Meurtre de Lola, 12 ans : sa mère dévoile son tatouage bouleversant du visage de sa fille, “Elle est toujours avec moi”.

Meurtre de Lola : un dernier hommage à la jeune fille lors de ses obsèques  à Lillers dans le Pas-de-Calais - ici

Après le meurtre violent de Lola, 12 ans, à Paris, sa mère a accepté de témoigner. C’est encore ému qu’elle a dévoilé son tatouage en hommage à sa fille.

La vie de Delphine Daviet-Ropital a basculé le 14 octobre 2022. Ce jour-là, sa fille Lola, âgée de 12 ans, est retrouvée morte dans une malle déposée à quelques mètres de la résidence où la famille vit et travaille. Un meurtre d’une grande violence qui a bouleversé les Français et conduit Brigitte et Emmanuel Macron à prendre la parole. Deux ans après, la mère de famille revient sur l’affaire qui l’a marquée à jamais.

Alors qu’elle s’était déjà exprimée dans l’émission “Ça commence aujourd’hui” présentée par Fostine Bollaert sur France 2 en octobre dernier, c’est sur France 5 qu’elle a fait une nouvelle apparition. Le 23 novembre 2024, sur le plateau de “C l’hebdo”, la mère de Lola s’est confiée sur les résultats de l’enquête et sur sa nouvelle vie sans sa fille et sans son mari, Johan Daviet, “mort de chagrin en février 2024.

Mort de Lola, 12 ans, à Paris : une famille brisée mais soudée

Pendant l’émission, la mère de famille a expliqué avoir beaucoup de chance d’avoir son fils Thibault à ses côtés, qui la soutient depuis le drame. “S’il n’était pas là, je ne serais peut-être plus là”, lâche Delphine Daviet-Ropital. Interrogée sur le caractère de Lola, elle se remémore alors une jeune adolescente qui, “adorait faire plaisir, elle ne savait pas dire non, c’était un bout en train, elle aimait vivre. Elle aimait qu’on parte tous les week-ends en camping”.

Une enfant comme tant d’autres qui laisse un vide dans la vie de ses proches. “Elle est toujours avec moi, tout le temps. J’aurai toujours du mal sans elle, mais je l’aurai toujours là. C’est mon mini-moi et elle me manque énormément. C’est très dur de vivre sans elle. On faisait tout ensemble”, explique Delphine Daviet-Ropital, avant de dévoiler ses ongles décorés en hommage à Lola, ainsi qu’un tatouage la représentant.

Affaire Lola : sa mère lui rend hommage en se faisant tatouer son visage sur le corps

Face à Aurélie Casse et ses chroniqueurs, la mère de Lola et Thibault a montré les ongles de ses mains. Dessus, les lettres qui forment le prénom de sa fille. Puis, Delphine Daviet-Ropital remonte la manche de son pull et dévoile son avant-bras droit. À l’intérieur, un tatouage de Lola dessinée par l’illustratrice Laurel. Un dessin qui avait beaucoup fait parler et qui est à jamais gravé dans la peau de sa mère.

La dessinatrice de bande dessinée a rapidement commenté ce geste fort et symbolique de la mère de Lola. “Oh… je ne sais pas quoi dire. Ça me touche tellement. Merci… vraiment”, a-t-elle écrit sur son compte X, anciennement Twitter, en réponse au tatouage de Delphine Daviet-Ropital. Souvenez-vous, à l’époque du meurtre, Laurel avait réalisé ce dessin pour rendre hommage à la jeune fille. “Je n’ai pas les mots pour Lola. Mais j’ai mon crayon, alors voilà un minuscule hommage à cette petite”.

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Aujourd’hui, plus de deux ans après le drame, Delphine Daviet-Ropital tente de reconstruire une vie, brisée à jamais. Chaque jour est un combat silencieux, une épreuve entre le souvenir et l’absence. Elle confie qu’il n’y a “pas une minute sans penser à Lola”, et que le moindre détail — une chanson, un parfum, une lumière — ravive la douleur, mais aussi la tendresse infinie qu’elle portait à sa fille.

“Je me lève le matin pour elle. Je veux qu’elle soit fière de moi, qu’elle voie que je continue, même si c’est difficile”, déclare-t-elle d’une voix tremblante. Le tatouage, symbole d’un lien éternel, devient alors une manière de ne jamais la laisser partir. “Quand je regarde mon bras, c’est comme si elle me souriait encore”, dit-elle, les larmes aux yeux.

Delphine raconte aussi comment les marques d’affection reçues du public ont été essentielles pour traverser l’insupportable. Des lettres, des fleurs, des messages de soutien venus de toute la France, parfois même de l’étranger. “On se sent moins seule dans cette douleur-là. Les gens ont compris qu’il ne s’agissait pas seulement de Lola, mais de toutes les petites filles, de tous les enfants que l’on devrait protéger”, explique-t-elle.

Mais derrière la dignité et la force apparente, il reste une colère sourde. Une colère face à une société qu’elle juge “trop lente à agir” et à une justice qu’elle estime “insuffisamment protectrice”. Elle déplore que “rien n’ait vraiment changé depuis le drame”, malgré les promesses et l’émotion nationale qui avaient suivi la mort de Lola. “On en parle quelques jours, puis tout retombe. Mais pour nous, la douleur, elle, ne disparaît jamais”, souligne-t-elle amèrement.

Dans son témoignage, elle évoque aussi la disparition de son mari, Johan, emporté par le chagrin quelques mois plus tôt. “Il ne supportait plus l’absence de Lola. Il disait que sans elle, la maison n’avait plus d’âme. Il est parti doucement, comme si son cœur avait décidé d’arrêter.” Une tragédie dans la tragédie, qui laisse Delphine et son fils Thibault seuls pour affronter le vide. “On se serre les coudes. On s’accroche. C’est notre manière à nous de continuer à vivre pour elle.”

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Trois jours après la mort de Lola, les enquêteurs ont répondu aux questions de la mère de famille, notamment l’une des plus dures à poser, à savoir : a-t-elle souffert ? “On m’a dit qu’elle n’avait pas souffert”, affirme Delphine Daviet-Ropital et d’ajouter : “On essaye de comprendre, mais on n’y arrive pas. Après, je ne vais pas rentrer dans les détails de ce qu’elle a fait. Je ne peux toujours pas le dire à haute voix”. Alors qu’un procès aux assises a bien été annoncé, pour la mère de la jeune fille, une question subsistera toujours : “Même si le procès arrive, on ne sait pas si on aura toutes les réponses. On se posera toujours la question : ‘Pourquoi Lola ?”.