Star Academy 2025 : ce qu'il faut savoir sur la nouvelle saison

L’ambiance est devenue électrique, presque irrespirable, au Château de Dammarie-les-Lys en ce lundi 8 décembre 2025. Pour les élèves de la Star Academy, l’enjeu n’a jamais été aussi élevé. La ligne d’arrivée d’une saison intense se profile, mais le véritable sésame, celui qui ouvre les portes d’une carrière, demeure la participation à la prestigieuse tournée. C’est dans ce contexte de pression maximale que s’est ouvert le redoutable « marathon des évaluations », une série d’épreuves conçues pour séparer l’ivraie du bon grain. Et c’est lors du premier jalon, l’épreuve de théâtre, que la tension a atteint un point de rupture, cristallisée par un échange brutal, mais profondément formateur, entre l’élève Jeanne et son professeur, l’incontournable Alain de Gué, plus connu sous le surnom affectueux de Papy.

La qualification pour la tournée, c’est le rêve absolu, l’opportunité de se frotter à la réalité du spectacle vivant face à des milliers de fans. Seuls quelques élus y parviendront. L’exception faite pour Sarah et André, déjà assurés de leur place depuis le prime du 5 décembre, tous les autres candidats sont engagés dans une lutte acharnée, où la moindre erreur peut se payer cash. Le corps professoral, renforcé pour l’occasion, observe chaque mouvement, chaque hésitation. Autour de la table, l’œil perçant de Michael Goldman, la justesse de Lara et Manu Paillet, invité spécial pour affûter l’expression scénique, forment un jury implacable. Mais c’est Papy, le maître des planches, qui détient les clés de l’épreuve de théâtre, une matière où la vulnérabilité et la maîtrise de soi sont mises à nu.

L’exercice imposé aux académiciens était de taille : interpréter un texte en explorant des registres variés, de l’humour à la colère, en passant par la poésie. Jeanne, que l’on a vue grandir et s’affirmer au fil des semaines, a fait le choix audacieux de l’humour, une palette qui, lorsqu’elle est maîtrisée, révèle une intelligence de jeu et une capacité à connecter immédiatement avec le public. Et, de prime abord, son interprétation a non seulement séduit, mais surtout impressionné son professeur.

Papy, dont les compliments sont aussi rares que précieux, n’a pas ménagé ses encouragements initiaux. Ses mots, lourds de sens, ont résonné comme une véritable victoire personnelle pour Jeanne. « Tu as pris une assurance que tu n’avais pas au début sur le théâtre et ça me réjouit », lui a-t-il lancé. Cet éloge était d’autant plus significatif qu’il venait souligner le chemin parcouru par la jeune femme, un aveu de la part d’un homme qui ne transige jamais avec l’exigence. Jeanne, visiblement touchée et fière de cette reconnaissance, a pu souffler quelques instants, le temps de savourer cette première victoire d’étape. Elle avait vaincu ses propres doutes, elle avait réussi à trouver sa place sur scène.

Mais le théâtre, comme le monde du spectacle, est un milieu d’une exigence absolue, où la perfection est une quête sans fin. Et l’instant de réjouissance fut de courte durée. Tel un coup de tonnerre dans un ciel bleu, Papy est rapidement revenu à son rôle de correcteur intransigeant, pointant du doigt une mauvaise habitude, un réflexe inconscient qui, pour le professeur, était bien plus qu’une simple erreur de placement : c’était une faute professionnelle.

Star Academy 2025 : ce qu'il faut savoir sur la nouvelle saison

« Qu’est-ce que j’ai déjà dit ? On ne recule pas sur un plateau ! » La sentence est tombée, sèche, directe, sans appel. Devant la surprise de Jeanne, qui a réalisé son geste a posteriori (« Ah, j’ai reculé »), Papy a enfoncé le clou avec une précision clinique. Il ne s’agissait pas d’un mouvement isolé, mais d’une tendance, d’une manière d’être sur scène qui trahissait une forme d’hésitation. « Tu n’arrêtais pas de faire des allers-retours. On ne recule pas. Tu viens nous chercher. Tu te déplaces, mais tu ne recules jamais. Il ne faut plus reculer Jeanne. Tu ne fais qu’avancer ».

Ce recadrage en direct, devant l’ensemble des professeurs et des caméras qui retransmettent chaque moment de la vie du Château, est bien plus qu’une simple correction technique. Il s’agit d’une leçon de vie, d’un principe fondamental de l’art dramatique qui, pour Papy, ne souffre d’aucune exception. Dans l’univers de la scène, reculer, c’est se dérober, c’est abandonner l’espace, c’est créer une distance émotionnelle avec le public. Un acteur doit être dans l’affirmation, dans l’élan vers l’avant. Il doit « venir chercher » son audience, l’entraîner dans son récit, jamais s’en éloigner. Ce réflexe de recul, souvent lié à l’appréhension ou à une tentative de se replier sur soi, est le signe d’une insécurité que Papy, en tant que mentor, se devait d’éradiquer immédiatement.

L’intensité de la scène a figé l’atmosphère. Imaginez l’humiliation et la décharge d’adrénaline pour la jeune artiste. Être stoppée net en pleine évaluation, alors que l’on pensait avoir brillé, est un choc brutal qui teste non seulement les compétences techniques, mais aussi la résilience psychologique. Dans un contexte où un passage sur la tournée est en jeu, un tel moment de tension peut briser un élan. Mais c’est précisément le rôle de Papy : dispenser des leçons essentielles, même si elles doivent être douloureuses, pour former des professionnels aguerris, capables de supporter la critique et de se remettre en question instantanément. Cette capacité à encaisser et à transformer la critique en force est la véritable évaluation à laquelle Jeanne a été soumise.

La force de Papy réside cependant dans sa capacité à mêler l’exigence à l’humanité, la critique au soutien. Après le coup de semonce, il a immédiatement rééquilibré la situation en réaffirmant sa satisfaction globale. « Sinon, je suis vraiment agréablement surpris. Tu t’es battu avec toi pour venir nous chercher. D’avoir posé ton regard sur nous, c’était chouette ». Ce message est crucial : l’erreur technique ne doit pas éclipser l’effort et la qualité de la performance. Papy a salué le courage de Jeanne, sa « bataille » contre ses propres limites pour établir un contact franc et direct. Cette dualité, entre la correction implacable du maître et l’encouragement chaleureux du mentor, est l’ADN même de l’enseignement à la Star Academy. Il ne s’agit pas de punir, mais de graver la leçon dans la mémoire de l’élève par l’impact émotionnel.

Pour Jeanne, le défi est désormais clair : non seulement elle doit exceller dans les épreuves restantes, mais elle doit intégrer cette règle d’or dans son subconscient. Ne plus jamais reculer. Avancer, toujours avancer. La leçon de théâtre est devenue une métaphore puissante pour l’ensemble de son parcours artistique.

Malgré cette turbulence, la performance de Jeanne a été jugée suffisamment solide pour lui permettre de passer à l’étape suivante. Tandis que Léo et Thopé étaient les premiers élèves éliminés de ce marathon après l’épreuve de théâtre, Jeanne, aux côtés de Melissa, Victor, Léa, Bastièn, et An, a décroché son billet pour l’épreuve de danse de l’après-midi, en présence de Malik Bangeloun. L’épreuve est loin d’être terminée, car deux autres candidats seront éliminés à l’issue de cette session, avant que les quatre derniers ne poursuivent le combat mardi avec l’épreuve de chant et d’expression scénique.

Le chemin vers la tournée est pavé de ces moments de vérité, de ces leçons qui forgent le caractère. L’incident avec Papy ne restera pas seulement dans les annales comme un moment de télévision intense ; il s’agit d’une fondation. Jeanne a reçu une formation accélérée sur la posture, la présence, et l’engagement scénique. Si elle parvient à transformer cette critique cinglante en moteur, elle aura non seulement gagné sa place sur la tournée, mais elle aura surtout fait un pas de géant vers la professionnalisation de son art. Le public est suspendu à son évolution, guettant le moment où elle démontrera, une fois pour toutes, qu’elle est capable de n’aller que de l’avant.