Thierry Ardisson laisse derrière lui 3 enfants élevés loin de Paris, ils héritent d’un patrimoine qui lui aurait permis de “tenir jusqu’à 106 ans”

Thierry Ardisson laisse derrière lui 3 enfants élevés loin de Paris, ils  héritent d'un patrimoine qui lui aurait permis de "tenir jusqu'à 106 ans"
Thierry Ardisson laisse derrière lui un héritage bien plus qu’audiovisuel : un patrimoine solide, transmis avec rigueur, et une idée très personnelle de la richesse, celle qui se mesure autant en biens qu’en valeurs.

Le 14 juillet 2025, Thierry Ardisson s’est éteint à 76 ans, emportant avec lui une certaine idée de la télévision : impertinente et libre. Derrière l’image publique du provocateur se cache pourtant une figure plus intime, révélée dans le documentaire La face cachée de l’homme en noir, réalisé par sa compagne Audrey Crespo-Mara et diffusé deux jours après son décès sur TF1. On y découvre un Ardisson lucide sur la fin de sa vie, mais surtout sur l’empreinte qu’il laisse derrière lui. “La postérité, c’est les enfants. Moi, je voulais pas d’enfants. Évidemment, j’ai fini par en faire”, confie-t-il, avec ce mélange de détachement et de sincérité qui le caractérisait. L’homme de télévision, qui a longtemps mis sa carrière avant sa vie privée, admet aujourd’hui que la transmission humaine dépasse toutes les réussites médiatiques. Il se réjouissait ainsi d’avoir vu ses enfants grandir et porter un peu de son regard sur le monde. “Aujourd’hui je suis évidemment très content d’avoir des enfants, surtout que je me rends compte de ce que je leur ai laissé sur le plan du comportement, la façon d’aborder la vie, la façon de prendre les choses avec une certaine distance, la façon de faire très bien son travail”, expliquait-il avec fierté.

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“Ils ont été élevés dans un petit haras génial, très beau, très mignon, avec des chevaux, des animaux. Enfin, un rêve de gosse quoi !”

Cette idée d’héritage des valeurs comptait davantage pour lui qu’un quelconque fortune transmise. “Ça aussi c’est une forme de postérité, c’est-à-dire qu’il y en a au moins trois sur la Terre qui ont bénéficié un peu de moi.” Pour éviter que ses enfants ne deviennent des “enfants de stars, capricieux”, celui dont les enfants et beaux-enfants ont tous réussi avait pris une décision radicale : les faire grandir loin de Paris et des plateaux. Il les installe avec leur mère, Béatrice Loustalan, dans un petit haras en Normandie, au cœur de l’Orne. “Ils ont été élevés dans un petit haras génial, très beau, très mignon, avec des chevaux, des animaux. Enfin, un rêve de gosse quoi !”, racontait-il. En d’autres mots, le désir d’offrir à ses enfants ce que lui-même n’avait jamais eu : “Ils auront eu l’enfance que j’aurais aimé avoir.” Issu d’un milieu modeste, Ardisson redoutait que sa réussite ne transforme ses enfants en héritiers déconnectés de la réalité. Sa fille aînée Manon résume bien cette obsession dans le documentaire diffusé sur la Une : “Comme lui il ne vient pas d’un milieu aisé, il a toujours eu très très peur que nous, ses enfants, on soit des gosses de riches.” Une crainte partagée par son fils Gaston, qui rappelle l’éloignement géographique de l’époque : “Nous on était en Normandie dans la maison avec ma mère mais il venait nous voir le week-end et on se voyait pendant les vacances mais la semaine il était à Paris, il travaillait.”
Un train de vie à 20 000 euros par mois
Thierry Ardisson laisse derrière lui 3 enfants élevés loin de Paris, ils  héritent d'un patrimoine qui lui aurait permis de "tenir jusqu'à 106 ans" :  Le diaporama - Purepeople
Cette vie à distance, Ardisson ne s’en cachait pas. Au contraire, il assumait le fait de travailler énormément, de vivre de sa passion, et au passage d’amasser beaucoup d’argent. Mais pas pour les mauvaises raisons. Il faut dire que sur le plan matériel, l’homme en noir avait aussi fait des choix tranchés. Il refusait obstinément de céder aux logiques financières du milieu. “J’aurais été plus riche si j’avais vendu ma boîte à Endemol”, reconnaissait-il sans regret. En 2023, il disait vivre avec 20 000 euros par mois, non pas pour se vautrer dans le luxe, mais pour faire face aux frais liés à ses collaborateurs, aux charges et à l’entretien de ses biens. Et quand il affirmait : “Je ne suis pas riche comme Arthur, mais j’ai de quoi tenir jusqu’à 106 ans”, ce n’était pas de la fausse modestie, mais une gestion pragmatique de ses biens.

Son patrimoine, bien que discret, n’en demeure pas moins conséquent : un appartement cossu dans le 1er arrondissement de Paris, et cette maison en Normandie, acquise dans les années 1990, lieu fondateur de l’éducation de ses enfants. Le couple venait d’acquerir une propriété dans le Vaucluse ou il devrait êre inhumé aujourd’hui dans la plus stricte intimité. Cette nouvelle acquisition ne fait peut-être pas partie de l’héritage de ses trois enfants. Des biens qui aujourd’hui passent à sa famille, mais qui, à ses yeux, n’étaient pas le vrai legs. Thierry Ardisson laisse surtout derrière lui une manière de penser, une manière d’être.