“Vampires de l’économie”, 4000 enfants à la rue et industrie sacrifiée : Le réquisitoire explosif qui fait trembler le gouvernement !

Pour le député LFI Aurélien Le Coq, « un actionnaire du CAC 40 est un  parasite qui empêche l'argent de retourner dans l'économie réelle » -  Valeurs actuelles

C’est une charge d’une violence rare, un véritable électrochoc qui a secoué les murs feutrés de l’Assemblée nationale. Alors que la France s’enfonce dans un hiver économique et social glacial, le député LFI Aurélien Le Coq a dressé, lors de l’examen du projet de loi de finances de fin de gestion, le portrait terrifiant d’un pays à bout de souffle, victime d’une “saignée” budgétaire sans précédent.

Entre colère froide et émotion palpable, l’élu a pulvérisé le bilan gouvernemental, dénonçant un “désastre économique” orchestré par ce qu’il qualifie, dans une formule choc, de véritables “vampires de l’économie”. Plongée au cœur d’un discours qui fera date et qui dévoile la réalité crue d’une France en souffrance.

L’Austérité comme seule boussole : “Une saignée démesurée”

“Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles en France”, a lancé d’emblée Aurélien Le Coq, balayant d’un revers de main l’optimisme de façade affiché par l’exécutif. Les chiffres, eux, ne mentent pas et donnent le vertige. Le député a méticuleusement listé l’addition salée présentée aux Français : 16 milliards de coupes initiales en 2024, suivis de 10 milliards d’annulations en cours de route, et un “cadeau de fin d’année” de 6,4 milliards d’austérité supplémentaire.

Mais le pire est à venir. Pour 2025, c’est une véritable purge qui se prépare, avec 40 milliards de coupes annoncées. “Vous êtes devenus de véritables professionnels de l’austérité”, a asséné l’orateur, pointant du doigt la responsabilité directe de ces choix sur l’effondrement de la croissance (0,7% contre les 1,4% promis) et l’explosion du déficit. Une gestion “au doigt mouillé” qui, selon lui, ne dissimule plus l’échec cuisant de la stratégie macroniste.

La France qui a faim : 10 millions de pauvres

C’est sans doute le passage le plus poignant de cette intervention. Loin des tableurs Excel de Bercy, Aurélien Le Coq a ramené la réalité du terrain dans l’hémicycle : celle des ventres vides et de l’angoisse du lendemain. “Lorsqu’ils ont la boule au ventre en entrant dans un supermarché, lorsqu’ouvrir son compte en banque est devenu une angoisse… il ne faut pas s’étonner qu’ils arrêtent de consommer”, a-t-il martelé.

Le bilan humain est catastrophique : la France compte désormais plus de 10 millions de pauvres, avec une augmentation fulgurante de 350 000 personnes basculant dans la précarité en une seule année. Un record historique. Et pendant que le gouvernement pleure sur les recettes de TVA manquantes, des millions de Français s’apprêtent à passer l’hiver sans chauffage, étouffés par l’explosion des taxes sur l’énergie.

Le scandale des cadeaux fiscaux : 137 milliards d’euros !

“La dette, la dette, la dette !” : c’est le mantra répété en boucle par l’exécutif pour justifier chaque coup de rabot sur nos services publics. Pourtant, Aurélien Le Coq a mis en lumière une contradiction flagrante. Si l’argent manque pour l’école, l’hôpital ou la transition écologique, il coule à flots pour les plus riches.

Les “niches fiscales”, ces remboursements et dégrèvements accordés aux grandes entreprises et aux plus fortunés, atteignent la somme astronomique de 137 milliards d’euros. C’est le premier budget de l’État, loin devant l’Éducation nationale ou la Défense. Une hausse de 40% depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. “Ce sont nos milliardaires qui nous coûtent trop cher”, a résumé le député, dénonçant un choix politique délibéré de privilégier les dividendes sur l’intérêt général.

La “mort de l’industrie française” : L’alerte rouge pour ArcelorMittal

L’émotion est montée d’un cran lorsque le député a évoqué le sort des 3 200 ouvriers d’ArcelorMittal à Dunkerque. Dans le Nord, la peur du vide grandit. Après la fermeture de 108 usines cette année et une part de l’industrie dans le PIB passée sous la barre symbolique des 10% (une première depuis 1945), le spectre d’un nouveau drame social plane.

“Derrière ces 3 200 ouvriers, il y a 15 000 emplois directs et indirects. Une famille sur cinq dans le Dunkerquois vit d’Arcelor”, a rappelé Aurélien Le Coq. Il a interpellé la ministre avec gravité : les 850 millions d’euros promis pour la décarbonation du site ont-ils été annulés en douce ? Face à la menace de délocalisation après l’encaissement des aides publiques, le député insoumis n’a pas hésité à brandir l’arme de la nationalisation, estimée entre 4 et 5 milliards d’euros. Une paille comparée aux milliards de cadeaux fiscaux.

L’Inhumanité au pouvoir : 4 000 enfants à la rue

Enfin, c’est sur le terrain de la dignité humaine que le réquisitoire s’est achevé. Alors que le froid s’abat sur la France, 4 000 enfants dorment à la rue chaque nuit. Le député a dénoncé un “chantage immonde” organisé par le gouvernement : mettre en balance le maintien de l’hébergement d’urgence et les moyens pour l’école.

“Votre cynisme n’a d’égal que votre inhumanité”, a-t-il lancé, rappelant la promesse brisée d’Emmanuel Macron en 2017 (“plus personne ne dormira dehors”). Le constat est macabre : 4 352 personnes sont mortes dans la rue sous l’ère Macron.

Un avenir sombre sans changement de cap

Agriculture, recherche, justice, sport, égalité femmes-hommes… Aucun secteur n’est épargné par la faux budgétaire. “Chacun de ces chiffres est un nouveau couteau planté dans le dos des Français”, a conclu Aurélien Le Coq.

Face à ce qu’il qualifie d’autoritarisme institutionnel – symbolisé par l’usage répété du 49.3 et maintenant du 47.1 pour museler le Parlement – le message est clair : ce budget n’est pas celui de la rigueur, c’est celui de la casse sociale organisée. Une alerte incendie que personne ne pourra dire n’avoir pas entendue.