Mélissa (Star Academy) : condamné à mort, son arrière grand-père a été guillotiné.

Après Medhi qui quittera la “Star Academy” ? Ce samedi 1er novembre, Nikos Aliagas sera aux manettes du troisième prime de cette treizième saison. Trois élèves risquent leur place : Ema, Lenny et Noah. Tous les trois sont arrivés en bas de classement à l’issue des évaluations. Par conséquent, ils seront principalement spectateurs de cette émission consacrée à leur parrain Ed Sheeran et leur marraine Charlotte Cardin. Quant à leurs camarades, si certains auront la chance de partager la scène avec le Britannique et la Québécoise, d’autres sont d’ores et déjà déçus.C’est le cas de Mélissa. Après sa prestation ratée avec Luiza sur Soleil Bleu, la jeune femme de 19 ans a appris une mauvaise nouvelle. Lors du prime, elle n’aura que deux phrases à chanter. “Trois phrases, je ne vais pas m’étouffer. Deux phrases, pardon“, a-t-elle lâché à ses camarades dans sa chambre. Une sacré désillusion pour celle qui est la petite-fille de Gérard Fesch, trompettiste de profession.Et pour cause… Ce dernier a joué pour les plus grandes stars de la chanson. Parmi eux, il y a Serge Lama, Mike Brant, ou encore Frédéric François. Par ailleurs, en parallèle, le musicien aujourd’hui âgé de 71 ans a écrit plusieurs livres. Des ouvrages essentiellement consacré à son propre père dont l’histoire a marqué la France d’après-guerre.

Mélissa (Star Academy) : son arrière-grand père condamné à mort

Ce n’est qu’à l’âge de 40 ans, que le grand-père de la jeune Académicienne a découvert qu’il était le fils de Jacques Fesch. Ce dernier a été condamné à mort pour un vol à main armée suivi du meurtre d’un policier. Ainsi, le 1er octobre 1957, le condamné a été guillotiné à l’âge de 27 ans. Depuis qu’il sait qu’il est son fils, Gérard Fesch n’a cessé de lutter. Objectif : annuler la condamnation de son père, repenti en prison. Malheureusement, après avoir écrit plusieurs livres, après avoir multiplié les prises de parole, Gérard Fesch n’est jamais parvenu à réhabiliter son paternel. En effet, son combat a été stoppé net ; définitivement annulé par une décision de la Cour de Cassation, le 16 octobre 2024. Passionné de musique, nul doute que ce dernier doit suivre avec attention le parcours de sa petite-fille Mélissa à la “Star Academy” et espère la voir atteindre la finale.

Un destin marqué par le drame, la musique et la résilience.
Si aujourd’hui Mélissa tente de se faire un nom sur la scène de la Star Academy, son histoire familiale, elle, semble tout droit sortie d’un roman tragique. Derrière son sourire lumineux et sa voix envoûtante, la jeune chanteuse de 19 ans porte un héritage lourd, teinté à la fois de douleur et d’admiration. Car chez les Fesch, la musique se mêle aux blessures du passé.

Une lignée bouleversée par un secret longtemps enfoui

C’est seulement à l’âge adulte que Gérard Fesch, le grand-père de Mélissa, a découvert la vérité sur ses origines. En apprenant qu’il était le fils de Jacques Fesch, un homme condamné à mort et exécuté en 1957, il a vu sa vie basculer. Imaginez le choc : découvrir que son père n’était pas celui qu’il croyait, mais un jeune homme guillotiné pour le meurtre d’un policier. Ce drame judiciaire, survenu dans la France d’après-guerre, a profondément marqué la mémoire collective.

Pour Gérard, cette révélation a été un électrochoc. Mais plutôt que de sombrer, il a choisi de se battre. Devenu trompettiste de talent, il a mis son art au service de la beauté, sans jamais oublier ce père qu’il n’a pas connu. Durant des décennies, il a tenté de faire reconnaître la repentance de Jacques Fesch, convaincu que son père avait trouvé la rédemption avant sa mort. En prison, le condamné avait rédigé des lettres bouleversantes, empreintes de foi et de remords, qui ont touché des milliers de lecteurs.

Une bataille perdue, mais une mémoire intacte

Malgré ses efforts, Gérard Fesch n’a jamais obtenu la réhabilitation espérée. Le 16 octobre 2024, la Cour de cassation a définitivement rejeté sa demande, mettant fin à une lutte entamée il y a plus de quarante ans. Une décision vécue comme un coup de poignard pour cet homme qui n’a jamais cessé de croire à la rédemption. « Mon père n’était pas un monstre, il était un homme perdu qui a trouvé la lumière trop tard », avait-il déclaré dans une interview il y a quelques années.

Aujourd’hui, c’est sa petite-fille qui, à sa manière, fait vivre le nom des Fesch. Mélissa, douce et discrète, incarne cette nouvelle génération prête à transformer la douleur en art. Sur le plateau de la Star Academy, elle avance avec humilité, mais aussi avec la force de ceux qui savent d’où ils viennent.

Mélissa, entre héritage et rêve

Si la jeune artiste a été déçue d’avoir si peu de paroles à chanter lors du prochain prime, cette frustration pourrait bien devenir un moteur. Ceux qui la côtoient à Dammarie-lès-Lys le disent : Mélissa est une travailleuse acharnée, habitée par une sensibilité rare. Elle veut prouver qu’elle n’est pas seulement « la petite-fille de », mais une chanteuse à part entière, capable de toucher le public par son authenticité.

Et peut-être, quelque part, son grand-père la regarde avec fierté. Car au-delà du drame familial, c’est une même passion pour la musique qui unit les générations. Chez les Fesch, les notes remplacent parfois les mots, les mélodies deviennent des prières. Et si le nom de Jacques Fesch reste lié à l’histoire sombre de la guillotine, celui de Mélissa pourrait bien lui redonner une lumière nouvelle — celle du talent, du courage et de la rédemption par l’art.

Une revanche douce, poétique, sur le poids du passé.