“C’est horrible ce qui m’arrive…” : Enrico Macias fond en larmes en évoquant l’antisémitisme en France en direct sur CNews.

Ce vendredi 17 mai 2024, le chanteur de 85 ans a fondu en larmes en évoquant sur CNews l’antisémisme en France.

L’émotion était trop forte. Ce vendredi 17 mai 2024, quelques minutes après qu’un homme souhaitant mettre le feu à une synagogue à Rouen a été abattu par la police, Enrico Macias est intervenu en duplex sur CNews. Au micro de Pascal Praud dans “L’Heures des pros”, le chanteur de 85 ans né à Constantine en Algérie n’a pas caché sa peine face à la multiplication des actes antisémites en France.
“À la fin de mes jours, je vois la France déchirée”
“Vous, au-delà de ce qui s’est passé ce matin, qui avez chanté la paix et qui aujourd’hui arrivez à un certain âge et voyez ce qui se passe en France, en Israël et et parfois dans le monde, j’imagine que l’homme que vous êtes est en souffrance“, lui a demandé la star de CNews et Europe 1 après une longue tirade.

“Non seulement je suis en souffrance, mais je suis brisé par tout ce qui se passe, a débuté l’artiste la voix tremblante. Je suis en train de préparer mon 28e Olympia. Demain soir, pour moi, ça doit être la fête. La fête qui continue, la fête de l’espérance. Mais évidemment il ne faut pas stigmatiser tout le monde, il faut pas généraliser. Il y a des musulmans qui sont touchés par tout ce qui se passe et je ne veux pas faire de la langue de bois mais c’est horrible ce qui m’arrive parce que moi je suis né en 1938. C’était déjà le début de la deuxième guerre mondiale. Ensuite, il y a eu la guerre d’Algérie. Et maintenant, à la fin de mes jours, je vois la France déchirée par cet antisémitisme qui me crève le coeur“.

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“Ces larmes sont les larmes de l’espérance”
Et de poursuivre : “Je vais chanter avec des des larmes dans mon coeur. Ces larmes vont être aussi les larmes de l’espérance parce qu’il ne faut pas sombrer dans le catastrophisme. On va se relever de cette épreuve, on va tous se relever. Mais ce qui me ferait plaisir, c’est que, pas seulement les Juifs, doivent combattre tout ça, c’est tout le monde, les musulmans, les chrétiens, tous les Français de bonne volonté, tous les républicains doivent se lever contre cette antisémitisme, cette méchanceté… Pour rien, pour rien“, a-t-il expliqué avant de fondre en larmes à l’antenne. puremedias.com vous propose de découvrir la séquence ci-dessus.

Face à la vive émotion de son invité, Pascal Praud a alors rebondi sur la préparation de son concert prévu demain à Paris. “Est-ce que vous avez prévu une prise de parole demain précisément sur ces sujets plus politiques ?“, a quand même fini par lui demander le journaliste. “Dans mes chansons, je dis tout, je n’ai pas besoin de parler“, a conclu Enrico Macias.

Enrico Macias, une figure incontournable de la chanson française, a une fois de plus suscité l’émotion collective, cette fois-ci en évoquant l’antisémitisme croissant en France lors d’une intervention en direct sur CNews. L’artiste de 85 ans, connu pour ses chansons emblématiques de la paix et de l’espoir, n’a pu contenir ses larmes lorsqu’il a abordé la violence à laquelle les communautés juives sont de plus en plus confrontées dans l’Hexagone.

Lors de son intervention sur le plateau de “L’Heure des Pros” avec Pascal Praud, Enrico Macias a exprimé sa douleur face à une France de plus en plus fracturée, un pays qu’il a vu se déchirer au fil des décennies. Natif de Constantine, en Algérie, il a vécu de près les conflits de la guerre d’Algérie et des tensions qui ont accompagné les différentes époques de son existence. Mais, comme il l’a souligné, c’est à la fin de sa vie qu’il est témoin de la montée de l’antisémitisme dans son propre pays. “C’est horrible ce qui m’arrive…”, a-t-il confié, profondément attristé.

L’émotion de l’artiste n’a pas manqué de toucher les téléspectateurs. En évoquant l’incident tragique de l’homme tué par la police à Rouen après avoir tenté de mettre le feu à une synagogue, Enrico Macias a rappelé l’importance de la solidarité entre les communautés. Il a insisté sur le fait que, bien que la situation actuelle soit extrêmement difficile, la réponse doit venir de l’ensemble de la société, pas uniquement des Juifs, mais de tous les Français, qu’ils soient musulmans, chrétiens ou de toute autre origine. “Tous les républicains doivent se lever contre cette haine”, a-t-il affirmé, appelant à l’unité nationale pour faire face à ce fléau qui gangrène le pays.

L’artiste, qui se prépare pour son 28e concert à l’Olympia, a précisé que, malgré la tristesse et la douleur, il ne faut pas perdre l’espoir. “Ces larmes, ce sont des larmes d’espérance”, a-t-il ajouté, soulignant que malgré tout, il reste convaincu que la France saura se relever de cette épreuve. Pour lui, la musique reste un moyen puissant de transmettre des messages de paix et de solidarité. “Je n’ai pas besoin de parler, mes chansons parlent pour moi”, a-t-il conclu avec émotion, avant d’annoncer qu’il chanterait ce soir-là avec des larmes au cœur, mais toujours animé par la volonté de transmettre un message d’espoir.

Les propos d’Enrico Macias ont trouvé un écho dans une époque où l’antisémitisme et les divisions sociales semblent être de plus en plus prégnants. À travers son histoire personnelle et ses chansons, il incarne l’âme d’une France plus unie et solidaire, et rappelle à chacun de ses compatriotes qu’il est essentiel de se dresser contre la haine, quelle qu’en soit la forme. Sa sincérité et son engagement ne sont pas seulement un appel à la résistance contre l’antisémitisme, mais aussi un vibrant plaidoyer pour la paix et l’harmonie au sein de la société française.

Ce moment poignant, capté en direct, marque sans doute une étape importante dans la vie de cet artiste profondément attaché aux valeurs humaines et républicaines. Enrico Macias, en plus de son talent musical, a toujours su être une voix forte contre l’injustice et la violence. Ses larmes ne sont pas un signe de faiblesse, mais un témoignage d’une sensibilité à la souffrance des autres, un engagement à combattre l’inacceptable et un appel sincère à l’unité nationale.