Sa mère l’a abandonnée au marché… Maltraitée, elle prépare sa revanche !

Kiki, une petite fille de 5 ans est au milieu d’un marché bruyant. Sa mère, une femme fatiguée aux vêtements vieux, lui dit : “Attends-moi ici, près des oranges.” Kiki obéit et reste là, tenant un bout de tissu dans ses mains. Le temps passe, le soleil commence à descendre mais sa mère ne revient pas. La foule bouge autour d’elle, les voies des marchands crient pour vendre et Kiki se sent perdu.

Elle a peur, ses yeux cherchent partout mais rien. La nuit arrive et elle est toujours seule, serrant son tissu comme un trésor. Elle ne sait pas encore que sa vie va changer pour toujours ce jour-là dans ce marché plein de vie. Kiki est debout près du stand d’orange depuis des heures.

 Ses petites jambes tremblent et ses yeux sont rouges à force de pleurer doucement. Le marché est encore plein de gens qui achètent et vendent, mais personne ne fait attention à elle. Puis une femme passe près d’elle. Elle s’appelle Mamahawa. C’est une marchande forte avec des bras musclés et un grand sourire. Elle vend des légumes, des tomates, des oignons, des carottes. Elle remarque Kiki, immobile, toute seule et trouve ça bizarre.

D’habitude, les enfants courent ou jouent, mais pas celle-là. Mama Hawa pose son panier et s’approche. Eh petite, qu’est-ce que tu fais là ? Demande-t-elle avec une voix douce mais ferme. Kiki lève les yeux mais elle ne sait pas quoi dire. Elle murmure juste. Ma maman m’a dit d’attendre. Mama fronce les sourcils.

 Elle regarde autour mais aucune femme ne semble chercher une enfant. Le soleil est presque couché maintenant et le marché commence à se vider. Les autres marchands rangent leurs affaires et Kiki qui est toujours là comme une statue. Mama Awass sent quelque chose dans son cœur.

 Elle a déjà vu des enfants perdus mais celle-ci a l’air différente, plus fragile. Elle s’accroupit devant Kiki et lui demande “Elle est où ? Ta maman ?” Kiki secoue la tête. Les larmes coulent encore. Mama soupire. Elle n’a pas beaucoup d’argent, juste son petit commerce de légumes, mais elle ne peut pas laisser cette petite toute seule dans le noir. “Viens avec moi”, dit-elle en tendant la main.

 Kiki hésite puis la prend timidement. Mama Awa l’emmène à son stand. Elle pousse quelques caisses pour faire un petit coin où Kiki peut s’asseoir. “Tu peux rester ici ce soir”, dit-elle. Elle sort une vieille couverture qu’elle garde pour les jours froids et la donne à Kiki. La petite fille s’enroule dedans. Ses yeux fatigué regarde Mama Hawaa.

Elle ne comprend pas encore ce qui se passe mais elle se sent un peu moins seule. Mama Hawa lui donne une tomate bien rouge. “Mange ça, ça te donnera des forces”, dit-elle avec un petit sourire. Kiki mort dedans, le jus coule sur son menton et elle sourit pour la première fois depuis des heures.

 Mama Awa finit de ranger son stand. Elle pense à cet enfant. Elle ne sait pas d’où elle vient, ni qui est sa mère, mais elle ne peut pas la laisser là. Peut-être que demain la mère reviendra la chercher se dit-elle. Mais au fond, elle a un doute. Elle connaît la vie dure du marché, les gens qui partent sans regarder derrière eux.

 Elle regarde Kiki qui s’endort doucement sur les caisses, la couverture sur ses épaules. Mama Awa secoue la tête et murmure, “On verra demain.” Elle ne le sait pas encore, mais cette petite fille va changer sa vie autant qu’elle va changer celle de Kiki. Pour l’instant, elle allume une petite lampe à huile éveilles sur elle, comme une mère le ferait.

 Le marché est calme maintenant, les bruits s’éteignent et Kiki dort enfin loin de ses peurs. Le lendemain, Kiki se réveille sous l’étal de Mamahawa. Le soleil est déjà haut et le marché recommence à s’animer. Elle entend les voix des marchands qui crient : “Tomate fraîche ! Acheter mes bananes !” Mama Hawa est déjà là en train de poser ses légumes sur la table en bois.

 Elle voit que Kiki est réveillée et lui dit “Viens petite, on va travailler ensemble aujourd’hui.” Kiki se frotte les yeux et sort de sa couverture. Elle est encore perdue mais elle obéit. Mama Awa lui montre comment trier les tomates, les bonnes d’un côté, celles qui sont abîmées de l’autre. Kiki apprend vite. Ses petites mains travaillent avec soin. Mama Awa lui explique aussi comment parler au client.

Sois poli, souris un peu et ils reviendront, dit-elle. Kiki essaie mais elle est timide. Quand un homme demande des oignons, elle les met dans un sac sans dire un mot. Mama awari et ajoute dit “Merci petite Kiki”. Rougit mais elle murmure un merci tout bas. L’homme sourit et part. Mama Awa est contente. Elle voit que Kiki veut bien faire.

Elle lui donne un bout de pain pour le matin et qui mange en regardant autour d’elle. Le marché est grand avec plein de couleurs, des fruits rouges, des légumes verts, des tissus jaunes. Elle aime bien ça, même si elle pense encore à sa maman. Les autres marchands commencent à remarquer Kiki.

 Il y a Tonton Sidi qui vend des poissons séchés et Tante Fatou qui a un stand de vêtements. Tonton Sidi grogne un peu. Pourquoi tu gardes cette petite Awa ? Elle va te gêner. Mais Mama Awaosse les épaules et répond : “Elle est utile, tu verras. Tante Fatou, elle est plus gentille.” Elle donne à Kiki une vieille robe bleue et dit “Ça te va bien petite ?” Kiki met la robe et se sent un peu plus à sa place.

 Elle commence à porter des petits paniers pour Mama Awa, des carottes ou des pommes de terre. C’est lourd mais elle ne se plaint pas. Les jours passent et Kiki qui s’habitue au rythme du marché. Elle se lève tôt avec Mama Hawa, elles installent le stand ensemble et elle aide jusqu’à la nuit. Parfois, elle regarde les gens qui passent espérant voir sa mère, mais personne ne vient la chercher.

 Mama Awa le voit dans ses yeux et lui dit un soir : “Ne t’inquiète pas trop, tu es ici maintenant et c’est ta maison.” Kiki hoche la tête, même si elle ne comprend pas tout. Elle aime bien Mama Hawa qui est sévère mais gentille. Elle aime aussi le marché avec ses bruits et ses odeurs.

 À la fin de la première semaine, Kiki s’est déjà compté un peu. Mama Awa lui apprend à rendre la monnaie. Si quelqu’un te donne 10 pièces pour cinq tomates, tu rends combien ? Kiki réfléchit et dit : “C Mama Awa souri, bravo ! Tu apprends vite. Kiki est fière. Elle ne sait pas encore où tout ça va l’amener, mais elle commence à se sentir utile.

 Les marchands là regarde différemment maintenant, certains avec curiosité, d’autres avec un peu de tendresse. Kiki ne le sait pas mais c’est le début de sa nouvelle vie. Une vie qu’elle va construire pas à pas. Kiki grandit au marché. Elle a maintenant 8 ans. Elle aide Mama Awa tous les jours et elle connaît bien le travail.

 Trier les légumes, porter les paniers. parler au client. Mais tout n’est pas facile. Les enfants des autres marchands la regardent souvent de travers. Ils savent qu’elle n’a pas de vraie famille et ça les amuse. Un garçon, Moussa, le fils d’un vendeur de poisson, aime se moquer d’elle. Et l’enfant trouvé, “Où est ta maman ?” crie-t-il en riant avec ses amis. Kiki baisse la tête et ne répond pas.

Elle sent ses joues devenir chaude mais elle continue à travailler. Mama Hawa entend parfois et grande moussa, laisse-la tranquille ou je parle à ton père. Ça marche un peu mais pas toujours. Les moqueries ne s’arrêtent pas là. Une fille plus grande, Aïcha, dit souvent : “Elle est sale, elle vient de nulle part.

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” Kiki porte des vêtements simples, souvent usés, et elle n’a pas de belles chaussures comme les autres. Ça la rend triste mais elle ne veut pas le montrer. Elle sert les dents et aide Mama Hawa encore plus. Parfois, elle va derrière le stand et suuit une larme en cachette.

 Mama Awa le remarque un jour et lui dit : “Ne les écoute pas, Kiki, il parle parce qu’ils ne savent rien de toi. Sois forte.” Kiki hoche la tête. Mais c’est dur de ne pas entendre les mots méchants. En plus des mots creris, le travail est difficile. Les journées sont longues, de l’aube jusqu’à la nuit. Kiki doit porter des sacs lourds et ses bras font mal le soir.

 Quand il pleut, le marché devient boueux et elle glisse souvent en marchant. Les clients ne sont pas tous gentils non plus. Certains crient si elle est trop lente ou s’il n’aiment pas les légumes. Un homme lui dit un jour : “Dépêche-toi petite, je n’ai pas toute la journée.” Kiki tremble mais elle donne le sac vite et dit : “Pardon tout bas.” Mama Awa lui apprend à rester calme.

 “Ne te fâche pas, fais ton travail et ils oublieront.” Malgré tout, Kiki ne baisse pas les bras. Elle veut montrer qu’elle est capable. Elle commence à parler plus fort au client, à sourire même quand elle a envie de pleurer. Les mots creries continuent mais elle les entend moins. Elle se concentre sur son travail et sur Mama Hawa qui est comme une lumière pour elle.

 Un jour, Moussa jette une peau de banane devant elle pour la faire tomber. Kiki l’évite et le regarde droit dans les yeux. Il rit mais elle ne baisse pas la tête. Mama Awa Eddie, “Tu deviens forte petite, les défis ne s’arrêtent pas mais Kiki apprend à vivre avec. Elle dort mieux la nuit, même sur les caisses sous le stand.

 Elle rêve parfois de sa mère, mais elle pense aussi à sa vie au marché. Elle veut être quelqu’un un jour, pas juste l’enfant trouvé.” Mama Awa lui répète souvent : “La vie est dure, mais tu es plus dure qu’elle.” Ces mots restent dans sa tête. Peu à peu, Kiki comprend que les moqueries et les difficultés ne définissent pas qui elle est.

 Elle commence à construire sa force pas à pas dans ce marché qui est devenu son monde. Kiki a maintenant 14 ans. Elle n’est plus la petite fille timide qui pleurait sous le stand. Elle est grande avec des yeux vifs et des mains rapides. Mama Hawa lui a appris beaucoup de choses sur le marché et Kiki adore ça. Elle sait maintenant comment acheter et vendre.

 Elle regarde les légumes et voit tout de suite ceux qui sont bons. Les tomates bien rouges, les carottes sans tache. Mama Awa lui dit un bon commerçant à l’œil, Kiki et Kiki l’écoute. Elle commence à aider à choisir ce qu’elle vendent chaque jour. Un matin, Mama Awa la laisse parler avec un fournisseur. C’est un homme grand avec une charrette pleine de pommes de terre.

Il dit ça coûte 20 pièces le sac. Kiki fronce les sourcils. Elle a vu d’autres vendre moins cher. Elle répond 15 pièces pas plus. Elles ne sont pas si belles. L’homme rit mais il voit qu’elle ne plaisante pas. Il finit par accepter 17 pièces. Mama Awa qui regarde de loin sourit. Tu apprends à négocier, petite, dit-elle après.

 Kiki est fière, elle sent qu’elle devient utile. Elle apprend aussi à parler au clients. Avant, elle était trop timide, mais maintenant elle dit : “Regardez ces oignons, ils sont parfaits pour votre soupe avec un petit sourire. Les gens aiment ça, ils reviennent souvent.” Une vieille dame lui dit un jour, “Tu es gentille, toi, je viendrai chez toi la prochaine fois.

” Kiki rougit, mais elle est contente. Mama Awa lui explique “Si les clients t’aiment, ils te font confiance, ils achètent plus.” Kiki note tout dans sa tête. Elle commence à rêver plus grand. Un soir, elle dit à Mama Hawa, “Je voudrais avoir mon propre stand un jour.

” Mama Awa la regarde longtemps puis répond pourquoi pas mais il faut travailler dur et économiser qui la tête elle commence à mettre des pièces de côté une par une dans une petite boîte qu’elle cache sous une caisse. Elle compte souvent son argent le soir quand le marché est calme. Ça la motive. Elle veut vendre autre chose que des légumes. Peut-être des épices ou des tissus.

 Elle aime les couleurs et les odeurs du marché et elle veut en faire partie encore plus. Mama Awa lui donne plus de travail maintenant. Elle la laisse gérer l’argent parfois, compter les pièces et vérifier si tout est correct. Kiki fait attention, elle ne veut pas se tromper. Un jour, un client donne un faux billet. Kiki le voit tout de suite. Elle a appris à regarder les détails avec Mama Hawa.

Elle dit poliment, “Monsieur, ce billet n’est pas bon.” L’homme grogne mais il finit par payer correctement. Mama warie après. Tu as l’œil et la voix, tu iras loin. Kiki sourit. Elle commence à croire en elle. À 14 ans, Kiki n’est plus juste une aide. Elle devient une vraie commerçante.

 Elle apprend tous les jours des erreurs et des réussites. Elle regarde Mama Hawa et les autres marchands. Elle écoute leurs conseils. Son rêve grandit avec elle et elle sait qu’un jour elle aura son propre commerce. Pour l’instant, elle travaille dur, elle sourit et elle construit son avenir, une pièce à la fois. Kiki a 20 ans maintenant.

Elle a travaillé dur pendant des années avec Mama Awa et elle a économisé assez d’argent pour réaliser son rêve. Un matin, elle va voir Tonton Sidy, le vendeur de poisson. Il a un petit stand qu’il ne veut plus utiliser. Tu le veux petite ? Demande-t-il. Kiki dit oui tout de suite. Elle p avec ses pièces bien rangées dans sa boîte.

 Le stand est vieux, un peu cassé, mais pour elle, c’est un trésor. Mama a Walled à le réparer. Elle cloue des planches et nettoie tout. Kiki est excitée, c’est son premier pas toute seule. Elle décide de vendre des épices. Elle aime leurs odeurs, le cumin, le piment, la cannelle. Elle va dans les villages voisins avec une charrette qu’elle emprunte à tante fatou. Là, elle achète des sacs d’épices à bon prix.

Elle négocie bien comme Mama Hawa lui a appris. De retour au marché, elle arrange son stand avec soin. Les épices sont dans des bols colorées. Ça attire les yeux. Les clients viennent vite. Une femme dit “Ça sent bon ici, je prends du cumain.” Kiki sourit et met les épices dans un petit sac.

 Elle commence à gagner de l’argent. Son commerce marche bien. Les gens aiment ces épices rares qu’on ne trouve pas partout. Elle parle avec eux, elle écoute ce qu’ils veulent. “Vous avez du curcuma ?” demande un homme. Kikinotte dans sa tête d’en acheter la prochaine fois. Elle voyage plus souvent pour trouver de nouveaux produits.

 Mama Awa est fière, tu vois, petite, ton travail pai. Kiki engage même une jeune fille, Aminata pour l’aider à moudre les épices. Elle lui apprend comme Mama Hawa l’a fait pour elle. Les autres marchands la regardent différemment maintenant. Avant, elle était l’enfant trouvé, mais là, elle est Kiki, la vendeuse d’épices.

 Tonton Sidi passe parfois et dit : “Tu fais mieux que moi avec mon poisson.” Il rit mais il est sérieux. Même Moussa qui se moquait d’elle avant vient acheter du piment un jour. Il ne dit rien de méchant, juste merci en prenant son sac. Kiki ne lui en veut plus. Elle est trop occupée à réussir. Elle gagne assez pour améliorer son stand. Elle achète une table plus grande et une bâche pour se protéger du soleil.

Elle économise encore parce qu’elle veut grandir. Un soir, elle dit à Mama Hawa, “Je voudrais un deuxième stand un jour.” Mama Awa Hoche la tête, tu peux le faire Kiki, tu as le cœur et la tête pour ça. Ces mots la rendent heureuse. Elle sent qu’elle devient indépendante, qu’elle construit quelque chose de fort. Ses premiers succès ne sont pas parfaits.

Parfois, elle achète trop d’épices qui ne se vendent pas. où un client se plaint. Mais elle apprend de chaque erreur. Elle garde son sourire et travail dur. Le marché est sa maison et elle y a sa place maintenant. Kiki regarde son stand, ses boles d’épices et elle sait qu’elle est sur le bon chemin. Elle n’est plus une petite fille perdue. Elle est une femme qui avance.

 Kiki a 30 ans et son commerce est devenu grand. Elle ne vend plus seulement des épices sur un petit stand. Maintenant, elle a deux stands au marché et elle emploie trois personnes Aminata qui moule les épices et deux garçons Sambine qui porte les sacs et attirent les clients.

 Elle a aussi des chariots pour transporter ses marchandises des villages jusqu’au marché. Ces épices sont connues partout. Les gens viennent de loin pour acheter chez elle. Une femme lui dit un jour : “Ton piment est le meilleur, Kiki.” Elle sourit et répond : “Merci. Je fais de mon mieux. Elle diversifie ses produits. En plus des épices, elle vend des herbes séchées, des huiles et même des petits sacs de riz parfumé. Elle voyage beaucoup pour trouver ce qu’il y a de mieux.

 Elle négocie avec les fermiers, elle choisit avec soin et elle ramène tout au marché. Ces stands sont toujours pleins avec des couleurs et des odeurs qui attirent tout le monde. Les clients font la queue et qui dirige tout calmement. Elle compte l’argent, vérifie les stocks et parle avec ses employés. Elle est devenue une vraie femme d’affaires. Les marchands du marché la respectent maintenant.

 Tante Fatou dit souvent : “Kiki, tu es un exemple pour nous tous.” Même tonton Sidi qui grognait avant vient lui demander des conseils. Les mots creries d’enfants sont loin, remplacés par de l’admiration. Kiki ne se vente pas, elle reste simple. Elle aide ceux qui ont besoin comme Mama Hawa l’a fait pour elle.

 Quand une vieille marchande perd son stock à cause d’une pluie, K qui lui donne des épices pour recommencer. “On est une famille ici”, dit-elle. Tout le monde sait qu’on peut compter sur elle. Mama Hawa est toujours là, mais elle travaille moins. Elle est plus vieille, ses jambes fatiguent. Kiki s’occupe d’elle comme une fille. Elle lui a construit une petite maison près du marché avec l’argent de son commerce.

 Mama Awa regarde Kiki et dit : “Je savait que tu irais loin, petite.” Kiki rit et répond : “C’est grâce à vous.” Elle n’oublie pas d’où elle vient, même avec sa réussite. Elle passe encore du temps avec Mama Awa le soir à parler du marché et de la vie. Sa prospérité surprend tout le monde, même elle.

 Elle ne pensait pas devenir si importante quand elle était petite, mais elle a travaillé dur, elle a appris et elle a saisi chaque chance. Elle gagne beaucoup d’argent maintenant, assez pour vivre bien et aider les autres. Elle achète de beaux vêtements, mais elle ne change pas qui elle est. Les gens disent “Kiki, tu es riche.” Elle répond : “Non, je suis juste une marchande. Pour elle, le marché est son cœur, pas l’argent.

Parfois, elle regarde ses stands et pense à son passé. Elle se souvient de la petite fille seule, abandonnée. Elle n’aurait jamais cru arriver là, mais elle l’a fait avec ses mains et sa tête. Sa vie est pleine maintenant et elle sait que ce n’est pas fini.

 Elle rêve encore plus grand, peut-être un magasin un jour ou un commerce dans une autre ville. Pour l’instant, elle savoure sa réussite, entourée de ce qu’elle aime au marché. Kiki a 35 ans et son commerce est au sommet. Un matin, elle est occupée à ranger des sacs de curcuma sur son stand principal. Le marché est bruyant comme toujours avec les cris des marchands et les pas des clients.

 Elle lève les yeux pour vérifier ses stocks quand elle remarque une vieille femme près de son stand. La femme est maigre. Ses vêtements sont sales et déchirés. Elle a les cheveux gris en désordre et le visage marqué par des rides profondes. Elle tend une main tremblante et murmure : “Une pièce, s’il vous plaît.

” Sa voix est faible, presque perdue dans le bruit. Kiki la regarde un instant. Elle voit souvent des mendiants au marché et elle donne toujours quelque chose quand elle peut. Elle sort une pièce de sa poche et la met dans la main de la femme. “Tiens, prends ça”, dit-elle gentiment. La vieille femme moche la tête et s’éloigne lentement.

 Mais quelque chose reste dans l’esprit de Kiki. Les yeux de cette femme, fatiguée mais perçant lui rappelle un souvenir qu’elle ne peut pas attraper. Elle secoue la tête et retourne à son travail, pensant que c’est juste la fatigue. Le lendemain, la femme revient. Elle s’assoit à quelques pas du stand, un vieux panier vide à côté d’elle. Kiki la voit encore tendre la main au passant. Cette fois, elle lui donne un peu de pain qu’elle avait gardé pour sa pause.

“Mange, ça te fera du bien”, dit-elle. La femme prend le pain et marmonne un merci. Qui qui l’observe un peu plus ? Il y a une lueur dans son regard, quelque chose de familier qui la trouble. Son cœur bat fort, mais elle ne sait pas pourquoi. Elle demande à Aminata, “Tu as déjà vu cette femme avant ?” Aminata osse les épaules.

 Non, elle doit être nouvelle ici. Les jours passent et la vieille femme revient souvent. Elle ne parle pas beaucoup, juste assez pour demander de l’aide. Kiki commence à se poser des questions. Pourquoi cette femme la perturbe autant ? Elle n’est pas comme les autres mendiants. Un matin, elle décide de s’approcher. “Comment tu t’appelles ?” demande-t-elle.

La femme lève les yeux, hésite puis dit Mariama. Le nom ne dit rien à Kiki mais sa voix rock est cassé fait naître un frisson en elle. Elle retourne à son stand troublée sans savoir quoi penser. Ce soir-là, Kiki en parle à Mama Hawa. Il y a une femme qui m’endit près de mon stand. Elle me fait penser à quelque chose mais je ne sais pas quoi, dit-elle. Mama Awa écoute et répond.

Peut-être que ton cœur c’est quelque chose que ta tête oublie. Observe-la encore. Qui la tête ? Elle sent que cette rencontre n’est pas un hasard. Elle regarde ses mains pleine de traces de travail et pense à son passé. Qui est cette femme ? Pourquoi elle la touche autant ? La nuit, Kiki ne dort pas bien.

Elle rêve d’une voix lointaine, d’un marché flou, d’une main qui la lâche. Quand elle se réveille, son cœur bat vite. Elle sait qu’elle doit en savoir plus. Cette vieille mendiante cache quelque chose et Kiki veut comprendre quoi ? Elle décide de la surveiller sans imaginer ce qu’elle va découvrir bientôt. Kiki ne peut pas oublier la vieille femme.

 Elle revient tous les jours près de son stand et chaque fois kiki sans son cœur s’agiter. Elle décide de faire attention, d’observer plus. Un matin, elle s’assoit tôt à son stand avant que le marché soit trop bruyant. La femme Mariama arrive comme d’habitude. Elle s’installe avec son panier vide étant la main au passant.

 Kiki fait semblant de ranger ses épices mais elle garde un œil sur elle. La femme bouge lentement. Ses gestes sont lourds comme si la ville avait usé jusqu’aux os. Puis ça arrive. Mariama se met à fredonner tout bas, presque pour elle-même. C’est une vieille berceuse, douce et triste. Les mots sont flous mais la mélodie frappe Kiki comme un coup.

 Elle s’arrête net, une poignée de piment dans la main. Elle connaît cette chanson. C’est celle que sa mère lui chantait quand elle était petite avant l’abandon. Elle revoit des images floues, une femme qui la tient, un marché, cette même voix. Son souffle se coupe. Elle regarde Mariama et tout devient clair. Ses yeux, cette voix, c’est elle. Kiki tremble. Elle pose ses épices et s’approche doucement.

 Chante encore, dit-elle la voix rama lève les yeux surprise, mais elle continue la berceuse. Chaque note confirme ce que Kiki sait déjà. Cette mendiante misérable, cette femme brisée est sa mère, celle qu’il a laissé seule il y a 30 ans. Kiki recule, ses jambes sont faibles. Elle retourne à son stand et s’assoit, la tête dans les mains.

 Tout se mélange en elle. La colère, la tristesse, la peur. Elle passe la journée dans un brouillard. Les clients viennent, elle vend, elle sourit, mais son esprit est ailleurs. Elle regarde Mariama de loin, cette femme qu’elle ne reconnaît presque pas. Ses cheveux étaient noirs avant, son visage plus doux. Maintenant, elle est vieille, maigre, perdue.

 Que lui est-il arrivé ? Pourquoi elle m’ dit ici ? Kiki se pose mille questions. Elle se souvient de la petite fille qui attendait près des oranges, qui pleurait sa mère. Et là, elle est devant elle mais elle ne sait pas quoi faire. Le soir, elle parle à Mama Hawa. C’est elle ? Dit-elle simplement. Mama fronce les sourcils.

Qui ? Kiki qui répond ma mère. La mendiante, c’est ma mère. Mama reste silencieuse un moment puis pose une main sur son épaule. Qu’est-ce que tu ressens ? Demande-t-elle. Kiki secoue la tête. Je ne sais pas. Je suis en colère mais je la plains aussi. Mamaoche la tête. C’est normal.

 Prends ton temps pour comprendre. Kiki passe la nuit à réfléchir. Elle revoit son abandon, les années difficiles, les moqueries. Elle pense à tout ce qu’elle a construit sans cette femme. Mais elle voit aussi Mariama, seule, faible, sans rien. Une partie d’elle veut crier, lui demander pourquoi. Une autre veut l’aider comme elle aide les autres au marché.

 Elle est perdue entre son passé et sa vie d’aujourd’hui. Quand le soleil se lève, elle sait qu’elle doit choisir. Elle ne peut pas ignorer cette vérité, mais elle ne sait pas encore quoi en faire. Kiki se réveille tôt, la tête pleine de pensé. Elle a passé la nuit à tourner dans son lit, à revoir le visage de Mariama, sa mère.

 Elle sait qui elle est maintenant, mais elle ne sait pas quoi faire. Elle enfile sa robe, prend une grande respiration et va au marché. Mariama, comme tous les jours, assise près du stand avec son panier vide. qui la regarde de loin. Elle sent encore la colère dans son ventre, mais aussi une douleur qu’elle ne peut pas expliquer. Elle pense à Mama Hawa, à ses mots, prends ton temps.

 Mais elle ne veut plus attendre. Elle décide de s’approcher. Elle prend un panier dans son stand, le rempli de pain, de fruits et d’un petit sac d’épice. Elle ajoute une couverture qu’elle garde pour les jours froids. Puis elle marche vers Mariama. La vieille femme lève les yeux, fatiguée et vide.

 Kiki s’arrête devant elle et dit doucement : “Tiens, prends ça.” Mariam attend les mains surprise et murmure : “Merci, Kiki la regarde bien. Elle cherche un signe, une parole, quelque chose qui montre que Mariama sait qui elle est. Mais rien.” La femme baisse la tête et sert le panier contre elle. Kiki reste là un moment.

 Elle pourrait dire “C’est moi, ta fille, pourquoi tu m’as laissé ?” Elle pourrait crier, demander des réponses, mais elle ne le fait pas. Elle voit les rides, les mains tremblantes, la misère de cette femme. Elle comprend que Mariama n’est plus celle qu’elle était. Peut-être qu’elle ne se souvient même pas qui sans ses yeux brûlés, mais elle ne pleure pas. Elle dit simplement : “Personne ne devrait être seule.

” Puis elle tourne les talons et retourne à son stand. En marchant, elle sent un poids partir. Elle ne pardonne pas vraiment, pas encore, mais elle choisit de lâcher sa colère. Elle pense à sa vie, Mama Hawa, ses stands, ses clients, tout ce qu’elle a construit.

 Mariama l’a abandonné mais Kiki n’a pas besoin d’elle pour être forte. Elle a fait son chemin toute seule et ça lui suffit. Elle regarde le marché plein de vie et sourit un peu. C’est sa maison, sa famille. Mariama reste là avec le panier. Elle mange un fruit et s’enroule dans la couverture. Kiki l’observe de temps en temps, mais elle ne s’approche plus. Elle ne veut pas savoir pourquoi sa mère est devenue comme ça.

 Elle ne veut pas rouvrir les blessures. Elle décide que ce geste le panier, la couverture est assez. C’est sa façon de fermer cette histoire, de dire adieu sans mots. Le soir, elle raconte tout à Mama Hawaa. “J’ai donné ce que je pouvais”, dit-elle. Mama Awa hoche la tête. “Tu as fait ce qui est juste pour toi. C’est ça qui compte.” Kiki se sent légère.

 Elle regarde les étoiles et pense à demain. Elle continuera son commerce. Elle grandira encore, mais elle laisse le passer là où il est. Mariama est une ombre qui s’efface et Kiki est une lumière qui avance. Elle a choisi sa paix et elle est prête pour la suite. Abonnez-vous et partagez cette histoire.

 On se retrouve demain pour une autre histoire. M.