Mort de Sara, 9 ans, en Moselle : “Il est hors de question que quoi que ce soit reste sous le tapis”, promet le recteur

La fillette, scolarisée en CM2, était victime de moqueries concernant son physique. “Nous ne pouvons pas collectivement accepter ce type d’événement”, déclare le recteur de l’académie de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier.

Une voiture de police stationne devant l'école de Sarreguemines où était scolarisée la fillette décédée. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)“Il est hors de question que quoi que ce soit reste sous le tapis”, déclare le recteur de l’académie de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier à ICI Lorraine (ex-France Bleu)(Nouvelle fenêtre) lundi, après la mort de Sara, une fillette de 9 ans, à Sarreguemines (Moselle). L’élève scolarisée en CM2 a été retrouvée morte à son domicile samedi matin. Elle avait laissé un mot d’adieu à ses proches. La thèse du suicide est privilégiée par les enquêteurs.“J’ai trouvé des parents dévastés et en même temps d’une extraordinaire dignité. Cette dignité nous oblige tous, souligne le recteur. Elle nous oblige à comprendre ce qui s’est passé, nous oblige aussi à avoir la retenue nécessaire face à ce type de drame”, ajoute Pierre-François Mourier. “Nous ne pouvons pas collectivement accepter ce type d’événement.”

La fillette de 9 ans était la cible de “moqueries au sujet de sa corpulence”, a indiqué le parquet de Sarreguemines dans un communiqué publié un peu plus tôt dans la journée. Le procureur Olivier Glady explique que ces moqueries provenaient de “deux ou trois camarades d’école de sa classe de CM2”. La fillette n’avait pas de téléphone portable ou de tablette.

Une cellule d’écoute psychologique devait être mise en place lundi dans l’école élémentaire Montagne Supérieure de Sarreguemines, où était scolarisée l’enfant.

Enfance et adolescence

Le 11 octobre 2025, la communauté de Sarreguemines, en Moselle, a été secouée par la découverte du corps sans vie de Sara, une fillette de 9 ans scolarisée en classe de CM2 à l’école élémentaire de la Montagne supérieure. Les premières informations ont suggéré un suicide, une hypothèse confirmée par le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady, qui a précisé que le médecin légiste de l’Institut Médico-légal de Strasbourg avait validé cette thèse. Un court billet d’adieu laissé par l’enfant a été retrouvé sur son lit, renforçant cette hypothèse.

Des moqueries à l’école

Selon les parents de Sara, la fillette était victime de moqueries concernant sa corpulence de la part de deux ou trois camarades de sa classe. Ces révélations ont mis en lumière le phénomène de la grossophobie à l’école primaire, un sujet encore trop souvent ignoré. Le procureur a également souligné que Sara ne possédait pas de téléphone portable ou de tablette, ce qui exclut une exposition aux réseaux sociaux comme facteur contributif.

Réactions de la communauté éducative

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L’annonce de ce drame a provoqué une onde de choc au sein de la communauté éducative. Le recteur de l’académie de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier, a exprimé son émotion et a promis que toute la lumière serait faite sur cette affaire. Il a déclaré : “Il est hors de question que quoi que ce soit, s’il y a quoi que ce soit, reste sous le tapis”. Cette prise de position a été saluée par de nombreux parents et membres de la communauté éducative, qui réclament une enquête approfondie pour comprendre les circonstances ayant conduit à ce drame.

Mise en place d’une cellule d’écoute

Face à la détresse des élèves et du personnel éducatif, une cellule d’écoute psychologique a été mise en place à l’école Montagne supérieure. Cette initiative vise à soutenir les élèves, les enseignants et les parents dans cette épreuve et à prévenir de futurs incidents similaires.

Appels à la mobilisation

Des parents d’élèves se sont rassemblés devant l’école pour exprimer leur solidarité envers la famille de Sara et leur inquiétude face au harcèlement scolaire. Des roses blanches ont été déposées en hommage à la fillette, symbolisant la pureté et l’innocence perdues. Ces gestes témoignent de la volonté collective de lutter contre le harcèlement et de sensibiliser la société à ce fléau.

Perspectives et engagements

Enfance et adolescence

Ce tragique événement soulève des questions essentielles sur la prise en charge du harcèlement scolaire et la prévention des risques psychosociaux chez les enfants. Il est impératif que les autorités éducatives, en collaboration avec les familles et les associations, mettent en place des actions concrètes pour lutter contre toutes les formes de discriminations à l’école.

La promesse du recteur de ne rien laisser passer est un premier pas vers une prise de conscience collective. Il est désormais crucial que des mesures efficaces soient adoptées pour garantir la sécurité et le bien-être de tous les élèves.

En attendant les conclusions de l’enquête, la communauté de Sarreguemines reste unie dans sa douleur et son désir de justice pour Sara.