Fatima, une jeune femme orpheline est douce et pleine de cœur. Malgré son passé difficile, elle garde un sourire lumineux. Un jour, elle rencontre Youssouf, un homme gentil et honnête. Il tombe amoureux rapidement. Leur amour est sincère comme un rayon de soleil après la pluie. Ils décident de se marier, rêvant d’une vie simple mais heureuse.

 Le jour du mariage, le village célèbre leur union. Même si certains murmurent que Fatima n’a ni famille ni argent. Mais il y a un problème. Maman Rukyatou, la mère de Youssouf, n’aime pas Fatima. Elle la regarde avec des yeux froids comme si elle lui volait son fils. Elle voulait une belle fille riche ou célèbre, pas une orpheline.

 Elle parle mal de Fatima en cachette, disant qu’elle n’est pas assez bien pour Youssouf. Fatima, elle reste patiente. Elle aime Youssouf et croit que l’amour peut tout surmonter. Mais les mots durant Rouiatou pique comme des épines. Cette tension entre elles annonce des jours sombres. Maman Rukiatou est une femme dure et fière.

 Pour elle, la famille doit être respectée, admirée par tout le village. Elle a toujours voulu que son fils Youssouf épouse une femme qui apporterait de l’honneur et de l’argent. Mais quand il choisit Fatima, une orpheline sans rien, elle se sent trahie. Elle ne comprend pas pourquoi Youssouf aime cette fille simple, sans richesse.

 Chaque fois qu’elle voit Fatima rire avec son fils, une colère brûle dans son cœur. Elle devient jalouse comme si Fatima lui volait l’amour de Youssouf. Dès le début, maman Rouia tout traite Fatima mal. Elle lui donne des tâches difficiles comme laver tout le linge de la maison ou nettoyer la course ou le soleil brûlant.

 Quand Fatima cuisine, maman Roui tout dit que c’est mauvais, même si tout le monde aime ses plats. Elle parle fort devant les voisins, disant que Fatima ne sait rien faire et qu’elle ne mérite pas Youssouf. Ces mots blessent Fatima, mais elle ne répond pas. Elle baisse les yeux et continue, pensant que si elle est gentille, maman Rouiatou finira par l’accepter.

Parfois maman Rouiatou agit comme si elle voulait t’aider. Elle donne des conseils à Fatima, mais c’est toujours pour la critiquer. Par exemple, elle dit “Tu devrais mieux t’habiller pour faire honneur à mon fils.” Ou bien une vraie femme sait tenir une maison correctement. Fatima écoute poliment, mais chaque mot l’a fait souffrir.

 Elle se sentule, même si Youssouf est à ses côtés. Il voit que sa mère est dure, mais il ne sait pas à quel point elle déteste Fatima. Il pense que c’est juste sa façon d’être. Le village commence à remarquer l’attention. Certains soutiennent Fatima touché par sa douceur. D’autres écoutent maman Rouiatou car elle a toujours eu du pouvoir dans le village.

 Elle sait parler fort et convaincre les gens. Elle raconte des histoires sur Fatima disant qu’elle cache des secrets ou qu’elle n’aime pas vraiment Youssouf. Ces mensonges se répandent comme du vent et Fatima se sent de plus en plus isolée. Dans sa tête, maman Rukiatou commence à voir Fatima comme une ennemie.

 Elle ne supporte pas de voir son fils sourire à sa femme, l’embrasser ou lui tenir la main. Elle pense que si Fatima disparaît, tout redeviendra comme avant. Youssouf sera à elle et la famille retrouvera son honneur. Cette jalousie grandit comme une mauvaise herbe, étouffant tout ce qui est bon en elle. Elle ne le dit pas encore mais un plan sombre commence à naître dans son esprit.

 Elle veut se débarrasser de Fatimau importe comment. Pour l’instant, elle attend, observant sa belle fille comme un serpent guête sa proie. Chaque jour, Saine devient plus forte et Fatima sans le savoir marche vers un grand danger. Un matin, Fatima se réveille avec un sourire différent. Elle sent quelque chose de nouveau en elle, une petite chaleur dans son ventre.

Après quelques jours, elle comprend elle est enceinte. Son cœur explose de joie. Elle imagine déjà un bébé avec les yeux de Youssouf courant dans la maison. Elle court lui annoncer la nouvelle. Youssouf la prend dans ses bras, riant et pleurant. En même temps, ils passent la journée à parler de leur avenir. Ils choisissent des prénoms.

Aïcha pour une fille, Amadou pour un garçon. Il rêvent d’une famille heureuse, pleine d’amour. Fatima croit que cette nouvelle changera tout. Elle pense que même maman Rukiatou sera contente d’avoir un petit enfant. Elle décide de lui dire, espérant que ça apaisera sa colère. Un soir, elle va la voir et lui annonce timidement, “Je vais avoir un bébé.

” Mais au lieu de sourire, maman Rouiatou devient silencieuse. Son visage se ferme comme une porte qu’on claque. Elle dit juste “C’est bien, mais ses yeux sont froids.” Fatima repart un peu triste, mais elle se dit que sa belle-mère finira par accepter. Dans le village, la nouvelle se répande. Les voisins viennent féliciter Fatima et Youssouf.

 Ils apportent des cadeaux, des vêtements pour le bébé, des fruits, des tissus colorés. Tout le monde est heureux sauf une personne. Maman Rouiatou, elle bouillonne à l’intérieur. Pour elle, cet enfant est une mauvaise nouvelle. Elle pense que si Fatima a un bébé, elle deviendra encore plus importante dans la famille. Youssouf l’aimera encore plus et elle, maman Rukiatou, perdra tout son pouvoir. Cette idée la rend folle.

 Elle ne veut pas d’un petit enfant qui viendra d’une femme qu’elle déteste. Seule dans sa chambre, maman Rouiatou parle à voix basse comme si elle complotait avec elle-même. Elle se dit que cet enfant ne doit pas naître. Elle commence à imaginer des moyens de faire du mal à Fatima mais sans que personne ne le sache.

 Elle sait qu’elle doit être prudente car Youssouf serait détruit s’il apprenait la vérité. Elle cache sa colère derrière un faux sourire mais chaque fois qu’elle voit Fatima toucher son ventre, elle sent une rage montée. Fatima, elle est pleine d’espoir. Elle chante des chansons douces en travaillant, pensant à son bébé.

 Elle ne voit pas le danger qui grandit. Elle croit que l’amour de son mari et l’arrivée de cet enfant rendront tout meilleur. Elle parle souvent à Youssouf de leur projet, une petite chambre pour le bébé, des jeux dans la cour, des histoires le soir. Ces moments renforcent leur amour, mais ils rendent aussi maman Rukiatou encore plus déterminée.

 Elle décide qu’elle doit agir vite avant que le ventre de Fatima ne devienne trop visible. Cette nouvelle vie, au lieu d’apporter la paix, devient le début d’un cauchemar. Youssouf doit partir pour un voyage. Son travail l’oblige à aller dans une ville loin du village pendant plusieurs jours. Il n’aime pas laisser Fatima seule, mais il sait qu’elle est forte.

 Il lui promet de revenir vite et lui dit de prendre soin d’elle et du bébé. Fatima sourit et l’embrasse, cachant inquiétude. Elle n’aime pas être seule avec maman Rukiatou, mais elle se dit qu’elle peut gérer quelques jours. Maman Rukiatou voit ce voyage comme une chance. Sans Youssouf pour protéger Fatima, elle peut agir sans être surveillée.

 Depuis l’annonce de la grossesse, sa haine a grandi comme un feu qu’on ne peut pas éteindre. Elle pense jour et nuit à une façon de se débarrasser de Fatima et de l’enfant. Elle sait qu’elle doit être rusée. Si quelqu’un découvre la vérité, elle perdra tout, son fils, sa réputation, son pouvoir dans le village.

 Alors, elle décide de faire passer son crime pour un accident. Elle commence à changer son comportement. D’habitude, elle est dure et méchante avec Fatima, mais maintenant, elle devient gentille, presque trop gentille. Elle propose de faire la cuisine pour elle, de l’aider avec les tâches, de lui parler doucement. Fatima est surprise.

 Elle pense que maman Rookiatou commence à l’aimer à cause du bébé. Elle baisse sa garde, heureuse de voir un peu de chaleur. Mais tout ça fait partie du plan. Maman Rouiatou veut que Fatima lui fasse confiance. Un soir, elle va voir Fatima avec une idée précise. Elle sait que Fatima se sent fatiguée à cause de la grossesse.

 Elle lui dit “Tu travailles trop, ma fille, il faut te reposer pour le bébé. Je vais te préparer une tisane spéciale. Ça va t’aider à dormir.” Fatima, touchée par cette attention, accepte. Elle ne sait pas que maman Rouiatou a trouvé un poison, quelque chose de lent et discret qu’elle a acheté en secret chez une vieille femme loin du village.

 Ce poison ne laisse pas de trace et ressemble à une maladie naturelle. Maman Rouiatou prépare la tisane avec soin, mélangeant le poison dans l’eau chaude. Elle sourit en donnant la tasse à Fatima, disant : “Bois tout, ça va te faire du bien.” Fatima la remercie, émue par ce geste. Elle ne voit pas le regard sombre de sa belle-mère, un regard qui cache une joie cruelle.

 Maman Rouiatou sait que ce poison agira doucement. Fatima se sentira mal puis elle mourra et tout le monde pensera que c’est à cause de la grossesse. Elle imagine déjà les larmes de Youssouf mais elle se dit qu’il oubliera vite et qu’elle redeviendra la personne la plus importante pour lui. Pendant que Fatima boit la tisane, maman Rouiatou reste calme comme si de rien n’était.

Elle parle du temps du village pour ne pas éveiller les soupçons. Mais à l’intérieur, son cœur bat fort. Elle sait que son plan est en marche et qu’il n’y a plus de retour en arrière. Le soir où tout bascule, Fatima est seule dans sa chambre. Elle a bu la tisane que maman Rookiatou lui a donné, pensant que ça l’aiderait à se détendre.

Au début, elle se sent juste un peu fatiguée, comme si elle avait besoin de dormir. Elle s’allonge sur son lit, un sourire sur les lèvres, en pensant à Youssouf et à leur bébé. Mais bientôt, une douleur étrange commence dans son ventre. C’est comme une brûlure qui grandit, qui lui coupe le souffle. Elle pose ses mains sur son ventre, paniquée et sent que quelque chose ne va pas.

Fatima appelle maman Rouiatou, sa voix tremblante. Aidez-moi s’il vous plaît. Je ne me sens pas bien. Elle croit que sa belle-mère va courir chercher de l’aide. Mais maman Rouiatou entre dans la chambre lentement sans un mot. Elle s’assoit près du lit et regarde Fatima souffrir. Ses yeux sont vides sans pitié.

Elle ne dit rien, ne fait rien. Elle attend comme si elle voulait être sûre que le poison fasse son travail. Fatima, entre deux cris de douleur, comprend enfin. Elle murmure pourquoi ? Mais maman Rookiatou ne répond pas. Elle reste là, immobile comme une ombre. La douleur devient insupportable. Fatima sentaffaiblir, sa vue se brouiller.

 Elle pense à son bébé. à l’enfant qu’elle ne verra jamais. Des larmes coulent sur ses joues. Elle veut se lever, courir, demander de l’aide, mais ses jambes ne bougent plus. Elle est seule, abandonnée par la femme qui aurait dû la protéger. Dans un dernier souffle, elle appelle Youssouf mais il est trop loin. Puis tout devient noir.

 Fatima meurt, son bébé dans son ventre dans une solitude terrible. Maman Rukiatou reste un moment à côté du corps sans vie. Elle vérifie que Fatima ne respire plus. Ensuite, elle se lève calme et froide. Elle range la tasse de tisane pour qu’on ne trouve rien d’étrange. Elle sait que le poison ne laisse pas de marque clair.

 Elle commence à préparer son mensonge. Elle dira que Fatima a eu des problèmes avec sa grossesse. Une fausse couche qui a mal tourné. Elle répète l’histoire dans sa tête pour être sûr de ne pas se tromper. Avant de partir, maman Rouiatou regarde une dernière fois le corps de Fatima. Pendant un instant, elle sent un frisson comme si quelque chose la regardait.

Mais elle secoue la tête et se dit que c’est juste son imagination. Elle sort de la chambre et ferme la porte, laissant Fatima dans le silence. Elle retourne à ses affaires comme si rien ne s’était passé. Elle croit que son crime est parfait, que personne ne découvrira la vérité.

 Mais elle ne sait pas que la mort de Fatima n’est pas la fin. Quelque chose de plus grand, de plus fort commence à se réveiller dans l’ombre. Après la mort de Fatima, maman Rookiatou agit vite pour cacher son crime. Elle sait que tout doit sembler normal pour que personne ne pose de questions. Elle commence par nettoyer la chambre de Fatima enlevant la tasse de tisane et tout ce qui pourrait sembler étrange.

 Ensuite, elle prépare son histoire. Fatima a eu une fausse couche et n’a pas survécu à cause de complication. Elle répète ses mots dans sa tête jusqu’à ce qu’il sonne vrai. Elle sait que les gens du village ne connaissent pas bien les problèmes de grossesse. Alors, ils la croiront. Le lendemain, elle va voir les voisins, les larmes aux yeux.

 Elle joue la belle-mère triste, disant : “Ma pauvre Fatima, elle était si faible. Le bébé l’a emporté.” Elle pleure fort, sert les mains des gens et raconte comment elle a trouvé Fatima morte dans son lit. Les voisins touchés la console. Certains doutent un peu car Fatima semblait en bonne santé mais personne n’ose la contredire.

 Maman Rukiatou a toujours été respectée dans le village et ses paroles ont du poids. Elle organise des funérailles simples sans trop de cérémonies pour ne pas attirer l’attention. Quand Youssouf revient de son voyage, maman Rouiatou l’attend à la maison. Elle l’accueille avec un visage dévasté, jouant parfaitement son rôle. Elle lui raconte la même histoire.

 Fatima a fait une fausse couche. Elle a eu des douleurs soudaines et elle n’a pas survécu. Youssouf s’effondre, criant de douleur. Il ne peut pas croire que sa femme et son bébé sont partis. Il pose 1000 questions. Pourquoi ? Comment c’est arrivé ? Mais maman Rookiatou répond calmement, répétant que c’était un accident.

 que personne n’aurait pu rien faire. Elle le prend dans ses bras, cachant son regard froid. Youssouf est brisé. Il passe des jours à pleurer, refusant de manger ou de parler. Il va sur la tombe de Fatima lui demandant pardon de ne pas avoir été là. Il se sent coupable, pensant qu’il aurait pu la sauver. Maman Rukiatou, elle reste près de lui jouant la mer aimante.

 Elle lui dit “Tu dois être fort mon fils.” La vie continue mais à l’intérieur elle est satisfaite. Elle croit qu’elle a gagné. Fatima est partie et Youssouf dépend d’elle à nouveau. Le village parle de la tragédie pendant un temps, puis les gens passent à autre chose. Personne ne cherche à enquêter. Les fausses couches arrivent parfois et la mort de Fatima semble triste mais normale.

 Maman Rouiatou pense qu’elle a réussi. Elle reprend sa vie sur que son secret est bien gardé. Mais quelque chose change. La nuit, elle entend des bruits dans la maison comme des pas légers. Elle se dit que c’est le vent mais une peur commence à grandir en elle. Elle ne sait pas encore que Fatima n’est pas vraiment partie. Quelques semaines après la mort de Fatima, des choses étranges commencent à se produire.

 Tout commence doucement, presque comme un rêve. Youssouf, encore perdu dans son chagrin, fait un cauchemar une nuit. Il voit Fatima debout près de son lit. Elle est pâle avec des larmes dans les yeux. Elle murmure quelque chose mais il ne comprend pas. Quand il se réveille, il est trempé de sueur, le cœur battant. Il se dit que c’est juste sa tristesse qui le hante, mais le rêve revient la nuit suivante.

 Cette fois, Fatima parle plus fort. Ce n’était pas un accident. Youssouf se réveille en sursaut, troublé. Il ne sait pas quoi penser. Dans la maison, l’atmosphère change. Les nuits deviennent lourdes comme si un poid invisible remplissait l’air. Des pleurs de bébés raisonnent parfois, faible mais clair, venant de nulle part. Youssouf et maman Rukia tout les entendent mais quand il cherchent, ils ne trouvent rien.

 Les portes grincent toutes seules et des objets tombent sans raison. Une fois, une tasse que Fatima aimait beaucoup glisse de la table et se casse en 1000 morceaux. Youssouf commence à se poser des questions. Il sent une présence comme si quelqu’un les observait. Maman Rouiatou, elle refuse d’y croire. Elle dit que ce sont des bêtises, que la maison est vieille ou que le vent fait du bruit.

 Mais au fond, elle commence à avoir peur. Une nuit, elle se réveille en entendant un chuchotement près de son oreille. C’est la voix de Fatima, douce mais pleine de tristesse. Maman Rukiatou allume la lampe vite, mais il n’y a personne. Elle tremble se disant qu’elle a trop d’imagination. Pourtant, elle ne peut pas oublier cette voix. Elle commence à mal dormir, vérifiant sans cesse les coins sombres de la maison.

 Le village aussi remarque des choses étranges. Des gens disent avoir vu une ombre près de la tombe de Fatima, une silhouette de femmes qui disparaît quand on s’approche. D’autres parlent d’un froid bizarre autour de la maison, même en plein soleil. Les anciens murmurent que l’esprit de Fatima n’est pas en paix. Ils disent qu’un mort injuste peut revenir pour demander justice.

 Ces histoires arrivent aux oreilles de maman Rukiatou et sa peur grandit. Elle essaie de rester forte, disant aux gens de ne pas croire au fantôme point. Youssouf, lui est perdu. Les rêves deviennent plus clairs. Une nuit, Fatima lui montre une image, une tasse de tisane puis une douleur terrible. Il se réveille en criant, comprenant que ses rêves veulent lui dire quelque chose.

 Il commence à douter de l’histoire de la fausse couche. Il va voir maman Rukiatou et lui pose des questions. Est-ce que tout s’est passé comme tu me l’as dit ? Elle répond vite, énervée, disant qu’il est fou de penser autre chose. Mais Youssouf voit la peur dans ses yeux et ça le trouble encore plus. Quelque chose de grand se prépare et Fatima, même morte, ne reste pas silencieuse.

 Un soir, la maison est plongée dans un silence lourd. Maman Rukiatou est seule dans sa chambre, essayant de dormir malgré les bruits étranges qui la réveille souvent. Soudain, l’air devient glacé. Elle ouvre les yeux et voit une lumière pâle au coin de la pièce. Là, devant elle se tient Fatima. Ce n’est pas un rêve. Le fantôme est clair avec ses longs cheveux noirs et ses yeux pleins de tristesse.

 Elle porte la robe qu’elle lavait le jour de sa mort. Maman Rouatou veut crier mais sa voix reste coincée. Elle recule contre le mur tremblante. Fatima ne bouge pas. Elle ne crie pas, ne menace pas. Elle regarde sa belle-mère avec un mélange de douleur et de force. Puis elle parle, sa voix douce mais ferme. Pourquoi m’as-tu fait ça ? Pourquoi-tu pris mon bébé ? Maman Roui toutou secoue la tête refusant d’admettre : “Ce n’est pas moi.

 Tu es morte toute seule !” critelle. Mais Fatima lève une main et une vision apparaît dans l’esprit de maman Rouiatou. Elle voit Fatima buvant la tisane, se tordant de douleur, appelant à l’aide. Elle voit l’enfant qui ne naîtra jamais, un petit être innocent. La vision est si claire que maman Rookiatou sent la souffrance comme si c’était la sienne. Fatima continue.

Je ne viens pas pour te faire du mal. Je veux que tu comprennes ce que tu as fait. Elle montre d’autres images. Youssouf pleurant sur sa tombe, le village murmurant sur sa mort. L’amour brisé par la haine. Maman Rukiatou essaie de fermer les yeux mais les visions restent. Elle voit tout le mal qu’elle a causé, tout ce qu’elle a détruit par jalousie.

 Pour la première fois, elle sent un poids dans son cœur comme si la vérité la frappait enfin. Mais elle résiste encore. Elle hurle. Tu n’es pas réelle. Va-ten. Fatima ne s’énerve pas. Elle s’approche lentement et sa présence devient plus forte. Les murs semblent trembler et des pleurs de bébés remplissent la pièce. Maman Rouiatou se couvre les oreilles mais le son est partout.

 Fatima dit “Tu ne peux pas fuir. Tu vivras avec ça jusqu’à ce que tu dises la vérité.” Puis elle disparaît, laissant maman Ruki tout seul à bout de souffle. Après cette nuit, maman Rouiatou n’est plus la même. Elle sursaute au moindre bruit, voit des ombres partout. Les pleurs de bébé reviennent souvent, même en plein jour.

 Elle essaie de prier, de demander pardon, mais rien n’arrête les visions. Elle commence à comprendre que Fatima ne cherche pas à la tuer, mais à la forcer à affronter son crime. Chaque nuit, le fantôme revient, répétant les mêmes mots : dit la vérité. Maman Rouiatou veut résister mais sa peur et sa culpabilité deviennent trop lourde.

 Elle sait qu’elle ne peut pas continuer à mentir, pas face à un esprit qui voit tout. Maman Rukiatou ne peut plus supporter le poids des apparitions. Chaque nuit, le fantôme de Fatima revient, montrant les mêmes images de douleur et de trahison. Les pleurs de l’enfant raisonnent dans sa tête, même quand elle essaie de se cacher.

 Elle ne dort plus, ne mange presque plus. Ses yeux sont cernés, ses mains tremblent. Le village commence à remarquer qu’elle change. Elle, qui était toujours fière et forte semble briser. Les gens murmurent se demandant ce qui lui arrive. Un jour, le village organise une grande réunion pour discuter des récoltes.

 Tout le monde est là, y compris Youssouf. Maman Rouiatou ne veut pas y aller, mais elle sait que si elle reste absente, les gens parleront encore plus. Elle arrive, le visage pâle, évitant les regards. Pendant la réunion, elle reste silencieuse, perdu dans ses pensées. Mais au milieu des discussions, elle entend un pleur d’enfant clair et fort.

 Personne d’autre ne semble l’entendre. Elle regarde autour d’elle, paniquée et voit une ombre dans un coin, Fatima qui la fixe. Maman Rouiatou se lève d’un coup tremblante. Tout le monde se tait. surpris. Elle crie “Arrêtez, je ne peux plus.” Les gens la regardent confus. Youssouf s’approche inquiet, mais elle le repousse. Puis, comme si quelque chose en elle se cassait, elle se met à parler.

 “C’est moi, j’ai tué Fatima.” Les mots sortent comme un torrent. Elle raconte tout. La tisane empoisonnée, la jalousie, le plan pour se débarrasser de Fatima et du bébé. Elle pleure mais continue, décrivant comment elle a regardé Fatima mourir sans rien faire. Le village est sous le choc.

 Personne ne bouge, personne ne parle. Youssouf tombe à genoux, le visage dans les mains, incapable de croire ce qu’il entend. Les anciens du village se lèvent, furieux, demandant si c’est vrai. Maman Roui touoche la tête épuisée. Elle dit : “Son fantôme me hante. Elle veut que je dise la vérité. Certains croient à l’histoire du fantôme, d’autres pensent qu’elle est folle. Mais tous sont d’accord.

 Ce qu’elle a fait est impardonnable.” La réunion se termine dans le chaos. Les gens crient, pleurent, accusent maman Rouiatou. Youssouf refuse de la regarder. Il part, le cœur brisé, disant qu’il ne veut plus jamais la voir. Les anciens décident qu’elle doit être chassée du village. Ils ne veulent pas d’une meurtrière parmi eux.

 Maman Rukiatou ne proteste pas. Elle sait qu’elle a perdu tout ce qu’elle avait, son fils, sa réputation, sa place. Elle baisse la tête et accepte son sort. Mais la peur reste. Elle sent encore la présence de Fatima comme si l’esprit l’observait. Ce soir-là, le fantôme ne revient pas. Maman Roui à tout comprend que Fatima a eu ce qu’elle voulait, la vérité.

 Mais ce n’est pas la fin de son tourment. Elle sait que son crime la suivra toujours. Après son aveu, maman Rukiatou est chassée du village. Les gens ne veulent plus d’elle. Ils lui disent de partir loin, là où personne ne connaît son nom. Elle n’a pas le choix. Elle prend quelques affaires et quitte la maison où elle a vécu toute sa vie.

 Youssouf ne lui parle pas, ne la regarde même pas. Il reste dans sa douleur, essayant de comprendre comment sa mère a pu faire quelque chose d’aussi horrible. Pour lui, elle n’existe plus. Cette perte est pire que tout pour maman Rukiatou, mais elle sait qu’elle l’a mérité. Elle s’installe dans un petit village loin de tout, dans une maison en ruine.

Là, elle vit seule, sans amis, sans famille. Les gens du coin ne savent pas qui elle est, mais ils la trouvent étrange. Elle parle peu, sort rarement et semble toujours regarder derrière elle comme si elle avait peur. La nuit, elle entend encore les pleurs de l’enfant qu’elle a tué. Parfois, elle croit voir Fatima dans l’ombre, mais quand elle allume la lumière, il n’y a rien.

 Ses visions ne s’arrêtent jamais. Elle la suivent comme une punition qu’elle ne peut pas fuir. Maman Roui tout essaie de changer. Elle prie, demande pardon, mais rien n’efface ce qu’elle a fait. Elle pense à Fatima, à son sourire doux, à l’amour qu’elle donnait à Youssouf. Elle comprend maintenant qu’elle a détruit quelque chose de beau par jalousie.

Mais il est trop tard. Elle vit avec sa culpabilité, un poids qui l’écrase un peu plus chaque jour. Les années passent et elle devient une vieille femme, mais la douleur reste la même. Elle finit sa vie seule, sans personne pour lui tenir la main. Au village, Youssouf essaie de continuer.

 Il honore la mémoire de Fatima en plant près de sa tombe, un endroit où il va parler à sa femme et à leurs enfants perdus. Il ne pardonne jamais sa mère, mais il trouve un peu de paix en se souvenant de l’amour qu’il partageait avec Fatima. Le village, lui, n’oublie pas l’histoire. Les gens racontent l’histoire de Fatima comme une leçon.

 Le mal qu’on fait revient toujours, même si on essaie de le cacher. L’esprit de Fatima ne revient plus. Sa mission est finie. Elle a forcé maman Rukiatou à dire la vérité et elle a protégé l’amour qu’elle avait avec Youssouf. L’histoire montre que la haine et la jalousie peuvent détruire, mais que la vérité finit toujours par sortir.

 Même la mort ne peut pas arrêter un cœur innocent qui cherche justice. Il faut aimer, respecter et protéger ceux qui nous entourent. Car un acte cruel laisse des traces qui ne s’effassent jamais. Fatima, par son courage, a fait briller la lumière sur les ténèbres, prouvant que l’amour est plus fort que tout. Abonnez-vous pour ne pas rater nos prochaines histoires.