Lucie Bernardoni et Karima Charni participent ce soir à Fort Boyard, au profit de l’association Grégory Lemarchal. Avec des peurs aussi extrêmes, comment les surmonte-t-elle ?

Quand la peur devient un moteur et que le souvenir devient une force… Ce samedi soir, le légendaire Fort Boyard ouvre ses portes à deux figures emblématiques du paysage audiovisuel français : Lucie Bernardoni et Karima Charni. Mais derrière les rires et les cris d’adrénaline, c’est un hommage bouleversant qui se joue, au profit d’une cause poignante : l’association Grégory Lemarchal.

Une émission pas comme les autres : entre peur viscérale et mission de cœur

Il ne s’agit pas d’une simple participation à une émission télé. Pour Lucie Bernardoni et Karima Charni, cette soirée sur le Fort représente un véritable défi émotionnel. Les deux femmes, très proches de Grégory Lemarchal, ont accepté de dépasser leurs limites physiques et mentales pour soutenir le combat mené en son nom contre la mucoviscidose. Une cause qui leur tient au cœur, intimement liée à leur histoire personnelle.

Dès les premières minutes de l’émission, le ton est donné : cris de frayeur, rires nerveux, regards complices, mais surtout, une sincérité désarmante. Lucie, ancienne finaliste de la Star Academy et compagne de Grégory Lemarchal à l’époque, entre dans le Fort avec les larmes aux yeux et le cœur battant. Karima, animatrice emblématique et amie fidèle, l’accompagne, solidaire, prête à tout affronter — ou presque.

Vertiges, insectes, serpents : l’enfer au nom de l’espoir

Le Fort ne leur fera aucun cadeau. Très vite, Lucie se retrouve confrontée à l’une de ses phobies les plus profondes : le vide. Suspendue à plusieurs mètres de hauteur, elle tremble, hésite, puis fonce. « C’est pour Grégory, je peux pas reculer », souffle-t-elle, les yeux embués. Le public retient son souffle.

Karima, de son côté, doit affronter une épreuve digne des cauchemars les plus fous : plonger les mains dans des bacs remplis d’insectes grouillants et de serpents sinueux. Elle hurle, panique, mais ne lâche rien. « Je me suis jurée de le faire jusqu’au bout. Il aurait été fier de nous », dit-elle après avoir arraché la clé au fond du bac, les mains tremblantes.

Des larmes mais aussi des éclats de rire

Mais Fort Boyard, c’est aussi des fous rires incontrôlables, des chutes mémorables et des moments de légèreté. Malgré la peur, les deux femmes se soutiennent mutuellement, s’encouragent, se poussent à aller plus loin. Leur complicité crève l’écran. Lucie, toujours prompte à détendre l’atmosphère, se moque gentiment de ses propres cris stridents, tandis que Karima tente de rester digne, même couverte de mousse et de farine.

Ce mélange de peur, d’humour et d’émotion crée une alchimie rare, rendant l’épisode particulièrement poignant. Le téléspectateur oscille entre rires et larmes, happé par la sincérité de leur démarche.

Grégory Lemarchal : un combat qui continue

Au-delà du divertissement, l’émission rappelle l’importance de l’association Grégory Lemarchal, fondée en 2007 après la disparition du jeune chanteur emporté par la mucoviscidose. L’objectif : sensibiliser le public, améliorer la qualité de vie des malades et financer la recherche.

Lucie Bernardoni, très engagée dans cette cause, ne cache pas son émotion à l’écran : « On ne veut pas que Grégory soit seulement un souvenir. On veut que son combat continue, qu’il ait un impact. Chaque don, chaque action, chaque cri qu’on pousse ici ce soir, c’est pour lui. »

Un épisode déjà culte, un moment de télévision inoubliable

Fort Boyard a toujours su mêler divertissement et engagement. Mais rarement un épisode aura autant touché le public que celui-ci. Les réseaux sociaux s’enflamment déjà : extraits viraux, messages de soutien, hommages à Grégory… L’émotion est palpable. Certains parlent même de l’un des moments les plus forts de l’histoire de l’émission.

Le Père Fouras, maître du jeu, n’a pas manqué de saluer le courage des deux participantes : « Ce soir, au-delà des épreuves, ce sont deux héroïnes du cœur qui ont bravé la peur. »

Et après ?

L’aventure sur le Fort s’achève, mais l’engagement de Lucie et Karima continue. Les fonds récoltés lors de cette émission spéciale permettront à l’association de financer plusieurs projets pour accompagner les patients atteints de mucoviscidose.

Quant aux deux femmes, elles repartent transformées. Épuisées, certes, mais fières. « J’ai pleuré, j’ai crié, j’ai ri… Mais surtout, j’ai senti Grégory avec nous, tout le long », confie Lucie, la voix tremblante.

Un cri du cœur, un cri d’amour

Fort Boyard aura été, l’espace d’un soir, bien plus qu’un jeu télévisé. Une catharsis. Une célébration du courage. Un cri d’amour lancé depuis les murs de pierre battus par les vents de l’Atlantique. Et un message fort : même dans la peur, dans la douleur, dans le vertige, il est possible d’aller au bout de soi-même… quand on le fait par amour.