💥TANGUY MET SOUS PRESSION LEMAIRE, BORNE, ATTAL ET KOHLER DANS UN DÉBAT ENFLAMMÉ SUR LE DÉFICIT !!

Dans les annales de la Vème République, peu de sessions parlementaires auront atteint un tel degré de tension dramatique et d’accusation frontale. En novembre, l’Assemblée nationale, souvent théâtre de joutes verbales convenues, s’est transformée en une véritable cour de justice populaire. Au centre de cette tempête, le député du Rassemblement National, Jean-Philippe Tanguy, s’est dressé face au gouvernement avec la posture d’un procureur, proférant une mise en accusation historique : celle de la “faillite frauduleuse” et des “mensonges d’État” qui auraient conduit la France à la ruine.

Cette intervention, bien plus qu’un simple débat budgétaire, marque un point de rupture, transformant la séance en un acte d’accusation visant l’intégralité de la chaîne de commandement macroniste : Lemaire, Borne, Attal, Kohler et l’Élysée. Face à des chiffres calamiteux, l’opposition ne dénonce plus une simple erreur de gestion, mais un système d’escroquerie organisé, une trahison de la confiance nationale dont l’onde de choc résonne aujourd’hui bien au-delà des murs du Palais Bourbon.

Le Procès de la Ruine : “Faillite Frauduleuse” et Complicité

Dès les premières minutes, le ton est donné. Jean-Philippe Tanguy, au nom de son groupe, frappe là où ça fait mal, visant directement le cœur du pouvoir exécutif et de sa majorité. Le Premier ministre est interpellé avec une virulence inouïe : « Comme tous les macronistes, vous saviez qu’Emmanuel Macron ruinait la France. Comme tous les macronistes, vous avez laissé Emmanuel Macron ruiner la France et comme tous les macronistes, vous avez couvert et couvrez encore les mensonges d’état qui ont permis la ruine de la France ».

L’accusation culmine avec le terme le plus lourd de sens juridique et moral : « vous avez été pris en flagrant délit de faillite frauduleuses ». Cette charge, qui dépasse le cadre du débat politique habituel, pose la question de la culpabilité personnelle. Le député du RN ne fait aucune concession, allant jusqu’à qualifier les pleurnicheries du gouvernement « d’enfants gâtés », pris la main dans le sac, et pointant du doigt Bruno Le Maire, pourtant réinventé en « lanceur d’alerte » par la « caste médiatique », comme étant en réalité le « cœur battant de l’escroquerie d’État ».

Le Rassemblement National rappelle avec force avoir été seul à alerter sur la situation depuis plusieurs années. Il y a quelques années, le RN dénonçait des « comptes insincères » présentés au Parlement, et quelques mois plus tard, affirmait que le gouvernement mentait « volontairement aux Français sur l’état des comptes ». Le point de non-retour est atteint au moment de la demande d’une loi de finances rectificative, refusée par l’exécutif, ce qui avait mené à une tentative de censure avortée.

La Dissolution, Acte de Fuite : Cacher un Bilan Calamiteux

La chronologie des faits dressée par Tanguy est sans appel. Le gouvernement aurait délibérément choisi de mentir jusqu’aux élections européennes, préférant acheter des votes et faire de la « comédie politique à la vérité comptable ». Dans cette narration, la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron n’est pas vue comme un acte politique souverain, mais comme une « fuite organisée », une tentative désespérée pour « cacher son véritable bilan ». Le verdict tombe comme un couperet : l’homme passé des banques à la « banqueroute ».

C’est une accusation systémique : tous les députés ayant participé à « l’arnaque du Front Républicain contre le RN sont complices de cette arnaque et de la ruine macroniste ». Tanguy exige des comptes, demandant clairement quelles actions seront menées contre ceux qui ont « enfreint la Constitution et la loi organique des finances », nommant directement Kohler, Lemaire, Borne et Attal. La question n’est plus de savoir si la dette est trop élevée, mais si la gestion du pays relève de la légalité.

Une Réponse Technocratique Face à l’Accusation Pénale

Déficit budgétaire : Jean-Philippe Tanguy accuse Lemaire, Borne, Attal et  Kohler - 13/11/2025

Face à ce réquisitoire d’une violence inouïe, la ministre en charge de l’action et des comptes publics, Amélie Mochalin, a opposé une défense résolument procédurale et technique. Le contraste entre les deux mondes est frappant : l’un parle de culpabilité et de ruine, l’autre de chiffres calibrés et de processus institutionnels.

La ministre se félicite d’abord de la « tenue des compromis » et d’un objectif de déficit qui « va être tenu », s’abritant derrière l’autorité du Haut Conseil aux Finances Publiques (HCFP) qui, selon elle, « systématiquement n’a jamais dit qu’il était insincère ». Elle insiste sur la « transparence » déployée toute l’année, citant les réunions des comités d’alerte et la présentation d’un projet de loi de fin de gestion.

Mais surtout, elle rejette avec fermeté le « lexique du procès » utilisé par le député. La ministre rappelle l’existence de la Cour de Justice de la République, seule instance légitime pour juger d’actions politiques non conformes à la Constitution. Cette parade institutionnelle vise à ramener le débat sur le terrain de la légalité formelle, loin de l’émoi et des charges populaires de l’opposition. Pourtant, en invoquant la CJR, la ministre donne indirectement corps aux accusations : si le gouvernement insiste pour que le débat relève de cette cour, c’est que la gravité des faits dénoncés est potentiellement avérée. Deux récits irréconciliables s’entrechoquent : l’un revendique l’ordre et la crédibilité des institutions ; l’autre dénonce la trahison et l’effondrement de la légitimité.

De la Dette aux Dramas Nationaux : Mayotte et le « Désordre Régalien »

L’intervention de Jean-Philippe Tanguy élargit rapidement son champ d’action, reliant la désinvolture budgétaire à un « désordre régalien » plus vaste qui frappe les territoires. Le sort de Mayotte, et le mépris qu’il dit y ressentir, devient un exemple emblématique du double discours gouvernemental. Il accuse l’exécutif de mentir sur la tragédie vécue par les Mahorais, avec des « visites potemkine » et des annonces médiatiques rassurantes pour l’Hexagone qui masquent la détresse réelle.

La liste des manquements est longue : électricité, vivres, eau, école, soins, sécurité et, le plus grave, le bilan humain de la catastrophe. Tanguy déplore que la « puissance mondiale » soit incapable de dire combien de Français sont morts sur ce territoire. L’opposition fustige le « plan au rabais » et les promesses non tenues. L’exigence du Rassemblement National demeure stricte : le contrôle total de l’immigration, la suppression du droit du sol à Mayotte et la destruction définitive des bidonvilles doivent être le « préalable à tout véritable plan de redressement ». Seule Marine Le Pen, selon le député, aurait la détermination d’appliquer la « priorité nationale », seul principe à même de restaurer l’ordre et la justice.

Cette thématique de l’effondrement régalien se poursuit avec la dénonciation de la « submersion migratoire et l’ensauvagement de la société », qui auraient fait trop de victimes. L’impuissance de l’État se manifeste dans des humiliations, citant la « pitoyable mascarade de l’expulsion ratée » de l’agent de Hæm ou l’alternance d’« agenouillement puis l’insulte à notre histoire » vis-à-vis de l’Algérie.

La Mère des Batailles : Budget, Fiscalité et la France du Travail

Le débat revient finalement à son point d’origine, le budget, que Tanguy appelle la « mère des batailles parlementaires ». Le député dénonce un gouvernement accroché à des « tabous » qui perpétuent les déficits depuis plusieurs décennies. Ces tabous incluent l’obsession à défendre l’AME, la contribution à l’Union européenne, la facture énergétique liée au marché européen de l’électricité, et le « coût délirant de la bureaucratie ».

Sur le plan économique et social, le RN pose ses « lignes rouges ». S’il se félicite ironiquement de certaines mesures (indexation des retraites, plus de moyens pour l’hôpital) qu’il attribue à la victoire de Marine Le Pen, il refuse « encore et toujours toute hausse d’impôts global » faute d’économies structurelles réelles. La justice fiscale, martèle-t-il, ce n’est pas seulement taxer les plus privilégiés, mais surtout baisser la fiscalité des classes moyennes et populaires.

Pour répondre aux enjeux des Gilets Jaunes, le Rassemblement National propose une solution claire et percutante : la baisse de la TVA sur le carburant, le fioul et le gaz. C’est une mesure directe pour permettre à la « France du travail » de vivre dignement.

Le député achève son réquisitoire sur l’agonie de la France qui produit des richesses, dénonçant un fossé abyssal entre l’économie réelle (avec des défaillances d’entreprise record) et la spéculation (avec des multinationales affichant des records de dividendes et de rachats d’actions). Le désordre économique et social répond au désordre régalien : pour redresser la France, il faut « rompre avec le macronisme ».

L’Heure des Comptes

Jean-Philippe Tanguy : "La décision rendue contre Marine Le Pen est  tyrannique !" (RMC) - YouTube

Cette séquence parlementaire est un condensé de la crise de confiance qui frappe la France. En sortant du cadre institutionnel pour entrer dans celui de la morale politique et, presque, du droit pénal, Jean-Philippe Tanguy a transformé le débat en tribunal. La réponse du gouvernement, technocratique et procédurale, n’a fait que renforcer le contraste, donnant l’image d’un pouvoir qui s’accroche aux décimales pour masquer un affaiblissement politique profond.

L’opinion publique ne retiendra pas le chiffre du déficit, mais l’image d’un gouvernement acculé, sommé de rendre des comptes sur une éventuelle trahison de l’État. L’intervention de Tanguy, en plaçant le débat sur le terrain de la faute et de la culpabilité, marque une étape supplémentaire dans l’effritement de l’autorité exécutive.

Alors que le pays observe, une idée s’impose : ceux qui l’ont mené au bord du gouffre, volontairement ou par incompétence, devront un jour ou l’autre répondre de leurs actes devant le peuple. Le message final de l’opposition est une promesse de revanche : « Tenez bon, on arrive ». L’heure n’est plus à la comédie politique, mais au règlement des comptes.