“Soulagé de ne pas avoir de fils” : Thomas Ngijol catégorique et un brin radical, ses propos cash

Sur le plateau de C à vous vendredi 13 juin, Thomas Ngijol a surpris tout le monde avec des propos très francs sur sa paternité. Invité pour parler de son film Indomptables, l’humoriste a laissé entendre qu’il était “soulagé” de ne pas avoir de fils, une déclaration qui a fait réagir.

Ce vendredi 13 juin, Thomas Ngijol était l’invité d’Anne-Elisabeth Lemoine sur le plateau de C à vous, à l’occasion de la sortie de son nouveau film Indomptables, présenté à Cannes et désormais en salles. Un polar musclé qui interroge aussi, mine de rien, les dynamiques familiales et de genre.

À l’écran comme dans la vraie vie, le pouvoir n’est pas toujours là où on l’attend. Le personnage principal du film, flic dur à cuire, se fait dominer à la maison par sa femme Odette. Une situation qui amuse beaucoup le réalisateur : “Je trouvais que c’était simple, parce que ça ressemblait en fait à ma vie, à ce que je connaissais dans ma culture, en tout cas de la femme, ma mère, mes sœurs, tout ça”, explique-t-il sur le plateau.

Thomas Ngijol fait partie d’une génération d’hommes “abîmée”

C’est justement cette proximité entre la fiction et sa propre histoire qui a amené Anne-Elisabeth Lemoine à l’interroger sur ses rapports familiaux personnels. Elle lui lance alors : “C’est pour ça que vous êtes soulagé de ne pas avoir de fils aussi ?” Et là, Thomas Ngijol ne se défile pas.

Il répond avec une sincérité désarmante : “Non mais ça, c’est parce que je pense que je fais partie d’une génération de mecs qui est encore un peu abîmée, on va pas se mentir, je suis pas un post Me Too, je suis un mec d’avant à l’ancienne donc je sais que j’aurais voulu avoir un mini-Thomas et qu’il soit mieux que moi dans tout et qu’il soit le plus fort au foot et qu’il soit costaud. Avec les filles, c’est mieux, tu pars de zéro, tu veux juste leur bonheur et tu les accompagnes.” Une réponse brute, lucide et très personnelle. Thomas Ngijol assume sans filtre son regard sur la masculinité, et ce que cela implique en tant que père potentiel de garçon. En clair, pour lui, le conditionnement est encore trop fort, les attentes trop ancrées.

Des filles pour avancer autrement

Pour Thomas Ngijol, être papa de filles change tout. C’est un autre rapport, moins pollué par l’égo, la compétition ou le modèle patriarcal. Un constat simple, mais qui en dit long. Dans un contexte où les prises de parole masculines sur la paternité évoluent, celle de Ngijol fait mouche. Cash, honnête, sans posture. Il ne cherche pas à lisser son discours.

Il se place plutôt du côté de ceux qui ont encore des choses à déconstruire, et qui le savent. Et visiblement, cette réflexion s’est imposée à lui sans le vouloir, lorsqu’il est passé au montage de son film. “Je m’en rendais compte que j’en prenais plein la gueule de par les femmes, que ce soit sa fille, que ce soit sa femme…”, raconte-t-il, presque amusé. Un constat d’artiste… et de père.