Séisme à droite : La déclaration fracassante de Giorgia Meloni qui exclut Alice Weidel et l’AfD

C’est une petite phrase, mais elle pèse autant qu’un tremblement de terre. Dans le ballet feutré et souvent hypocrite de la politique européenne, les mots de Giorgia Meloni ont résonné avec la brutalité d’une déclaration de guerre. Interrogée sur une possible alliance avec le parti allemand Alternative für Deutschland (AfD) et sa co-présidente Alice Weidel, la Première ministre italienne n’a pas pris de gants. Elle a tracé une ligne rouge, nette et définitive, parlant de “distances insurmontables”.
Le choc est rude. Il pulvérise le fantasme d’un “super-groupe” des droites nationalistes et radicales au Parlement européen, un projet caressé depuis des années par les stratèges de ce camp. D’un côté, Giorgia Meloni, présidente du parti Fratelli d’Italia et cheffe de file des Conservateurs et Réformistes Européens (ECR). De l’autre, Alice Weidel, figure de proue de l’AfD, poids lourd du groupe Identité et Démocratie (ID), où siège également le Rassemblement National de Marine Le Pen. Sur le papier, leur union semblait être le prochain grand bouleversement. Dans la réalité, Meloni vient d’y mettre un terme.
Mais que s’est-il passé pour en arriver à cette rupture publique, presque humiliante pour le partenaire allemand ? Pour le comprendre, il faut plonger dans le jeu d’échecs complexe que joue Giorgia Meloni depuis son arrivée au pouvoir.
Le prix de la “respectabilité”
Lorsque Giorgia Meloni est devenue Première ministre de l’Italie, l’Europe retenait son souffle. L’arrivée au pouvoir d’une figure issue d’un parti aux racines post-fascistes faisait craindre le chaos. Pourtant, Meloni a surpris. Loin de la “diablesse” populiste décrite, elle s’est appliquée à devenir une partenaire fréquentable, voire incontournable. Elle a adopté une posture atlantiste sans faille, affichant un soutien indéfectible à l’Ukraine et une méfiance de principe envers la Russie de Vladimir Poutine.
C’est là que le bât blesse avec Alice Weidel et l’AfD. Le “point de non-retour”, la “distance insurmontable” que Meloni a évoquée sans la nommer directement, c’est précisément le rapport à Moscou. L’AfD est depuis longtemps accusée de complaisance, voire de proximité, avec le Kremlin. Ses positions ambiguës sur le conflit ukrainien, ses votes contre les sanctions et les scandales d’espionnage présumé au profit de la Russie ont rendu le parti allemand toxique.
Pour Giorgia Meloni, qui cherche à normaliser son image et à s’imposer comme une leader crédible au sein du G7 et de l’OTAN, une alliance avec l’AfD est devenue un passif intenable. C’est un boulet qui la ramènerait instantanément à la marge extrémiste qu’elle s’efforce de quitter. En politique, la respectabilité a un prix. Celui de Meloni est l’exclusion d’Alice Weidel.
Un calcul stratégique impitoyable
Cette déclaration n’est pas une simple saute d’humeur. C’est le résultat d’un calcul stratégique froid et impitoyable. Meloni a compris qu’elle avait plus à gagner en devenant une “faiseuse de rois” pour la droite traditionnelle, incarnée par le Parti Populaire Européen (PPE) d’Ursula von der Leyen, qu’en s’enfermant dans un ghetto radical.
En fermant la porte à l’AfD, Meloni envoie un message clair à Bruxelles : elle est une partenaire fiable, capable de faire le “sale boulot” que le PPE ne peut pas ou ne veut pas faire, à savoir construire un “cordon sanitaire” à sa droite. Elle se positionne non pas comme une opposante, mais comme une alliée potentielle, indispensable à la formation d’une majorité de centre-droit élargie.
C’est un coup de maître tactique. Elle divise pour mieux régner. Elle isole l’AfD, tout en laissant la porte entrouverte à d’autres, comme le Rassemblement National de Marine Le Pen. Meloni a d’ailleurs pris soin de distinguer les cas, jugeant que le RN français avait entamé un “raisonnement intéressant” sur sa sortie de l’ambiguïté pro-russe. La manœuvre est évidente : affaiblir le groupe ID en tentant de détacher Le Pen de Weidel, et renforcer son propre groupe ECR en aspirant les déçus.
Le silence assourdissant d’Alice Weidel
Pour Alice Weidel, le coup est terrible. Il y a peu de temps encore, la cheffe de l’AfD ne tarissait pas d’éloges sur Giorgia Meloni. Elle voyait en elle un modèle, notamment sur la gestion de la crise migratoire, et l’appelait à une collaboration renforcée. La réponse de Meloni est un rejet public et sans appel.
Cette déclaration “stupéfiante” place Weidel dans une position intenable. Elle est non seulement isolée sur la scène européenne, mais aussi fragilisée en interne. Les franges les plus radicales de son parti, qui rêvaient de cette union sacrée des nationalistes, voient leur stratégie s’effondrer. L’AfD, malgré ses succès électoraux en Allemagne, se retrouve plus seule que jamais.
Le rejet de Meloni est une validation de la stratégie du “cordon sanitaire” que les autres partis allemands appliquent à l’AfD. C’est une façon de dire : “Même nous, la droite conservatrice dure, nous ne voulons pas de vous.” C’est une délégitimation puissante, venant non pas d’un adversaire de gauche, mais d’une famille politique supposée être une alliée naturelle.
Une nouvelle Europe se dessine

Au-delà du duel entre ces two femmes puissantes, c’est l’architecture même de la droite européenne qui est en train d’être remodelée. La vieille distinction entre la droite pro-européenne (le PPE) et la droite eurosceptique (ECR et ID) est en train de s’estomper, remplacée par une nouvelle ligne de fracture : l’atlantisme.
La ligne de partage se situe désormais entre les pro-OTAN, pro-Ukraine et anti-Poutine (comme Meloni et le PPE) et ceux qui, par calcul ou par conviction, maintiennent une ambiguïté avec Moscou (comme l’AfD et d’autres figures de la droite radicale).
Giorgia Meloni a fait son choix. Elle a choisi le pouvoir à Bruxelles plutôt que l’opposition idéologique. Elle a choisi de devenir une pièce maîtresse du “système” plutôt que sa principale adversaire. Cette déclaration fracassante contre Alice Weidel n’est pas seulement une prise de distance ; c’est un acte de candidature pour un rôle central dans la prochaine Commission européenne.
Elle a également exposé la grande faiblesse du camp nationaliste : son incapacité chronique à s’unir. Minés par les ego, les intérêts nationaux divergents et, désormais, par des lignes géopolitiques irréconciliables, les partis de la droite radicale prouvent une fois de plus qu’ils sont leurs propres pires ennemis.
Giorgia Meloni, en tacticienne aguerrie, a vu cette faille et s’y est engouffrée. Elle a sacrifié Alice Weidel sur l’autel de son ambition. C’est peut-être cynique, mais c’est ainsi que se joue le pouvoir. L’ère de l’union des droites est terminée avant même d’avoir commencé. L’ère Meloni, elle, ne fait que commencer.
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