Le retour surprise : Jenifer en concert à Reims le 6 novembre : « Ça me stimule de vouloir dépasser mes limites »

Jenifer est en tournée avec le Jukebox Tour. Et c’est le public qui fait la programmation du concert en choisissant parmi les chansons du répertoire de la chanteuse. Ce sera le cas jeudi 6 novembre 2025 au Kabaret de Reims.
La Star Ac a été un tremplin pour vous. Après vingt ans de carrière, trouvez-vous que c’est toujours comme hier ?
Effectivement vingt ans sont passés. J’ai vécu bien des choses et bien des expériences depuis cette aventure humaine incroyable qui m’a servi de tremplin et permis d’enregistrer un premier album. J’ai découvert ce qu’était de monter sur scène. Ça m’a aussi permis d’avoir mon premier contact avec mon cher public que j’aime tant et de me construire à travers lui. Au cours de mes albums et de mes tournées, c’est toujours aussi magique. Alors oui, je me suis détachée de la Star Ac mais je lui suis extrêmement reconnaissante puisque ça m’a fait connaître tout ça.
Qu’est-ce que le concept de votre tournée baptisée Jukebox ?
On voulait remonter sur scène de manière un peu plus originale qu’habituellement. Cet album, c’est une idée de best of et une façon de rechanter des chansons après les avoir revisitées avec Régis Ceccarelli qui est à la direction musicale de cet album. J’ai des chansons qui sont relativement candides, je pense notamment à Des mots qui résonnent, je ne la chante pas de la même manière aujourd’hui. J’ai retrouvé des musiciens talentueux avec qui j’avais déjà collaboré auparavant. En revisitant toutes ces chansons, ça leur donne une seconde vie et ça me les fait chanter différemment. C’est pour moi une façon de remonter sur scène en proposant un spectacle original. Sur le concept, on donne un code au public à son arrivée de façon qu’il choisisse ses morceaux préférés sur un éventail de 70 titres. La complexité pour moi ça a été de faire le choix des chansons, mais il était important que le public choisisse les chansons qu’il a envie d’entendre. Trente minutes avant le show, on se concerte, on établit la check-list et on y va. Pour arriver à ce résultat, ça a été un gros travail de répétition.
Ce concept a-t-il été une mise en danger ?
Non pas spécialement, car ce sont des gens que ce que je connais, des retrouvailles. Ce spectacle est multigénérationnel, ça rappelle les bons souvenirs et lorsque je monte sur scène je reste traqueuse parce que j’ai envie de me dépasser à chaque fois. Il y a une remise à zéro qui s’impose et ça me stimule de vouloir dépasser mes limites. Pour répondre à la question, c’est plus une compétition avec moi-même. Les gens sont d’une bienveillance absolue avec moi et me donnent énormément d’énergie et de force.

À travers ce 10e album, est-ce une façon de tourner la page ?
Je ne dirais pas tourner la page, je dirais plutôt une parenthèse joyeuse. On m’a beaucoup réclamé l’idée d’un best of, je pensais que c’était le bon moment et voilà je travaille sur mon prochain album en même temps, ça m’a permis de remonter sur scène car le public me manque extrêmement vite. C’est plus de la moitié de ma vie, c’est une histoire d’amour qui dure, une histoire sincère et honnête. J’ai besoin d’eux comme ils ont quelque part besoin de moi. On se fait du bien ensemble donc je dirais que c’est une parenthèse entre deux albums.
Comme toutes les mamans, j’essaie de faire du mieux possible. Je pense être une privilégiée car quand je pars en tournée, je ne pars pas toute l’année donc ça me laisse énormément de temps avec les miens »
Deux salles mythiques pour clore cette tournée, l’Olympia et la Salle Pleyel, est-ce un hommage à votre carrière ?
C’est un privilège absolu et un honneur de monter sur ce genre de scènes. Je reste curieuse de tout ça, ces salles qui racontent des histoires sont chargées d’âmes. La Salle Pleyel, c’est une histoire d’acoustique et finir la tournée dans une salle plutôt classique j’ai trouvé ça original. Quand mon équipe me l’a proposé, j’ai trouvé ça malin et ça m’a beaucoup amusé car le mot d’ordre de cette tournée c’est l’amusement.
Vous êtes compositrice et auteur, d’où vous vient l’inspiration ?
C’est à travers les rencontres dans mon quotidien et dans ma vie professionnelle, ce sont les rencontres qui provoquent tout. Aussi bien quand je marche dans la rue ou au supermarché, la caissière qui, d’un regard, va m’inspirer quelque chose.
Dans vos chansons qu’est-ce qui prime le message ou le rythme ?
Les deux, le rythme ne va pas m’empêcher de chanter la mélancolie ou la nostalgie car j’aime bien prendre le contre-pied. Un texte grave peut m’inspirer une mélodie joyeuse et vice et versa.
Qu’est-ce qui vous émeut dans la vie ?
Les enfants autour de moi, la famille, ce qui est beau, ce que je lis mais beaucoup de choses peuvent m’émouvoir.
Lorsque vous êtes à The Voice, qu’est-ce qui vous fait appuyer sur le bouton rouge ?
Ça doit faire dix ans que je n’ai pas fait The Voice mais à chaque fois que j’ai appuyé c’étaient les voix, le talent qui allaient me provoquer une émotion pure. Ce qui ressort à travers la voix, car j’aime bien cette idée d’être à l’aveugle et de n’appuyer sur le bouton qu’à travers l’émotion que l’on ressentait. C’est direct, c’est sincère ça va dans le cœur où ça ne va pas du tout d’ailleurs.
Le cinéma pour vous est-ce une façon de vous diversifier ?
C’est à travers les expériences que j’apprends et je garde cette soif d’apprendre. Que ce soit dans le cinéma ou dans un doublage de dessin animé, tout ce que je peux vivre je m’en nourris artistiquement, physiquement et psychologiquement. Je pense que c’est comme ça qu’on grandit. Je me suis toujours construite comme ça, les gens m’ont connu quand j’avais 18 ans. Construite non seulement comme ça mais à travers le regard de l’autre. C’était un peu plus complexe mais avec le temps ça m’a donné énormément de force.

Maman de trois enfants comment arrivez-vous à gérer votre vie professionnelle et privée ?
Comme toutes les mamans, j’essaie de faire du mieux possible. Je pense être une privilégiée car quand je pars en tournée, je ne pars pas toute l’année donc ça me laisse énormément de temps avec les miens. J’essaie de concilier au mieux ma vie professionnelle et la femme que je suis. C’est mon équilibre à moi de la même manière quand je suis entouré de mes enfants.
Le mot de la fin ?
Soyez curieux, venez faire la fête avec nous, ce n’est que du bon temps et on met les aléas du quotidien de côté, ça fait du bien.
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