Marina Carrère d’Encausse règle son compte à François Bayrou sur la fin de vie.

Marina Carrère d'Encausse: Tin tức và thông tin - Công khai

Le débat sur la fin de vie, l’un des plus sensibles et controversés dans la société française, refait surface avec force. Ce mercredi 29 janvier 2025, Marina Carrère d’Encausse, la célèbre médecin et animatrice, a une nouvelle fois pris position sur ce sujet, mais cette fois-ci, c’est contre François Bayrou, le Premier ministre. Elle a exprimé son désaveu concernant la position du bras droit d’Emmanuel Macron sur la question de la fin de vie, notamment en réponse à sa proposition divisant le texte législatif en deux.

Les opinions du Premier ministre sur cette question, qu’il défend en insistant sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir, ne cessent de diviser l’opinion publique. Mais pour Marina Carrère d’Encausse, cette position apparaît comme “déconnectée” et surtout “incohérente” face à la réalité des besoins des patients en fin de vie. Son intervention sur le plateau de l’émission C à Vous a secoué l’opinion publique et relancé le débat sur la manière dont la politique française gère cette question cruciale.

François Bayrou et sa proposition divisée : une incompréhension générale

François Bayrou, fermement opposé à l’instauration de l’aide active à mourir, a récemment exposé une proposition législative en deux temps : un texte sur l’amélioration des soins palliatifs d’un côté, et un autre sur la création d’une aide à mourir de l’autre. Mais pour la grande majorité des Français et des experts médicaux, cette séparation des deux textes semble incompréhensible et inappropriée.

Le Premier ministre a affirmé que la fin de vie touche à “quelque chose qui tient au sens de la vie”, et a ainsi justifié sa position par une approche qu’il considère comme éthique, se basant sur des convictions personnelles liées à la vie et à la mort. Cependant, cette position, loin de faire l’unanimité, a rapidement provoqué l’ire de ceux qui estiment que la politique de la fin de vie ne doit pas être influencée par des convictions religieuses ou personnelles, mais par l’intérêt général des citoyens.

Un sondage récent réalisé par l’IFOP montre que plus de 90 % des Français sont favorables à une réforme législative sur la fin de vie, ce qui souligne un décalage flagrant entre la vision de François Bayrou et celle de l’opinion publique. D’autant plus que les récentes législations sur des sujets comme l’IVG ou le mariage pour tous ont montré qu’il était possible d’adopter des lois progressistes, prenant en compte les attentes sociétales sans imposer des croyances personnelles.

Marina Carrère d’Encausse : une critique acerbe mais lucide

Marina Carrère d'Encausse: "Không tệ chút nào", chính xác là...

Face à la position de François Bayrou, Marina Carrère d’Encausse n’a pas mâché ses mots. Sur le plateau de C à Vous, elle a exprimé son inquiétude et sa déception vis-à-vis de l’approche du Premier ministre. Selon elle, diviser le débat en deux textes n’a pas de sens et serait contre-productif.

“Ça n’est pas cohérent. L’ensemble des patients en fin de vie est concerné par l’un, l’autre ou les deux gestes. Ça doit être un seul texte”, a déclaré la médecin et animatrice. Une prise de position qui rejoint l’avis de nombreux professionnels de santé et associations de patients, pour qui la fin de vie est un ensemble complexe et global qui ne peut être traité par morceaux.

Carrère d’Encausse poursuit en rappelant que le souhait du président Emmanuel Macron, lorsqu’il s’est engagé sur ce dossier, était de proposer une solution législative claire et unifiée pour répondre aux besoins des Français. Selon elle, François Bayrou semble faire abstraction de ce vœu et préférer une démarche plus en retrait, davantage influencée par ses convictions personnelles, ce qui pourrait s’avérer dangereux pour les citoyens qui, eux, réclament une avancée législative rapide et cohérente.

Le rôle des convictions personnelles dans les décisions politiques

Il est indéniable que les convictions personnelles de François Bayrou jouent un rôle majeur dans son approche de la fin de vie. Comme il l’a souvent souligné, la question dépasse les simples considérations juridiques et éthiques, touchant à ce qu’il définit comme “le sens de la vie”. Mais c’est précisément ce type de raisonnement qui, selon Carrère d’Encausse, nuit à la prise en compte des besoins réels des patients en fin de vie.

Bien que la liberté de pensée et de croyance soit un droit fondamental pour chaque individu, y compris pour un Premier ministre, l’influence de ces croyances sur la législation doit être mise en balance avec les exigences démocratiques et la voix de la majorité. “Je comprends parfaitement les convictions du Premier ministre, il a tout à fait le droit de les avoir”, reconnaît Marina Carrère d’Encausse. Toutefois, elle précise que “ce sont ses propres convictions”, et non celles de la société dans son ensemble, qu’il doit avant tout prendre en compte.

L’argument de François Bayrou, qui veut séparer la question des soins palliatifs de l’aide à mourir, semble difficilement défendable à la lumière des expériences vécues par les patients et leurs familles. La réalité des soins palliatifs et de l’accompagnement en fin de vie nécessite une législation qui englobe l’ensemble des gestes, des décisions et des droits que les patients doivent pouvoir exercer sans barrière.

Le contraste avec les choix historiques de la politique française

L’attitude de François Bayrou contraste fortement avec celle de figures politiques comme Valéry Giscard d’Estaing, qui avait su adopter une approche pragmatique et ouverte lorsqu’il avait fait passer la loi sur l’IVG en 1975. Giscard d’Estaing avait compris l’importance de ne pas laisser les croyances personnelles interférer avec les choix législatifs qui touchaient aux droits des citoyens. Il avait agi en réponse à une pression sociétale qui exigeait une réforme, et non en fonction de ses croyances religieuses.

Pour Marina Carrère d’Encausse, c’est ce type de responsabilité et de lucidité politique que l’on attend de François Bayrou. Il ne s’agit pas seulement de maintenir un débat sur des convictions personnelles, mais de répondre aux attentes des Français et de leurs besoins fondamentaux.

Une révision urgente et nécessaire

Le débat sur la fin de vie ne doit pas se perdre dans des compromis qui risquent de diluer l’essentiel : une législation respectueuse des droits des patients. Comme le souligne Marina Carrère d’Encausse, il est crucial que cette réforme avance rapidement et de manière cohérente, pour qu’elle réponde véritablement aux attentes des citoyens, sans être bloquée par des divergences idéologiques.

Marina Carrère d'Encausse dàn xếp tỷ số với François Bayrou vào cuối đời - Công khai

La fin de vie est un sujet trop important pour être traité à la légère ou fragmenté. L’avenir législatif de la France doit permettre d’adopter une solution claire, inclusive et respectueuse des aspirations des citoyens. Pour cela, un débat sincère et ouvert est nécessaire, loin des intérêts partisans ou des convictions personnelles.