Mort de Thierry Ardisson : cette phrase choc qui a fait polémique lors de sa dernière apparition à la télé, encore un dérapage

L’animateur emblématique s’est éteint à 76 ans des suites d’un cancer du foie. Sa dernière apparition télé avait provoqué une phrase choc et un dérapage polémique sur Gaza lors de l’émission “Quelle époque !”, obligeant Thierry Ardisson à présenter des excuses publiques.

Le paysage audiovisuel français pleure la perte d’une figure marquante. Thierry Ardisson, célèbre pour son style provocateur, nous a quittés ce 14 juillet 2025 à 76 ans. Son décès dû à un cancer du foie a été annoncé par l’AFP et son épouse Audrey Crespo-Mara. Dans un message émouvant, cette dernière a déclaré : “Thierry est parti comme il a vécu. En homme courageux et libre. Avec ses enfants et les miens, nous étions unis autour de lui.” Ces mots illustrent sa force de caractère. Il a marqué l’audiovisuel français avec ses interviews incisives. Sa disparition laisse un vide immense dans les médias. Il s’était imposé comme intervieweur redoutable et créateur de concepts novateurs.

Connu pour son franc-parler, l’homme en noir avait bâti sa carrière sur des moments télévisuels provocateurs. Sa personnalité clivante lui valait autant d’admirateurs que de détracteurs. Cette capacité à susciter le débat l’avait rendu incontournable à la télévision française. Sa dernière apparition télé, deux mois avant sa mort, n’a pas dérogé à la règle. Invité dans Quelle époque ! sur France 2 chez Léa Salamé, il a fait parler de lui. Non pour son livre L’Homme en noir, mais pour une comparaison choc. Ses propos ont enflammé les réseaux sociaux et indigné de nombreux téléspectateurs.

La phrase choc de Thierry Ardisson : un dérapage polémique lors de sa dernière à Quelle Époque

C’est lors de cette émission que Thierry Ardisson avait prononcé la phrase qui allait déclencher une tempête médiatique : “Gaza, c’est Auschwitz“. Cette comparaison entre la situation à Gaza et le camp de concentration nazi avait immédiatement suscité un tollé. Face à l’ampleur de la polémique, l’animateur avait rapidement présenté ses excuses, une démarche inhabituelle pour lui qui avait d’ailleurs souligné : “Je me suis immédiatement excusé. Ce qui a un peu calmé les choses, car je ne m’excuse jamais. Et donc, quand je le fais, ça se remarque.” Dans une interview accordée au magazine Le Point quelques jours après l’incident, il avait expliqué le contexte de cette déclaration controversée.

Selon ses explications, la séquence s’était déroulée après qu’il ait évoqué comment il avait exclu Dieudonné de son plateau en 2004 pour antisémitisme, “soit dix ans avant que Manuel Valls n’interdise ses spectacles“. Léa Salamé avait alors fait intervenir un médecin, Raphaël Pitti, que l’animateur avait décrit comme “présenté comme une sorte de Mère Teresa” tout en précisant qu’il était également “militant politique au parti Place publique“, un détail qui, selon lui, n’avait pas été mentionné avant l’émission. C’est après le témoignage de ce médecin que, “submergé par l’émotion“, Ardisson avait prononcé cette phrase qu’il qualifiait lui-même d’”inappropriée“. Il avait également confié sa surprise de voir que cette séquence avait été conservée au montage : “Je pensais que cette phrase allait être coupée au montage.”

Mort de l’homme en noir : retour sur les justifications d’un animateur habitué aux polémiques

Dans ses explications, Thierry Ardisson avait tenu à clarifier plusieurs points. Tout d’abord, il avait souligné que sur le plateau, “personne n’a réagi. Ni Léa Salamé ni Appoline de Malherbe. Tout le monde est parti après l’émission comme si de rien n’était.” Cette absence de réaction immédiate l’avait conforté dans l’idée que ses propos ne seraient pas diffusés. Il avait également exprimé sa surprise de retrouver cette séquence dans l’émission finale, suggérant que Léa Salamé avait probablement été aussi étonnée que lui.

L’animateur avait ensuite tenu à préciser trois points essentiels : “1, je ne suis pas antisémite, tout le monde le sait. 2, je sais aussi très bien ce qui se passe à Gaza. Nos enfants nous reprocheront un jour de ne pas l’avoir dénoncé plus fort. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas, tout est sous nos yeux. Et 3, mes propos ont dépassé ma pensée.” Ces clarifications témoignaient de sa volonté de contextualiser ses paroles tout en reconnaissant leur caractère excessif. Cette polémique, la dernière d’une longue série dans sa carrière, illustrait parfaitement le personnage qu’était Thierry Ardisson : un homme de médias qui ne laissait jamais indifférent, capable du meilleur comme du plus controversé, mais toujours authentique dans sa démarche. Sa disparition marque la fin d’une époque pour la télévision française, celle des grands intervieweurs qui n’hésitaient pas à bousculer leurs invités et parfois même leur public.