Obsèques de Tchéky Karyo – Son épouse, Valérie Kérusoré, a révélé la liste des célébrités qu’il a refusé d’inviter à ses obsèques.

L’annonce de la disparition de Tchéky Karyo, acteur majeur du cinéma français et international, a provoqué une onde de choc dans le monde artistique. Si son nom est longtemps associé à des rôles cultes — de Nikita à The Missing — c’est désormais son dernier hommage qui focalise toutes les attentions. Car derrière la solennité de l’événement, se cache un choix controversé : selon son épouse, Valérie Kérusoré, une liste impressionnante de célébrités aurait été expressément exclue des obsèques, déclenchant interrogations, rumeurs et émoi.

Tchéky Karyo, né Baruh Djaki Karyo à Istanbul en 1953, avait bâti une carrière riche et singulière. Dès ses débuts au théâtre, il s’imposa comme un comédien d’envergure, nourri d’une enfance difficile — ses parents séparés, un départ précoce de chez sa mère à l’âge de 13 ans. Il devint dès 1982 une figure du cinéma français avec son rôle dans La Balance, nomination au César à l’appui. À l’international, il fit sensation dans La Femme Nikita (1990), 1492 : Conquest of Paradise (1992), GoldenEye (1995), et plus récemment dans la série britannique The Missing. Sa mort, annoncée le 31 octobre 2025, vient clore définitivement une trajectoire hors norme.

Traditionnellement, la mort d’un artiste de cette stature appelle à un rassemblement large : collègues, amis, admirateurs, représentants du monde du cinéma. Or, dans ce cas précis, Valérie Kérusoré a dévoilé, dans une déclaration largement reprise dans les médias, que Tchéky Karyo avait lui-même refusé d’inviter certaines personnalités. Un choix motivé par des raisons qu’elle décrit comme personnelles, fermes, et réfléchies. Le détail de cette liste n’a pas été entièrement rendu public, mais la révélation suffit à déclencher un véritable émoi : qui ne sera pas présent ? Pourquoi ? Dans quel état d’esprit ?

Le fait que Karyo ait imposé un filtre à ses obsèques interroge. Plusieurs hypothèses émergent :
Une volonté d’un dernier hommage intime, réservé aux plus proches, à ceux « qui comptaient vraiment », selon les confidences de Valérie Kérusoré.
Un règlement de comptes discret, une fin symbolique à un carnet d’adresses parfois large mais superficiel : exclure les effets de réseau, les « connaissances de circonstance ».
Un message fort : montrer que l’art, la fidélité, l’amitié authentique prennent le pas sur la célébrité et le protocole.

Quel que soit le motif, le geste est clair : Karyo venait dire « non » à certaines attentions qu’il jugeait peut-être fausses ou imposées. Cela fait écho à l’homme qu’il a été : exigeant, passionné, parfois rude, mais toujours sincère.

Dès l’annonce de cette liste, les réseaux sociaux et journaux people se sont enflammés : certains invités mis de côté se demandent s’ils font partie du “non-listé”, d’autres se réjouissent d’avoir été maintenus. Le microcosme cinéphile s’interroge : est-ce un choix sage ou une exclusion malvenue ? Une star ou un parrain n’est pas invité ? Un réalisateur emblématique ne reçoit pas l’invitation ? Les non-dits abondent. Mais au-delà du “qui”, c’est le principe qui choque : dans un hommage, est-ce acceptable de dire “je choisis qui pleure” ?

Selon les informations transmises par le cercle familial, la cérémonie se tiendra en Bretagne, dans un cadre discret, loin des projecteurs, mais avec la solennité digne d’un grand acteur. Pas de tapis rouge, pas de flashs attendus : l’épouse a insisté pour que l’accent soit mis sur « la vie, l’œuvre et l’humain », non la gloriole. Les invités – triés sur le volet – recevront un carton personnalisant “Présence demandée” sans indication de lieu dans la presse, renforçant l’aspect privé de l’événement. Le monde du cinéma suivra toutefois à distance ce qu’il qualifie déjà « de cérémonie hors norme ».

En choisissant de limiter, il ose : il ose refuser l’invitation à “ceux qui ne méritent pas”. Dans une époque où la célébrité s’achète, s’affiche, se monnaye, Karyo – par ce choix posthume – rappelle l’essentiel : l’amitié vraie, l’engagement artistique, la cohérence personnelle. Le geste résonne comme une leçon : “Si j’avais su, je n’aurais invité que ceux qui m’ont aimé sans calcul”. Ce dernier acte, dans sa discrétion et son affirmation identitaire, devient partie intégrante du personnage public qu’était Tchéky Karyo.

Valérie Kérusoré, épouse de l’acteur depuis 2002, souvent restée dans l’ombre de son mari, s’est exprimée dans un communiqué touchant : “Il voulait la simplicité, la vérité. Il ne souhaitait pas un défilé de stars mais une convocation de cœur”. Elle évoque un homme “fatigué, mais serein” face à la mort, conscient de son héritage et soucieux du dernier acte symbolique. Les coulisses de cette décision seraient faites de moments partagés avec lui, de confidences tardives : “Nous avons établi la liste ensemble”, a-t-elle précisé. Il ne s’agissait pas de scandale mais d’élégance douloureuse.

Quelques semaines avant la cérémonie, plusieurs spéculations émergent : qui figure sur la fameuse liste noire ? Est-ce un geste libérateur ou un affront aux usages ? Le fait même que cette liste soit dévoilée ajoute une dimension médiatico-symbolique. Certains critiques parmi la presse estiment que la vérité derrière cette décision sera volontairement floue, afin de préserver l’image de l’artiste tout en alimentant le mythe. D’autres y voient une stratégie calculée, un dernier coup de projecteur. Quoi qu’il en soit, les médias évoquent déjà plusieurs noms « non invités » — sans jamais pouvoir confirmer.

La singularité de cette cérémonie — sobre, triée, intentionnelle — renforce paradoxalement l’empreinte de Tchéky Karyo. Le monde se rappelle l’homme du cinéma, menant sa carrière sans compromis. Le geste de “choisir qui doit pleurer” fait polémique, certes, mais donne à son départ une note forte, marquée. Il confère à son héritage une forme de contrôle ultime : même dans la mort, il décide. Ce contrôle final devient une métaphore de sa vie : acteur libre, engagé, jamais totalement conforme.

Pour autant, l’émotion du public reste intacte. Les admirateurs de Karyo, en France et à l’étranger, pleurent la perte d’un grand comédien. Beaucoup ne seront pas physiquement présents à la cérémonie — non pas parce qu’ils n’étaient pas invités, mais parce que l’événement est strictement privé — mais ils rendront hommage via les réseaux sociaux, les hommages postés. Un “fan-share” global s’organise déjà : extraits de Nikita, citations de ses rôles, souvenirs d’apparitions télé… Et dans tous ces hommages, la nouvelle du “filtrage” des invités agit comme un révélateur : voilà un acteur qui, jusqu’au bout, fut exigeant, fidèle à lui-même.

Avec cette cérémonie, Tchéky Karyo ne se contente pas de quitter la scène : il impose aussi sa volonté. Refuser des invités à ses propres obsèques, c’est faire du dernier hommage un acte symbolique, presque une performance finale. Dans un monde où l’apparence et la foule dominent, il choisit l’intime, l’essentiel. En dévoilant cette liste, Valérie Kérusoré révèle que derrière les lumières de la célébrité se cache un homme qui voulait, une dernière fois, choisir. Il nous laisse non seulement un répertoire d’images mémorables, mais aussi une leçon : l’authenticité n’a pas besoin d’être partagée à tout prix.
L’événement à venir s’annonce donc moins spectacle qu’ultime déclaration — et en cela, peut-être, à la hauteur de ce personnage hors normes.