“La reine du couscous” : énorme dérapage raciste chez Hanouna, Rachida Dati prise pour cible.

C’est un séisme médiatique dont W9 se serait bien passé. Ce jeudi 30 octobre 2025, l’émission Tout Beau Tout N9uf animée par Cyril Hanouna a tourné au cauchemar en direct. Invité pour commenter le récent cambriolage du Louvre et le vol de bijoux historiques, Pierre-Jean Chalençon, célèbre collectionneur et habitué des plateaux télé, a dérapé en s’en prenant violemment à Rachida Dati, ministre de la Culture.

Une phrase, quelques mots seulement, ont suffi à embraser la toile : « C’est la reine du couscous ! » a-t-il lancé, provoquant un silence glacial sur le plateau avant une explosion de réactions en ligne. Ce qui se voulait, selon certains, une “blague” a rapidement pris les allures d’un scandale national.

Une « blague » raciste qui choque la France entière

Dans la seconde qui a suivi la phrase, les réseaux sociaux se sont enflammés. Des milliers d’internautes ont dénoncé un propos « raciste », « indigne » et « inacceptable » sur une chaîne publique. En quelques heures, le hashtag #ReineDuCouscous s’est hissé en tête des tendances sur X (anciennement Twitter).

« Qu’est-ce qu’est devenue W9 bordel ? On avait Les Simpson, Ma Famille d’Abord, Malcolm… et aujourd’hui, on a Hanouna et sa clique de fachos racistes ! » a écrit un internaute furieux. D’autres appellent purement et simplement au boycott de l’émission.

La comparaison avec Touche pas à mon poste (TPMP), émission culte de Hanouna sur C8, a également fusé. Pour beaucoup, Tout Beau Tout N9uf n’est qu’une déclinaison plus “polissée” du même format — mais tout aussi polémique. « Même concept, même provocation, même irresponsabilité », commente une journaliste de Libération.

Un Hanouna fidèle à sa recette : provoquer pour faire parler

Faut-il encore s’étonner ? Cyril Hanouna n’en est pas à son premier scandale. Depuis plus d’une décennie, il règne sur la télévision de divertissement en mêlant humour, clashs et dérapages. Mais cette fois, la situation pourrait lui coûter cher.

Selon plusieurs sources internes, la direction de W9 serait « extrêmement embarrassée » par l’affaire. « On voulait un talk-show frais, drôle, pas un champ de bataille médiatique », confie un cadre anonyme de la chaîne. L’ARCOM, l’autorité de régulation de l’audiovisuel, pourrait être saisie dès la semaine prochaine.

Car les précédents existent : Hanouna a déjà été sanctionné à plusieurs reprises pour des séquences jugées discriminatoires ou humiliantes. Et cette fois, l’affaire touche une ministre en fonction — un détail qui change tout.

Rachida Dati, entre indignation et silence calculé

Pour l’instant, Rachida Dati n’a pas officiellement réagi. Mais selon des proches cités par Le Parisien, la ministre aurait été « profondément choquée » par ces propos. Elle aurait préféré ne pas répondre à chaud pour éviter d’alimenter la polémique.

Son entourage, en revanche, ne mâche pas ses mots : « Ce genre de remarque n’est pas seulement raciste, c’est profondément méprisant envers les femmes issues de la diversité. »

Dans les couloirs du ministère de la Culture, certains plaident même pour une plainte pour injure publique à caractère racial, rappelant que ce n’est pas la première fois que Chalençon dérape. En 2021 déjà, il avait été au cœur d’une polémique pour des propos jugés homophobes et racistes.

Un bad buzz ravageur pour Pierre-Jean Chalençon

Le collectionneur, connu pour son franc-parler et ses sorties tapageuses, semble une fois de plus s’être tiré une balle dans le pied. Depuis l’émission, ses réseaux sociaux ont été inondés de messages de colère. Des associations antiracistes, comme SOS Racisme ou la LICRA, ont immédiatement demandé des sanctions.

Certains réclament même son exclusion définitive des plateaux télévisés. « Trop, c’est trop. Il faut arrêter de lui donner une tribune », martèle un militant sur France Info.

Interrogé par Closer dans la soirée, Chalençon a tenté de se justifier : « C’était une boutade ! Je respecte énormément Rachida Dati, je n’ai rien contre elle. » Trop tard, le mal est fait. La phrase est désormais virale, reprise dans tous les médias du pays.

W9 dans la tourmente : vers une enquête de l’ARCOM ?

Ce n’est pas la première fois que W9 se retrouve au cœur d’une polémique liée à Hanouna. Mais cette affaire pourrait marquer un tournant. D’après plusieurs sources proches du dossier, l’ARCOM envisagerait d’ouvrir une enquête pour déterminer si les propos de Chalençon tombent sous le coup de la loi.

Dans un communiqué publié ce matin, la chaîne a tenté de calmer le jeu :

« W9 condamne fermement tout propos à caractère discriminatoire. Les déclarations tenues sur le plateau ne reflètent en aucun cas les valeurs de la chaîne. »

Une réaction jugée « trop tardive » par certains observateurs. Car le mal est déjà fait : les extraits tournent en boucle sur les réseaux, les talk-shows concurrents s’en emparent, et les politiques s’en mêlent.

La télévision française à la dérive ?

Derrière cette affaire, c’est tout le débat sur les limites de l’humour et de la liberté d’expression à la télévision qui refait surface. Où s’arrête la provocation ? Où commence la discrimination ?

De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer une « banalisation du racisme sous couvert d’humour ». Certains chroniqueurs, comme Pascal Praud ou Éric Naulleau, défendent au contraire « la liberté de choquer ».

Mais pour le public, la coupe semble pleine. Un sondage express publié sur BFMTV ce matin révèle que 68 % des Français estiment que la télévision “va trop loin” dans les provocations et le buzz à tout prix.

Une tempête qui ne fait que commencer

Alors que l’affaire prend une ampleur nationale, Cyril Hanouna garde, pour l’instant, le silence. Mais selon des sources proches de la production, une émission spéciale “mise au point” serait déjà en préparation pour la semaine prochaine.

Suffira-t-elle à éteindre l’incendie ? Rien n’est moins sûr. Car cette fois, le scandale dépasse le simple cadre du divertissement : il touche à la politique, à la société, et à la décence même.

Et une question résonne, comme un écho amer : jusqu’où la télévision française est-elle prête à aller pour faire de l’audience ?