Romain et Margaux, tués au Rallye du Condroz: se trouvaient-ils en zone interdite? La carte officielle qui sème le trouble… (vidéo)

Romain et Margaux se trouvaient-ils en zone interdite lorsqu’ils ont été fauchés par la Skoda ? Nous avons refait leur trajet à pied et avons rencontré des témoins du drame, dont le propriétaire de la maison devant laquelle s’est produit l’accident.Rue Alphonse Nicolas, à Moha (Wanze), à la sortie du virage maudit où les vies de Margaux, 16 ans, et Romain, 18 ans, ont été fauchées, des fleurs ont été déposées. Quelques bougies vacillent dans le vent froid. Comment ce drame a-t-il pu arriver ? Où se trouvaient les deux jeunes amoureux lorsqu’ils ont été fauchés par la Skoda d’Emeric Rary ? Étaient-ils en zone interdite ? Leurs parents soutiennent avec force que non.
La tragédie qui a frappé le Rallye du Condroz le week-end dernier est sur toutes les lèvres. Romain, 18 ans, et Margaux, 16 ans, deux jeunes amoureux, ont perdu la vie dans un accident tragique, percutés par une Skoda conduite par Emeric Rary. Mais une question reste en suspens, semant le trouble et la confusion : étaient-ils en zone interdite lorsqu’ils ont été fauchés ?
Depuis ce fateful jour, la communauté locale est en état de choc. Rue Alphonse Nicolas, à Moha (Wanze), là où le drame a eu lieu, des fleurs et des bougies sont déposées en mémoire des deux victimes. Les habitants du coin, choqués et bouleversés, se demandent comment une telle catastrophe a pu se produire. Mais la question qui divise les avis est celle de la zone où se trouvaient Romain et Margaux au moment de l’accident.
Les parents des victimes, dévastés par la perte de leurs enfants, affirment haut et fort que leurs enfants n’étaient pas dans la zone interdite, un argument soutenu par les témoins et le propriétaire de la maison devant laquelle l’accident s’est produit. Toutefois, la carte officielle du parcours du rallye, diffusée par les autorités, semble remettre en cause cette version des faits, alimentant les spéculations et les doutes.
Une zone interdite : le débat qui déchire
Lors du Rallye du Condroz, comme dans tous les rallyes, certaines zones sont strictement interdites aux spectateurs, en raison des risques accrus liés à la vitesse des voitures et à la nature imprévisible des trajectoires sur des routes étroites et sinueuses. La sécurité des spectateurs est une priorité absolue, et des barrières sont mises en place pour éviter que des personnes n’accèdent à ces zones à haut risque. Mais comment expliquer alors que Romain et Margaux se sont retrouvés à cet endroit précis ?
“J’étais à ma fenêtre, je les ai vus. Ils n’étaient pas dans une zone interdite, c’est certain”, nous confie un témoin qui réside à quelques mètres de l’endroit où l’accident a eu lieu. Le propriétaire de la maison, d’ailleurs, insiste sur le fait que la jeune couple ne se trouvait pas à proximité de la route à cet instant précis, ce qui remet en question l’accusation selon laquelle ils étaient en zone interdite.
Cependant, des images tirées de la carte officielle, qui avait été partagée aux participants et spectateurs avant l’événement, semblent suggérer le contraire. La zone où l’accident s’est produit figure clairement comme une zone dangereuse, ce qui fait naître une série de questions. Pourquoi les jeunes se sont-ils retrouvés là, et comment ont-ils contourné les barrières de sécurité ? Est-ce un simple malentendu, ou existe-t-il des failles dans l’organisation du rallye ?
Une tragédie évitable ?
L’une des interrogations majeures concerne la responsabilité du pilote, Emeric Rary, qui conduisait la Skoda à grande vitesse lorsqu’il a percuté Romain et Margaux. Selon les premiers rapports, Rary n’aurait pas perdu le contrôle de son véhicule, mais la vitesse excessive à laquelle il circulait aurait contribué à la violence du choc. Était-il dans la bonne zone de course, ou est-ce une erreur d’orientation qui a causé la tragédie ? Ce détail pourrait être déterminant dans l’enquête à venir.

De plus, plusieurs témoins affirment que l’on entendait un bruit sourd et une série de cris avant que l’impact ne survienne. Pour ces témoins, la scène était apocalyptique, avec une violence inouïe et des éclats de verre qui volaient dans toutes les directions. “Je n’ai jamais rien vu de tel. C’était comme un film d’horreur”, témoigne un voisin qui se trouvait à quelques mètres du lieu de l’accident.
La question de la sécurité des spectateurs est plus que jamais sur la table. Le Rallye du Condroz, bien que réputé pour son organisation sans faille, devra revoir certains aspects de sa sécurité pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. Les autorités locales, tout en offrant leurs condoléances aux familles des victimes, ont promis une enquête approfondie pour établir les responsabilités et faire toute la lumière sur ce qui a conduit à cette tragédie.
Les familles des victimes : un soutien inébranlable
Dans un geste poignant, les parents de Romain et Margaux ont exprimé leur soutien mutuel malgré leur immense douleur. “Nos enfants ne se trouvaient pas dans une zone interdite, c’est une injustice de faire croire ça”, ont-ils déclaré lors d’une conférence de presse émotive. Leur demande est simple : qu’une enquête transparente soit menée, afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de l’accident et de permettre aux deux familles de commencer leur deuil.
Les parents ont également exhorté les organisateurs du rallye à prendre des mesures strictes pour garantir la sécurité des spectateurs lors des prochaines éditions. La famille de Margaux et Romain souhaite que leur décès ne soit pas vain, mais qu’il serve à sensibiliser les autorités et le public aux dangers potentiels des rallyes et aux mesures de sécurité qui doivent impérativement être mises en place.
Une enquête qui soulève des questions
L’enquête qui a été ouverte par les autorités locales devrait permettre d’apporter des réponses précises sur ce qui s’est réellement passé. Des experts en sécurité routière et des enquêteurs spécialisés examineront en détail la trajectoire du véhicule et la localisation exacte de Romain et Margaux au moment du drame. La question de la zone interdite et des mesures de sécurité, mais aussi celle de la responsabilité du pilote, devraient être au cœur des investigations.
Cependant, au-delà de l’aspect technique de l’accident, c’est la douleur insurmontable des familles qui reste la plus grande victime de ce drame. Margaux et Romain étaient jeunes, pleins de vie, et avaient tout un avenir devant eux. Leur histoire, tragiquement interrompue, laisse une communauté entière en deuil, cherchant des réponses et espérant que justice sera faite.
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