Sophie Marceau : “On avait un jardin, un terrain vague derrière”, dans son appartement familial rétro en banlieue parisienne, avec papier peint à motifs, jouets anciens et lampes vintage

Sophie Marceau – Wikipedia tiếng Việt

Des clichés rares dévoilent l’appartement familial de Sophie Marceau. Un décor simple, derrière lequel se jouait déjà quelque chose…

Quarante-cinq ans après la sortie de La Boum, il suffit de prononcer son titre pour que reviennent des souvenirs de bandes cassette, de premières fêtes et de chambres d’ado aux murs tapissés d’affiches. Au centre, la figure de Sophie Marceau, 13 ans au moment du tournage, dont l’aura naturelle a traversé les générations. Avant de devenir l’icône familière que l’on connaît, elle vivait comme n’importe quelle jeune fille de la fin des années 1970, dans un appartement modeste en banlieue parisienne. Quelques photographies retrouvées aujourd’hui restituent ce décor simple, devenu presque mythique.

Des débuts guidés par le hasard pour Sophie Marceau

Lorsqu’elle se présente aux essais du film, Sophie Marceau n’a aucune expérience. « Je n’ai jamais fait de cinéma et ça m’intéresserait d’en faire », lâche-t-elle, comme le rapporte AD Magazine. Elle n’imagine pas un instant que ce rôle va bouleverser sa vie, encore moins que La Boum deviendra le succès le plus marquant de l’année 1980. La directrice de casting Françoise Ménidrey se souvient d’une rencontre improbable, presque accidentelle. Elle écume des écoles, des studios, mais ne se serait jamais rendue à Gentilly, chez les parents Marceau, sans un heureux hasard.

À cette époque, Sophie Marceau ne cherche pas la lumière. Elle cherche un job d’été. « Je ne me prédestinais pas du tout au cinéma, je ne savais même pas ce qu’était un casting », raconte-t-elle plus tard. « Je cherchais du travail pour les vacances, j’avais 13 ans et je ne trouvais pas car j’étais trop jeune, personne ne voulait de moi dans les boulangeries ou sur les marchés. J’ai vu une annonce dans un journal, une agence d’enfants qui cherchait des mômes pour faire de la publicité. J’ai fait des photos et puis je suis rentrée chez moi. Je suis restée cinq mois sans nouvelle en pensant que je m’étais fait avoir, avant de recevoir un coup de fil pour le casting de La Boum ». Le destin, rien que ça.

Sophie Marceau

Sophie Marceau : une jeunesse ordinaire avant la célébrité

Elle vient d’une famille ouvrière, loin des plateaux de tournage et des soirées parisiennes. « Je n’avais pas vraiment de rêves. Je viens d’une famille d’ouvriers, on vivait en grande banlieue avec mes parents. On n’avait pas accès à la culture. On avait un jardin, un terrain vague derrière et c’était à peu près tout », partage-t-elle. Son père est chauffeur routier et peintre en bâtiment, sa mère s’occupe du foyer. Le cadre est simple, sans recherche particulière, un milieu où l’enfance se construit avec ce que l’on a et où l’ouverture sur le monde extérieur demeure limitée.

Ce contraste, le réalisateur Claude Pinoteau le remarque tout de suite. « Sophie est entrée dans mon bureau avec un espèce de sérieux, quelque chose de très noble, bien droite. Elle avait un self-contrôle extraordinaire ». Elle est la quarante-deuxième adolescente auditionnée parmi plus d’un millier. Son regard est calme, son attitude maîtrisée : le rôle de Vic s’impose alors comme une évidence pour Sophie Marceau.

Un retour dans la chambre d’adolescente de Sophie Marceau

Sophie Marceau : sa résidence à Fromont à l'inspiration champêtre

Ces photographies prises en 1981, un an après la sortie du film, témoignent du décor de son adolescence. On y voit une chambre tapissée de papier peint à motifs, ce genre de décor chaleureux et un peu chargé propre aux intérieurs des années 70. Un lit simple, des étagères où s’empilent des jouets, un Yorkshire posé avec l’assurance des animaux qui savent qu’ils font partie de la famille. Un clap de cinéma trône quelque part, presque comme un souvenir déposé sans y penser, et une accumulation de peluches rappelle que la jeune star n’a que 14 ans.

Ce lieu, aujourd’hui disparu, ne demeure qu’à travers ces images : un appartement familier où les objets témoignent des premières années plutôt que de la notoriété à venir. Un décor où l’on grandit progressivement, en cherchant sa place dans un monde encore à définir. Là où, avant le cinéma, ne subsistait qu’une idée floue d’avenir possible. Une jeunesse ordinaire, observée au moment précis où elle s’apprête à basculer.