« Manger ou se soigner » : le clash explosif entre Meloni et Schlein révèle la crise abyssale du Service National de Santé italien.

L’atmosphère est électrique. Dans l’enceinte solennelle de la Chambre des Députés, le traditionnel Question Time s’est transformé en un véritable champ de bataille politique, avec pour enjeu non pas un obscur point de loi, mais le droit fondamental à la santé des citoyens italiens. Au centre du tumulte, deux des figures politiques féminines les plus puissantes du pays, la Présidente du Conseil Giorgia Meloni et la cheffe de l’opposition Elly Schlein, se sont affrontées dans un débat d’une rare violence verbale, exposant la crise abyssale qui secoue le Service National de Santé (SSN).
Le cœur du drame a été cristallisé par une phrase d’une simplicité terrifiante, citée par Elly Schlein dès les premières secondes de son interpellation : « Il faut désormais choisir entre manger ou se soigner, car la santé publique est en train de s’effondrer. » Cette confession, recueillie auprès de fleuristes à Taureanova, a agi comme une décharge émotionnelle, transformant les chiffres froids de la comptabilité nationale en une tragédie humaine concrète. La joute qui a suivi n’a pas été un simple échange de vues, mais un duel acharné entre la réalité perçue par les citoyens et la réalité revendiquée par le gouvernement, laissant en suspens la question cruciale : qui est responsable de l’agonie du système de santé public italien ?
[L’Accusation de l’Opposition : La Financement au Plus Bas et l’Hémorragie de Personnel]
L’attaque d’Elly Schlein a été méthodique, appuyée par des données qui brossent le tableau d’un effondrement planifié. Elle a d’abord mis en évidence les listes d’attente « infinies », devenues le symbole le plus visible du déclin du SSN. Derrière ce problème se cache une crise du personnel sans précédent : un manque criant de 65 000 infirmiers et de 30 000 médecins, le personnel restant étant soumis à des « horaires de travail meurtriers ».
Pire encore, Schlein a dénoncé l’« hémorragie » des professionnels de la santé : 40 000 médecins ont déjà fui à l’étranger, tandis qu’un nombre croissant se réfugie dans le secteur privé, accentuant la « migration sanitaire » du Sud vers le Nord. Ces chiffres se traduisent directement dans la vie des gens : selon l’Istat, en 2023, 1,5 million de personnes ont renoncé à se faire soigner en Italie, dont plus de la moitié pour des raisons purement économiques. Ce sont 600 000 personnes de plus que l’année précédente.
Le pivot de l’argument de l’opposition réside cependant dans la question du financement. Schlein a brandi un graphique pour contester la revendication du gouvernement d’avoir atteint un « record » de dépenses en termes absolus. Elle a insisté sur la norme internationale : la dépense de santé doit être calculée par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB). Sous cet angle, le graphique, qu’elle a tenté de laisser à Meloni sur le pupitre, démontre une descente vertigineuse, amenant la dépense sanitaire à son « niveau historique le plus bas des 15 dernières années » par rapport à la richesse nationale.
L’interpellation s’est conclue par une question lapidaire et accusatrice : « Pourquoi êtes-vous en train de démanteler la santé publique italienne ? » L’opposition, a rappelé Schlein, avait identifié des sources pour injecter immédiatement 5 milliards d’euros dans le secteur, mais n’a pas été écoutée, et le plan d’embauche promis aurait « disparu dans le néant », remplacé par un décret « bidon » (fuffa) sur les listes d’attente, dépourvu de ressources supplémentaires.
[La Défense du Gouvernement : Des Milliards et des Faits Contre la « Propagande »]

La réponse de Giorgia Meloni n’a pas tardé à monter en puissance. Après avoir dénoncé la « propagande » et les « mensonges » d’Elly Schlein, la Première ministre a contre-attaqué en brandissant, elle aussi, des chiffres.
Elle a d’abord mis l’accent sur le Fonds Sanitaire National (FSN) qui a été porté à 136,5 milliards d’euros en 2025. Un niveau, insiste-t-elle, nettement supérieur aux 126 milliards de 2022, soit une augmentation de 10 milliards. Meloni a affirmé avec force que le Parti Démocrate (PD), lorsqu’il était au gouvernement, « n’a jamais rêvé » de réaliser une telle augmentation en seulement deux ans.
La défense a ensuite porté sur l’approche comptable. Rejetant l’argument du PIB, Meloni a rétorqué qu’il n’y a « aucun lien logique entre la croissance économique et la qualité du système de santé ». Selon elle, le fait que l’économie se porte mieux et que les ressources de santé aient un impact différent par rapport à la richesse nationale ne change en rien l’état réel du système. Pour la Première ministre, seule l’augmentation absolue des fonds compte, et sur ce point, son gouvernement aurait agi de manière plus décisive que ses prédécesseurs de centre-gauche.
Le point de friction le plus sensible, l’accusation de favoriser le privé, a été violemment démenti par Meloni, qui a exigé que Schlein cite des mesures concrètes. Au lieu de cela, elle a revendiqué des actions précises contre la privatisation :
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Lutte contre les « médecins à la vacation » (medici a gettone) : Le gouvernement a mis fin à ce phénomène « odieux », selon elle, qui voyait des médecins sous contrat dans les hôpitaux publics gagner beaucoup moins que ceux recrutés par des coopératives privées.
Limitation de l’« Intramoenia » : Meloni a affirmé avoir régulé la pratique libérale au sein des hôpitaux publics (intramoenia), un « phénomène fou » où des médecins effectuaient un nombre disproportionné de visites privées le même jour, au détriment du service public.
Sur la gestion du personnel et les listes d’attente, le gouvernement a également revendiqué des actions concrètes : ressources garanties pour les renouvellements de contrats, augmentation des indemnités pour le personnel des urgences, bourses d’études payées pour les spécialistes en médecine d’urgence, et des normes plus sévères pour protéger le personnel contre les agressions.
Concernant les listes d’attente, la Première ministre a mentionné un financement supplémentaire de 870 millions d’euros sur deux ans pour aider les régions, l’ouverture des cabinets en soirée, le samedi et le dimanche. Surtout, elle a souligné l’entrée en vigueur des nouveaux LEA (Niveaux Essentiels d’Assistance), permettant aux citoyens d’accéder à de nouvelles prestations attendues, pour certaines, depuis 20 ans. « Sont-ce des choses faites par ce gouvernement ? Oui. Est-ce suffisant ? Non, ce n’est pas suffisant », a-t-elle concédé.
[La Joute Finale : Responsabilité, Monde Fantastique et le Prix à Payer]
Le dernier acte de ce drame politique s’est déroulé lors de la réplique d’Elly Schlein, où le débat est passé de la technique financière à l’indignation personnelle.
Schlein, applaudie par son groupe, a d’abord balayé les revendications de Meloni sur le démantèlement des « medici a gettone », affirmant que le système est toujours en place, car il est une conséquence directe du « plafond d’embauche de personnel » établi par le gouvernement Berlusconi (dont Meloni faisait partie) lorsqu’elle était encore à l’université. « Ayez honte d’être encore dans l’opposition alors que vous êtes au gouvernement », a-t-elle lancé.
Revenant au graphique, elle a martelé l’incohérence de Meloni à vouloir « dire au monde qu’il se trompe » en refusant de calculer la dépense sur le PIB. L’opposition a alors brandi l’arme la plus cinglante : la « taxe Meloni ». Selon les données de la Cour des Comptes, les dépenses de santé « de leur poche » (des citoyens) ont augmenté de 10 % en un an, soit 4 milliards d’euros. « C’est l’argent même que vous avez mis sur la réforme de l’IRPEF », a accusé Schlein, dénonçant un jeu de passe-passe : « Vous enlevez d’une main ce que vous feignez de donner de l’autre. »
Le ton est devenu encore plus personnel avec des exemples précis : un délai d’attente qui passe de 159 à 266 jours pour une visite ophtalmologique à Gênes ; l’impossibilité de réserver une coloscopie à Turin. Et, de manière plus poignante, les histoires de patients : cette femme à Pesaro contrainte de débourser 500 € pour une visite privée après un diagnostic de cancer, ou cette jeune fille à Terni attendant depuis plus d’un an une intervention pour un polype.
Schlein a conclu en dépeignant la Première ministre comme vivant dans un « monde fantastique », où tout ce qui fonctionne est à son crédit, et tout ce qui échoue est la « faute des autres » (les régions pour les listes d’attente, l’Europe pour le ralentissement industriel, les juges pour les échecs des centres en Albanie).
« Après trois ans, il n’y a plus d’excuses, Madame la Présidente. La faute n’est pas aux autres, elle est vôtre. Et les Italiens ne sont pas stupides, ils le voient », a-t-elle asséné, dans une conclusion qui a mis un terme brutal à l’interrogation-réponse.
[Conclusion : Le Coût Humain d’une Guerre de Chiffres]

Ce face-à-face à la Chambre des Députés est bien plus qu’une simple escarmouche politique. Il a mis en lumière la profonde fracture qui traverse le pays autour de son bien le plus précieux : le Service National de Santé. Entre les chiffres absolus revendiqués par Giorgia Meloni et les pourcentages dramatiques dénoncés par Elly Schlein, entre la liste des mesures gouvernementales et les récits déchirants de patients abandonnés, c’est l’âme du SSN qui est en jeu. La bataille pour le financement, la lutte contre la bureaucratie des listes d’attente, et le besoin criant de personnel sont des défis que le gouvernement ne peut plus esquiver en rejetant la faute sur le passé ou sur d’autres institutions. Les Italiens, confrontés au choix tragique de devoir arbitrer entre leur budget et leur santé, attendent désormais des réponses qui vont au-delà des discours de propagande. La crise de la santé est devenue le test ultime de la crédibilité et de la capacité d’action de l’exécutif.
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