Qu’est-il arrivé aux deux filles de Biyouna ?

Baya Bouzar, une figure emblématique, une icône de la scène francophone, a toujours illuminé les foules avec son humour unique, sa présence imposante, et son énergie inépuisable. Cependant, derrière la lumière éclatante de cette star, se cache une histoire plus sombre, une histoire que personne ne semblait vouloir voir. Une histoire de deux filles, des silhouettes devenues des ombres, qui ont grandi dans un monde de rires et de sourires imposés, mais dont les voix ont été lentement étouffées par l’ombre de leur mère.

Les deux filles de Baya Bouzar, autrefois présentes dans les coulisses des spectacles, ont lentement disparu du public, devenant des figures invisibles, effacées du récit familial. Que s’est-il passé pour qu’elles disparaissent ainsi, leurs vies noyées dans le silence, loin des projecteurs et des regards ? Leurs absences sont devenues un mystère. Aucun scandale éclatant, aucune crise médiatique ne les a poussées hors de la scène. Mais au fil des années, une fracture silencieuse, insidieuse, s’est creusée, dévorant leur relation familiale.

La mère, grande figure de la scène, incarne la liberté et la rébellion, l’humour et l’audace. Elle a conquis les cœurs, séduit le public, mais sa réussite a eu un prix : l’absence. Les deux filles, jeunes et innocentes à l’époque, ont été noyées dans le tumulte de la célébrité. Pourtant, personne n’a cherché à comprendre ce qu’elles ressentaient, ni à percevoir la solitude qui se cachait derrière leurs sourires figés. Les paparazzis n’ont capté que des bribes de leur existence : des regards timides, des moments d’inquiétude capturés dans des clichés fugaces.

Au fur et à mesure que leur mère montait sur les scènes, que sa carrière prenait de l’ampleur, elles se sont repliées sur elles-mêmes. Les visites dans les écoles se faisaient plus rares, les absences plus fréquentes. L’une d’elles a quitté le foyer tôt, cherchant un espace où elle pourrait respirer, loin du nom et des attentes écrasantes. L’autre a suivi, s’isolant à son tour, et l’unique lien familial semblait s’effacer peu à peu.

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Les rumeurs ont commencé à courir. Certaines parlaient de mauvaises fréquentations, d’une spirale descendante, d’une adolescence marquée par des choix difficiles et des influences douteuses. Des bruits circulaient sur une affaire sombre impliquant un membre de la famille, mais rien n’a jamais été confirmé. Cependant, le simple fait de laisser entendre une telle rumeur suffisait à nourrir le malaise. Le silence, progressivement, est devenu la seule réponse.

Ce qui avait commencé comme une simple fissure est devenu un gouffre. La mère, bien que toujours sous les feux des projecteurs, semblait porter la douleur de ces absences invisibles. Les succès professionnels ne pouvaient effacer les traces de ces manques familiaux. Les filles de Baya Bouzar ne se sont jamais exprimées publiquement, n’ont jamais cherché à revendiquer un héritage, à partager leur histoire. Elles ont choisi de disparaître, non par honte, mais par survie.

Ce n’était pas un acte de rébellion, ni une fuite honteuse, mais une tentative désespérée de retrouver une identité loin de l’ombre d’une figure publique trop imposante. Elles ont voulu exister par elles-mêmes, mais dans un monde où leur nom était trop souvent sur les lèvres, cela semblait impossible. L’isolement, les absences de leur mère, ont creusé un fossé qui semblait se creuser chaque jour davantage. Chaque départ de la mère, chaque retour avec des promesses de rapidité, n’a fait qu’éloigner un peu plus les filles de la vie qu’elles auraient voulu vivre.

Aujourd’hui, elles ne sont plus présentes dans l’espace public, leurs vies échappent à l’attention. Les fans de Baya Bouzar se souviennent d’elle comme d’une star brillante, mais cette même lumière qui illuminait sa carrière a englobé sa vie privée de manière trop écrasante. La question reste : comment une femme aussi forte, aussi admirée, a-t-elle perdu le lien avec ses propres enfants ? Était-ce la célébrité ? La fatigue ? Ou un secret bien plus profond, une blessure silencieuse qui ronge tout sur son passage ?

La vérité, lorsqu’elle a émergé, n’a pas eu l’éclat d’un scandale, mais celui d’une ombre qui grandit à mesure que la lumière s’estompe. Il n’y a pas de faute impardonnable, de trahison spectaculaire. Juste un enchaînement de petites fractures qui ont fini par détruire une famille. Une mère qui voulait offrir une vie meilleure, mais qui a sacrifié des moments essentiels, pensant que sa réussite suffirait à combler les vides laissés par son absence.

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Les filles de Baya Bouzar ont choisi de s’effacer, non pas pour fuir, mais pour se reconstruire. Elles ont voulu exister en dehors des projecteurs, loin des attentes du monde, loin du nom qui les suivait partout. Leur silence, loin d’être une forme d’abandon, devient un acte de survie. Dans cette disparition volontaire, il y a une forme de courage, celui de choisir une existence ordinaire dans un monde où tout est conçu pour les dévorer.

Et aujourd’hui, dans le silence qui les entoure, il reste une question suspendue : que devient une famille quand la lumière s’éteint et que seules demeurent les cicatrices ? Peut-être que la réponse n’existe pas encore. Peut-être que certaines histoires, comme celle des deux filles de Baya Bouzar, n’ont pas besoin d’être résolues pour être comprises. Mais ce qui est certain, c’est que la célébrité a éclipsé une famille, et que cette famille, à son tour, a choisi de s’éclipser du monde, pour essayer de se reconstruire en dehors de cette lumière qui a tout englouti.