𝐈𝐋 𝐄𝐗𝐏𝐋𝐎𝐈𝐓𝐄 𝐈𝐍𝐓𝐈𝐌𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 𝐒𝐀 𝐁𝐎𝐍𝐈𝐂𝐇𝐄 𝐄𝐓 𝐀 𝐔𝐍 𝐄𝐍𝐅𝐀𝐍𝐓 𝐀𝐕𝐄𝐂 𝐄𝐋𝐋𝐄 𝐒𝐀𝐍𝐒 𝐒𝐀𝐕𝐎𝐈𝐑 𝐐𝐔𝐄 𝐂’𝐄𝐒𝐓 𝐒𝐀 𝐅𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐁𝐈𝐎𝐋𝐎𝐆𝐈𝐐𝐔𝐄…

May be an image of one or more people

Il exploite intimement sa boniche et a un enfant avec elle jusqu’au jour qu’il se rend compte que c’est sa fille biologique. Richard rentra plus tard que d’habitude. Sa chemise encore imprégnée d’alcool, il marcha dans le couloir sombre de la grande maison. Myiam sa femme dormait profondément dans la chambre conjugale, épuisée par une journée de réunion et de frustration silencieuse.

 Cela faisait 17 ans qu’ils étaient tout mariés sans enfant et chaque nuit, elle s’endormait avec le poids de ce manque. Dans la cuisine, Grace, la jeune domestique, rangeait les ustensiles après avoir nettoyé. Elle travaillait avec discrétion, toujours les yeux baissés, comme si elle voulait disparaître dans les murs. Mais Richard l’avait remarqué, trop remarqué.

 Depuis des semaines, il s’approchait d’elle avec des gestes équivoques, des regards qui pesaient. Il s’arrêta à l’entrée de la cuisine, la voix basse, presque rque, grâce. Elle sursauta, fit semblant de se concentrer sur une assiette qu’elle essuyait. Oui, monsieur Richard. Il s’approchait son souffle.

 Tu sais que tout ce que tu as, c’est grâce à moi. Sans moi, tu retournes au village, les mains vides. Tu comprends ? Elle ne répondit pas, les yeux embués. Elle connaissait ses instants. Elle savait qu’il profiterait encore de son silence. Elle avait envie de fuir mais elle pensait à sa mère malade, au petit frère qui attendait son aide. Alors elle encaissait.

 Cette nuit-là, Richard franchit la limite qu’un père, un protecteur, un homme honorable n’aurait jamais dû franchir. Il a baltatisé correctement sa boniche de force. Le lendemain matin, Myiam descendit à la salle à manger, impeccable dans son tailleur crème. Elle jeta un regard distrait vers Richard qui sirotait son café.

Richard, n’oublie pas notre rendez-vous avec le médecin demain. Je veux que nous recommencions les traitements. Je ne peux plus supporter les murmures de la famille. Richard hacha la tête sans enthousiasme comme toujours. Il cachait mal sa lassitude. Les médecins avaièrent parlé d’infertilité mais il n’avait jamais accepté ce mot.

 Dans son esprit, ce n’était pas lui le problème. Quelques semaines plus tard, un matin, Grace vomit dans l’évier avant même d’avoir commencer le ménage. Ses mains tremblaient, les signes étaient clairs, elle était enceinte. Dans la soirée, seule dans sa petite chambre au fond de la cour, elle se parla à elle-même, la voix brisée.

 Qu’est-ce que je vais faire cet enfant ? Je ne peux pas. Ma patronne Myiam va me tuer. Richard, elle éclata en sanglot. Le poids du secret l’étouffait, mais elle savait une chose, fuir n’était pas une option. Pendant ce temps, Myiam, toujours ignorante, continuait à prier chaque nuit. Elle posait ses mains sur son ventre vide et murmurait à Dieu.

 Seigneur, donne-moi juste un enfant, même un seul. Montre-moi que je ne suis pas stérile. Sans savoir que son mari avait déjà semé une grossesse interdite dans la même maison. Un matin brumeux, alors que les oiseaux commençaient à chanter dans les arbres de la cour, Grace vomit à nouveau derrière la maison.

 Son corps tremblait, son cœur battait trop vite. Elle savait désormais, elle portait un enfant, pas n’importe quel enfant, celui de Richard, son patron. Quelques heures après, en errant, elle resta agenouillée sur la terre humide, les mains serrées contre son ventre encore plat. Les larmes dévalèrent son visage.

 “Dieu, pourquoi moi ? Pourquoi dans cette maison ?” murmura-telle. Le soir, elle entra dans la cuisine. Le visage pâle. Richard arriva derrière elle comme à son habitude, sûr de son pouvoir. Mais cette fois, Grace le regarda dans les yeux et dit d’une voix faible mais ferme : “Monsieur Richard, je porte ton enfant.” Richard se figea.

 Ses yeux s’ouvrirent grand comme s’il n’avait pas entendu correctement. “Qu’as-tu dit ?” Je suis enceinte de toi. Richard s’approcha brusquement, posa ses mains sur ses tempes comme s’il devenait fou. Tu ne peux pas Tu ne peux pas dire ça. Tu veux ruiner ma maison ? Tu veux détruire ma réputation ? Grace recula, les larmes aux yeux. Je ne l’ai pas cherché.

 Tu m’as forcé nuit après nuit. Je n’ai jamais voulu de ça. Richard posa ses deux mains sur la table, respirant lourdement. Après un long silence, il parla d’une voix dure. Personne ne doit savoir. Pas Myiam, pas le voisinage. Si tu veux rester ici, tu gardes le silence. Sinon, il la laissa avec cette menace suspendue.

Le lendemain matin, Myiam remarqua que Grace semblait malade. Elle fronça les sourcils, inquiète. Grace, tu es pâle. Tu as mangé ? “Oui, madame”, répondit la jeune fille en baissant les yeux. Myiam posa ses mains sur épaule. Tu es comme une fille pour moi. Si tu as un problème, parle-moi. Ces mots perscraient le cœur de Gris comme un couteau.

 Elle sentit son ventre et détourna les yeux, incapable de répondre. Les mois passèrent. Chaque nuit, Grace pleurait seul dans sa petite chambre. Son ventre s’arrondissait déjà et se voyait sur sa tenue de travail. Elle évitait le regard de Myiam, évitait les questions. Richard, de son côté s’assurait que sa femme ne remarque rien, mais au fond, une peur grandissait en lui.

 Un soir, Myiam entra dans la cuisine et surprit Grace en train de caresser son ventre. Grace, qu’est-ce que je vois là ? Tu es enceinte ? Le silence tomba comme une pierre. Grace baissa les yeux. Myam trembla, sa voix se brisant. Qui est l’homme ? Qui a fait ça ? Avant même que Grace ne puisse répondre, Richard rentra brusquement. Myiam, ce n’est pas ce que tu crois.

Myiam se retourna vers lui, le visage déformé par la colère et la douleur. Richard, toi, ne me dis pas que que tu es l’homme derrière ça. Richard ne trouva pas de mot. Son silence parlait plus fort que n’importe quelle confession. Myam poussa un cri, s’effondra sur une chaise, le souffle coupé.

 Dieu m’abandonne, 17 ans sans enfant. Et toi, tu en fais un avec la bonne de cette maison ? La maison se remplit d’un silence oppressant. Myam pleura toute la nuit tandis que Grace restait enfermé dans sa chambre, effondré de honte et de peur. Les mois suivants furent lourds, tendus, insupportables. Myam supportait à peine la présence de Grace, mais elle ne la chassa pas.

 Elle regardait ce ventre s’arrondir et voyait chaque jour le miroir cruel de son propre vide. Un matin, après une nuit de tempête, Grace cria de douleur. Le travail avait commencé. Myam, malgré son cœur brisé, fut la première à courir dans la chambre. Elle posa une serviette sur le lit, donna des instructions aux voisines qu’on avait appelé.

 Richard, tremblant dans le salon, attendait incapable de faire un pas. Les cris de Grace retentirent toute la nuit jusqu’à ce qu’un petit cri d’enfant perce enfin le silence. Un bébé fragile, naqui dans cette maison. Myiam le prit dans ses bras en premier. Ses larmes tombèrent sur le front du nouveau nez. Elle chuchota : “Seigneur, pourquoi ce miracle dans la douleur ? Cet enfant que je n’ai jamais pu donner à mon mari, c’est la bonne qui la porte.

” Richard entra lentement, regarda l’enfant et serra ses points. Une tempête éclatait déjà dans son âme. Mais la vérité plus terrible dormait encore, invisible, prête à surgir un jour. Les mois passèrent et la situation ne fit que se dégrader. Myiam, rongée par la colère et la trahison, s’enferma dans un silence glacial.

 Elle ne supportait plus de voir Grace dans la maison, ni de croiser le regard de son mari, Richard, qui évitait de plus en plus sa femme. La naissance de l’enfant n’avait fait qu’ajouter du poison à la relation déjà fragile entre eux. Le lendemain, Grace entra dans la cuisine. Le petit Chijoke qui avait maintenant quelques mois dormait dans son berceau à côté d’elle.

 Elle préparait le repas pour Myiam qui la regardait de plus en plus distante mais toujours présente. Myam fit son entrée dans la cuisine avec des pas lourd. Elle observe Grace sans un mot. Puis d’un ton glacial, elle brisa le silence. Tu as l’air d’aller bien. Le bébé n’est plus là pour te gêner.

 Grace, les mains tremblantes, baissa les yeux. Madame, je suis désolé pour tout cela. Je ne voulais pas. Cela ne dépendait pas de moi. Tu crois que ça me suffit ? Tu crois que tes excuses peuvent réparer ce que tu as fait à mon mari ? À moi ? La voix de Myiam était tranchante, chaque mot comme une dague. Elle s’approcha de Grace avec un regard ampli de mépris.

 Tu penses vraiment qu’on peut oublier que tu as volé la place de ma propre fille ? Grace sursauta. Le coup était brutal, mais elle garda le silence. Elle avait appris à se faire petite, à encaisser les insultes et les reproches. Le regard de Myiam était celui d’une femme dévorée par la rancune et Grace par moment se demandait si son esprit ne finirait pas par se briser sous cette pression.

 Myam ne lâcha pas. Elle continua. Regarde-toi. Tu penses que Richard t’a aimé ? Que ce n’était qu’une erreur ? Non, il t’a exploité et toi tu l’as laissé faire. Tu as été l’outil de ma dégradation et tu n’as même pas eu la descence de m’épargner. Elle tourna les talons mais avant de sortir, elle ajouta : “Ne t’avise plus jamais de croiser mon regard avec cette prétention. Tu n’es rien.

” Grâce se sentit écrasé, toute la douleur d’un pois insupportable sur ses épaules. Elle s’effondra un instant, ses larmes coulant librement. Chijoke, bien que petit, semblait toujours la regarder avec des yeux innocents, comme si rien dans ce monde ne pouvait briser son calme. Mais Grace savait que ce regard d’innocence ne durerait pas.

 Elle devait le protéger. Au fil des mois, la tension dans la maison devint insupportable. Richard semblait incapable de réparer quoi que ce soit. Il avait tenté bien sûr de calmer Myiam, mais chaque jour, il voyait bien que son mariage se fissurait. L’amour qu’il avait pour Grace, ou du moins la dépendance qu’il ressentait pour elle, était devenue une ombre de plus en plus grande entre lui et son épouse.

 Il évitait de rentrer à la maison, trouvait des excuses pour passer du temps ailleurs, au travail ou en dehors de la ville, mais à chaque fois, il sentait la culpabilité le ronger. Le plus terrible était peut-être que Myiam avait tout compris, mais elle ne voulait rien dire. Elle sentait la trahison dans son propre foyer, mais elle préférait se concentrer sur sa haine envers Grace.

 Elle ne laissait aucune chance à la jeune femme. Il y avait des jours où Myiam la faisait travailler plus que d’habitude, la forçant à des corvés interminables et épuisante comme pour lui rappeler sa place. Elle ne laissait jamais passer une occasion de lui faire sentir qu’elle n’était rien d’autre qu’une domestique, même si elle portait l’enfant de son mari.

 Un soir, alors que Grace était seul avec le bébé au jardin, Myiam s’approcha de Chijoke et le regarda longuement. Puis d’un ton glacé, elle dit : “Tu sais, ce petit ne te rendra jamais la place que tu as volé. Il grandira et un jour il saura. Il saura qui tu es vraiment. Tu n’es qu’une erreur dans la vie de Richard.” Grace se leva lentement, une lueur de défi dans le regard.

 “Il est innocent, madame, il n’a rien demandé. C’est entre vous deux.” Myam Ricana s’approcha et lui caressa la joue d’un geste cruel. “Crois-tu vraiment que tout ceci n’aura pas de conséquence ? que tu te caches sous des excuses comme si ça allait effacer la vérité. Un jour, l’enfant aura des questions et croyez-moi, je serai là pour lui rappeler qui tu es.

 Je serai là pour lui montrer de quelle manière il a été conçu. Peut-être que tu devrais commencer à réfléchir à ce que tu feras quand la vérité éclatera, quand tu seras face à ta propre réalité. Grace cette fois ne baissa pas les yeux. Elle savait qu’elle ne pouvait rien changer à la haine de Myiam, mais son cœur se brisait chaque jour un peu plus.

 Elle se rendait compte qu’elle n’était pas qu’un objet pour Richard et Myiam, mais que son propre enfant, Chijoke, grandirait dans une maison où la douleur, la trahison et la culpabilité étaient des fantômes omniprésents. Le lendemain, Richard rentra tard après avoir été voir ses collègues dans un bar.

 Il n’avait même pas remarqué que son épouse n’était pas dans la maison. Myam disparu. C’était une stratégie qu’elle avait apprise pour faire du mal. Chaque fois qu’il rentrait, elle disparaissait. Le laissant seul avec son égût, Grace s’approcha de lui avec le bébé dans les bras. Elle l’observa un instant avant de parler. Monsieur, le bébé, il doit être vu par un médecin.

 Il a des symptômes inquiétants. Richard l’air absent, le regard perdu dans le vide. Quoi ? Il est malade ? Il s’approche. La voix tendue. Pourquoi ne m’as-tu pas dit ça plutôt ? Grace baissa les yeux, ne pouvant répondre. Tout était devenu trop lourd. Chaque jour, elle s’enfonçait dans une spirale d’angoisse, sachant que Myiam la détestait de plus en plus.

 Mais pour Shidoke, elle continuait d’avancer, même si tout semblait aller à l’encontre de son bonheur. Les jours s’étirent en un long fil de douleur et de ressentiments. Grace, bien qu’elle soit encore jeune, portait le fardeau d’une vie marquée par la trahison et la honte. Mais il y avait encore une lueur d’espoir en elle.

 Sa mère malade, restée au village et son petit frère Emme, qui comptait sur elle pour envoyer de l’argent pour leur survie. Chaque mois, elle envoyait une somme modeste à sa mère, espérant qu’elle irait un peu mieux. Mais avec la grossesse et les difficultés dans la maison de Richard, elle n’avait plus de ressources.

 Elle s’épuisait à la tâche, courant de matin au soir et chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle s’isolait pour écrire une lettre à sa mère. Ces mots, remplis de douleurs et de promesses, se tissaient en un fil fragile de communication. Dans la maison de Richard, la vie était un combat quotidien. Myiam, de plus en plus amè et rancunière, n’épargnait rien à Grace.

Chaque jour, elle lui trouvait une nouvelle raison de la rabaisser. Elle ne lui donnait jamais de répis, ne lui offrait jamais de compassion si ce n’était qu’une haine glacée. Myiam savait qu’elle n’aurait jamais la possibilité de rattraper ce qu’elle considérait comme sa propre défaite, mais elle trouvait satisfaction à faire de la vie de Grace un véritable enfer.

Un matin, après une nuit de pluie battante, Grace reçut enfin une lettre de sa mère et lu les mots écrits à la hâte. Ma chère Grace, je suis fatigué. Mon cœur se sert à chaque nuit que je passe sans ton aide. Meka grandit vite mais nous avons si peu. Je sais que tu fais tout pour nous mais je commence à me demander si je ne te fais pas souffrir davantage en te demandant de l’argent.

 Je t’écris cette lettre pour te dire de ne pas t’inquiéter mais je crois que le temps est compté pour moi. Je t’aime et je prie pour toi tous les jours. Fais ce que ton cœur te dicte. Je t’aime. Le souffle de Grace se coupa. Elle s’effondra au sol, la lettre contre sa poitrine et éclata en sanglot. Sa mère, son unique soutien émotionnel était en train de mourir et elle ne pouvait rien faire.

 Mais dans cette maison, sous l’œil vigilant de Myiam, il lui était impossible de trouver un moment de paix. Il fallait que Grace garde les apparences, qu’elle se taise, qu’elle joue son rôle d’employé docile, même si cela la tuait à petit feu. Chaque jour, elle s’épuisait davantage, mais elle n’avait pas le choix. Elle devait continuer à travailler pour envoyer de l’argent à sa mère et protéger Chijoke son enfant.

 Un soir, alors que Richard rentrait encore tard, Myiam surprit Grace en train de pleurer dans la cuisine, les mains contre son visage. “Tu pleures encore ?”, hurla Myiam, une rage froide dans la voix. “Tu penses que ta misère me touche ? Tu n’es rien. Tu as détruit ma vie et maintenant tu pleures comme une enfant. Tu t’attends à quoi ?” “De la pitié ?” Grace essuya rapidement ses larmes et se redressa.

Elle savait que répondre était inutile. Myam ne voulait que lui infliger encore plus de souffrance. Mais cette fois, Grace, dans un élan de désespoir, parla d’une voix faible, presque inaudible. Ma mère, elle va mourir, Myiam. Je n’ai plus d’argent pour elle. Et Meka attend. Il a besoin de soin aussi.

 Je je ne sais plus quoi faire. Le regard de Myiam se durcit. Pourquoi tu ne t’es pas fait avorter dans ce cas ? Pourquoi ne pas t’être débarrassé de cet enfant ? au lieu de le laisser me rappeler chaque jour la honte que tu as provoqué, le cœur de Grace se serra à ses mots. Elle baissa la tête, incapable de répondre. Les jours suivants, la tension dans la maison monta d’un cran.

 Richard avait décidé de partir en voyage d’affaires, espérant que cela apaiserait un peu l’atmosphère. Mais avant de partir, il se tourna vers Grace. Je vais être absent quelques jours. Ne t’avise pas de faire quelque chose de stupide. Je sais que tu n’as aucune loyauté envers ma femme, mais il y a des limites. Le regard froid de Grace répondit sans mots.

 Elle savait que même pendant son absence, Richard garderait un œil sur elle. Et en effet, les jours passèrent et la situation empirait. La maladie de la mère de Grace se compliquait tandis que Grace se retrouvait plus seule que jamais dans la grande maison. Elle était la domestique qui servait, nettoyait et s’occupait de l’enfant.

 Mais personne ne voyait ses luttes intérieures. Myam, sa patronne l’observait constamment, attendant la moindre erreur pour la punir. Grace se sentait de plus en plus étouffé par le poids de ses responsabilités, mais aussi par la culpabilité de ne pas pouvoir faire plus pour sa famille. Une nuit, alors qu’elle rentrait dans sa chambre, après avoir fait une dernière ronde dans la maison, Grace aperçut une lumière allumée dans le salon.

 Myiam était là seul, fixant quelque chose d’invisible, mais visiblement en proie à une rage contenue. Grace hésita mais finit par s’approcher. Elle savait que parler à sa patronne Myiam n’était jamais une bonne idée, mais cette fois quelque chose l’a poussé à essayer. Madame, je voulais vous dire que j’ai envoyé de l’argent à ma mère.

 Malgré tout, je suis désolé que cela ait gâché. Tout ce que nous avions. Myiam, un sourire cruel sur les lèvres, dit : “Tu crois que de l’argent suffira à réparer ce que tu as fait ?” Grace baissa les yeux, se sentant écrasé sous cette pression. Je je fais de mon mieux. Tu ferais mieux de ne pas faire de vague parce qu’une fois que Richard reviendra, je ne garantis pas qu’il sera assez aveugle pour ne pas voir la vérité.

 Tu n’es qu’une nombre dans ma vie et tu finiras par disparaître. Grace prit une profonde inspiration, se tournant pour quitter la pièce. Mais avant de partir, elle lança une dernière phrase à peine audible : “Je n’ai pas de choix, madame, ni ici ni au village.” Cela faisait maintenant plusieurs mois que Richard était parti pour son voyage d’affaires.

Mais au fond, il savait que ce qu’il attendait à son retour ne serait pas aussi simple qu’il l’aurait voulu. Les tensions dans la maison étaient palpables et les moqueries forcées de Myiam ne pouvaient masquer l’angoisse qui régnait entre elle et Grace. Mais le pire était la constante pression sur Grace.

 Son cœur constamment déchiré entre son devoir envers le bébé, son rôle de domestique et la souffrance que sa mère vivait au village ne savait plus où aller. Cette nuit-là, après avoir entendu le bruit du moteur de la voiture qui venait d’arriver dans la cour, Myiam se leva de son fauteuil. Elle savait que Richard serait là dans quelques minutes.

Ce soir-là, elle avait un plan. La guerre psychologique contre Grace était en train de franchir un seuil plus sombre et ce qu’elle avait prévu allait exposer la vérité une fois pour toutes. Lorsque Richard entra dans la maison, il était fatigué mais quelque chose dans l’atmosphère le perturba immédiatement.

Myiam se tenait dans le salon, son regarder glacé tandis que Grace dans la cuisine restait silencieuse. Il la connaissait mais ce soir-là, il perçut quelque chose de différent comme si un nuage s’était formé entre eux. Myiam ne prit même pas le temps de lui donner un baiser d’accueil.

 Elle se contenta de le regarder avec une froideur inouie et d’une voix basse. Elle lui dit : “Je suis fatigué de tout cela. Je ne supporte plus de vivre dans cette maison avec une femme qui a défiguré notre vie. Une femme qui détruit tout ce qui reste de nous.” Richard se frotta les yeux perturbé. “Miriam, qu’est-ce que tu racontes ?” “Ce que je raconte Richard, c’est que tout ce que tu penses savoir sur cette maison, sur Grace, sur tout, tout est un mensonge.

 Elle n’est pas ce qu’elle prétend être. Elle n’est pas une simple domestique Richard et toi, tu as laissé tout cela se produire. Le cœur de Richard se serra pensant que Myiam en avait assez de tout cela, que cette scène n’était qu’une de ses manies de plus. Mais Myiam d’un coup s’approcha de lui et lui tendit une enveloppe en papier, un document plié qu’elle avait pris soin de cacher dans le tiroir.

Richard le regarda sans comprendre. “Ouvre-le”, dit-elle d’un ton impérieux. Élie. Hésitant, Richard déchira l’enveloppe. Il en sortit une vieille photo, une photo qu’il n’avait pas vu depuis des années. Il la contempla un instant, puis tourna les yeux vers Myiam, inquiet. C’est une photo de ma première femme. Myam sourit cyniquement.

Oui, une photo de la femme que tu as oublié, la femme que tu as abandonné et qui t’a donné un enfant. Regarde bien la photo. Richard Grace, c’est ta fille. Le souffle de Richard se coupa. Il ne comprenait pas. Tu tu racontes des bêtises, Myiam. Grace, ma fille. Mais Myiam s’approcha lentement, le regard perçant.

 C’est elle. C’est bien elle, Richard, ta propre chair et ton sang. Elle a été confiée à la maison de ton frère après que tu sois partie avec ton amante. Mais elle a grandi, elle t’a servi, elle a fait tout ce que tu lui as demandé. Et toi, toi, tu l’as exploité sans savoir qui elle était. Le monde de Richard se fissura.

 Ses yeux s’écarquillèrent de terreur. Il n’avait jamais imaginé que l’histoire serait aussi horrible. Grace était sa fille, l’enfant de Myiam. Mais il était allé si loin dans son désir de contrôle et de pouvoir qu’il n’avait jamais vu la vérité se dessiner devant lui. L’enfant qu’il avait pris pour une simple domestique, celui qui l’avait abusé, c’était sa propre chair.

 Myiam, voyant le choc sur le visage de Richard, enfonça le clou. Je suis désolé pour toi Richard mais elle est ta fille et tout ce que tu as fait, tout ce que tu as voulu cacher, c’est maintenant à la lumière. L’enfant qu’elle porte, c’est le tien aussi, non ? Mais elle n’a pas pu te le dire parce que toi, tu ne veux pas voir la vérité.

 Richard se mit à trembler. Il se tourna lentement vers la porte de la cuisine, cherchant Grace du regard. Elle se tenait là, immobile, les yeux pleins de larmes. Les derniers fils de sa dignité se coupaient en ce moment même. Richard s’approcha d’elle. lentement et d’une voix brisée murmura : “Grace, c’est toi ? C’est toi ma fille ?” Elle hoa la tête, les larme coulant silencieusement sur ses joues.

 “Oui, papa, c’est moi.” Les deux mots raisonnèrent en dans la pièce comme un coup de tonner. Le sol sous leurs pieds semblait s’effondrer. Richard s’effondra sur une chaise, son cœur brisé. Les souvenirs de sa première femme, les moments où il avait fuit cette famille, revinrent dans un tourbillon de regret. Il avait perdu sa famille et maintenant il était confronté à l’horrible réalité de ce qu’il avait fait.

 Myiam, debout dans le coin de la pièce observait Richard avec une froide satisfaction comme si elle savait que cette vérité le détruirait à jamais. Richard regarda Grace, son regard dévasté. Je je suis désolé, je n’ai jamais voulu ça, Grace. Je je t’ai utilisé. J’ai fait du mal à ta mère et à toi. Je ne savais pas.

 Les mots s’éteignirent dans sa gorge. Grace, avec toute la dignité qu’il lui restait, se tourna vers lui, les yeux remplis de douleurs et de révolte. Tu n’as jamais voulu savoir Richard. Tu n’as jamais voulu voir qui j’étais vraiment. Ni moi, ni ma mère, ni mon frère n’avons compté pour toi. C’était toujours toi, toi et tes besoins, tes désirs.

 Aujourd’hui, tu sais, mais ce n’est qu’un petit aperçu de ce que nous avons vécu. Le lendemain, Myiam avait disparu. Le vent emportait ses mots cruels et Richard, désormais confronté à la vérité la plus terrible de sa vie, se rendait compte qu’il ne pourrait jamais effacer ce qu’il avait fait.

 Il avait détruit sa propre famille sans jamais comprendre les conséquences de ces actes. Partie 2 exclusivement si le peuple YouTube réclame massivement la continuité du film. Merci. Amen.