Anniversaire de la mort de Michel Aumont : Une série de tragédies liées à la dépendance, ses problèmes et les derniers jours de sa vie racontés par sa fille.

Le 28 août 2019, Michel Aumont, célèbre acteur de théâtre et de cinéma, est décédé à l’âge de 82 ans. À l’occasion du premier anniversaire de sa mort, découvrez le destin tumultueux de ce grand homme.

Cela fait un an, le 28 août 2020, que le monde du cinéma a perdu un de ses grands noms. En effet, dans la nuit du 28 au 29 août 2019, Michel Aumont a perdu la vie à l’âge de 82 ans, laissant derrière lui un parcours plutôt riche tout au long de sa vie.

C’était son amie proche, le costumier Pascale Bordet, qui a annoncé la mort de l’acteur sur les réseaux sociaux. Retour sur son destin tragique.

LES DÉBUTS DE MICHEL AUMONT

Michel Aumont a vu le jour le 15 octobre 1936 à Paris. Il faisait partie des personnalités qui se sont distinguées par leur talent dans l’univers du cinéma et du théâtre.

Il a été révélé au public grâce à ses prestations sur les planches. Après ses études au Conservatoire, il est devenu pensionnaire à la Comédie-Française.

Ses premiers pas dans le cinéma remontent à 1973, lorsqu’il a joué avec Michel Deville dans “La femme en bleu”.

UN GRAND ACTEUR DE SECOND RÔLE

Au cours des années 1970, Michel Aumont a joué des seconds rôles dans des dizaines de films et a su se faire une réputation.

Il a notamment figuré dans “La Gifle” de Claude Pinoteau, “Le Jouet” et “L’emmerdeur” de Francis Veber, “Beaumarchais l’insolent” d’Edouard Molinaro, “La Course à l’échalote” de Claude Zidi, etc.

Au cours de sa carrière cinématographique, il a été trois fois nominé pour le César du meilleur second rôle masculin, mais il ne l’a jamais remporté.

UN COMÉDIEN DE TALENT

Michel Aumont s’est fait un nom dans le monde du théâtre. Grâce à ses talents exceptionnels, le comédien a été récompensé par 4 Molières au cours de sa remarquable carrière à la Comédie française, dont il est sociétaire.

En effet, ses interprétations dans “Macbett” en 1993 et “Un sujet de roman” en 2000 lui ont valu deux Molière du meilleur comédien.

Puis, il a reçu le Molière du meilleur comédien dans un second rôle pour “Rêver peut-être” en 1999 et le Molière du spectacle seul en scène pour “À la porte” en 2007.

Michel Aumont a marqué les esprits dans plusieurs films à succès tels que “Ripoux contre Ripoux” et “Le Placard” de son ami Francis Veber ou encore “Palais Royal” de Valérie Lemercier, dans lequel il a joué le rôle de René-Guy, le conseiller de la Reine.

Le comédien a également joué aux côtés de Gérard Depardieu dans la mini-série “Le Comte de Monte-Cristo” de Josée Dayan.

UNE PERSONNALITÉ COMPLEXE

Malgré sa notoriété, Michel Aumont se montrait très complexe et il était peu loquace lorsqu’il s’agissait de parler de lui.

D’après ses propos lors de son entretien avec France 2 en 2014, en tant qu’acteur, il n’existait que pour jouer des rôles et rien de plus. Par ailleurs, le comédien était également complexé par son physique.

“Il n’était jamais sûr de lui, il y avait chez lui une angoisse qui le rendait fragile et touchant”,

racontait le metteur en scène Didier Bénureau à propos de l’acteur dans les colonnes du Parisien.

LE COMÉDIEN ET L’ALCOOL

L’une des plus grandes luttes de Michel Aumont dans sa vie était sa dépendance à l’alcool. À une certaine époque, il était complètement sous l’emprise de l’alcool au point de nuire à sa santé. Mais l’acteur avait promis de ne plus boire lors de son passage sur France Inter en 2015.

LE COMBAT DE JACQUES WEBER

Comme Michel Aumont, Jacques Weber était un alcoolique invétéré. Découvrez la vie de l’acteur français sous ses multiples facettes. Il a célébré ses 71 ans le dimanche 23 août 2020.

Michel Aumont, acteur respecté et reconnu pour son talent exceptionnel sur scène et à l’écran, a pourtant mené une vie marquée par des luttes intérieures, notamment contre une dépendance à l’alcool qui a laissé des traces profondes dans son existence. Loin des projecteurs, où il incarnait des personnages mémorables, il était un homme fragile, en proie à ses propres démons. Son alcoolisme a été une bataille constante tout au long de sa carrière. Une lutte qu’il avait parfois cachée derrière son image d’homme distingué et de professionnel acharné. Mais cette addiction a failli compromettre ses performances et ses relations professionnelles, malgré sa détermination à continuer à se battre contre elle.

Les derniers mois de sa vie ont été particulièrement difficiles. Après une carrière couronnée de succès, avec de nombreuses récompenses, notamment des Molières pour ses performances théâtrales, Michel Aumont s’est retrouvé face à un nouveau défi, celui de l’isolement et de la maladie. Il a eu une relation complexe avec la célébrité et sa vie privée était souvent marquée par une grande solitude, exacerbée par les effets de l’alcool sur sa santé. Pourtant, sa famille, et notamment sa fille, a été un soutien précieux dans ses derniers jours. C’est elle qui a, avec beaucoup de dignité, révélé les difficultés qu’il a traversées avant son décès.

Michel Aumont n’était pas seulement un acteur de talent, mais aussi un homme d’une grande humanité, parfois rongé par ses doutes et ses peurs. Les témoignages de ceux qui l’ont côtoyé, notamment ses collègues et amis proches, décrivent un homme souvent intransigeant sur le travail, mais qui savait aussi faire preuve de grande générosité dans ses relations personnelles.

En 2015, après avoir atteint un point de rupture dans sa vie, il a annoncé publiquement avoir arrêté l’alcool, déclarant qu’il était désormais maître de son destin. Mais comme pour beaucoup de personnes en proie à des addictions, le chemin vers la guérison était semé d’embûches. Ce n’est que dans ses derniers jours, alors que sa santé s’était fortement dégradée, qu’il a véritablement pris conscience des répercussions profondes de ses années d’abus.

Ses collègues et amis se souviennent de lui comme d’un homme de scène, passionné et dévoué à son art. Mais au-delà de l’artiste, c’était un homme en quête de rédemption, cherchant désespérément à surmonter ses propres failles. Sa fille, dans une interview émouvante, a partagé que, malgré ses fragilités, Michel Aumont était un père aimant, et qu’il avait toujours fait de son mieux pour donner le meilleur de lui-même à sa famille.

La carrière de Michel Aumont, bien qu’assombrie par ses luttes personnelles, demeure un témoignage poignant de la dualité de la vie d’un artiste. Un homme capable d’offrir des performances époustouflantes tout en luttant contre ses propres démons. Sa disparition en 2019 a laissé un vide dans le monde du cinéma et du théâtre, mais aussi dans les cœurs de ceux qui l’ont connu. Un hommage lui a été rendu par la profession, ses amis et ses proches, qui se souviendront toujours de son talent, de sa générosité et de la complexité de l’homme qu’il était.

En fin de compte, la mort de Michel Aumont nous rappelle que même les plus grands artistes, derrière la lumière des projecteurs, peuvent vivre des combats intérieurs intenses, parfois invisibles aux yeux du public. Mais c’est aussi un hommage à sa force de caractère, à son humanité et à sa détermination à se relever, même après avoir frôlé le fond.