Un balai, du thon et des yaourts… Les premières infos sur la nouvelle vie de Nicolas Sarkozy en prison.

Selon les informations de “Paris Match”, Nicolas Sarkozy a fait ses petites emplettes à la prison de la Santé. Dès son arrivée en cellule, le président de la République a acheté un petit balai et des yaourts.

Une nouvelle vie. Ce mardi 22 octobre, Nicolas Sarkozy a rejoint sa cellule de la prison de la Santé, où il va purger une peine de cinq ans de prison ferme, prononcée dans le cadre de l’affaire des soupçons de financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007. Une peine pour laquelle l’ancien chef de l’Etat a interjeté appel, mais qui est malgré tout exécutoire. A peine sa détention débutée, Nicolas Sarkozy a demandé, par le biais de ses conseils, une remise en liberté auprès de la Cour d’appel de Paris. Cette dernière va avoir un délai de deux mois pour prendre sa décision.

En attendant, Nicolas Sarkozy est obligé de s’adapter. Et qui dit arrivée en prison dit forcément premiers achats. Ainsi, selon le journaliste de Paris Match Florian Tardif, Nicolas Sarkozy s’est en priorité acheté un petit balai. Le chef de l’Etat tient vraisemblablement à garder une certaine hygiène dans sa cellule. Il a ensuite commandé quelques petites denrées, et a priorisé une boîte de thon à l’huile et un paquet de yaourts… Sur le plan plus intime, Nicolas Sarkozy a amené avec lui deux photos : une de son épouse, Carla Bruni-Sarkozy, et une de ses quatre enfants, Jean, Louis, Pierre et Giulia.

Nicolas Sarkozy et sa passion pour l’écriture

Pour tuer l’ennui, Nicolas Sarkozy a également apporté trois livres. Le chef de l’Etat a apporté avec lui un roman majeur de la littérature française : Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas. Il a également ciblé ancien président, puisqu’il lira Anthologie de la poésie française de Georges Pompidou. Enfin, il lira aussi Jésus de Jean-Christian Petitfils. Nul doute qu’il écrira également ses propres pensées, puisque Nicolas Sarkozy est un passionné d’écriture. Il a publié plusieurs romans autobiographiques couronnés de succès, comme Le temps des combats en 2023, Le temps des tempêtes en 2020, ou encore Passions en 2019.

Une routine qui s’installe lentement, presque à contre-cœur.
Derrière les murs gris de la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy découvre une vie nouvelle, sans cortège, sans rendez-vous ministériels, sans caméras. Ici, tout est chronométré, réglementé, impersonnel. L’ancien président de la République, habitué aux dorures de l’Élysée, se retrouve désormais dans un espace de neuf mètres carrés, avec un lit simple, un lavabo, et une petite fenêtre donnant sur la cour intérieure.

Selon plusieurs sources internes, l’ex-chef de l’État aurait fait preuve d’un calme impressionnant à son arrivée. « Il savait que ce moment finirait par arriver, il s’y était préparé psychologiquement », confie un proche. Mais entre la théorie et la réalité du quotidien carcéral, il y a un gouffre. Le bruit des clés, les rondes des surveillants, la monotonie des journées… tout cela compose une symphonie bien différente de celle des salons feutrés du pouvoir.

Son premier geste, celui d’acheter un balai, en dit long. Un symbole, presque une métaphore : nettoyer, balayer, recommencer. « Il veut que sa cellule soit impeccable, il a toujours eu un goût prononcé pour l’ordre », raconte un membre du personnel pénitentiaire. Quant au thon et aux yaourts, ils trahissent un souci de simplicité, mais aussi une forme d’ascétisme : Sarkozy ne mange que peu, mais choisit toujours ce qu’il consomme.

La présence des photos de Carla Bruni et de ses enfants semble être son ancrage affectif. L’ancien président les regarde souvent, paraît-il, avant d’éteindre la lumière. Ces visages familiers, ces sourires, sont ses repères dans un monde qu’il ne contrôle plus. « Il garde la tête haute, mais on sent la nostalgie », murmure un gardien.

Les livres qu’il a emportés sont tout sauf anodins. Le Comte de Monte-Cristo : l’histoire d’un homme trahi, emprisonné à tort, qui prépare patiemment sa revanche. Difficile de ne pas y voir un parallèle évident. L’Anthologie de la poésie française de Pompidou, autre président lettré, lui offre sans doute un miroir discret, un lien entre politique et culture. Quant à Jésus de Petitfils, c’est peut-être un signe d’introspection, de quête spirituelle.

Chaque matin, Sarkozy se lèverait tôt, fidèle à son habitude d’homme d’action. Il lirait, écrirait, marcherait dans la cour, échangeant peu, mais poliment, avec les autres détenus. Certains le saluent, d’autres l’observent de loin, intrigués par ce prisonnier pas comme les autres. « Il dégage toujours quelque chose, une présence », confie un co-détenu.

Dans les couloirs, le bruit court qu’il prendrait déjà des notes pour un futur livre. Un témoignage sur l’injustice, la chute, la résistance ? Peut-être. Ceux qui le connaissent bien assurent qu’il transformera cette épreuve en récit. « Il n’a jamais su rester silencieux face à ce qu’il juge inacceptable. Il écrira, c’est certain », assure un ami proche.

En attendant, la vie suit son cours à la Santé. Nicolas Sarkozy s’habitue au silence, au temps qui s’étire. Mais derrière cette apparente résignation se cache, selon certains observateurs, une détermination intacte. Comme un lion en cage qui guette le moment où la porte s’entrouvrira. Parce que, pour lui, rien n’est jamais fini.