il jouait le méchant et donnait la réplique à Vincent Cassel, Manu Payet…

Surnommé « Chinois marrant » au début de sa carrière, il s’était fait repérer au milieu des années 2010 par Alais Degois, alias Papy, le premier metteur en scène de Jamel. Avec son débit mitraillette, son humour noir acerbe et sa facilité à improviser en toutes circonstances, il commence à faire mouche.

Après avoir intégré le Jamel Comedy Club en 2014, ce Girondin avait percé à la faveur d’un premier spectacle sans complexe ni retenue, dans lequel il dézinguait les clichés et les poncifs à grands coups de formules chocs.

« En souffrance »

Un succès autour de la trentaine en guise de revanche pour ce diplômé en informatique qui avait tout plaqué pour tenter l’aventure à Paris. Un pari périlleux : il avait même, un temps, connu la rue, même lorsqu’il commençait à monter sur scène. « Je faisais marrer 2000 ou 3000 personnes et une heure plus tard, j’étais à l’arrêt du tram à dormir seul. Un ascenseur émotionnel », nous racontait en 2017 celui qui avait notamment trouvé en Blanche Gardin une grande amie.

Après quelques petits rôles au cinéma, un deuxième spectacle joué également dans de prestigieuses salles, à Paris et en province, Bun Hay Mean avait connu la lumière grâce « Astérix ». « Ce qui me fait bizarre, c’est de me dire que dans vingt ans, je passerai encore à la télé », nous confiait-il.

Le quadragénaire avait ensuite traversé des moments plus difficiles ces derniers temps. Le lancement de son troisième spectacle s’était déroulé dans un contexte chaotique. « En souffrance », il avait été hospitalisé à La Réunion, en marge d’une date de sa tournée.

L’humoriste était récemment remonté sur scène avec un nouveau show, baptisé « Kill Bun ». Il devait le présenter ce vendredi soir au public de Montréal, au Canada.