Patrick Sébastien coupé en plein direct pour avoir critiqué Macron – Louis Rigaudière

L’image a duré moins de dix secondes, mais elle restera comme le symbole d’un climat politique d’une tension extrême. Ce week-end, l’animateur populaire Patrick Sébastien, invité sur BFM TV, s’est permis une critique à peine voilée du pouvoir en place. « Aujourd’hui, qui gouverne ? La Macronie. Qu’est-ce qui embête la vie des gens aujourd’hui ? », a-t-il lancé. La réponse fut immédiate : un changement de sujet brutal, un micro coupé, un expert appelé à la rescousse pour noyer le poisson. Cet incident, loin d’être anecdotique, est venu couronner une semaine de révélations et de polémiques dressant un portrait accablant de la “Macronie”, tel que l’a décrypté le chroniqueur Louis Rigaudière dans une matinale au vitriol sur Radio Courtoisie.
« Finalement, dans la France d’Emmanuel Macron, tout le monde peut parler tant qu’il dit la même chose que lui ». C’est par cette conclusion glaciale que le journaliste termine son réquisitoire. Un réquisitoire qui commence par un autre symbole, celui de notre patrimoine à l’abandon : le Musée du Louvre.
La semaine dernière, un braquage a eu lieu en plein jour dans le musée le plus célèbre du monde. Un “fiasco” d’autant plus cuisant qu’il survient après l’annonce fière, en janvier, d’un “grand plan pour sécuriser et moderniser le monument” à 900 millions d’euros. Une somme colossale pour un “joli succès”, ironise la chronique. Car ce que cet événement révèle, c’est l’écart abyssal entre la communication présidentielle et la réalité. Citant le journaliste Amor Brelet, la chronique dénonce un “coup de com” destiné à “reconstruire la réputation du chef de l’État”, alors même qu’un rapport sur “l’état de délabrement avancé” du Louvre dormait sur le bureau de l’Élysée “depuis deux ans”. Ce n’est qu’une fuite dans la presse qui aurait poussé Emmanuel Macron à réagir. Le parallèle est cruel : 1,4 milliard d’euros “jetés dans la Seine” pour la rendre baignable, mais moins d’un milliard impossible à trouver pour “sauver le plus grand musée du monde”. C’est un “mépris de nos responsables politiques pour le patrimoine, pour la culture, pour ce qui fait l’identité de la France”.

Ce mépris, cette déconnexion, la chronique la retrouve dans la gestion d’un autre drame national : l’affaire Lola, dont le procès vient de s’ouvrir. On se souvient des ministres accusant l’opposition de “récupération”. Une archive d’un débat de rue est exhumée, montrant une femme s’en prenant à Éric Zemmour, lui reprochant de “profiter de ce crime ignoble”. La réponse du chroniqueur Jean Gana fuse, dénonçant la “génération de boomers” qui, dans les années 70, “pouvait se balader où elle voulait” sans risque, tandis que nos sœurs et nos filles connaissent un tout autre sort. Il balaie l’argument de la “misère”, rappelant que “les Corons dans le nord n’ont jamais attaqué comme ça en bande”. La séquence illustre cette “marque de fabrique de la Macronie” : trouver le moyen de “rejeter la faute sur les autres”.
Mais le cœur de l’attaque, le point de bascule qui touche les Français au plus intime de leur foyer, c’est la question de l’argent. Pas l’argent public dépensé sans compter, mais l’argent privé, celui du travail d’une vie, celui de l’héritage. Et la figure de proue de cette politique est toute trouvée : Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée Nationale. La chronique diffuse ses propos qui ont mis le feu aux poudres : « Des héritages qui comme ça passent de génération en génération… le truc qui vous tombe du ciel… il y a un moment où ça suffit ». Elle assume vouloir “taxer davantage les héritages”.
Ces mots, qualifiés d’”hallucinants” par l’économiste Marc Fiorentino, ont provoqué une vague d’indignation et libéré une parole de souffrance. Le témoignage d’un journaliste est poignant : « J’ai perdu mon frère il y a un an et demi. Mon frère était célibataire. Vous savez combien l’État nous a pris ? 45 % ». Il raconte comment lui et ses deux sœurs n’ont reçu chacun que 18,33 %, faisant de l’État, cet État “qui crame la caisse”, le “principal bénéficiaire” du travail de son frère. Un autre journaliste, Victor Hérot, trouve la formulation de Madame Braun-Pivet “parfaitement insultante”. « De l’argent tombé du ciel ? Oui précisément parce que mon père est mort et qu’il est au ciel, je l’espère ». Il défend l’héritage comme “la raison qui nous pousse à travailler davantage”, ce “petit plus” qu’on veut “léguer à nos enfants”. Marc Fiorentino, lui, rappelle que cette idée est l’une des “10 mesures proposées par Karl Marx dans le manifeste du Parti communiste”.

Si l’on en croit la chronique de Radio Courtoisie, ce “pognon”, l’État en a un besoin urgent. Et pour le trouver, il serait prêt à tout. Le journaliste Arthur de Vatrigan lâche une bombe concernant le prochain projet de budget : le gouvernement s’apprêterait à “désindexer la location adulte handicapé” et à “fiscaliser les maladies longues durées”. “De quel cerveau malade cette idée est sortie ?”, s’exclame-t-il, reprenant les mots de Jean-Luc Mélenchon. Il explique la situation crûment : un cadre qui touche 3000 ou 4000 euros, s’il est frappé par un cancer, ne peut plus travailler et tombe à un plafond de 1500 euros par mois. Et la solution de ce “cerveau malade” ? “On va leur foutre un impôt dessus”. Il dénonce le silence de la droite sur ce sujet, arguant que si on peut “comprendre” (tout en étant dérangé) une logique d’économie sur le chômage ou le congé maternité, “le cancer il vous tombe sur le coin de la gueule et vous l’avez pas choisi”.
Cette gestion “chaotique” trouve sa source, selon un enseignant dont le “coup de gueule est devenu viral”, dans le puits sans fond des retraites. L’enseignant, lui-même ancien manifestant contre les réformes, avoue avoir regardé les “chiffres véritables”. Et ils sont “catastrophiques”. Le coût des retraites n’est pas de 300 milliards, mais de 407 milliards, bientôt 413. Face à cela, “nos cotisations couvrent 260 milliards”. Le “système de solidarité” financé par notre fiche de paie est un leurre. Pire, il révèle que sur 10 milliards d’augmentation annoncés pour l’Éducation Nationale, “tout est parti dans le budget des retraites”. La conclusion est sans appel : “on va dans le mur”, et ce sont “ceux qui sont pas encore nés qui vont en fait payer l’addition”.
Face à ce désastre annoncé, que fait le système ? Il se protège. D’abord en s’abritant derrière des figures d’autorité, comme un Prix Nobel français “présenté comme un expert incontestable”, qui vient affirmer qu’il fera “tout” pour que le RN n’arrive pas au pouvoir, car il “ne leur fait pas confiance”. Ensuite, en utilisant l’intimidation. Le témoignage de la députée de Mayotte, Estelle Youssoufa, est à ce titre glaçant. Elle raconte comment, lors du vote de la réforme des retraites, des “personnes très bien introduites, très proches du pouvoir” lui ont fait comprendre que si elle votait la motion de censure, l’opération de destruction des bidonvilles à Mayotte, qu’elle soutenait, serait mise “en péril”. “Vous imaginez la gravité du chantage”, lâche-t-elle.
Enfin, quand l’intimidation et la manipulation ne suffisent plus, il reste la censure. C’est ici que l’on revient à Patrick Sébastien. Sa simple question, “qu’est-ce qui embête la vie des gens aujourd’hui ?”, est devenue subversive. Elle touche au réel, à ce réel que le pouvoir ne veut plus voir : un patrimoine qui s’effondre, une violence qui explose, des familles spoliées, des malades taxés, et une facture laissée aux générations futures. L’image de l’animateur, coupé net dans son élan, est celle d’un système qui a perdu pied, qui ne tolère plus la moindre dissonance. L’incident n’est pas un simple “dérapage”, c’est un acte manqué, la révélation d’une fébrilité qui en dit long sur l’état de la France d’Emmanuel Macron.
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