Typhaine Taton : La mort tragique d’une fillette de 5 ans et le crime effroyable de sa propre mère

Dans la pièce remplie des souvenirs de Typhaine, on ressent encore la présence d’une petite fille qui n’est plus. “À ce moment-là, j’espérais que ma fille était encore vivante,” confie un proche, la voix brisée. Mais la vérité est plus cruelle que tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Typhaine, une fillette de 5 ans, a été maltraitée pendant six longs mois. L’autopsie a révélé des blessures effroyables : fractures du péroné, du coude, du bassin, des côtes. “Typhaine est devenue un punching-ball pour Anne-Sophie, et Nicolas tenait le sac,” déclare un témoin, accablé.
Le 18 juin 2009, la ville de Maubeuge, en France, se prépare pour le festival des Folies, un événement majeur de plusieurs jours avec des spectacles de rue et une ambiance festive. Mais à 16h30, Anne-Sophie Taton, 23 ans, mère de Typhaine, se présente au commissariat de Maubeuge avec une histoire effrayante : sa fille de 5 ans a disparu. Elle raconte l’avoir cherchée pendant une demi-heure dans les rues, en vain.
Anne-Sophie se présente comme une mère éplorée, complètement désemparée par la disparition de sa fille. Elle explique qu’elle était sortie avec sa plus jeune fille d’un an et Typhaine pour des démarches administratives, avant de s’arrêter dans un magasin de chaussures. Sur l’avenue de France, Typhaine marchait devant elle, mais à un moment, la fillette a tourné dans une rue adjacente, près de la zone du festival. À 16h10, mystérieusement, Typhaine s’est volatilisée. “On pourrait logiquement penser que cet enfant a été attiré par les lumières, la musique et qu’elle s’est rendue d’elle-même dans ce quartier,” a déclaré un enquêteur. Anne-Sophie dit avoir cherché sa fille pendant une demi-heure sans appeler à l’aide ni interroger les passants. Elle a ensuite appelé son compagnon, Nicolas Chardon, qui lui a conseillé de se rendre immédiatement au commissariat.
Dans les premières heures, l’avis de recherche de Typhaine est diffusé à tous les services de police français et belges. Les détails initiaux sont maigres : Typhaine, 5 ans, environ 1m20, portant un t-shirt rose à l’effigie de Dora l’Exploratrice. Le grand-père de Typhaine, en apprenant la nouvelle, n’en croit pas ses oreilles. “Comment as-tu pu perdre Typhaine ? J’ai eu 12 enfants, je n’en ai jamais perdu un seul.” Arrivée au commissariat, Anne-Sophie ne prononce qu’une seule phrase : “Je suis désolée.” Le grand-père, à ce moment-là, ne voulait qu’une chose : retrouver sa petite-fille.
Typhaine a-t-elle fait une mauvaise rencontre ? S’est-elle perdue dans la foule de Maubeuge ? Toutes les pistes sont envisagées. La police déploie des moyens considérables, patrouillant le centre-ville, faisant des annonces au mégaphone, contactant le personnel de la SNCF. La famille de Typhaine cherche sans relâche, distribuant des tracts, fouillant chaque buisson, poubelle, cave, forêt, et la gare. “Nous avons refait plusieurs fois le dernier chemin qu’Anne-Sophie avait emprunté avec Typhaine, cherchant dans chaque recoin le moindre indice, la moindre trace. C’est très difficile, c’est insupportable de perdre un enfant comme ça,” raconte un proche.
Pendant les 8 à 15 premiers jours, la police privilégie la thèse de l’accident, pensant que Typhaine aurait pu tomber dans la Sambre. Mais après 8 jours, aucun corps n’ayant refait surface, cette piste s’amenuise. Les médias locaux et régionaux diffusent largement la photo de Typhaine, déclenchant une vague de mobilisation.
Dans les jours qui suivent, deux témoignages semblent corroborer la version d’Anne-Sophie : une jeune femme dit avoir vu un enfant portant un t-shirt Dora vers 17h le 18 juin, et une employée de la caisse d’assurance maladie confirme qu’Anne-Sophie s’est bien présentée dans leurs locaux avec deux enfants à cette heure-là. “À ce moment-là, j’espérais encore que ma fille était vivante, qu’elle était là, qu’elle respirait, qu’elle était encore parmi nous,” dit le grand-père de Typhaine.
La deuxième piste est celle de l’enlèvement par un tiers, potentiellement un pédophile. Les affaires Fourniret en Belgique voisine incitent la police à ne pas écarter cette hypothèse. Une cellule d’enquête importante est mise en place, passant au crible tous les délinquants sexuels connus de la région. Deux opérations de grande envergure aboutissent à 40 interpellations et gardes à vue, mais aucune ne mène à Typhaine.
Cependant, l’enquête de voisinage révèle des détails alarmants. Typhaine semble être une “enfant fantôme”. Peu de gens connaissent son existence au sein de la famille. Certains voisins s’étonnent même d’apprendre qu’Anne-Sophie a un troisième enfant. Ces éléments conduisent à la mise en garde à vue d’Anne-Sophie et de son compagnon le 19 juin. La police découvre un contexte familial complexe, marqué par une séparation amère entre Anne-Sophie et le père biologique de Typhaine, François Taton.
François Taton raconte sa relation fusionnelle avec sa première fille, Caroline, mais décrit des problèmes dès la naissance de Typhaine. “Quand Anne-Sophie a accouché, elle a abandonné Typhaine dès le premier jour à l’hôpital, et j’ai vu qu’il y avait un problème. Elle commençait à dérailler.” Anne-Sophie ne se comportait pas en mère avec Typhaine, qui ressentait cette différence. Six mois après la naissance, Anne-Sophie est partie, laissant Typhaine à François et emmenant Caroline.

Typhaine, alors âgée de 6 mois, a été élevée avec amour par François et sa nouvelle compagne, Sabrina. “Typhaine était très joyeuse, souriante, elle aimait chanter et faire des grimaces.” Pendant toutes ces années, Anne-Sophie est restée silencieuse.
Le 22 janvier 2009, Anne-Sophie se présente à l’école pour récupérer Typhaine, sans l’autorisation du père ni de la grand-mère paternelle. Elle ment en affirmant que François a eu un grave accident, et Nicolas se fait passer pour lui au téléphone pour confirmer l’histoire. L’école, en l’absence de décision de justice sur la garde, la laisse partir avec l’enfant. “J’ai paniqué. Pourquoi a-t-elle pris Typhaine ? Typhaine ne la connaît pas. En 5 ans, elle ne l’a vue que deux ou trois fois et ne l’appelait même pas maman, mais ‘madame’,” raconte François.
Dans un premier temps, Anne-Sophie tente d’orienter les enquêteurs vers une piste d’enlèvement familial impliquant la famille Taton. Mais les investigations les innocentent rapidement. Les soupçons pèsent de plus en plus sur Anne-Sophie et Nicolas, en raison d’incohérences et de l’absence étrange de Typhaine lors de plusieurs événements familiaux.
Pendant les six mois d’enquête, chaque geste du couple est scruté. La police remarque que leur comportement change avec le temps, leur chagrin s’estompe. Anne-Sophie consulte des sites pornographiques, et lors d’un appel à ses parents, elle parle de projets de vacances d’été, mentionnant ses deux autres filles mais jamais Typhaine, comme si elle n’existait plus.
Trois éléments clés renforcent les soupçons de la police :
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Le 17 juin, Anne-Sophie, son compagnon et deux de ses enfants sont allés dans un fast-food. Les caméras de surveillance confirment que Typhaine n’était pas avec eux.
Le lundi de Pâques, ils sont allés à une brocante. Des photos prises ce jour-là montrent le couple et deux enfants, mais pas Typhaine.
Deux mois après la disparition, une enquêtrice interroge Anne-Sophie qui répète mécaniquement : “Typhaine est dans nos têtes, elle nous manque, il faut la retrouver.” L’enquêtrice pense alors : “Je ne te crois pas.”
Après six mois d’enquête intensive, le 30 novembre 2009, Anne-Sophie est placée en garde à vue pour la deuxième fois. C’est un combat psychologique. Peu à peu, ses déclarations se fissurent. Vers 16 ou 17 heures, dans les toilettes, elle dit à un jeune policier : “D’accord, je vais tout vous dire.”
Le 30 novembre 2009, après 12 heures de garde à vue, Anne-Sophie avoue enfin. Elle raconte que le soir du 10 juin, Typhaine avait sali son lit. Elle l’a emmenée sous la douche pour la laver, puis est allée chercher des vêtements propres. À son retour, elle a trouvé sa fille inanimée dans le bac de douche. Elle a appelé Nicolas, pompier volontaire, qui a constaté le décès. Le couple a alors décidé que Nicolas enterrerait le corps pour ne pas perdre la garde de leurs deux autres enfants. Ils ont prétendu que c’était un accident.
La police utilise alors habilement les aveux d’Anne-Sophie pour interroger Nicolas, sans lui révéler ce qu’elle a dit. Nicolas avoue bien plus. Selon lui, ce n’était pas un accident. Typhaine est morte sous les coups qu’Anne-Sophie et lui-même lui ont portés.
Le soir du 10 juin 2009, le couple regardait le film “Rasta Rocket”. Typhaine faisait trop de bruit dans sa chambre. Ils sont allés la chercher. Pendant que Nicolas la maintenait au sol, Anne-Sophie a retiré ses baskets et l’a frappée à plusieurs reprises au visage et au ventre. L’autopsie confirmera plus tard de multiples fractures. “Typhaine est devenue un punching-ball pour Anne-Sophie, et Nicolas tenait le sac.”
Ensuite, ils lui ont donné une douche glacée, comme punition habituelle. En revenant, ils ont entendu un râle. Typhaine agonisait dans le bac de douche. Nicolas a constaté son décès. Il a également révélé que ce n’était pas la première fois et qu’Anne-Sophie maltraitait régulièrement Typhaine.
On apprend rapidement que Typhaine a été maltraitée pendant six mois. Les punitions étaient régulières : enchaînée dans une cave obscure pendant des heures, privée de sorties, laissée seule à la maison. La violence était inouïe : coups de ceinture, douches glacées, privation de nourriture, simplement parce qu’elle avait faim et prenait une friandise en cachette.
Le 1er décembre 2009, Anne-Sophie et Nicolas sont mis en examen pour homicide volontaire et violences aggravées sur mineur de moins de 15 ans. Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Maubeuge est sous le choc.
“Je me suis réveillé le matin, j’ai allumé la télé et j’ai vu les aveux en direct. J’ai réalisé qu’Anne-Sophie et Nicolas étaient complices de la mort de ma fille,” raconte François Taton. “Tout s’est effondré, et j’ai commencé à comprendre que je ne reverrais plus jamais Typhaine vivante.”

Le 9 décembre, la police part à la recherche du corps de Typhaine sur les indications de Nicolas. Après un long périple en Belgique, ils finissent par retrouver sa dépouille, enterrée dans une forêt près de Charleroi, dans la commune de Marcinelle, tristement célèbre pour les crimes de Marc Dutroux. Typhaine est retrouvée nue, les jambes repliées.
Les funérailles de Typhaine ont lieu le 29 décembre. Une foule immense est présente. “Je ne me sentais pas seul. Le monde entier était là pour dire un dernier adieu à ma fille.” Typhaine est devenue “la fille de la France”. Anne-Sophie et Nicolas sont devenus les parents les plus haïs du pays.
Le 21 janvier 2013, le procès s’ouvre à Douai. Anne-Sophie et Nicolas ne sont plus en couple. Le procès est très médiatisé. François Taton, à la barre, se tourne vers les accusés : “J’ai demandé à Anne-Sophie ‘Pourquoi ?’ Et je me suis tourné vers Nicolas et j’ai dit ‘Pourquoi ? Toi, tu aurais pu la sauver’.” Personne n’a répondu.
Les experts psychiatres décrivent Anne-Sophie comme une femme manipulatrice, froide, sadique et perverse, évoquant le syndrome de Médée : tuer son enfant pour se venger du père. Pendant le procès, elle ne montre aucun regret, ne présente aucune excuse.
Après cinq jours de débats, le verdict tombe. Anne-Sophie Taton et Nicolas Chardon sont tous deux condamnés à 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans. Pour François, c’est une manière de rendre justice à Typhaine, même si aucune peine ne pourra effacer sa douleur.
Dix ans plus tard, le visage souriant de Typhaine reste gravé dans les mémoires. Son histoire est celle de l’innocence brisée, un rappel insupportable de la cruauté dont un enfant peut être victime. “Je pense beaucoup à ce qu’elle serait devenue,” dit François. “Elle est toujours dans ma tête. Toujours. Elle est toujours présente parmi nous, à chaque seconde. On ne peut pas l’oublier. Typhaine est une partie de moi, on ne l’oubliera jamais.”
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