Clash en direct : Michel Onfray et Patrick Cohen s’affrontent sur le plateau de C à vous 😱 ! Les micros enregistrent chaque haussement de voix, chaque réplique cinglante 😳. Philosophie contre journalisme : qui impose sa vérité ? Mensonges, provocation ou désaccord profond ? Les journalistes et le public restent bouche bée devant la tension palpable 😱. Les réseaux sociaux s’enflamment instantanément, analysant chaque geste et chaque silence. Le débat dépasse le simple échange d’idées : il révèle un affrontement intellectuel intense et spectaculaire.

l’émission C à vous sur France 5 n’était pas un plateau télévisé, c’était un champ de bataille idéologique. Au centre de la tempête, le philosophe Michel Onfray, venu présenter ses thèses, se retrouva face au journaliste Patrick Cohen dans un face-à-face qui allait entrer dans l’histoire médiatique. L’échange, d’une intensité rare, dépassa rapidement la simple promotion littéraire pour devenir une confrontation volcanique sur l’état de la civilisation occidentale, la trahison de la gauche et l’omniprésence d’une “police de la pensée” que le philosophe dénonce depuis toujours. Ce jour-là, Onfray n’a pas seulement défendu son livre ; il a lancé un réquisitoire cinglant contre la bien-pensance et les élites médiatico-politiques, offrant un spectacle de vérité brutale qui, aujourd’hui encore, nourrit les débats les plus passionnés.

La Prophétie Glaciale : Le Deuil de la Civilisation

Le point de départ du débat était le concept du deuil dans une société athée, une réflexion profonde sur la mort et la continuité de la vie sans la béquille de la transcendance religieuse. Onfray, avec sa clarté habituelle, expliqua que ce n’est pas nous qui « faisons » notre deuil, mais bien « le deuil qui nous fait », nous obligeant à continuer à vivre malgré l’absence très présente de l’être cher.

Mais fidèle à sa méthode qui consiste à relier l’intime au politique et au cosmique, le philosophe élargit rapidement sa réflexion à l’échelle de l’histoire. Il introduisit alors une thèse qui allait glacer l’atmosphère sur le plateau : la civilisation occidentale elle-même est en train de mourir. Pour Onfray, l’idée qu’une civilisation puisse échapper à son cycle de naissance, d’apogée et de disparition est une « bêtise crasse ». S’appuyant sur l’histoire, il rappela que toutes les grandes civilisations, sans exception, finissent par disparaître.

Notre civilisation actuelle, selon lui, est marquée par la « décadence et la soumission ». Loin de proposer des « perspectives réjouissantes », Onfray dressa un constat implacable, affirmant que nous sommes désormais dans une phase où il nous faut “faire le deuil de cette civilisation comme on fait le deuil des êtres chers qui disparaissent”. Cette prophétie, prononcée avec un calme tranchant, fut la première étincelle d’un face-à-face qui allait bientôt dégénérer en affrontement politique total.

La Gauche Trahie et la Dénonciation du Libéralisme de Valls et Hollande

L’angle philosophique laissa place à une critique politique acerbe. Interrogé sur l’état de la gauche, Michel Onfray, figure de l’anarchisme de gauche et fondateur de l’Université populaire, ne mâcha pas ses mots. Il remonta l’origine de la « perte de repère » de la gauche au tournant de la rigueur de 1983, opéré par François Mitterrand. Pour lui, la gauche de gouvernement, incarnée à l’époque par Manuel Valls et François Hollande, n’était qu’une « gauche libérale », une fausse gauche qui avait renié ses fondements idéologiques.

Le philosophe se positionna clairement à l’opposé de cette dérive, distinguant trois gauches :

La Gauche Libérale (Hollande/Valls), assimilée à une droite de gouvernement.

La Gauche Robespierriste (Mélenchon/Parti communiste), qu’il ne prend pas comme modèle.

Et la Troisième Gauche, celle qu’il défend : une gauche « qui ne fait pas de bruit », qui s’enracine dans le terrain local et le social, loin des slogans et des mégaphones.

Cette vision, qui opposait le “peuple réel” aux “élites”, servit de rampe de lancement pour le moment le plus dramatique et le plus viral de la séquence télévisuelle. C’est à cet instant précis que le journaliste Patrick Cohen, représentant de l’intelligentsia médiatique parisienne, tenta de placer Onfray sur l’échiquier des idées dangereuses.

L’Explosion : De la Critique à l’Accusation d’Extrême-Droite

Le véritable cœur du clash résida dans l’assimilation classique des thèses critiques de Michel Onfray à celles de l’extrême-droite. C’est une tactique bien connue : quiconque critique la gauche de gouvernement ou émet des doutes sur l’Union européenne est rapidement taxé de « rouge-brun » ou, pire, de faire le jeu du Front National.

Ce fut le piège que Patrick Cohen tenta de refermer sur le philosophe. Selon les recherches disponibles, l’échange atteignit son point de rupture lorsque le journaliste (ou le sous-entendu de la polémique ambiante) établit une chaîne de causalité glissante et mortifère : Michel Onfray, par ses idées, mène à Éric Zemmour, qui mène à Marine Le Pen, qui mène à la défense de Vichy et au soutien d’Adolf Hitler.

La réaction d’Onfray fut d’une violence verbale spectaculaire. Il ne se contenta pas de se défendre, il contre-attaqua avec une fureur contenue, pointant du doigt l’absurdité de cette logique et son caractère profondément insultant pour toute démarche intellectuelle.

« C’est à ne pas penser comme vous faites qu’on a Marine Le Pen à 30 % ! C’est extraordinaire la façon que vous… ».

Le philosophe s’insurgea contre ceux qu’il accusait d’être des « gardiens du temple » intellectuel, qui interdisent la libre pensée et ne tolèrent que le « slogan ». Pour Onfray, ce sont justement ces interdictions, cette incapacité du système médiatico-politique à entendre les colères, les inquiétudes et les analyses divergentes – notamment sur la décadence civilisationnelle ou la trahison de la gauche – qui poussent les électeurs vers les marges et l’extrême-droite. En confondant la critique avec la haine, et le débat avec l’hérésie, les élites créent les conditions de leur propre rejet.

En inversant l’accusation, Michel Onfray transforma Patrick Cohen, et par extension l’establishment qu’il représentait, en responsable indirect de la montée du Front National. Le journaliste, visiblement pris de court et déstabilisé par la force de la riposte et la charge émotionnelle, fut réduit au silence. Ce fut un moment de bascule, où l’interviewé prit le pouvoir sur l’intervieweur, non par l’agression physique, mais par l’argumentation passionnée.

Un Mouvement au-delà du Scandale Télévisé

La confrontation de 2015 a eu des répercussions bien au-delà des audiences de C à vous. Elle a cristallisé un sentiment largement partagé dans l’opinion publique : celui d’une fracture profonde entre les médias traditionnels et une partie des intellectuels et des citoyens. Elle a donné de la voix à ceux qui estiment que le débat public français est trop souvent verrouillé, simpliste et soumis à des lignes idéologiques non négociables.

Michel Onfray, figure controversée, y est apparu en tribun populaire, celui qui ose dire les choses que l’on ne peut plus dire au « pays de Voltaire et de Rabelais ». Il a mis en lumière la tentation de l’« idéologie » qui interdit la « critique » et la « raillerie ».

En conclusion, si la vidéo de 2015 reste un incontournable des archives télévisées françaises, ce n’est pas uniquement pour la virulence de l’échange. C’est parce qu’elle a mis en scène, sous les projecteurs, la rencontre violente entre une pensée philosophique radicale, prophétisant la fin des temps de l’Occident, et la tentative d’encadrement journalistique qui, en voulant délimiter le champ de la pensée acceptable, n’a fait qu’en révéler la fragilité et, surtout, l’arrogance. Onfray, par son éclat, a rappelé que l’héritage de la pensée libre exige non pas la soumission aux dogmes, mais le courage de l’hérésie, même – et surtout – lorsque celle-ci force à faire le deuil de nos plus chères certitudes.