La déclaration choc de Thomas Dutronc concernant son père Jacques.

L’existence de certaines icônes publiques est souvent tissée de mythes et de silences, et peu d’histoires possèdent une résonance aussi profonde, aussi intime, que celle de la famille Dutronc. Quand Thomas Dutronc, musicien en pleine tournée pour défendre son nouvel album, lâche quelques mots à propos de son père, Jacques, l’effet est immédiat, perçant le voile de la pudeur qui entoure habituellement leur vie. « C’est un squatteur », a-t-il plaisanté, une formule légère, teintée d’humour, mais qui dévoile une réalité poignante, le récit d’un bouleversement intime, celui d’un père et d’un fils que le deuil a rapprochés comme jamais.
Derrière cette appellation facétieuse se cache l’un des mouvements les plus tendres et significatifs de la vie de Jacques Dutronc : l’artiste, l’éternel libre penseur, l’ermite corse, a pris ses quartiers chez son fils, dans la demeure emblématique que Françoise Hardy, la femme de sa vie, avait fait construire à Monticello dans les années 60. Cette maison, longtemps le repère de Jacques, est devenue, depuis la disparition de Françoise en juin 2024, le théâtre d’une cohabitation aussi douce qu’empreinte d’émotion, le lieu où l’on réapprend à vivre sans l’ancre qui a tenu bon pendant six décennies.
La Maison, un Refuge Chargé de Souvenirs
La perte d’une épouse, d’une muse, d’une partenaire de vie, laisse un vide immense. À 81 ans, Jacques Dutronc, marqué par la disparition de Françoise, a naturellement rejoint son fils. Ce n’est pas n’importe quel endroit. La maison de Monticello n’est pas une simple résidence secondaire, c’est un sanctuaire, une archive vivante de leur histoire. Françoise Hardy l’avait imaginée, elle l’avait bâtie, elle l’avait imprégnée de son esprit. Pour Jacques, cet endroit était déjà son refuge depuis des années, un lieu où il pouvait se retirer du monde, avec la discrétion qui lui est propre. Aujourd’hui, en s’y installant définitivement aux côtés de Thomas, il ne fait qu’ancrer ses pas dans la mémoire la plus douce et la plus douloureuse.
L’image est puissante : le père et le fils sous le même toit corse, partageant le même horizon, unis par le chagrin. C’est un tableau inversé par rapport aux dynamiques familiales classiques. Thomas, l’enfant devenu l’homme, se retrouve à accueillir, à prendre soin, à cohabiter avec son père vieillissant dans la maison de sa mère disparue. Il y a dans cet arrangement une noblesse du cœur et une urgence d’aimer qui transparaissent dans les mots de Thomas.
L’Urgence Silencieuse des Instants Présents

Thomas Dutronc ne cherche pas à embellir la situation, il en souligne au contraire la vérité crue et la nécessité vitale. La disparition de sa mère lui a rappelé avec une brutalité implacable « l’urgence de vivre les instants présents », surtout auprès d’un père dont on sent le temps qui passe et la fragilité qui s’installe. Cette prise de conscience n’est pas uniquement liée à l’âge de Jacques, mais aussi à la soudaineté du vide laissé par Françoise, une femme que les deux hommes chérissaient et dont ils perpétuent désormais l’héritage en partageant son espace.
Ce lien, déjà fort, se tisse désormais dans une proximité quotidienne, une intimité forcée par les circonstances mais voulue par l’amour. Thomas confie : « Il me l’a dit sans me le dire ». Cette phrase est la clé de voûte de leur relation. Elle exprime la pudeur légendaire des Dutronc, leur incapacité ou leur refus de se perdre dans des effusions verbales, mais aussi la profondeur de leur compréhension mutuelle. Entre eux, la communication passe par un canal plus puissant que les mots : le silence complice, l’échange de regards, le partage d’une mélodie, l’écho d’un souvenir.
C’est le langage de ceux qui n’ont jamais eu et qui n’ont plus besoin de discours pour se comprendre. Le deuil agit comme un révélateur, simplifiant les relations à leur essence la plus pure. La musique, cet art qui les unit professionnellement, devient sans doute leur plus fidèle interprète au quotidien, une note qui apaise, une mélodie qui porte l’émotion là où les phrases échouent.
L’Ancrage de l’Éternel Voyageur
L’installation de Jacques Dutronc dans cette maison prend une dimension presque mythologique au regard de son passé. Jacques, le dandy, l’anti-conformiste, n’a « jamais été un grand adepte des résidences fixes » et n’a, de toute sa vie, « jamais possédé d’appartement ». L’artiste a toujours été un électron libre, un vagabond élégant dont le cœur battait, certes, en Corse, mais sans jamais s’y enraciner dans la rigidité d’une propriété figée.
Sa décision de s’installer chez Thomas, dans la maison de Françoise, est donc un acte de reddition tendre, un geste d’amour final et un hommage silencieux. Il s’ancre là où bat le cœur de la mémoire, au côté de son fils, dans la maison de celle qu’il n’a jamais vraiment quittée. Il choisit de poser ses valises là où la présence de Françoise est la plus palpable, faisant de ce foyer partagé une sorte de reliquaire vivant.

Cette cohabitation n’est pas seulement une question de logistique ou de confort ; elle est un symbole puissant de résilience familiale. Elle raconte comment, face à l’inacceptable, on retrouve la force dans l’unité. Thomas, qui se définit avec humour comme l’hôte d’un « squatteur », embrasse en réalité le rôle de gardien d’une mémoire et d’un héritage, un héritage fait d’amour, de musique et de ce lieu sacré qui a abrité tant de secrets et tant de bonheurs.
Dans l’intimité de Monticello, loin des projecteurs, les deux hommes écrivent un nouveau chapitre, un chapitre plus lent, plus mesuré, teinté d’une mélancolie douce mais aussi d’une tendresse inouïe. C’est la preuve que les plus grandes histoires d’amour, même après la mort, trouvent toujours le moyen de continuer, de se transformer, de se perpétuer à travers les liens du sang et les murs d’un foyer chargé d’âme. La confession de Thomas Dutronc, lancée comme une boutade, résonne en réalité comme une déclaration d’amour filial et un témoignage bouleversant de la dignité face au deuil. Ils ne vivent plus pour le mythe, mais pour l’essentiel : l’un pour l’autre, dans le souvenir de celle qui les a unis.
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