Patrick Bruel : une nuit chez lui et la note est salée

Patrick Bruel ouvre son hôtel en Provence, et on découvre enfin quels seront les prix pratiqués dés l’ouverture cet été.

Patrick Bruel poursuit sa mue en entrepreneur, 15 ans après l’ouverture du domaine de Leos, en Provence. Il produit déjà sur son exploitation agricole, viticole et oléicole de 40 ha de l’huile d’olive, du vin rosé, et de l’épicerie fine. Maintenant, il diversifie son offre.

Il se lance désormais dans l’hôtellerie. Le 28 juin 2025, il ouvrira les portes de L’Isle de Leos. Il porte toujours le nom de ses deux fils, Léon et Oscar. Situé au fil de la Sorgue, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, il s’agit d’un 5 étoiles.

Il y a quelques jours, on découvrait quelques photos des 49 chambres et suites luxueuses. Elles sont passées entre les mains expertes de l’architecte Jean-Philippe Nuel. Désormais, on connait aussi le prix que coute une nuit dans ce havre de paix.

Dormir chez Patrick Bruel a un prix

Les tarifs vont de 292 à 510 euros la nuit. Et si ce n’est pas à la portée de tout le monde, le patron le soutient : il ne s’est pas lancé dans ce projet pour faire de l’argent.

En effet, sur place, il a fallu restaurer l’ancien bâtiment. L’hôtel propose 120 alcôves artistiques, fresques, sculptures monumentales, et objets chinés. En plus, il mêle matières brutes, tuiles provençales, lumière naturelle et pierre du coin.

Patrick Bruel l’a expliqué à la Provence : “J’ai souhaité créer un hôtel de charme comme une grande maison d’hôtes d’exception qui accueille, écoute et prend soin de chaque client comme un ami…”

L’un de ses premiers visiteurs, il y a quelques jours, était d’ailleurs Antoine Dupont, le rugbyman du XV de France. Et le chanteur l’assure, son hôtel est “Un lieu vivant et ouvert, qui fait découvrir et partager l’art de vivre de L’Isle-sur-la-Sorgue“.

Un patron très impliqué

Pour “permettre à ses hôtes de vivre des expériences personnalisées sources de mieux-être… et peut-être même, qui sait, de vie nouvelle”, Patrick Bruel s’implique beaucoup.

Un membre de son équipe confie d’ailleurs : “Tout passe par lui, tout l’intéresse, rien ne lui échappe, il écoute beaucoup aussi”.

Le titre pourrait évoquer une extravagance quelconque, mais dans le cas de Patrick Bruel, ce n’est pas le volet festif qui est visé… mais celui des polémiques.

Enquête et accusations en Corse

Tout commence le 9 août 2019, à Ajaccio. La superstar française réserve une séance de massage dans sa loge, située au Radisson Blu de Porticcio, quelques heures avant son concert . Selon une jeune esthéticienne de 21 ans, la porte est verrouillée, la lumière tamisée, et Bruel refuse la serviette jetable habituelle. S’excusant de rester nu, il souhaite cependant recevoir un massage « très particulier » dans certaines zones. La masseuse refuse. Le comportement, selon elle, est jugé inapproprié et elle signale les faits à l’accueil de l’hôtel

Le procureur d’Ajaccio confirme qu’une enquête préliminaire pour exhibition sexuelle et harcèlement sexuel est ouverte — malgré l’absence de plainte formelle, la masseuse a fait part de son malaise

Patrick Bruel répond

Interrogé par Le Parisien, Bruel évoque un lieu public, ouvert à son équipe, à ses enfants, dans lequel il aurait simplement cherché à se rafraîchir car « il faisait très chaud » . Il nie toute intention déplacée, affirme n’avoir eu « aucun geste déplacé » et souligne que la serviette couvrait son corps lorsque le massage a eu lieu .

Sur BFMTV, il évoque une procédure en cours : « Je n’ai pas eu la moindre intention ni le moindre geste déplacé », se défend-il Le Figaro rappelle les faits : refus du sous-vêtement, nudité et demande impromptue de massage intime

Une saga judiciaire classée sans suite… mais révélatrice

En parallèle, une autre affaire à Perpignan remonte au même été 2019, où une masseuse l’accuse d’agression sexuelle. Les faits s’y déroulent pendant un festival à Argelès‑sur‑Mer. Black de sortie de l’enquête, née du signalement d’une troisième masseuse ou esthéticienne dans les Antilles, entre 2008 et 2019

Au final, en septembre 2020, le parquet classe les cas sans suite, faute de preuve suffisante pour poursuivre une infraction pénale  Bruel parle alors d’un sentiment de soulagement, tandis que certains médias estiment que l’image du chanteur reste ternie par la succession d’interrogations.

Une carrière sous tension

Patron du Parisien et du Figaro évoquent un homme pris dans l’œil du cyclone judiciaire. Bruel stoppe la promo de son album et annule sa venue au Québec, reporte concerts — des gestes qui ne sont pas anodins en termes d’image publique

Analyse

D’un côté, les faits semblent gênants : un homme célèbre mis en examen pour exhibition et harcèlement sexuels, dans le contexte intime – la loge – de son univers professionnel. La victime ne porte pas plainte mais signale un comportement malvenu. Plusieurs témoignages concordent

De l’autre, Bruel invoque un endroit accessible, son entourage présent, une chaleur oppressante… justifiant sa nudité non inquiétante. Il nie toute arrière-pensée sexuelle ou geste déplacé

Point juridique : l’enquête classée sans suite ne signifie pas innocence, mais absence de certitudes suffisantes pour démontrer la culpabilité. Le risque pour la réputation demeure, même si la justice ne consent pas à un procès.

Un homme public à la croisée des chemins

Patrick Bruel, devenu l’un des artistes les plus populaires de la variété française dès les années 80, conjugue talent, engagement (les Restos du Coeur, Les Enfoirés), et empathie avec son public. Mais l’onde de choc de 2019 l’a confronté à une autre dimension : la suspicion de comportements déplacés liés au statut et au pouvoir.

Les fans divisés : certains parlent de confusion, de maladresse, d’autres d’abus de pouvoir. Sur les réseaux, les hashtags et débats rappellent que la notoriété amplifie souvent la portée des polémiques.

L’obligation de prudence pour les stars

Cette affaire illustre une conséquence paradoxale de la célébrité au XXIᵉ siècle : la vie privée, même fugace, est soumise à une observation rigoureuse. Bruel, à l’aube de sa soixantaine, doit désormais naviguer entre reprise de carrière et vigilance absolue sur sa réputation.

En conclusion

La “nuit chez lui” évoquée dans le titre n’était pas celle d’un fêtard, mais d’un homme dans sa loge de concert accusé d’avoir franchi la ligne. L’affaire judiciaire a été classée, mais les questions autour de sa conduite restent. Pour Bruel, il faudra désormais conjuguer promotion artistique avec responsabilité publique – un équilibre fragile mais désormais crucial.