Catherine Ringer revient sur sa maternité et les épreuves de sa vie : ce bébé qu’elle n’a pas gardé.

Figure emblématique de la scène musicale française, Catherine Ringer célèbre ses 68 ans ce samedi 18 octobre 2025. L’ancienne chanteuse des Rita Mitsouko, aux côtés de Fred Chichin, a traversé une carrière brillante ponctuée de succès et de drames personnels. Elle s’est récemment exprimée sur son attachement à la maternité des Lilas, menacée de fermeture, un lieu chargé de souvenirs intimes.

Catherine Ringer, ancienne danseuse et comédienne, rencontre Fred Chichin en 1979. Ensemble, ils forment les Rita Mitsouko et connaissent un succès fulgurant avec des titres comme Marcia Baila (1984) ou The No Comprendo (1986), et des collaborations marquantes, comme Qu’est-ce que t’es belle avec Marc Lavoine. Mais derrière la scène et les paillettes, la vie privée de Catherine est marquée par des épreuves.

Du couple avec Fred Chichin sont nés trois enfants : Ginger Romàn (1984), Simone Ringer (1990) et Raoul Chichin (1992). Mais avant ces joies, Catherine a vécu des épreuves douloureuses. Elle a notamment subi une interruption volontaire de grossesse alors qu’elle venait de tomber amoureuse de Fred : « On venait de se rencontrer avec Fred, et même si l’amour était déjà là, on s’est dit que ce n’était pas encore le moment. On était très tristes… » a-t-elle raconté. Ce lieu, la maternité des Lilas, est devenu pour elle un témoin de moments cruciaux de sa vie.

Son rapport à cette maternité est également marqué par des violences subies dans sa jeunesse. Elle explique avoir eu sa première IVG à 13 ans, après un viol, et une seconde à 16 ans, dans un contexte de violence. « Ces deux-là, c’étaient des IVG de peine », confie-t-elle. Ces expériences personnelles renforcent son engagement aujourd’hui pour la défense de la maternité, qui a accompagné sa vie de femme, d’artiste et de mère.

En prenant position pour préserver cet établissement, Catherine Ringer milite non seulement pour l’accès à la santé des femmes, mais aussi pour la mémoire d’un lieu intimement lié à son parcours de vie.

Figure emblématique de la scène musicale française, Catherine Ringer célèbre ses 68 ans ce samedi 18 octobre 2025. L’ancienne chanteuse des Rita Mitsouko, aux côtés de Fred Chichin, a traversé une carrière éclatante, faite de créativité, d’audace et d’humanité. Mais derrière l’image fantasque et libre qu’elle a toujours cultivée, se cache une femme marquée par des blessures profondes et un rapport viscéral à la maternité.

Récemment, Catherine Ringer s’est exprimée sur son attachement à la maternité des Lilas, un lieu aujourd’hui menacé de fermeture, mais qui demeure chargé de souvenirs intimes. « C’est là que tout a commencé, et parfois, que tout s’est arrêté », confie-t-elle avec émotion.

C’est en 1979 qu’elle rencontre Fred Chichin, musicien aussi excentrique que passionné. Ensemble, ils forment l’un des duos les plus explosifs de la chanson française : Les Rita Mitsouko. Leur univers décalé, mêlant rock, pop et provocation, bouleverse le paysage musical des années 80. Marcia Baila, hommage bouleversant à la danseuse Marcia Moretto, les propulse sur le devant de la scène. Derrière ce succès planétaire, un lien fusionnel unit Catherine et Fred, tant sur le plan artistique que sentimental.

De cette union naissent trois enfants : Ginger Romàn en 1984, Simone Ringer en 1990, et Raoul Chichin en 1992. Tous ont, d’une manière ou d’une autre, hérité de la fibre artistique de leurs parents. Mais avant de connaître les joies de la maternité, Catherine a dû traverser des moments de grande douleur.

Elle raconte notamment cette interruption volontaire de grossesse survenue peu après sa rencontre avec Fred. « On venait de tomber amoureux, tout était encore fragile, incertain. On s’aimait, mais on n’était pas prêts. Cette décision, on l’a prise à deux, la mort dans l’âme », confie-t-elle. Cet épisode douloureux, elle le relie aujourd’hui à la maternité des Lilas, où elle a été accompagnée avec bienveillance.

Pour Catherine, cet établissement est bien plus qu’un simple hôpital : c’est un lieu de mémoire, de renaissance et de réparation. Car c’est aussi là qu’elle a surmonté d’anciennes blessures. Dans sa jeunesse, l’artiste a connu la violence et le traumatisme. Elle évoque avec pudeur une première IVG à 13 ans, après un viol, puis une autre à 16 ans, dans un contexte de grande détresse. « Ces deux-là, c’étaient des IVG de peine. J’étais une enfant perdue, sans repères », confie-t-elle.

Ces expériences ont façonné la femme qu’elle est devenue : libre, forte, indomptable. « Je crois que la douleur m’a appris la compassion », dit-elle aujourd’hui. C’est aussi ce qui explique son combat pour la défense de la maternité des Lilas, symbole pour elle de bienveillance et de respect du corps féminin.

« Ce lieu m’a accueillie sans jugement. On m’a écoutée, on m’a consolée. C’est un endroit où les femmes peuvent être entendues, quel que soit leur parcours. Fermer une maternité comme celle-là, c’est effacer une partie de notre histoire », plaide-t-elle avec ferveur.

Au-delà de la chanteuse exubérante, c’est donc la femme engagée que l’on redécouvre aujourd’hui. À travers son témoignage, Catherine Ringer rappelle que la liberté des femmes de disposer de leur corps reste un combat toujours d’actualité. Et si elle continue de chanter, c’est sans doute pour donner une voix à celles qu’on n’écoute pas toujours.

En défendant la maternité des Lilas, elle défend aussi l’idée d’une maternité choisie, respectée, accompagnée. Une cause profondément ancrée dans sa chair, dans sa vie de mère, d’artiste et de femme.

« Je n’ai pas gardé ce bébé-là, mais il fait partie de mon histoire. Chaque choix, chaque douleur m’a construite. Et c’est aussi ça, la vie d’une femme », conclut Catherine Ringer, la voix chargée d’émotion.

À 68 ans, elle reste fidèle à elle-même : entière, bouleversante, indomptable. Une femme qui, même après les tempêtes, continue de transformer la douleur en art, et la vie en chanson.