Dernier moment de André Herrero – Le guerrier de Toulon est mort dans un silence glaçant.

Le dernier combat d’un géant : André Herrero, l’âme du RC Toulon, est mort dans le silence
C’est une disparition qui glace le sang par sa discrétion. Le 24 octobre 2025, sans communiqué officiel, sans caméra ni cérémonie publique, André Herrero s’est éteint à 87 ans. Le guerrier de Toulon, symbole d’un rugby d’honneur et de douleur, est parti comme il a vécu : droit, digne, silencieux.
Aucun communiqué détaillé, aucune heure, aucun lieu. Juste une ligne sobre publiée par le RC Toulon : « Le club a appris avec une immense tristesse le décès d’André Herrero. » Rien de plus. Pour cet homme de principes, ce silence final n’est pas une absence. C’est une déclaration.
L’ouvrier devenu légende
Né le 28 janvier 1938 à Puisserguier, dans l’Hérault, au sein d’une famille d’origine espagnole marquée par l’exil et le travail, Herrero découvre le rugby comme d’autres découvrent la religion. Très tôt, il y voit un moyen d’échapper à la condition ouvrière tout en en portant les valeurs : la sueur, la solidarité, la fidélité.
En 1957, il rejoint le RC Toulon. Là, il devient plus qu’un joueur : une force tranquille, un pilier. 96 kilos de puissance brute, un regard d’acier et une endurance hors norme. Il incarne ce rugby d’avant, celui des terrains boueux, des plaquages rugueux et des troisièmes mi-temps fraternelles.
Un guerrier sans artifice
Sur le terrain, Herrero ne triche jamais. Troisème ligne infatigable, il incarne l’âme du pack toulonnais. Les journalistes de l’époque parlent d’un « colosse sans peur », d’un homme « prêt à saigner pour le maillot ». De 1963 à 1967, il porte 22 fois le maillot bleu de l’équipe de France, inscrivant 6 points et participant à la légendaire victoire du Tournoi des Cinq Nations 1967.
Sa carrière culmine avec le Challenge Yves du Manoir remporté en 1970 avec le RC Toulon. Une consécration. Pourtant, Herrero fuit les honneurs. Les caméras le gênent, les discours l’agacent. Il préfère les mêlées aux microphones.
De joueur à bâtisseur
Quand il raccroche les crampons en 1971, il ne quitte pas le rugby. Il devient entraîneur, puis président du RC Toulon. Il transmet, façonne, protège. Sous sa présidence, le club garde cette identité populaire et combative qui en fera un mythe.
Mais Herrero est un homme entier, allergique aux compromis. En 1987, en désaccord profond avec la direction sur la gestion du club, il claque la porte sans éclat. La presse locale parlera d’un départ « dans la dignité ». Ce sera le début d’un long retrait.
Le poids du silence

Derrière la légende, il y a l’homme. Fatigué des querelles, blessé par certaines trahisons, Herrero s’éloigne peu à peu. Les années passent, le rugby change — plus médiatique, plus commercial. Lui, refuse ce virage. En 2011, il choque encore : « Ce rugby n’est plus celui des hommes, c’est celui des marques. » Une phrase qui résonne comme une gifle dans un monde devenu spectacle.
Certains le traitent d’ancien combattant dépassé. D’autres le vénèrent comme le dernier témoin d’une époque authentique. Herrero, fidèle à lui-même, ne répond pas. Le silence devient sa réponse au vacarme du monde.
L’effacement d’un géant
À partir des années 2000, le corps du guerrier commence à lâcher. Hanches, genoux, vertèbres… la facture d’une vie de combat. Les opérations s’enchaînent. En 2018, il ne sort presque plus de chez lui. Son voisin le décrit comme « un homme droit, affaibli mais encore fier ».
Il refuse les hommages. En 2020, il décline même l’invitation du RCT pour l’inauguration d’un espace commémoratif. Sa phrase, rapportée par Var Matin, est bouleversante :
« Je n’ai plus l’énergie pour ces choses-là. »
Tout est dit.
« Ce qui compte, c’est de n’avoir jamais triché »
Dans une rare interview radio en 2015, Herrero résume toute sa philosophie :
« Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir été fort, c’est de n’avoir jamais triché avec soi-même. »
Aucun ego, aucune revendication. L’homme ne cherche ni statue, ni légende. Il veut simplement être fidèle à son code : loyauté, droiture, travail. C’est cette authenticité brute qui lui vaudra l’admiration éternelle des anciens du RCT.
Une mort à l’image de sa vie
Le 24 octobre 2025, André Herrero s’en va. Chez lui, dans sa maison du Var, loin des caméras, entouré de ses souvenirs : quelques maillots pliés, des photos jaunies, des lettres de supporters.
Pas d’hôpital, pas de dernier mot connu, pas de scène tragique. Juste le souffle d’un homme qui s’éteint calmement, comme un rugbyman rentrant au vestiaire après le dernier match.
Le club publie un message sobre. Pas d’hommage national, pas de discours officiels. À Toulon, on respecte le silence du guerrier.
Le dernier hommage
Les jours suivants, les supporters déposent des maillots rouges et noirs sur les grilles du stade Mayol. Une banderole simple apparaît :
« Merci Herrero. »
Pas un mot de plus. Et c’est peut-être ce que lui aurait préféré.
Dans un monde où tout se filme, où la mort devient spectacle, André Herrero aura choisi l’inverse : la discrétion, la dignité, la paix.
L’héritage d’un homme vrai
Herrero n’a pas laissé de fortune. Il a laissé mieux : un exemple. Celui d’un rugby humain, sincère, sans maquillage. Celui d’un sport de fraternité, pas de marques.
Aujourd’hui, les jeunes joueurs du RC Toulon évoquent encore son nom avec respect. Dans les clubs amateurs du sud, on raconte ses phrases, ses gestes, sa droiture.
Et quand on demande à un ancien pourquoi il suscite encore autant d’admiration, la réponse est simple :
« Parce qu’il n’a jamais triché. Parce qu’il est resté vrai. »
Une fin silencieuse, une grandeur éternelle

Peut-on encore mourir dignement dans un monde obsédé par le bruit ?
André Herrero, lui, a montré que oui. En quittant ce monde dans le silence, il a offert une dernière leçon : celle d’un homme qui, même sans mots, continue de parler à tous ceux qui croient encore en l’honneur.
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