Un millionnaire humilie sa domestique, mais plus tard sa vengeance laisse tout le monde sans voix

Que se passe-t-il lorsqu’une pauvre domestique, n’ayant plus rien à perdre, croise le chemin d’un homme riche qui pense pouvoir tout acheter, même des vies humaines ? La vengeance apaisera tel sa douleur ou les détruira elle tous les deux ?
On veut savoir dans une grande ville au Gradeciel et aux rues animées vivait un homme nommé monsieur Desmon Cole. Tout le monde connaissait son nom.
Quand on le voyait conduire sa voiture noire rutilante dans les rues, on le montrait du doigt et on chuchotait. Voilà monsieur Cole, le millionnaire. Monsieur Desmond possédait de nombreuses entreprises. Il a fait construire des écoles et a financé des hôpitaux. À la télévision, les journalistes le qualifiaient de héros.
Lors de gal de charité, il apparaissait sur scène en costumes élégants, arborant son sourire parfait sous les crépitements des flashes. “Je crois qu’il faut aider ceux qui ne peuvent pas s’aider eux-mêmes”, disait-il et tout le monde applaudissait. Mais en privé, monsieur Desmond Cole n’était pas l’homme aimable que l’on croyait. Il avait des secrets, de sombres secrets que personne ne connaissait.
Son mano se dressait au sommet d’une colline entourée de hautees grilles en fer et de magnifiques jardins. La maison comptait quinzeinze pièces, une piscine et même une fontaine dans la cour avant. Des gardes de sécurité montit à l’entrée, veillant à ce qu’aucun étranger ne s’approche. À l’intérieur du manoir, tout était parfait.
Les sols étaient si propres qu’il ressemblaient à des miroirs. Les meubles étaient fait des bois les plus précieux. Des lustres en cristals pendaient du plafond, saintillant comme des diamants. Mais dans cette magnifique demeure, des choses terribles se produisaient, des choses qui vous briseraient le cœur si vous les connaissiez.
Un lundi matin, monsieur Desmond était assis dans son grand bureau chez lui. La lumière du soleil filtrait par les hautes fenêtres, faisant briller sa montre en or à son poignet. Il était en train de lire des documents quand son téléphone sonna. Allô ! Répondit-il d’une voix douce et assurée.
Bonjour monsieur Cole, dit une voix de femme. Voici madame Johnson de l’agence d’intérim. J’ai trouvé la personne idéale pour le poste de femme de ménage que vous avez demandé. Parfait ! Dit monsieur Desmond en se penchant en arrière dans son fauteuil en cuir. Comment s’appelle-t-elle ? Elle s’appelle Marie Monsieur.
C’est une jeune femme très travailleuse et respectueuse. Elle vient d’une petite ville en périphérie de la ville principale. Elle a d’excellentes références. V-elle seule ? Demanda monsieur Desmond. Oui, monsieur. Elle n’a pas de famille ici en ville. Un léger sourire apparut sur le visage de M. Desmond. Parfait. Envoyez-la demain matin à huïte heure. Oui, monieur. Merci, monsieur.
Après avoir accroché, mon Desmond se leva et se dirigea vers la fenêtre. Il contempla ses magnifiques jardins, ses voitures de luxe, son empire. Il était convaincu de pouvoir obtenir tout ce qu’il désirait et n’importe qui. Ce que monsieur Desmond ignorait, c’est que la jeune femme qui allait travailler pour lui cacher un secret.
Un secret qui allait tout changer, un secret qui allait faire s’écrouler son monde parfait. Pendant ce temps, dans un petit appartement myteux de l’autre côté de la ville, Marie rangeait ses affaires dans un s’accusé. Les murs étaient fissurés et le plafond laissait passer l’eau quand il pleuvait. Mais c’était tout ce qu’elle pouvait se permettre.

Marie avait 22 ans mais ses yeux paraissaient plus âgés et fatiguées. Elle avait une peau brune hélice et portait ses cheveux simplement attachés en arrière. Elle portait des vêtements simples, faute de moyens pour s’offrir du luxe. Sur la petite table de chevet se trouvait une photo dans un cadre cassé.
On y voyait deux enfants souriant à l’objectif, un garçon d’une dizaine d’années et une fille d’environ 8 ans. C’était son petit frère et sa petite sœur resté dans sa ville natale. Marie prit la photo et la serra contre son cœur. “Ne t’inquiète pas”, murmura-t-elle. “Je prendrai soin de toi, je te le promets.” Ses parents étaient décédés l’année dernière dans un accident de voiture.
Depuis lors, Marie s’est occupée de ses frères et sœurs comme d’une mère. Elle leur envoyait de l’argent chaque mois pour la nourriture, les frais de scolarité et les vêtements. Une tante les gardait mais Marie payait tout. C’est pourquoi elle avait en besoin de ce nouvel emploi.
Il y a 6 mois, Marie s’est rendue dans un dispensaire gratuit car elle ne se sentait pas bien. Le médecin a effectué des examens et l’a convoqué à son cabinet. Elle se souvenait encore de son regard, triste et emplie de tristesse, comme s’il s’apprêtait à lui annoncer une terrible nouvelle. Je suis désolé Marie”, avait dit doucement le médecin. “Vous êtes céropositive.
” Marie eu l’impression que le monde s’était arrêté de tourner. Elle ne pouvait plus respirer. Elle ne pouvait plus penser. “Comment ?” avait-elle demandé, les larmes coulant sur ses joues. “Je n’ai jamais, je n’ai été qu’avec une seule personne, mon petit ami. Il m’a dit qu’il m’aimait. Il a promis qu’on se marierait. Le médecin a hoché la tête tristement. Beaucoup de gens sont contaminés de cette façon.
Ton copain ne t’a probablement pas dit qu’il était positif. Je suis vraiment désolé. Lorsque Marie a confronté son petit ami, il a tout nié et a disparu. Elle ne l’a jamais revu. Pendant 4 semaines, Marie a pleuré toutes les nuits. Elle se sentait sale, elle se sentait brisée. Elle a pensé à abandonner. Mais elle se souvint alors de son frère et de sa sœur. Ils avaient besoin d’elle. Elle renonça à ce qui allait leur arriver.
Alors Marie essuya ses larmes. Elle prit ses médicaments tous les jours et elle décida de continuer à se battre, à travailler, à survivre. Elle n’a parlé de sa maladie à personne, pas même à sa tante. Elle avait trop peur du candiraton, de la façon dont on la traiterait. Alors qu’elle fermait son sac et s’apprêtait à se rendre au manoir de monsieur Desm Cole, Marie murmura une prière.
“Mon Dieu, aide-moi à bien faire ce travail. Donne-moi la force de rester forte. Aidez-moi à prendre soin de ma famille. Elle ignorait qu’en quelques semaines seulement, elle aurait besoin d’une force insoupçonnée. Elle ignorait que l’homme pour lequel elle allait travailler était un monstre masqué. Et elle ignorait que son silence deviendrait l’arme qui le perdrait.
Le lendemain matin, Marie se réveilla avant le lever du soleil. Elle n’avait pas bien dormi car elle était nerveuse à l’idée de son premier jour. Elle prit un bain dans la petite salle de bain, enfila sa plus belle robe, une simple robe bleue sans trous, et récita une autre prière.
À cette heure, elle quitta son appartement et prit deux bus pour rejoindre le quartier où habitait monsieur Desmon Cole. À mesure que le bus approchait, les maisons paraissaient de plus en plus imposantes. Les rues étaient plus propres, les trottoirs étaient moins fréquentés. Lorsque Marie arriva enfin devant le portail du manoir à 8 heures précises, elle resta bouche bé de surprise.
Elle n’avait jamais vu une maison aussi immense de toute sa vie. Un agent de sécurité s’est présenté au portail. C’était un homme imposant au visage grave portant un uniforme qui semblait flamb. “Que désirez-vous ?” demanda-t-il en observant la vieille robe et les chaussures usées de Marie.
“Bonjour, monsieur”, répondit poliment Marie. “Je m’appelle Marie.” Monsieur Col m’attend. “Je suis la nouvelle femme de chambre.” Le gardien la regarda longuement, puis prit son téléphone et appela quelqu’un. Après quelques secondes, il hocha la tête et appuya sur un bouton. La grande grille en fer s’ouvrit lentement. “Allez directement à la porte d’entrée, dit-il. Quelqu’un vous y attendra.

” “Merci, monsieur”, dit Marie. En remontant la longue allée, Marie l’impression de rêver. Le jardin regorgeait de fleurs de toutes les couleurs, rouge, jaune, violette, rose. Des fontaines laissaient jaillir des j d’eau dansant. Des oiseaux chantaient dans les arbres. Tout était si beau et si parfait.
Pourtant, Marie ressentait une étrange sensation de froid intérieur. Quelque chose dans cet endroit la mettait mal à l’aise sans qu’elle puisse l’expliquer. Arrivée devant la porte d’entrée, celle-ci s’ouvrit avant même qu’elle ait pu frapper. Une femme d’une cinquantaine d’années, vêtue d’un uniforme noir et blanc, se tenait là.
Son visage était grave et fatigué. “Vous êtes mari ?” demanda la femme. “Oui, madame, je suis Patricia. Je suis la gouvernante en chef. Je travaille ici depuis quinze ans. Vous serez sous mes ordres. La voix de Patricia n’était pas méchante, mais elle n’était pas amicale non plus.
Elle était juste, vide, comme si elle était profondément la de quelque chose. Oui, madame. Merci madame. Entrez. Monsieur Cole souhaite vous rencontrer avant votre prise de poste. Marie suivit Patricia dans le manoir. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle contempla les lieux. Le sol en marbre brillant reflétait son visage. Un immense escalier en colmaçon menait au deuxième étage. Des tableau au cadre doré hornit les murs. Tout saintillait et brillait.
Ne touche à rien, sauf pour le nettoyer a prévenu Patricia. Et quand tu nettoies, fais très attention. Tout dans cette maison coûte plus cher que ce que tu gagneras en 10 ans. Marie chaque pas. Elles traversèrent un long couloir et s’arrêtèrent devant une grande porte en bois. Patricia frappa deux fois.
Entrez, dit une voix d’homme de l’intérieur. Patricia ouvrit la porte. Monsieur Cole, la nouvelle femme de ménage est là. Parfait, faites-la entrer. Patricia s’écarta et Marie entra dans la pièce. C’était un bureau mais plus grand que tout l’appartement de Marie. Des livres tapissaient les murs du sol au plafond. Un immense bureau trônait au centre et derrière lui était assis monsieur Desmond Cole.
C’était un bel homme d’une quarantaine d’années à la peau matélice et à la barbe parfaitement taillée. Il portait une chemise blanche qui coûtait probablement plus cher que tous les vêtements de Marie réunis. Quand il souriait, ses dents étaient d’une blancheur éclatante. Mais Marie remarqua quelque chose dans son regard. Il était froid.
Quand il souriait, ses yeux ne souriaient pas en même temps que ses lèvres. Marie”, dit-il en se levant et en contournant son bureau. “Bienvenue chez moi.” “Merci, monsieur.” “Je suis très reconnaissante de cette opportunité.” Marie gardait les yeux baissés, fixant le sol. “Regardez-moi quand je vous parle”, dit M. Desmond.
Sa voix était toujours amicale, mais on y percevait une dureté sous-jacente comme de l’acier recouvert de soi. Marie leva les yeux. “C’est mieux”, dit-il en l’examinant attentivement. “Quel âge avez-vous ? ans, monsieur. Et vous n’êtes pas marié ? Non, monsieur. Avez-vous un petit ami ? Marie se sentait mal à l’aise avec cette question, mais elle a répondu : “Non, monsieur.
” Bien, dit monsieur Desmond en souriant toujours. “Je n’aime pas les drames à la maison. Votre tâche est simple. Vous nettoierez, cuisinerez, laver le linge et ferez tout ce qu’il y a à faire. Patricia vous montrera tout. Vous travaillerez de 5 heures du matin à 21h 6 jours par semaine. Vous aurez le dimanche de repos.
Votre salaire est de 200 dollars par mois. Je vous payerai à la fin de chaque mois si votre travail est bon. Compris ? Oui, monsieur. Merci monsieur. Monsieur Desmon s’approcha de Marie. Il était grand et elle dû lever les yeux pour voir son visage. Il tendit la main et lui toucha le menton, relevant ainsi son visage. Marie se figea.
Son cœur se mit à battre la chamade. “Tu es une très jolie fille, Marie”, dit-il doucement. Elle était vraiment très jolie. Marie ne savait pas quoi dire. Elle avait peur mais elle ne savait pas pourquoi. “Je pense que nous nous entendrons très bien”, poursuivit monsieur Desmond.
Tant que vous êtes obéissante et respectueuse, pouvez-vous être obéissante, Marie ? “Oui, monsieur”, murmura Marie. Bien. Il laissa tomber sa main et recula. Patricia va vous montrer votre chambre et vous expliquer vos tâches. Vous pouvez y aller maintenant. “Merci, monsieur.” Marie se retourna et sortit rapidement du bureau, les jambes tremblantes. Patricia attendait devant le bureau. Elle regarda Marie et secoua légèrement la tête sans rien dire.
Suis-moi ! Dit-elle ! Elles visitèrent la demeure et Patricia montra tout à Marie. La cuisine, la salle à manger, le salon, les chambres à l’étage. Il y en avait cinq, toutes plus belles les unes que les autres. “Voici la chambre de monsieur Cole”, dit Patricia en ouvrant une porte.
“Vous la nettoierez tous les matins après son départ au travail à 7h30. N’entrez jamais dans cette chambre lorsqu’il est là. Ne touchez jamais à ses affaires personnelles. Nettoyez et partez vite. Oui, madame. Et ceci, dit Patricia en ouvrant une autre porte est la chambre de Madame Grisse. C’est l’épouse de monsieur Cole, mais elle voyage beaucoup.
Elle est actuellement à la barbade et ne sera pas de retour avant de semaines. Pendant son séjour, vous devrez être très prudent. Elle est difficile. Marie remarqua que la voix de Patricia avait changé lorsqu’elle parlait de Madame Grèce. Il y avait de la peur dedans. Après avoir fait visiter toute la maison à Marie, Patricia l’emmena dehors derrière le manoir.
Elles se dirigèrent vers un petit bâtiment près de la clôture du fond. Il paraissait vieux et austère. La peinture des murs s’écaillaient. “Voici les quartiers des domestiques”, dit Patricia. Vous dormirez ici. Elle ouvrit la porte et Marie découvrit une minuscule pièce avec un lit étroit, une petite table, une chaise et une armoire sans porte. Il y avait une fenêtre à barreau. Les murs étaient gris et tachés par des infiltrations d’eau.
C’était comme passer d’un palais à une prison. “Je sais que ce n’est pas grand-chose”, dit Patricia d’une voix douce pour la première fois. “Mais c’est mieux que de dormir dans la rue.” “Merci madame.” “Ça va ?” dit Marie, le cœur lourd, pose ton sac ici. Ensuite, viens à la cuisine. Je vais vous montrer comment monsieur Colem que ses repas soient préparés.
Patricia se retourna pour partir, mais Marie l’appela doucement. Madame, oui, depuis combien de temps travaillez-vous ici ? 15 ans. Monsieur Cole est-il un bon patron ? Patricia fixa Marie un long moment. Son visage était impassible, sans la moindre émotion. Puis elle dit doucement : “Faites votre travail, restez discrète et ne posez pas de questions. C’est comme ça qu’on survit dans cette maison.
” Puis elle s’éloigna, laissant Marie seule dans la petite pièce froide. Marie s’assit sur le lit. Un grincement strident se fit entendre. Elle observa les murs gris, les barreaux à la fenêtre, les taches au plafond. Elle repensa au regard froid de monsieur Desmond et à la façon dont il lui avait effleuré le menton. Elle repensa à l’avertissement de Patricia.
C’est comme ça qu’on survit dans cette maison. survivre, pas vivre, ne pas travailler, survivre. Quel genre d’endroit était ce ? Marie sortit la photo de son frère et de sa sœur et la posa sur la petite table. Elle contempla leur visage souriant. “Je serai forte”, murmura-t-elle. “Pour vous, je serai forte.” Mais au fond de moi, une petite voix murmurait un avertissement.
Une voix qui disait : “Fuis, fuis cet endroit avant qu’il ne soit trop tard.” Marie a repoussé cette voix. Elle ne pouvait pas fuir. Elle avait besoin de ce travail. Sa famille avait besoin d’elle. Alors, elle se leva, essuya ses yeux et se dirigea vers la cuisine pour commencer son premier jour de travail.
Elle ignorait qu’un cauchemar l’attendait dans cette magnifique demeure au sol de marbre et au lustre de cristal. Un cauchemar qui allait mettre à l’épreuve toutes ses convictions sur la survie, la justice et la vengeance. Les premiers jours de Marie au manoir furent épuisants. Elle se réveillait tous les matins à cinq heures avant même le lever du soleil.
Son corps était constamment fatigué, mais elle ne pouvait se reposer. Il y avait trop de travail. Patricia lui avait appris à nettoyer chaque pièce à la perfection. “Monsieur Cole remarque tout”, prévint Patricia. “Si vous oubliez ne serait ce qu’une poussière, il la verra.
” Marie apprit à préparer le petit- déjeuner de monsieur Desmond exactement comme il l’aimait. Des œufs brouillés au fromage, des tartines beurrées d’un seul côté, du jus d’orange frais sans pulpe et du café noir avec deux cuillères de sucre. Elle avait appris à plier ses vêtements d’une façon particulière.
Elle avait appris à ranger son bureau de sorte que chaque stylo, chaque papier, chaque livre soit à sa place. Chaque matin, Marie nettoyait toute la maison. Elle balayait, lavait les sols, époustait et lustrait jusqu’à ce que tout brille. Ses mains devenaient rugueuses et rouges à cause de tous les produits de nettoyage. Elle avait mal au dos à force de se pencher.
Elle avait mal au pied à force de rester debout toute la journée. Mais elle ne se plaignait jamais. Elle pensait à son frère et à sa sœur rester au pays et continuaient de travailler. Patricia l’observait attentivement pendant ses premiers jours. Un après-midi, alors qu’elle faisait la vaisselle ensemble dans la cuisine, Patricia lui parla doucement.
“Tu travailles beaucoup”, dit-elle. “Je le vois bien.” “Merci, madame”, répondit Marie en frottant une casserole. “ma travail acharné ne suffit pas toujours dans cette maison.” La voix de Patricia baissa presque jusqu’à un murmure. Faites attention Marie très prudente. Marie la regarda. Prudente à quoi, madame ? Patricia jeta un coup d’œil vers la porte pour s’assurer que personne n’écoutait.
Monsieur Cole n’est pas l’homme que tout le monde croit. Il a fait des choses. De mauvaises choses. Quel genre de choses ? demanda Marie, le cœur battant la chamade. Mais avant que Patricia ne puisse répondre, elles entendirent des pas dans le couloir. Patricia se remit aussitôt à faire la vaisselle, son visage redevenant impassible, ne laissant transparaître aucune émotion. Monsieur Desmond entra dans la cuisine.
Il portait un élégant costume gris, prêt à aller travailler. “Bonjour, monsieur”, dirent les deux femmes en cœur. “Bonjour !” répondit-il, mais il ne regardait que Marie. Marie, je vous prie de venir à mon bureau avant mon départ. Je voudrais vous donner quelques instructions. Oui, monsieur, répondit Marie en s’essuyant les mains avec une serviette.
Elle le suivit hors de la cuisine et le long du couloir jusqu’à son bureau. Une fois à l’intérieur, il referma la porte derrière eux. Le bruit de la porte qui se refermait inquieta Marie. “Asseyez-vous”, dit M. Desmond en désignant une chaise devant son bureau. Marie s’assit, les mains croisées sur les genoux.
Monsieur Desmond ne s’asseyait pas derrière son bureau. Il était assis sur le bord, juste devant Marie, tout près d’elle. Trop près, vous travaillez ici depuis presque une semaine, dit-il. Comment ça vous plaît ? Très bien, monsieur. Merci pour cette opportunité. Les autres employés vous traitent-il bien ? Patricia est-elle gentille avec vous ? Oui, monsieur, tout le monde est très gentil. Tant mieux.
Il sourit mais son regard demeura froid. Tu sais Marie, je suis quelqu’un de très généreux. Quand on travaille dur pour moi, je récompense. Vous comprenez ce que je dis ? Oui, monsieur. Je continuerai à travailler très dur, j’en suis sûr. Il tendit la main et lui toucha l’épaule. Ses mains restèrent là, lourdes et chaudes. Tu es une belle jeune femme, Marie. Très belle.
Est-ce que quelqu’un vous l’a déjà dit ? Marie sentit son corps se réduire. Elle voulait s’éloigner, mais elle avait peur. C’était son patron. S’il la mettait en colère, elle perdrait son emploi. “Merci, monsieur”, dit-elle doucement en baissant les yeux. “Regarde-moi”, dit-il. Elle leva les yeux. “C’est mieux.” “Vous avez de très jolis yeux.” Sa main glissa de son épaule à sa joue.
“Savez-vous pourquoi je vous ai choisi pour ce poste, Marie ?” “Parque parce que je suis un travailleur acharné, monsieur.” Il rit doucement. Oui, bien sûr, mais aussi parce que je voyais bien que tu étais quelqu’un de spécial, différente des autres filles.
Le cœur de Marie battait si fort qu’elle crut qu’il pouvait l’entendre. “Je prends soin des gens qui travaillent pour moi,” poursuivi Monsieur Desmond, “Surto celle que j’aime bien. Et je t’aime bien, Marie, je t’aime beaucoup.” À ce moment précis, on frappa à la porte. La main de Desmond retomba aussitôt. Son expression amicale fit place à un air contrarié. “Q’y a-t-il ?” demanda-t-il sèchement.
La porte s’ouvrit et Patricia apparut. “Je suis désolé de vous déranger, monsieur, mais votre chauffeur est là. Vous avez une réunion à 9 heures.” “Oui, oui, j’arrive.” Il se leva et prit sa mallette sur le bureau. Puis il se tourna vers Marie. “Nous reprendrons cette conversation plus tard. Vous pouvez y aller maintenant. Marie se leva si brusquement qu’elle faillit renverser sa chaise.
Elle sortit rapidement du bureau, les jambes tremblante. Patricia l’attendait dans le couloir. Elle regarda le visage de Marie et comprit que quelque chose s’était passé. Ça va ? Demanda Patricia doucement. Marie cha la tête mais des larmes lui monttaient aux yeux. “Viens”, dit Patricia. “Allons à la cuisine. Je vais te préparer du thé.” Elle s’assirent à la petite table dans le coin de la cuisine.
Patricia versa du thé chaud en deux tasses et entendit une à Marie. Bois, dit-elle doucement. Marie prit une gorgée. Le théchaud l’aida à calmer ses mains tremblantes. Il t’a touché, n’est-ce pas ? Demanda Patricia. Marie leva les yeux, surprise. Comment le sais-tu ? Le visage de Patricia était triste parce qu’il l’a déjà fait plusieurs fois à plusieurs filles.
Que veux-tu dire ? Patricia jeta un nouveau coup d’œil vers la porte pour s’assurer qu’elles étaient seules. Puis elle parla très doucement, presque à voix basse. Tu n’es pas la première femme de chambre à travailler ici, Marie. Il y en a eu d’autres avant toi. Beaucoup d’autres. Des jeunes filles comme toi.
Des filles pauvres qui avaient besoin d’argent et n’avaient nulle part où aller. Que leur est-il arrivé ? demanda Marie appréhendant la réponse. Monsieur Cole, il commence lentement. Il vous complimente d’abord, puis il vous touche d’abord légèrement, par exemple à l’épaule ou à la main. Puis les contacts s’intensifient.
Il vous donne de l’argent en plus. Il te dit que tu es spécial. Et puis Patricia s’est tue. Elle prit une gorgée de son thé et Marie remarqua que ses mains tremblaient elles aussi. Et après, murmura Marie. Ensuite, il te force à faire des choses, des choses que vous ne voulez pas faire. Et si vous refusez, il vous licencie.
Il vous met à la porte sans rien vous payer et il fait en sorte que tu ne trouves plus jamais de travail dans cette ville. Marie avait l’impression d’étouffer. Mais mais et sa femme, elle ne sait pas. Madame Grèce, Patricia laissa échapper un rire à mer. Elle n’est jamais là. Elle est toujours en voyage. Europe, Asie, Amérique.
Elle dépense son argent et profite de la vie. Elle se fiche de ce qui se passe dans cette maison du moment qu’elle continue à vivre comme une reine. Pourquoi les filles ne le dénoncent-elles pas à la police ? Patricia secoue la tête. Qui les croirait ? Monsieur Cole est riche et puissant. Il connaît des juges, des policiers, des fonctionnaires.
Les filles qui travaillaient ici étaient toutes pauvres, sans instruction, sans argent, sans famille pour les protéger. Quand ils ont essayé de s’exprimer, personne ne les a écouté. Certains ont tout simplement disparu. Disparu, la voix de Marie n’était plus qu’un murmure.
Ils ont quitté la ville ou peut-être leur est-il arrivé quelque chose de pire. Je ne sais pas. Patricia regardea Marie avec des yeux fatigués et tristes. Je te dis ça parce que je vois que tu es une bonne fille. Tu me rappelles ma propre fille. Je ne veux pas que ce qui leur est arrivé t’arrive aussi. Marie sentit des larmes coulées sur ses joues.
Que dois-je faire ? J’ai besoin de ce travail. Mon frère et ma sœur comptent sur moi. Patricia tendit la main par-dessus la table et prit celle de Marie. Je sais ma fille. Je sais. C’est pour ça qu’on reste. C’est pour ça qu’on souffre. parce que des gens dépendent de nous. Elle marqua une pause.
Essayez simplement d’éviter de vous retrouver seul avec lui. S’il vous convoque à son bureau, essayez d’apporter quelque chose, du thé, de l’eau, des papiers pour avoir une excuse pour partir rapidement. Et s’il fait quelque chose, ne résistez pas trop. Ça ne fait que le mettre en colère. Et quand il est en colère, il est dangereux. Marie retira sa main.
Tu me dis de le laisser faire, de le laisser faire tout ce qu’il veut. Je te dis de survivre. dit Patricia d’un ton ferme. C’est tout ce que nous pouvons faire dans cette maison, survivre. Marie se leva de table. Elle se sentait à la fois en colère, effrayée et impuissante.
“Non”, murmura-t-elle, “il doit y avoir une autre solution.” “Non, dit Patricia tristement. Je suis ici depuis 15 ans, Marie. J’ai vu des filles essayer de se battre avec lui. J’ai vu des filles essayer de s’enfuir. J’ai vu des filles essayer de le dénoncer. Rien n’y fait, il gagne toujours. Marie essuya ses larmes et prit une profonde inspiration. Alors, je ferai ce que tu as dit.
Je ferai attention. Je l’éviterai et j’économiserai suffisamment d’argent pour quitter cet endroit dès que possible. Patricia qui est intelligent. Fais profil bas, concentre-toi sur ton travail et ne te fais pas remarquer. Mais même en prononçant ces mots, Marie savait que ce serait impossible. Elle avait déjà attiré l’attention de M.
Desmond et à la façon dont il la regardait, à la façon dont il la touchait, elle savait qu’il n’allait pas la laisser tranquille. Ce soir-là, après avoir terminé son travail, Marie retourna dans sa petite chambre derrière le manoir. Elle était si fatiguée qu’elle avait mal partout. Elle s’allongea sur le lit grinçant et fixa le plafond. Elle repensa aux paroles de Patricia et c’est juste de survivre.
Elle pensa aux autres filles qui avaient travaillé ici avant elle. Où était-elles maintenant ? Allait-elle bien ou leur était-il arrivé quelque chose de terrible ? Elle repensa au regard froid de M. Desmond et à sa main lourde posée sur son épaule. Et elle pensa au secret qu’elle portait en elle. Le VIH dans son sang.
“Mon Dieu”, murmura-t-elle dans l’obscurité. “Protégez-moi, aidez-moi.” Je ne sais pas quoi faire. Mais la petite pièce était silencieuse. Aucune réponse ne vint. Marie ferma les yeux et essaya de dormir, mais le sommeil ne venait pas. Elle resta allongée dans le noir, écoutant les bruits de la nuit, se sentant plus seule que jamais.
Demain viendrait et le lendemain, elle devrait se réveiller et affronter à nouveau monsieur Desmon Cole. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était espérer que Patricia se trompait. Elle espérait qu’en travaillant dur et en restant discrète, il la laisserait tranquille. Mais au fond d’elle, Marie savait que cet espoir n’était probablement qu’un rêve. Le cauchemar ne faisait que commencer. Deux semaines passèrent.
Marie s’efforçait de suivre les conseils de Patricia. Chaque fois que Monsieur Desmond la convoqué à son bureau, elle apportait toujours quelque chose avec elle. Un plateau de café, quelques papiers, un chiffon, n’importe quoi qui lui donnait un prétexte pour partir rapidement. Mais c’était de plus en plus difficile.
Monsieur Desmond trouvait de plus en plus de raisons de l’appeler. Marie vient m’aider à ranger ses dossiers. Marie, j’ai renversé quelque chose sur ma chemise. Apporte-moi une autre. Marie, j’ai besoin que tu restes tard ce soir pour nettoyer mon bureau. À chaque fois, il s’approchait trop près.
À chaque fois, ses mains trouvaient un prétexte pour la toucher. Son bras, son dos, sa taille. À chaque fois, ses compliments devenaient plus personnels. Tu sens ce bon aujourd’hui, Marie ? Cette robe te va à merveille. Ta peau est si douce. Marie se sentait comme une sourise et pied par un serpent. Elle le sentait se rapprocher de plus en plus, resserrant les taux autour d’elle, mais elle n’avait nulle part où fuir.
Elle envoyait de l’argent à ses frères et sœurs chaque semaine. Son petit frère lui écrivait des lettres pour la remercier des fournitures scolaires qu’elle lui avait acheté. Sa petite sœur lui envoyait des dessins avec un “Je t’aime” écrit au crayon de couleur. Ces lettres étaient les seules choses qui donnaient du courage à Marie.
Le 15e jour, tout a basculé. C’était un jeudi soir. La plupart des autres ouvriers étaient déjà rentrés chez eux. Patricia était partie plus tôt car sa fille était malade. La cuisinière avait fini de préparer le dîner et était partie. Le jardinier avait terminé sa journée.
Marie était dans la cuisine en train de faire la vaisselle quand elle a entendu sa voix derrière elle. Marie, elle a sursauté. Elle ne l’avait pas entendu entrer. Oui, monsieur. Elle se retourna en gardant les vies entre eux. Venez à mon bureau, il faut que je vous parle de quelque chose d’important. Le cœur de Marie s’emballa.
Est-ce que ça peut attendre demain, monsieur ? J’ai presque fini la vaisselle. Maintenant, Marie. Sa voix était ferme. La vaisselle peut attendre. Elle n’avait pas le choix. Elle s’essuya les mains et le suivit à travers le manoir vide. Leur pas raisonnèrent dans les couloirs silencieux. La maison leur parut soudain immense et vide.
Arrivé à son bureau, il lui teint la porte ouverte. Marie entra et il referma la porte derrière eux. Le bruit de la porte qui se refermait ressemblait à celui d’une cellule de prison qui se verrouille. “Asseyez-vous”, dit-il. Marie s’assit sur la chaise devant son bureau, les mains crispées sur les acoudoirs.
Mais cette fois, monsieur Desmond ne se réfugia pas derrière son bureau. Il s’approcha de la porte et la verrouilla. Le clic de la serrure glaça le sang de Marie. Monsieur, pourquoi fermez-vous la porte à clé ?” demanda-t-elle en essayant de garder une voie calme. “Parce que nous avons besoin d’intimité pour cette conversation”, répondit-il en s’approchant lentement d’elle.
“Je ne veux pas être dérangé.” “Quoi ? De quoi voulez-vous parler, monsieur ?” Il se tenait devant elle, la toisant de ses yeux froids. “Je crois que vous le savez, Marie. Je crois que vous le savez depuis des semaines. Je ne comprends pas, monsieur. Ne faites pas l’innocent. Sa voix n’était plus amicale. C’était difficile, menaçant. J’ai été très patient avec vous, très généreux.
Je t’ai offert ce travail alors que personne d’autre ne voulait de toi. Je te fais bien. Je te traite bien. Et maintenant, c’est à votre tour de nous témoigner votre gratitude. Marie se leva de sa chaise, les jambes tremblantes. Monsieur, je vous suis reconnaissante. Je travaille très dur.
Je fais tout ce que vous me demandez, pas tout, l’interrompit-il. Il fit un pas de plus. Il y a une chose que je vous demande depuis un moment et vous l’évitez sans cesse. Je vous en prie, monsieur, je veux juste faire mon travail. Votre travail, dit-il d’une voix forte, c’est de faire tout ce que je vous dis de faire. Cette maison m’appartient.
Je vous verse votre salaire. Cela signifie que vous m’appartenez. Non, dit Marie en reculant. Je ne vous appartiens pas. Je suis une personne, pas un bien. Monsieur Desmond, mais ce n’était pas un rire agréable, c’était un rire froide et cruel. Une personne ? Tu n’es rien, Marie. Tu es une pauvre fille sans le sous, sans éducation ni à venir. Sans moi, tu m’irais dans la rue.
Tu devrais être reconnaissante qu’un homme comme moi te remarque. Des larmes commencèrent à couler des yeux de Marie. S’il vous plaît, monsieur, ne faites pas ça. J’ai besoin de ce travail, mais pas dans ces conditions. S’il vous plaît, vous avez vraiment besoin de ce travail ? Il sourit. Alors, arrêtez de faire des difficultés.
C’est simple, Marie, tu fais ce que je veux et tu continues d’être payé. Si tu continues à refuser, je te mets à la porte sans rien. Pas d’argent, pas de lettrre de recommandation, rien. Tu ne travailleras plus jamais dans cette ville. Queadviendra-t-il alors de ton petit frère et de ta petite sœur ? Marie reste affigée.
Comment-tu mon frère et ma sœur ? Je sais toute toi dit-il. Je sais que tu leur envoies de l’argent toutes les semaines. Je sais qu’il compte sur toi. Je sais que tu es tout ce qui leur reste. Il s’approcha, la plaquant contre le mur. Tu vois Marie, tu n’as pas vraiment le choix. Si tu veux continuer à aider ta famille, tu feras ce que je te dis. Marie était prise au piège.
D’eau au mur, elle se tenait devant monsieur Desmond qui l’empêchait de s’échapper. “Je ne suis pas un mauvais homme”, poursuivit d’une voix plus douce, plus persuasive. “Je prendrai soin de vous. Je vous donnerai de l’argent en plus. De jolis vêtements, peut-être même une plus belle chambre. Il vous suffit d’être coopératif.” Il tendit la main et lui toucha le visage.
Sa main était froide. Marie ferma les yeux. Elle a réfléchi aux options qui s’offraient à elle. Si elle refusait, il la licencierait. Elle n’aurait plus d’argent. Son frère et sa sœur en souffrirait. Il pourrait devoir quitter l’école. Il pourrait avoir faim.
Mais si elle acceptait, si elle le laissait faire ce qu’il voulait, elle devrait vivre avec cette honte pour toujours. S’il vous plaît, murmura-t-elle une dernière fois. S’il vous plaît, ne me forcez pas à faire ça. Ouf ! Dit monsieur Desmond en posant son doigt sur ses lèvres. Arrêtez de vous débattre. Ce sera plus facile si vous coopérez. Il lui agrippa brutalement les bras. Marie tenta de le repousser mais il était trop fort. Non, je vous en prie.
Non, s’écria-t-elle. Tais-toi si s’il flattait. Personne ne peut t’entendre. Il n’y a personne. Et même s’il y en avait, crois-tu que quelqu’un t’aiderait ? Tu n’es qu’une bonne Marie. Personne ne se soucie de toi. Marie tenta de crier mais il lui couvrit la bouche de sa main. Elle se débattit, donnant des coups de pieds et la repoussant. Mais en vain, il la fit tomber sur le canapé en cuir de son bureau.
Arrête de te battre, grognatil. Tu ne fais que te compliquer la tâche. Des larmes coulaient sur le visage de Marie. Elle se sentait impuissante, démunie. C’était impossible. Ce n’était pas réel, mais c’était bien réel. Chaque seconde de cet horrible épisode était bien réel. Monsieur Desmond la violait alors qu’elle pleurait en silence, son corps paralysé par le choc et la peur.
Elle fixait le plafond, le lustre somptueux suspendu au-dessus d’eux, étincelant et magnifique. Tout dans cette pièce était beau. Les tableaux au mur, les livres sur les étagères, le dou tapis au sol. Mais l’horreur se déroulait ici. Le mal régnait ici.
Quand tout fut enfin terminé, Monsieur Desmon se releva et remis ses vêtements en place comme si de rien n’était. Il se dirigea vers son bureau et sortit son portefeuille. Il en sortit cinq billets et les jeta sur le canapé à côté de Marie. “Achète-toi quelque chose de joli”, dit-il non chalamment et rafraîchis-toi avant de quitter cette pièce. Je ne veux pas que le vigile te voit comme ça et se fasse des idées.
Marie était paralysée. Elle était incapable de parler. Elle restait là allongée à pleurer en silence. Il lui sourit ce même sourire charmant qu’il arborait en public puis sortit en laissant la porte ouverte. Marie resta longtemps allongée sur le canapé, incapable de bouger. Elle avait mal partout. Son cœur lui faisait encore plus mal. Elle regarda les 100 dollars posés à côté d’elle. L’argent.
Il pensait pouvoir la payer et tout arranger. Il pensait pouvoir le faire par son silence, par sa honte, par son âme. Finalement, Marie se força à se redresser. Ses mains tremblaient tandis qu’elle ajustait sa robe et essuyait ses larmes. Elle se leva sur des jambes flagolantes et se dirigea vers la salle de bain attenant au bureau.
Elle se regarda dans le miroir. Ses yeux étaient rouges et gonflés. Son visage était ruisselant de larme. Elle se regarda. Je ne suis pas brisée ! Murmura-t-elle à son reflet, mais même en prononçant ces mots, elle se sentait mentir. Elle se lava le visage à l’eau froide, tentant d’effacer les traces de ce qui s’était passé, mais certaines choses étaient indélébiles. Marie quitta le bureau et traversa le manoir sombre et vide. Chaque pas était une souffrance.
Chaque respiration était une souffrance. Lorsqu’elle atteignit enfin sa petite chambre au fond de la maison, elle ferma la porte à clé et s’effondra sur son lit. Puis elle se mit à pleurer. Elle pleurait comme jamais auparavant. Des sanglots profonds et douloureux venus du plus profond de son âme. Elle songea à appeler la police.
Mais les paroles de Patricia raisonnaient encore dans son esprit. Il connaît des juges, des policiers, des fonctionnaires. Personne ne te croira. Elle songea à s’enfuir. Mais où irait-elle ? son frère et sa sœur qui avait besoin d’elle. Elle pensa à mourir, à tout arrêté. Ce serait tellement plus facile que d’affronter une nouvelle journée dans ce cauchemar.
Mais son regarda sur la photo posée sur la table. Son petit frère et sa petite sœur sourit à l’objectif, lui faisant confiance pour prendre soin d’eux. “Non”, murmura Marie entre deux sanglots. “Je n’abandonnerai pas, pas encore.” D’une main tremblante, elle tendit la main vers son téléphone puis s’arrêta. À quoi bon appeler qui que ce soit, qui la croirait, qui l’aiderait.
Elle raccrocha et resta allongée dans le noir, pleurant à chaud larme. Marie était allongée dans son lit, fixant le plafond, le corps encore douloureux, le cœur toujours brisé. Demain, elle devrait se réveiller et l’affronter à nouveau. Et le lendemain et le jour d’après, elle ne savait pas comment elle allait s’en sortir.
Mais elle n’avait pas le choix pour son frère et sa sœur, pour sa famille qui avait besoin d’elle. C’était la seule pensée qui la faisait tenir. Les trois semaines suivantes furent les plus sombres de la vie de Marie.
Madame Grèce étant en Europe, Monsieur Desmond avait la main mise totale sur la maison et il se servait de Marie à sa guise. Parfois, c’était en journée quand tous les autres employés étaient partis en pause. Il l’appelait dans son bureau ou sa chambre et elle n’avait d’autre choix que d’y aller. Parfois, c’était la nuit quand le manoir était plongé dans l’obscurité et le silence. Il frappait à sa porte et elle était obligée d’ouvrir.
Marie cessa de résister. À quoi bon ? Se battre ne faisait que l’énerver et quand il était en colère, il était plus brutal, plus cruel. Alors, elle apprit à endurer. Elle fermait les yeux et pensait à son frère et à sa sœur. Elle s’imaginait ailleurs dans son village sous le manguier où elle jouait enfant.
N’importe où, sauf ici, n’importe où, sauf dans ce cauchemar. Monsieur Desmond lui donnait de l’argent. après chaque fois, parfois 50 dollars, parfois 100. Il lui jetait les billets comme à un objet qu’il avait acheté et non comme à une personne. “Tu te débrouilles bien”, disait-il avec ce sourire glacial. “Tu vois, cet arrangement nous arrange tous les deux.
Tu es payé, j’obtiens ce que je veux.” Tout le monde est content. Mais Marie n’était pas contente. Elle se consumait de l’intérieur petit à petit. Les autres ouvriers remarquèrent le changement chez Marie. Elle cessa de sourire. Elle parlait à peine. Elle se déplaçait dans le manoir comme un fantôme, accomplissant sa tâche machinalement, le regard vide.
Patricia tenta de lui parler à plusieurs reprises. Marie, s’il te plaît, parle-moi. Laisse-moi t’aider. Mais Marie secoua simplement la tête. Il n’y a rien à dire. Je vais bien. Tu ne vas pas bien mon enfant. Je le vois dans tes yeux. Alors arrête de me regarder dans les yeux, dit doucement Marie avant de s’éloigner. Le cuisinier l’avait remarqué aussi.
Cette fille dépéri dit-elle à Patricia un après-midi. Elle ne mange presque rien. Et tu as vu comme elle maigrit ? J’ai essayé de lui parler, répondit tristement Patricia. Mais elle ne veut rien dire. Elle a tout gardé pour elle. La pauvre, dit la cuisinière en secouant la tête. Travailler dans cette maison, ça change les gens, ça les brise.
Quand Mame Grèce est enfin revenue d’Europe, elle a remarqué que quelque chose avait changé chez elle. Madame Grèce était une femme grande et élégante, à la police et vêtu de vêtements de luxe. Elle portait des boucles d’oreilles en diamants et des sac à main de créateur. Elle avait l’allure d’une reine et s’attendait à être traitée comme telle. Le premier matin de son retour, Marie servit le petit-déjeuner dans la salle à manger.
Tandis que Marie versait le café, Madame Grce l’examina. “Vous êtes la nouvelle femme de chambre ?” demanda-t-elle. “Oui, madame. Je m’appelle Marie. Depuis combien de temps travaillez-vous ici ? Presque deux mois, madame. Madame Grce prit une gorgée de son café tout en observant Marie. Tu as l’air triste. Quelque chose ne va pas.
La main de Marie trembla légèrement lorsqu’elle posa la cafetière. Non, madame, tout va bien. Hum. Madame Griss n’avait pas l’air convaincu. Mon mari vous traite bien. La gorge de Marie se serra. Incapable de parler, elle se contenta d’acquaisser. Bien”, dit Mame Grèce en se tournant vers son petit- déjeuner. “Vous pouvez y aller.
” Marie sortit précipitamment de la pièce, le cœur battant la chamade. Un instant, elle avait failli dire la vérité. Elle avait failli dire “Votre mari est un monstre. Il m’a fait du mal tous les jours pendant votre absence.” Mais à quoi bon ? Madame Griss ne la croirait sans doute pas. Pire encore, elle pourrait la croire et en tenir Marie responsable. Alors Marie garda le silence.
Mais le retour de Mame Grce à la maison n’a pas arrêté monsieur Desmond. Il est simplement devenu plus prudent. Il envoyait des SMS à Marie. Passez à mon bureau à 14h. Dites à Patricia que vous faites des courses pour moi ou bien retrouvez-moi demain midi à l’hôtel Royal, rue Fift, chambre 305. Ne sois pas en retard. Oui, maintenant il l’emmenait dans des hôtels.
Des hôtels de luxe où personne ne les reconnaîtrait. Il s’enregistrait sous un faux nom et Marie devait le rejoindre dans sa chambre. “C’est mieux comme ça,” lui avait-il dit lors d’une de ses rencontres, “Plus d’intimité. Et les lit sont plus confortables.” Il rit de sa propre blague. Marie ne dit rien. Elle est restée là à attendre que ça se termine pour pouvoir partir.
“Vous savez, dit monsieur Desmon en comptant l’argent qu’il allait lui donner, vous pourriez avoir l’air un peu plus joyeuse. Certaines filles donneraient n’importe quoi pour être à votre place. Je suis une millionnaire, Marie. Je peux avoir n’importe quelle femme. Tu devrais te sentir spécial. Spécial ? Ce mot donna envie à Marie de rire ou de pleurer. Elle ressentait beaucoup de choses mais pas le sentiment d’être spécial.
Elle se sentait souillée, utilisée, brisée, morte à l’intérieur. Après chaque rendez-vous à l’hôtel, mon Desmon lui donnait de l’argent et lui disait : “Faites-vous plaisir, fais-toi coiffer, tu devrais prendre davantage soin de toi.” Marie prenait l’argent, le mettait dans son sac et partait sans un mot.
L’argent était bon, plus que son salaire habituel. Elle envoyait la plus grande partie à ses frères et sœurs, ne gardant que le nécessaire pour ses médicaments et ses besoins essentiels. Son petit frère lui écrivait des lettres. “Merci pour l’argent, ma sœur. J’ai acheté de nouvelles chaussures pour l’école et la maîtresse a dit que je me débrouillais très bien en math.
Sa petite sœur a fait des dessins. Voilà toi et moi, main dans la main. Tu me manques. Quand rentrez-vous à la maison ?” Ces lettres étaient la seule lueur d’espoir dans le monde sombre de Marie. Elle lui rappelait pourquoi elle endurait cet enfer, pourquoi elle se levait chaque matin pour affronter une nouvelle journée.
Pour eux, tout était pour eux. Mais même cela ne suffit pas à sauver Marie d’elle-même. Elle avait cessé de s’alimenter correctement. La nourriture n’avait plus aucun goût. Elle se forçait à manger un peu, juste assez pour survivre. Mais elle n’avait pas d’appétit. Elle ne dormait plus bien. Des cauchemars la hantaient chaque nuit.
Elle se réveillait en pleur, le cœur battant la chamade, sentant les mains de monsieur Desmon sur elle-même s’il n’était pas là. Elle a cessé de prendre soin d’elle. Ses cheveux sont devenus ternes. Sa peau paraissait sèche. Des cernes sont apparues sous ses yeux. Et le pire, c’est qu’elle a arrêté de prendre régulièrement son traitement contre le VIH.
Le médecin lui avait pourtant bien précisé qu’elle devait prendre ses comprimés tous les jours à la même heure. Si on oublie des doses, le virus se renforce et le médicament devient inefficace. Mais certains jours, Marie était si fatiguée, si brisée qu’elle oubliait tout simplement. Ou bien, elle s’en fichait.
Qu’est-ce que ça changeait au fond ? À quoi bon rester en bonne santé dans une vie qui ressemblait à une mortlente ? Un après-midi, environ 2 mois après le retour de Madame Grce, quelque chose changea en Marie. Monsieur Desmond lui avait envoyé un SMS. Hôtel Royal, Chambre 305 aujourd’hui. Marie fixa le message elle était si fatigué, si fatiguée de ça, si fatiguée d’être utilisée. Lassé de faire semblant que tout allait bien, elle prit une décision.
À 14h, Marie ne se rendit pas à l’hôtel. Elle resta dans la cuisine à aider Patricia à préparer le dîner. Ses mains tremblaient tandis qu’elle coupait les légumes. Son téléphone vibra. Un autre message de M. Desmond, où êtes-vous ? Elle l’ignora. 5 minutes plus tard. Marie, j’attends. Ne me mets pas en colère.
Elle a éteint son téléphone. À 6h, lorsque monsieur Desmond rentra du travail, son visage était sombre de rage. Il trouva Marie dans la cuisine et lui dit d’une voix calme et froide : “Marie, viens à mon bureau.” Patricia regarda Marie d’un air inquiet. Marie posa l’assiette qu’elle avait et suivit Monsieur Desmond. Dans son bureau, il ferma la porte et se tourna vers elle.
Son regard était glacial. “Pourquoi n’êtes-vous pas venu à l’hôtel ?”, demanda-t-il d’une voix calme. “Je Je ne pouvais pas, monsieur. J’étais occupé par le travail.” “Occupé ?” Il s’approcha. “Vous étiez trop occupé pour faire ce que je vous ai demandé.” “Monsieur, je vous en prie. J’avais juste besoin d’une pause.” “Juste une journée.” “une pause ?” Sa voix s’éleva.
Vous croyez pouvoir me dire non ? Vous pensez en avoir le droit ? Je ne suis pas une machine, monsieur, dit Marie, surprise par la force de sa propre voix. Je suis une personne. Je ne peux pas Je ne peux pas continuer comme ça. Le visage de monsieur Desmond se crispa de colère. Ah ! Alors maintenant, vous me refusez après tout ce que j’ai fait pour vous, après tout l’argent que je vous ai donné.
Vous ne m’avez rien donné, dit Marie, les larmes aux yeux. Vous m’avez payé pour que je me taise sur ce que vous me faisiez. Ce n’est pas un cadeau, c’est de l’argent pour me faire culpabiliser. La main de monsieur Desmond a bougé si vite que Marie ne l’a pas vu venir. Il l’a giflé violemment.
Marie a reculé en titubant, sa main se portant à sa joue brûlante. Comment oses-tu ? Si flattait. Comment oses-tu me parler ainsi petite ingrat ? Je ne suis pas ingrat. Marie dit en pleurant, “Je suis juste fatiguée. S’il vous plaît, monsieur, laissez-moi faire mon travail. Laissez-moi juste être une bonne. C’est tout ce que je veux. Trop tard pour ça. Vous avez eu l’occasion de coopérer.
Vous avez eu l’occasion de faciliter les choses”, a déclaré froidement monsieur Desmond. “ma vous avez choisi de me manquer de respect. Vous êtes donc renvoyé. Le cœur de Marie s’est arrêté.” Quoi ? Vous êtes viré ? Faites vos valises et quittez ma maison ce soir même. Mais mais mon salaire, vous me devez quelque chose pour ce mois-ci.
Vous ne toucherez rien. Il a dit : “Tu as rompu notre accord. Tu as refusé de faire ce que je t’avais demandé. Vous n’aurez rien. Maintenant, sortez avant que j’appelle la police et que je vous fasse arrêter pour intrusion. Arrêtez, mais je travaille ici. Je n’ai rien fait de mal.” Monsieur Desmond sourit cruellement.
N’est-ce pas ? Je pourrais dire à la police que vous me volez. Qui à ton avis vont-ils croire ? Un homme d’affaires millionnaire ou une pauvre servante sans instruction ? Marie le regarda avec horreur. Tu le ferais. Il mentirait à la police et il le croirait, lui, pas elle. Elle n’avait aucun pouvoir, aucune voix, aucun droit.
Elle était exactement ce qu’il avait décrit depuis le début. Rien. Sortez, dit monsieur Desmond en désignant la porte. Marie sortit du bureau en titubant sous le choc. Patricia attendait dans le couloir, ayant entendu les voix qui s’élevaient.
“Marie, que s’est-il passé ? Il m’a viré”, dit Marie d’une voix à peine audible. Il me met à la porte sans me payer. “Oh non !” souffla Patricia. “Oh Marie, je suis vraiment désolée. Je dois faire mes valises” dit Marie d’un ton machinale en se dirigeant vers la porte de derrière. Dans sa petite chambre, Marie jeta ses quelques affaires dans son sac. ses vêtements, sa brosse à dents, la photo de son frère et de sa sœur.
Elle contempla la minuscule pièce qui lui servait de maison depuis 3 mois. 3 mois d’enfer. Patricia apparut à la porte et glissa de l’argent dans la main de Marie. Ce n’est pas grand-chose, 100 dollars seulement. C’est tout ce que j’ai. Prenez-les, s’il vous plaît. Merci, murmura Marie, incapable de regarder le visage bienveillant de Patricia sans éclater en sanglot. Où iras-tu ? Je ne sais pas.
As-tu un endroit où loger ? Non. Patricia la serra fort dans ses bras. Je suis tellement désolé ma chérie. Je suis tellement désolé que ce soit arrivé. Cet homme est mauvais. Le mal incarné. Lorsque Marie quitta le manoir ce soir-là, franchissant les grilles de fer pour la dernière fois, elle eut l’impression que sa vie était finie.
Elle n’avait ni travail, ni argent, ni logement. Elle avait été exploitée, maltraitée et jetée comme un déchet. Elle errait dans les rues sombres. son sac sur l’épaule sans savoir où aller. Elle finit par trouver un arrêt de bus et s’assit sur un banc, pleurant dans l’obscurité. “Il a détruit ma vie”, murmura Marie dans la nuit vide. “Il m’a tout pris.
Ma dignité, mon espoir, mon avenir. Il m’a utilisé et jeté comme si je ne valais rien.” Elle leva les yeux vers le ciel, vers les étoiles qui brillaient froidement au-dessus de la ville et quelque chose changea en elle. La tristesse, le désespoir, la peur, tout cela commença à se transformer en autre chose. De la colère, une colère froide, dure, brûlante.
Il a détruit ma vie, répéta, mais cette fois sa voix était différente, plus forte. Mais je le ferai payer. Je ne sais pas encore comment. Je ne sais pas quand, mais je le jure, il payera pour ce qu’il m’a fait. À cet instant, assise seule sur un banc à un arrêt de bus avec tout ce qu’elle possédait dans un seul sac, Marie cessa d’être une victime. Elle est devenue autre chose, quelqu’un qui n’avait plus rien à perdre.
Et c’est ce qui la rendait dangereuse. Marie passa la nuit dans un motel bon marché à la périphérie de la ville. La chambre sentait la cigarette et le moisi. Le lit était taché. L’évier de la salle de bain a goûté toute la nuit. un goutte à goutte régulier qui l’a empêché de dormir. Mais Marie n’y prêtait guère attention.
Assise au bord du lit, elle fixait le mur, l’esprit en ébullition. Elle compta l’argent qu’elle avait, les 100 dollars de Patricia, plus environ 80 dollars d’économie, 180 dollars au total. C’était tout ce qu’elle possédait au monde. Cela ne durerait pas. La chambre de motel coûtait 30 dollars la nuit.
La nourriture coûterait plus cher et elle devait encore envoyer de l’argent à son frère et à sa sœur. Que faire ? Elle songea à retourner dans son village auprès de ses frères et sœurs. Mais comment pourrait-elle les affronter sans argent, sans travail, sans avenir ? Elle leur avait promis de prendre soin d’eux. Si elle rentrait les mains vides, que deviendrait-il ? Elle songea à chercher un autre emploi en ville.
Mais monsieur Desmond avait des relations partout. Si elle essayait de travailler chez une autre personne riche, il risquait de le découvrir et de tout gâcher. Marie s’allongea sur le lit sale et ferma les yeux. Pour la première fois depuis des mois, elle songea sérieusement à sa séropositivité.
Elle était tellement occupée à survivre aux violences de monsieur Desmond qu’elle avait négligé sa santé. Elle avait manqué de nombreuses prises de ses médicaments. C’était dangereux, très dangereux. Et si elle tombait malade ? Et si le virus se renforçait parce qu’elle n’avait pas pris ses médicaments correctement ? Et puis dans l’obscurité de cette chambre de motel myteuse, une pensée traversa l’esprit de Marie. Une pensée terrible et sombre.
Monsieur Desmond l’avait agressé à plusieurs reprises. Il n’avait jamais utilisé de protection. Il en avait même ris une fois en disant “Je suis propre. Je fais très attention à ces choses-là. Vous devriez vous sentir honoré.” Mais Marie n’était pas pure. Marie était céropositive. Et si monsieur Desmond l’avait forcé à avoir des relations sexuelles sans protection à chaque fois ? Marie se redressa brusquement, le cœur battant la chamade.
Aurait-elle pu le contaminer ? Cette pensée aurait dû la faire culpabiliser. Mais elle ressentit autre chose. Quelque chose qu’elle n’avait pas ressenti depuis des mois. La puissance. Pour la première fois depuis le début de ce cauchemar, Marie possédait quelque chose que monsieur Desmon ignorait. un secret, une arme.
Elle repensait à toute la douleur qui lui avait infligée, à toutes les fois où il avait utilisé et lui avait prodigué de l’argent comme si elle ne valait rien. À toutes les fois où il avait esquissé son sourire glacial en lui disant qu’elle devait être reconnaissante. Il avait détruit sa vie.
Mais peut-être, sans même s’en rendre compte, avait-elle détruit la sienne aussi. Le lendemain matin, Marie se réveilla avec un plan qui se dessinait dans son esprit. Elle ne pouvait pas simplement disparaître. Elle ne pouvait pas laisser monsieur Desmon gagner. Elle ne pouvait pas le laisser continuer à vivre sa vie parfaite pendant qu’elle souffrait dans la rue. Non, elle y retournerait pas en tant que victime.
Non pas en implorant la pitié. Elle y retournerait sans plus rien à perdre. Et les gens qui n’ont plus rien à perdre sont les plus dangereux au monde. Marie utilisa une partie de ses précieuses économies pour acheter une robe neuve dans une fripie. Rien d’extravagant, juste quelque chose de propre et convenable.
Elle se lava le visage, se coiffa et essaya de se rendre présentable. Elle reprit ensuite le bus pour rentrer au manoir. Marie revint trois semaines plus tard. Trois semaines passées dans ce motel myteux, tr semaines à réfléchir et à faire des projets. Trois semaines où sa colère s’engourdissait et se refroidissait.
Lorsqu’elle arriva aux portes de fer, le gardien parut surpris de la voir. Marie, je croyais que tu étais partie. Presque impassible. Je suis revenue parce que j’ai un plan. Oui, dit Marie à voix basse. Mais je dois voir monsieur Cole. S’il vous plaît, c’est important. Le garde semblait incertain. Je ne sais pas s’il veut te voir, dit-il.
S’il te plaît, l’interrompit Marie. Appelle-le. Dis-lui que je suis là. Dis-lui que je veux m’excuser. Le mot excuser a suffi. Le gardien a pris son téléphone et a appelé la maison principal. Après quelques instants, il a raccroché et a regardé Marie avec une sorte de pitié dans les yeux.
Il dit que vous pouvez entrer, mais il dit que si vous causez des problèmes, j’appellerai immédiatement la police. Je ne causerai aucun problème, a dit Marie. Je te le promets. Le portail s’ouvrit et Marie remonta la longue allée. Mais cette fois, elle était différente. Ses pas étaient plus assuré, son regard était plus clair. Cette fois, elle savait exactement ce qu’elle faisait. Monsieur Desmond l’attendait devant la porte, les bras croisés, un sourire narquis aux lèvres. “Tiens tiens, tiens, dit-il.
Regardez qui revient en rampant.” “Je le savais. Je te l’avais dit, tu ne peux pas survivre sans moi. Marie s’arrêta à quelques pas de lui et baissa la tête, jouant le rôle d’une femme vaincue et désespéré. “Je vous en prie, monsieur”, dit-elle d’une voix tremblante. “Je suis vraiment désolée de ce que j’ai fait. J’ai eu tort de vous refuser. J’ai été stupide.
Je vous en prie, rendez-moi mon travail. Je ferai n’importe quoi, monsieur Desmondri ? Quelque chose ? C’est un grand mot, Marie. Je le pense vraiment, monsieur. Je suis à la rue depuis trois semaines. Je n’ai nulle part où aller. Pas d’argent, pas de nourriture. Je me suis trompée. Tu avais raison sur toute la ligne. J’ai besoin de toi, s’il te plaît.
Elle pouvait lire la satisfaction dans ses yeux. Il adorait ça. Il adorait l’avoir brisée et suppliante. “Humme”, dit-il en faisant semblant d’y réfléchir. “Je ne connais pas Marie. Tu m’as manqué de respect. Tu m’as mis dans l’embarras.
Pourquoi te donnerai-je une autre chance ? Parce que je serai sage maintenant, dit Marie en se forçant à le regarder avec des yeux suppliants. Je comprends maintenant. Je comprends ce que tu essayais de m’apprendre. Je ferai tout ce que vous voudrez. S’il vous plaît, laissez-moi juste retravailler ici. Monsieur Desmon s’approcha et lui releva le menton du bout du doigt comme il avait fait le premier jour.
Tu as compris la leçon, n’est-ce pas ? Oui, monsieur. Et tu m’obéiras désormais. Plus jamais tu ne me refuseras rien. Marie sentit son estomac se nouer, mais elle acqua. Oui, monsieur, je serai obéissant. Bien, dit-il en souriant. Très bien. Je suis contente que tu as enfin compris comment les choses fonctionnent dans la vraie vie. Le pouvoir, c’est tout.
Marie, et j’ai tout le pouvoir. Du moins, c’est ce que Marie pensait. Mais à voix haute, elle a simplement dit : “Oui, vous avez raison, monsieur. Vous pouvez retrouver votre emploi, a dit monsieur Desmond, mais pas celui de femme de ménage ordinaire. Ces postes sont pourvus.
Vous travaillerez comme mon assistante personnelle. Tu viendras quand je t’appellerai. Tu iras où je te dirai et tu feras tout ce que je te demanderai.” Compris ? Oui, monsieur. Merci, monsieur. Votre salaire sera désormais de 300 dollars par mois. Voyez, je suis généreux envers ceux qui coopèrent avec moi.
Trois cens dollars, argent du sang, de l’argent pour acheter son silence et son corps. Mais Marie a accepté car l’argent n’était plus l’essentiel. Le but était de se venger. “Merci, monsieur”, répéta. “Vous êtes très gentil.” “Je le sais”, dit M. Desmond. “maintenant, retournez dans votre chambre et installez-vous. Je vous appellerai plus tard ce soir. Ma femme dî avec ses amis.
Nous aurons donc la maison pour nous seuls. Oui, monsieur. Marie se dirigea vers sa petite chambre située derrière le manoir. Une fois la porte refermée, elle s’assit sur le lit grinçant et prit une profonde inspiration. Elle avait réussi. Elle était de retour à l’intérieur. Patricia la trouva quelques minutes plus tard.
Le visage de la femme âgée exprimait le choc et l’inquiétude. Marie, tu es revenu ? Quoi ? Après ce qu’il t’a fait, Marie regarda Patricia d’un regard différent, plus dur, plus froid. Parce que je n’ai pas encore fini, dit Marie d’une voix douce. Que veux-tu dire ? Je veux dire qu’il croit t’avoir gagné.
Il croit m’avoir brisé. Mais il se trompe. La voix de Marie était calme, presque sans émotion. Je suis revenue parce que j’ai un plan. Un plan ? Patricia semblait effrayée. Marie, je t’en prie, ne fais rien de dangereux. Cet homme est puissant. Il peut te détruire. Il m’a déjà détruite, dit Marie.
Je n’ai plus rien à perdre. Mais lui, il a tout à perdre. Sa réputation, ses entreprises, sa vie parfaite. Que vas-tu faire ? Marie sortit son vieux téléphone de son sac. Je vais rassembler des preuves. À chaque fois qu’il m’appelle, à chaque fois qu’il se sert de moi, je vais tout enregistrer. Sa voix, ses menaces, tout.
Et quand j’aurai suffisamment de preuves, je le démasquerai. Patricia secoue la tête. Marie, même avec des preuves, qui te croira ? Il est trop puissant. Peut-être, dit Marie, mais je dois essayer. Je ne peux pas le laisser faire ça à d’autres filles. Tu as dit que je n’étais pas la première. Combien y en a-t-il eu avant moi ? Combien y en aura-t-il après moi si personne ne l’arrête ? Patricia s’assit sur le lit à côté de Marie, les larmes aux yeux. Tu es très courageuse ou très imprudent.
Peut-être les deux. Probablement les deux, approuva Marie. Mais je ne pourrai pas vivre avec moi-même si je ne sais même pas. Et ton frère et ta sœur ? Le visage de Marie s’adoucit légèrement. Je leur enverrai de l’argent comme d’habitude. Ils n’ont pas besoin de savoir ce que je traverse.
Et quand tout sera fini, quand j’aurai fait tomber monsieur Desmond, peut-être que je pourrais enfin rentrer chez moi et être fier de moi à nouveau. Patricia la serra dans ses bras. Fais attention mon enfant, s’il te plaît, fais très très attention. Je le ferai, a promis Marie. Mais lorsque Patricia partit et que Marie se retrouva seule dans sa chambre, elle su que ce qu’elle s’apprêtait à faire était tout sauf prudent.
C’était dangereux, c’était risqué. Cela pourrait se retourner complètement contre elle. Mais Marie s’en fichait désormais. Elle avait vécu l’enfer et en était revenue. Elle était brisée et humiliée. Elle avait tout perdu. sa dignité, sa santé, son espoir. Il ne lui restait plus que sa colère et elle comptait bien se servir de cette colère pour faire payer à monsieur Desmon Cole tout ce qu’il lui avait fait. Ce soir-là, quand monsieur Desmond l’apa pla dans sa chambre, Marie s’y rendit, son téléphone dissimulé dans
sa poche, l’application d’enregistrement déjà lancée. “Je suis content que tu sois revenu”, dit Monsieur Desmond en se versant un verre de whisky de luxe. “Tu m’as manqué, Marie. Les autres filles ne sont pas les mêmes. Marie sentit le sang se glacer dans ses veines.
D’autres filles ? Il y avait d’autres filles à ce moment-là, mais elle ne dit rien. Elle resta là, jouant son rôle. Vous savez, dit M. Desmon en continuant de s’approcher d’elle. Je pourrais avoir n’importe quelle femme. Mais il y a quelque chose chez vous, Marie, quelque chose de vulnérable. C’est excitant. Il tendit la main et lui toucha le visage. Marie se força à ne pas te ressaillir.
Tu vas être sage ce soir ? Demanda-t-il. Oui, monsieur, murmura Marie. Bien, parce que si tu refuses encore une fois, je ne me contenterai pas de te licencier. Je ferai en sorte que tu ne travailles plus jamais nulle part dans cette ville. J’ai des relations partout, Marie, partout. N’oubliez pas ça. L’enregistrement a tout capturé. Ce qui suivit fut horrible. comme à chaque fois auparavant.
Mais cette fois, Marie endura l’épreuve avec un but précis. Cette fois, chaque instant de souffrance était consigné. Chaque mot cruel était consigné. Une fois terminé, monsieur Desmond lui jeta de l’argent comme à son habitude, cette fois 200 dollars. Tu as bien fait, dit-il tout en s’habillant. Vous voyez comme c’est facile quand on coopère. On recommencera bientôt.
Peut-être demain à l’hôtel royal. Je vous envoie les détails par SMS. Oui, monsieur”, répondit Marie en ramassant l’argent d’une main tremblante. Sur le chemin du retour vers sa chambre, Marie la nausée, mais elle ressentait aussi autre chose. “Oh, un enregistrement ! Ce n’était que le début, il y en aurait d’autres, beaucoup d’autres.
” Et petit à petit, enregistrement après enregistrement, Marie assemblait les preuves qui allait anéantir monsieur Desmon Cole. Elle ignorait encore qu’une autre bombe était sur le point d’exploser. Une chose qui n’avait rien à voir avec des enregistrements ou des preuves.
Le virus dans son sang, le VIH qu’elle avait cessé de traiter correctement, l’infection qu’elle lui avait peut-être déjà transmise. Cette bombe à retardement était imminente et lorsqu’elle exploserait enfin, elle les détruirait tous les deux d’une manière qu’il n’aurait jamais pu imaginer. Au cours des six semaines suivantes, Marie devint deux personnes différentes devant Monsieur Desmond.
Elle était la jeune fille obéissante et discrète qui faisait tout ce qu’il lui demandait. Elle allait à l’hôtel lorsqu’il appelait. Elle le rencontrait dans son bureau tard le soir. Elle ne s’est jamais plainte. Elle n’a jamais refusé mais seule dans sa chambre, elle était devenue une toute autre personne.
Elle était une chasseuse collectant des preuves, construisant son dossier pièce par pièce. Son téléphone contenait désormais 12 enrements. On avait enregistré la voix de monsieur Desmond proférant des horreurs à 12 reprises. Tu m’appartiens Marie. N’oublie jamais ça. Si tu parles de nous à qui que ce soit, je détruirai toute ta famille.
Je sais où habite ton frère et ta sœur. Tu devrais être reconnaissant que je te paye. La plupart des hommes ne te donneraient même pas d’argent pour ça. Arrête de pleurer. Tu te compliques la vie pour rien. Chaque enregistrement était comme une lame que Marie aiguisait se préparant au moment de frapper.
Mais les enregistrements n’étaient pas les seules preuves qu’elle rassemblait. Elle conservait également tous les SMS que monsieur Desmond lui avait envoyé. Des messages du genre : “Hôtel royal, chambre, demain à 14h. Ne sois pas en retard. Apporte la robe bleue que je t’ai acheté. Je veux te voir le porter. Ma femme va faire les courses aujourd’hui.
Passe à mon bureau à midi.” Marie conservait également chaque billet d’un dollar qui lui donnait, les rangeant dans une enveloppe cachée sous son matelas. Elle inscrivait la date sur chaque enveloppe : octobre dollars, 22 octobre dollars, 29 octobre 100 dollars. Ceci constituait également une preuve, des preuves qui la payaient pour qu’elle garde le silence. Et il y avait autre chose.
Marie a commencé à prendre des photos, non pas d’elle-même ni de monsieur Desmond, mais des hôtels. L’extérieur des bâtiments, les numéros des chambres, les dates et heures enregistrées par l’appareil photo de son téléphone. Elle établissait une chronologie, une carte de ses crimes. Patricia observait la scène avec une inquiétude grandissante. “Marie, fais attention”, murmurait elle chaque fois qu’elles étaient seules dans la cuisine.
S’il découvre ce que tu fais, il ne le fera pas, dit Marie calmement. Il pense que je suis brisée. Il pense que j’ai abandonné. C’est exactement ce que je veux qu’il pense. Mais que feras-tu de toutes ces preuves ? Je ne sais pas encore, admit Marie. J’attends le bon moment.
Pendant ce temps, quelque chose d’autre se passait à l’insu de Marie. Monsieur Desmond tombait malade. Cela a commencé légèrement. Il se sentait plus souvent fatigué. Il avait des mots de tête persistants. Il a commencé à maigrir malgré une alimentation inchangée. Au début, il a fait comme si de rien n’était. C’était un homme très occupé à la tête de nombreuses entreprises.
Bien sûr qu’il était fatigué, mais d’autres symptômes sont ensuite apparus. Une éruption cutanée sur ses bras et des sueurs nocturnes qui imbibaient ses draps. Une tout persistante. Un matin, madame Grissce le remarqua pâ au petit- déjeuner. Desmond, tu te sens bien ? demanda-telle. “Tu n’as pas l’air bien.” “Je vais bien”, dit-il d’un ton irrité. “Je travaille juste trop.” “Tu devrais peut-être consulter un médecin.
” “Je n’ai pas besoin de médecin. J’ai juste besoin de moins de stress et de plus de repos.” Mais les symptômes n’ont pas disparu. Ils se sont aggravés. Monsieur Desmond a commencé à manquer des réunions d’affaires importantes. Il annulait ses rendez-vous à la dernière minute car il se sentait trop faible pour se lever. Ses associés commencèrent à s’inquiéter.
Ses employés chuchotèrent entre eux. Même le gardien de sécurité du manoir remarqua que Monsieur Cole avait changé d’apparence. Plus maigre, plus pâle, plus faible. Mais monsieur Desmond refusa de consulter un médecin. Il était trop fier, trop convaincu d’être invincible. “Je vais bien”, répétait-il sans cesse. “Ce n’est que du stress, ça va passer.
” Pendant cette période, Marie a aussi remarqué des changements chez lui. Lorsqu’il appelait dans sa chambre, ses mains tremblaient légèrement. Lorsqu’il se voyait à l’hôtel, il paraissait moins énergique, plus fatigué. Il lui arrivait de tousser en pleine conversation. Marie ne ressentait aucune sympathie. Elle ne ressentait absolument rien. Elle était devenue insensible à lui.
Elle continuait de faire ce qu’il voulait, de rassembler ses preuves, d’attendre le moment propice pour frapper. Mais au fond d’elle, une petite voix se demandait : “Est-il malade ?” Et si oui, l’étais-je aussi ? Elle chassa cette pensée. Elle ne pouvait pas y penser maintenant. Elle devait se concentrer sur son plan.
Deux mois après le retour de Marie au manoir, Madame Grèce prit enfin une décision ferme. Desmond, tu vas chez le médecin aujourd’hui ? Annonça TL un matin. Je me fiche de ce que vous dites. Vous êtes malade depuis des semaines et ça empire. Je m’inquiète pour vous. Grèce, je vous ai dit que j’allais bien mais non, vous n’allez pas bien. La voix de Grèce était sèche. Regardez-vous, vous avez perdu 10 kg.
Vous avez du mal à tenir une journée sans avoir besoin de vous reposer. Vous toussez sans arrêt. Il y a quelque chose qui ne va pas et nous devons trouver ce que c’est. Monsieur Desmond voulait protester mais il savait qu’elle avait raison. Il se sentait vraiment mal et cela affectait ses affaires, sa réputation, sa vie.
Très bien, dit-il finalement. J’irai chez le médecin. Aujourd’hui, insiste Grèce. Oui, aujourd’hui cet après-midi là, monsieur Desmond a consulté son médecin traitant, le docteur Reynolds dans une clinique privée. Le docteur Reynolds était un vieil ami qui soignait de nombreux clients fortunés de la ville. Après avoir examiné monsieur Desmond et lui avoir posé de nombreuses questions sur ses symptômes, le docteur Reynolds parut préoccupé. “Je vais faire quelques analyses”, dit-il.
Principalement des analyses de sang. “Je veux tout vérifier. le diabète, la fonction hépatique, les problèmes de thyroïdes, les infections. Combien de temps cela prendra-t-il ? Quelques jours. Je vous appellerai dès que j’aurai les résultats. Monsieur Desmond quitta la clinique, agacé mais aussi secrètement un peu inquiet. Et si quelque chose n’allait vraiment pas, de retour au manoir, la vie reprit son cours.
Marie faisait le ménage, la cuisine et allait chaque fois que monsieur Desmon l’appelait, ce qui était moins fréquent maintenant qu’il ne se sentait pas bien. Un soir, Marie était dans la cuisine avec Patricia lorsqu’elles entendirent des cris venant de l’étage. C’était la voix forte et furieuse de Madame Grce.
Qu’est-ce que c’est Desmond ? Qu’est-ce que c’est ? Patricia et Marie échangèrent un regard et se rapprochèrent du bas de l’escalier pour écouter. Grèce, calme-toi. Ne me dis pas de me calmer. J’ai trouvé ces messages sur ton téléphone. Des messages à une certaine Marie. Viens à l’hôtel demain, porte la robe bleue. Qui est Marie Desmond ? Le cœur de Marie s’arrêta.
Elle regarda Patricia, les yeux écarquillés de peur. C’est c’est juste une employée. Grèce. Ces messages parlent de travail, de travail, de travail. La voix de Grèce tremblait de rage. Tu me prends pour une idiote. Je sais ce que ces messages signifient. Tu as une liaison. Grèce m’écoutait. Avec qui ? Qui est cette Marie ? Un long silence s’en suivit.
Puis la voix de monsieur Desmond, plus basse maintenant. La bonne, c’est la bonne. Nouveau silence puis graiss la bonne. Tu couches avec notre bonne dans notre maison sous mon toit. Grèce, laisse-moi t’expliquer. T’expliquer ? Il n’y a rien à expliquer. Tu m’as trompé avec une servante. Tu m’as humilié, déshonoré. D’autres cris suivirent.
Des objets volèrent en éclat. Une porte claqua. Marie et Patricia coururent en arrière, le cœur battant la chamade. “Elle sait !” murmura Patricia. “Oh mon Dieu, elle sait.” Les mains de Marie tremblaient, tout s’écroulent, son plan minutieux, ses preuves, sa vengeance. Plus rien n’avait d’importance maintenant, car madame Grèce avait découvert la liaison par elle-même.
“Que faire ?” La panique montant en Marie, elle supplia : “Cours !” Patricia lui dit : “Sors d’ici avant qu’elle ne te cherche.” Mais c’était trop tard. Madame Griss fit éruption dans la cuisine, le visage rouge de fureur, les yeux flamboyants. Elle pointa un doigt tremblant vers Marie.
“Toi hurla- elle, c’est toi ? C’est toi Marie ?” Marie recula d’un pas madame, “Je vous en prie, comment osez-vous ?” Grèce s’avança vers elle. “Comment oses-tu séduire mon mari, petite sorcière vénale ? Tu es entré chez moi, tu as fait semblant d’être une humble employée et tu as séduit mon mari pour son argent. Non ! S’écria Marie, ce n’est pas ce qui s’est passé. Il m’a forcé. Menteuse. Gr gifla violemment Marie.
N’ose plus me mentir. Je connais des filles comme toi, pauvre et désespéré, prête à tout pour de l’argent. Tu as vu un homme riche et tu as décidé de le piéger. Ce n’est pas vrai. Marie pleurait maintenant. Il m’a menacé. Il a dit que si je ne faisais pas ce qu’il voulait, il me renverrait. Il m’a forcé. Arrête de mentir.
Grèce la gifla de nouveau. Mon mari ne ferait jamais une chose pareille. Tu l’as séduit, tu l’as tenté. Monsieur Desmond apparut sur le seuil de la cuisine, l’air faible et pâle. Grèce, calme-toi, je t’en prie. Ne me dis pas de me calmer. Gr se tourna vers lui.
Comment as-tu pu me faire ça ? Comment as-tu pu détruire notre mariage pour ça ? Pour ça ? Pour rien. Elle se retourna vers Marie, le regard rempli de haine. Sors, sors de chez moi immédiatement. Tu es viré. Mais madame, écoutez-moi s’il vous plaît. Dehors hurle la Grèce. Sors avant que j’appelle la police et que je te fasse arrêter pour prostitution. Marie regarda M.
Desmond, espérant qu’il dirait quelque chose, n’importe quoi, mais il resta là, silencieux, laissant sa femme tout rejeter sur Marie. Bien sûr, il le faisait. Il se protégeait, protégeait sa réputation, laissant Marie endosser toute la responsabilité. “Tu es un monstre”, murmura Marie en le regardant.
“Vous deux, vous m’avez utilisé et maintenant vous me jetez comme un déchet. Sors !” Hurla de nouveau Grèce. Marie resta là un instant de plus, les larmes coulant à flot, le visage en feu, les joues encore brûlantes des gifles de graisse. Elle avait envie de hurler, de tout leur raconter, de sortir son téléphone et de diffuser les enregistrements là dans la cuisine. Mais non, pas encore, pas comme ça.
Il lui fallait le bon moment, le bon public. Je m’en vais, dit Marie d’une voix tremblante. Mais ce n’est pas fini, l’ lan graisse d’un rire à mer. Oh si, c’est fini ma fille. Tu n’es rien, tu n’as rien et maintenant tu n’as même plus de travail. Bonne chance pour survivre. Marie se retourna et sortit de la cuisine, passant devant Patricia qui la regardait d’un air triste et impuissant, devant monsieur Desmond qui refusait de la regarder et montaite chambre derrière le manoir.
Elle foura ses quelques affaires dans un s’accusé, des vêtements, son téléphone, son chargeur et surtout le petit carnet où elle avait noté les dates, les heures et les détails de tout ce qui s’était passé. 20 minutes plus tard, elle était partie. Les jours suivants furent les plus difficiles de sa vie. Point, elle n’avait nulle part où aller, pas un sous de côté, car elle avait tout envoyé à ses frères et sœurs.
Elle dormait chez une amie, une fille rencontrée à l’église et passait ses journées aérer dans les rues, se demandant quoi faire. Devait-elle aller à la police ? La croirait-il seulement ? Elle n’était qu’une pauvre domestique accusant un homme d’affaires riche et respecté qui prendrait son parti si elle publiait les enregistrements en ligne.
Mais après, elle n’avait aucune tribune, aucun soutien, aucun moyen d’attirer l’attention. Elle avait besoin d’aide, de quelqu’un qui comprenne la loi, quelqu’un qui puisse la guider. Le troisème jour, après avoir quitté le manoir, Marie prit une décision. Elle irait dans un bureau d’aide juridique, un endroit dont elle avait entendu parler à l’église, qui aidait les personnes démunies, n’ayant pas les moyens de se payer un avocat. Pendant ce temps, au manoir, le téléphone de monsieur Desmond sonna. C’était le
docteur Reynolds. Desmond, dit le médecin d’une voix grave, j’ai besoin que vous veniez à la clinique aujourd’hui dès que possible. Monsieur Desmond sentit son estomac se nouer. Qu’y a-t-il ? Qu’avez-vous trouvé ? Je préférerais en discuter de vive voix, dites-moi simplement. Il y eu un long silence, puis le docteur Reynolds dit doucement : “Les résultats des tests sont arrivés.
Desmond, vous êtes céropositif. Le téléphone glissa des mains de monsieur Desmond et tomba lourdement sur le sol. Il restaure, incapable de bouger, de penser, de respirer. C’est trop positif. Ces mots raisonnaient sans cesse dans sa tête. Sérop positif. Non, non, ce n’était pas possible. Ce n’était pas réel. Il prit le téléphone d’une main tremblante.
Vous êtes sûr ? Le test pourrait-il être erroné ? Nous l’avons fait deux fois, répondit doucement le docteur Reynolds. Je suis désolé Desmond, les résultats sont concluants. Vous devez venir pour que nous puissions discuter des options de traitement. Monsieur Desmond raccrocha et s’affaissa dans son fauteuil en cuir, l’esprit tourmenté.
Le VIH quand ? Où l’avait-il contracté ? Et puis comme un éclair, la réponse lui apparut : “Marie, cette fille immonde est malade. C’est elle qui lui a donné le VIH. Elle a infecté délibérément. C’était sa vengeance. La rage l’envahit, ses points se serrèrent, son visage devint rouge. Cette sorcière, cette sorcière maléfique et vengeresse, elle savait qu’elle était malade et elle l’a infecté délibérément. C’était une tentative de meurtre.
Il attrapa son téléphone et appela immédiatement son avocat. “Je veux que vous portiez plainte”, dit-il dès que l’avocat répondit. “Des poursuites pénales contre mon ancienne compagne. Elle s’appelle Marie, elle m’a délibérément infecté avec le VIH.” “Attendez doucement. dit l’avocat. De quoi parlez-vous ? Elle a le VIH, hurla monsieur Desmond.
Et elle a eu des relations avec moi en sachant qu’elle était infectée. Elle voulait me le transmettre. C’est une agression, c’est une guerre biologique. Desmond, calmez-vous. Dites-moi exactement ce qui s’est passé. Monsieur Desmond prit une inspiration et commença à expliquer om mettant soigneusement les passages où il avait forcé Marie, où il avait menacé son emploi, où il avait payé pour qu’elle se taise.
Il se présenta comme la victime et Marie comme une manipulatrice. Prédateur, l’avocat a écouté. C’est grave. Si ce que vous dites est vrai, nous pouvons porter plainte. Mais Desmond, êtes-vous sûr qu’elle savait qu’elle était positive ? Elle devait le savoir. Sinon, comment aurais-je pu être infectée ? L’avocat hésita.
Il pourrait y avoir d’autres explications. Quelles autres explications ? Avez-vous été avec quelqu’un d’autre ? La mâchoire de monsieur Desmond se crispa. Cela ne vous regarde pas. C’est pertinent pour l’affaire. Desmond. Si vous voulez l’accuser de vous avoir délibérément infecté, nous devons prouver que vous n’avez pu l’attraper que d’elle.
Monsieur Desmond resta silencieux. La vérité, c’est qu’il y en avait eu d’autres, beaucoup d’autres au fil des ans, mais il ne pouvait pas l’admettre ni à son avocat, ni à sa femme, ni à personne. “C’était elle ?” dit-il fermement. “Je sais que c’était elle. Retrouvez-la et portez plainte.” “Très bien”, dit l’avocat. “Je vais contacter la police.
” Deux jours plus tard, Marie était assise dans le petit bureau d’aide juridique, expliquant sa situation à une jeune avocate nommée Nancy lorsque la porte s’ouvrit brusquement. Deux policiers entrèrent. Marie-Augustine demanda l’un d’eux. Le cœur de Marie s’arrêta. Oui, vous êtes en état d’arrestation pour transmission intentionnelle du VIH.
Veuillez vous lever et nous suivre. Le monde de Marie se mit à tourner. Quoi ? Non, je n’ai rien fait de mal. Vous avez le droit de garder le silence. L’agent continua de lui passer les menottes. Nancy se leva brusquement. Attendez messieurs les agents, je suis son avocate. De quoi est-elle accusée exactement ? Monsieur Desmond Cole a porté plainte, affirmant que cette femme l’a siamment infecté par le VIH lors de leur relation. Il engage des poursuites pénales. Marie eu l’impression de suffoquer.
C’était en train d’arriver. C’était vraiment en train d’arriver. Mais tandis que les agents la menotaient, tandis que Nancy protestait et exigeaiit de voir le mandat, tandis qu’il la faisait sortir du bureau et la conduisait vers la voiture de police, quelque chose changea en mari.
La peur était toujours là, la panique toujours, mais en dessous quelque chose d’autre s’éveillait, quelque chose de froid, de dur et d’indestructible. “Qu’il porte plainte, pensa elle, qu’il me traduise en justice. Car enfin, elle aurait son heure de gloire. Enfin, le monde entier entendrait la vérité.” Marie fut emmenée au poste de police à l’arrière de la voiture de patrouille. Menotée dans le dos, elle voyait par la fenêtre les passant s’arrêter pour la dévisager, la montrer du doigt, chuchoter.
À leur arrivée au poste, ses idées s’étaient éclaircies. Le choc initial s’estompait, remplacé par une étrange lucidité froide. Nancy, la jeune avocate du bureau d’aide juridique, arriva au poste 30 minutes plus tard, une mallette à la main et l’air déterminée. “Je représente mademoiselle Augustine”, dit-elle au sergent de permanence.
Je dois parler immédiatement à ma cliente. On leur donna une petite pièce nue table en métal et deux chaises. Dès que la porte se referma, Nancy se pencha en avant. Marie, écoute-moi attentivement. C’est grave, très grave. S’ils peuvent prouver que tu l’as siamment contaminé, tu risques des années de prison.
Mais si ce que tu m’as dit tout à l’heure est vrai, qu’il t’a forcé. S’il était votre employeur et qu’il a abusé de son pouvoir, alors nous avons une défense, une défense solide. Marie aucha lentement la tête. Tout est vrai, chaque mot. Avez-vous des preuves ? Marie leva les yeux et pour la première fois depuis son arrestation, un léger sourire amer effleura son visage. Oui, j’ai des preuves.
Quel genre de preuve ? Des enregistrements, des SMS ? Tout les yeux de Nancy etcillèr. Vous l’avez enregistré ? Oui, chaque fois qu’il m’appelait, chaque fois qu’il m’envoyait un SMS, chaque conversation, j’ai tout sauvegardé. Où sont ces enregistrement ? Sur mon téléphone et sauvegarder sur ma boîte mail. Nancy se rassit, assimilant l’information.
Marie, cela change tout. Cela pourrait complètement renverser l’affaire. Mais nous devons être stratégique quant à l’utilisation de ces preuves. Nous ne pouvons pas les donner à la police tout de suite. Pourquoi ? Parce que monsieur Cole est un homme puissant, il a de l’argent et des relations.
Si nous dévoilons nos cartes trop tôt, il trouvera un moyen de discréditer les preuves ou de prétendre qu’elles ont été manipulées. Nous devons les garder pour le tribunal où les règles sont strictes et où tout est consigné par écrit. Il ne pourra rien y faire. Fais-le disparaître. Marie ressentit une pointe d’inquiétude.
Mais s’il ne me laisse pas sortir et si je dois rester en prison jusqu’au procès, je ferai tout mon possible pour obtenir ta libération sous caution. Prominenci. Mais Marie, il faut que tu sois honnête avec moi sur un point. Ton statut érologique. Quand as-tu été diagnostiqué ? Marie baissa les yeux sur ses mains. Il y a 3 ans, avant même que j’arrive en ville.
Et as-tu déjà parlé de ta séropositivité à Monsieur Cole ? Oui, répondit Marie d’une voix ferme. Je le lui ai dit dès la première fois, la toute première fois. Je l’ai supplié d’arrêter. Je lui ai dit que j’étais céropositive. Il s’est moqué de moi. Il a dit que Dieu l’avait rendu intouchable, qu’il n’avait peur d’aucune maladie. Nancy prenait des notes rapidement dans son carnet.
Et tu as enregistré cette conversation ? Oui, bien, c’est très bien. Nancy leva les yeux. Marie, je sais que c’est effrayant, mais j’ai besoin que tu me fasses confiance. Nous allons nous battre et nous allons gagner. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre dans la ville. Le soir venu, tout le monde était au courant.
Sur les réseaux sociaux, l’histoire du millionnaire Desmon Cole, infecté par le VIH par sa femme de ménage, a fait les gros titres : brutal, sensationnaliste et presque entièrement unilatéral. Une femme de ménage vénal aurait délibérément contaminé son riche patron. Une pauvre femme utiliserait la maladie comme une arme contre son employeur fortuné.
une femme de ménage céropositif arrêtée pour agression biologique. Au manoir, Madame Grèce assise dans sa chambre lisait les nouvelles sur sa tablette, les mains tremblantes, sous le choc, la colère et l’humiliation. Son mari était céropositif. Il avait une liaison avec la femme de ménage et maintenant le monde entier était au courant.
Son téléphone n’arrêtait pas de sonner. Des amis l’appelaient choqués, des journalistes lui demandaient des commentaires. Des associés prenaient soudainement de ses nouvelles. Elle les ignorait tous. En bas, monsieur Desmond était de nouveau au téléphone avec son avocat. “Les médias me font passer pour la victime”, dit-il avec satisfaction. “Tant mieux.
” “C’est ce dont nous avons besoin, la sympathie du public ? Oui, mais nous devons rester prudents, avertit l’avocat. Son avocat commis d’office a déposé une réponse cet après-midi. Il l’accuse de coercition, d’abus de pouvoir et de harcèlement au travail. Ils vont vous faire passer pour l’agresseur. C’est absurde. Qui croirait une pauvre femme de ménage plutôt que moi ? Ce n’est pas la question, Desmond.
La question est : “Avez-vous des preuves qui contredisent ces allégations ? Des témoins, des documents ?” Monsieur Desmond a hésité. Elle travaillait pour moi, c’est documenté. Mais le reste de notre relation était privée, c’est-à-dire qu’il n’y avait pas de témoin. Exact. et aucun accord écrit ni contrat concernant la nature de notre relation. Bien sûr que non.
Pourquoi aurais-je mis une chose pareille par écrit ? L’avocat a soupiré. Cela va poser problème. Si elle a la moindre preuve des SMS, des appels, quoi que ce soit, ce sera votre parole contre la sienne plus tout ce qu’elle pourra produire. Elle n’a rien a déclaré monsieur Desmond avec assurance. C’est une pauvre fille sans instruction. Elle ne sait probablement même pas comment enregistrer un SMS.
Espérons que tu ai raison. Après avoir accroché, Monsieur Desmon se versa un verre et se tint près de la fenêtre de son bureau, contemplant les lumières de la ville. Il était certain de gagner ce procès. Il avait l’argent, le pouvoir, les meilleurs avocats. Qu’avait Marie ? Rien d’autre que des mensonges et du désespoir.
Pourtant, au fond de lui, un petit doute persistait. L’impression que peut-être, juste peut-être, il avait sous-estimé. Tr jours plus tard, Marie comparut devant le tribunal pour son audience de mise en liberté sous caution. La salle d’audience était bondée, journaliste, curieux et même quelques associés de monsieur Desmond venus assister au spectacle.
Monsieur Desmond était assis au premier rang avec son avocat, vêtu d’un costume coûteux, l’air palmé et digne. Marie portait une robe simple que Nancy lui avait apporté. Elle paraissait petite et fatiguée, mais son regard était clair et déterminé. La juge, une femme d’un certain âge nommée Mame Williams, examina le dossier d’un air sévère.
Il s’agit d’une audience de mise en liberté sous caution pour mademoiselle Marie-Augustine, accusée de transmission intentionnelle du VIH, a-t-elle déclaré. L’accusation soutient que la prévenue représente un danger pour la société et devrait être maintenue en détention provisoire jusqu’à son procès. La défense plaide pour sa mise en liberté sous caution. Anteignons les deux parties”, a déclaré le procureur.
Un homme sur de lui d’une quarantaine d’années, se levant le premier. “Votre honneur, il s’agit d’un cas flagrant d’agression biologique.” La prévenue aamment et délibérément entretenue des relations intimes avec monsieur Desmond Cole, tout en étant consciente de sa séropositivité a poursuivi le procureur d’une voix forte et autoritaire.
Elle ne lui a pas révélé cette information et par conséquent, monsieur Cole est maintenant infecté par une maladie potentiellement mortelle. Ce n’est pas un accident, votre honneur, c’est un acte de vengeance prémédité de la part d’une employée mécontente. Il a désigné mon Col du doigt point d’Esmond, la tête légèrement baissée, jouant à la perfection le rôle de la victime blessée, déclara : “Monsieur Cole est un homme d’affaires respecté, un philanthrope, un pilier de cette communauté.
” Il faisait confiance à mademoiselle Augustine, l’a employé, lui a donné des opportunités et voilà comment elle le remercie en instrumentalisant une maladie mortelle. Si nous lui accordons la libération sous caution, qu’est-ce qui l’empêchera de recommencer ? Elle s’est montrée dangereuse, vengeresse et totalement dépourvu de conscience.
Le procureur se rassit, l’air satisfait. Nancy se leva lentement. Jeune, probablement tout juste sortie de l’école de droit, elle paraissait minuscule comparée au procureur expérimenté et coûteux, mais sa voix était assurée. Votre honneur, l’accusation a présenté une histoire très dramatique, mais ce n’est qu’une histoire et ce n’est pas la vérité. Elle ouvrit son dossier et en sortit plusieurs documents.
Ma cliente, Marie-Augustine, n’est pas une criminelle vengeresse. C’est une victime, victime d’abus systématique, de coercition et de harcèlement sexuel de la part de son employeur, monsieur Desmon Cole. Un murmure parcourut la salle d’audience. L’avocat de monsieur Desmond se leva. Votre monsieur le juge, ses accusations sont sans fondement. Laissez-la terminer, déclara fermement le juge Williams. Nancy poursuivit.
Mademoiselle Augustine a bien révélé sa séropositivité à monsieur Cole. En fait, elle a supplié d’arrêter, de la laisser tranquille, d’utiliser une protection, mais il a refusé. Il a menacé son emploi, ses moyens de subsistence, sa capacité à subvenir aux besoins de sa famille.
Il lui a dit, et je cite, “Dieu m’a rendu intouchable, je n’ai peur d’aucune maladie.” “Ce sont des mensonges”, s’exclama monsieur Desmond en se levant brusquement. de pures inventions. “Monsieur Cole, asseyez-vous”, ordonna le juge. “Vous aurez l’occasion de vous exprimer au procès.” Monsieur Desmon s’assit, le visage rouge de colère. Nancy le regarda droit dans les yeux en prononçant les mots suivants. “Mademoiselle Augustine à la preuve de tout ce que je viens de dire.
” Un silence complet s’abatti sur la salle d’audience. Le visage de monsieur Desmond Pal. Son avocate se pencha vers lui et lui murmura d’une voix pressante à l’oreille. Monsieur le juge repris Nancy, ma cliente possède des enregistrements, des SMS et des documents relatant toutes leurs relations.
Elle a des preuves qui démontrent que monsieur Cole était l’agresseur et non elle. Elle a des preuves qui démontrent qu’elle a révélé sa séropositivité. Le juge Williams a déclaré que Marie avait rejeté sa demande et plus important encore, qu’elle disposait de preuves démontrant que leurs relations n’était pas consenties mais qu’elle avait été obtenue par la contrainte sous la menace et l’abus de pouvoir.
Le juge a regardé le procureur. Étiez-vous au courant de ses preuves ? Le procureur semblait mal à l’aise. Votre honneur, nous ne l’étions pas a assuré monsieur Cole. Je veux voir ces preuves a déclaré le juge. Les deux parties dans mon cabinet maintenant. minutes plus tard, ils se sont retrouvés dans la salle d’audience.
Le visage du juge Williams était grave. Elle n’avait écouté qu’un seul enregistrement de Marie, celui où la voix de Monsieur Desmon disait clairement qu’il n’avait pas peur de la maladie. Celui où l’on entendait Marie pleurer et le supplier d’arrêter. La libération sous caution est accordée a annoncé le juge.
Mademoiselle Augustine sera remise en liberté sous caution en attendant son procès. Votre honneur, protesta le procureur, c’est tout à fait irrégulier. Qu’y a-t-il d’irrégulier ? L’interrompit la juge Williams d’une voix sèche. C’est de porter des accusations criminelles sans avoir mené d’enquête approfondie au préalable. Cette affaire est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Mademoiselle Augustine est libre de partir.
La date du procès sera fixée dans les 60 jours. L’audience s’est levée. Elle frappa du marteau. Marie sentit ses jambes flanchées de soulagement. Nancy posa une main rassurante sur son bras. En quittant la salle d’audience, Marie jeta un dernier regard à Monsieur Desmond.
Il la fixait avec une haine pure dans les yeux, son avocat lui soufflant des mots urgents à l’oreille. À l’extérieur du palais de justice, les journalistes les encerclèrent aussitôt. Marie ! Marie ! Monsieur Cole ? Est-il vrai que vous avez des enregistrements ? Aviez-vous une liaison avec votre patron ?” Nancy leva la main.
Ma cliente ne fera aucune déclaration pour le moment. Toutes les questions trouveront réponse au procès. “Merci.” Elle guida Marie à travers la foule jusqu’à une voiture qui les attendait. Une fois à l’intérieur, Marie put enfin respirer. Et maintenant ? Demanda-t-elle doucement. Maintenant, Nancy la regarda.
Maintenant, nous nous préparons à la guerre. Car monsieur Cole ne va pas laisser passer sa sans réagir. Il va se battre avec tout ce qu’il a, sa réputation, son entreprise, son mariage. Tout est en jeu. Il va nous attaquer de front. Je suis prête, dit Marie d’une voix douce. Je suis prête depuis longtemps.
Bien, car nous devons examiner chaque preuve que vous avez, chaque enregistrement, chaque SMS, chaque détail. Nous devons monter un dossier en béton. Marie à qui est Il y a autre chose que vous devriez savoir. Quoi ? D’autres femmes ? Il y avait d’autres femmes avant moi, d’autres domestiques, d’autres employés. Patricia, la cuisinière du manoir m’a dit que monsieur Desmon faisait ça depuis des années.
Nous ne sommes pas les premières victimes. Les yeux de Nancy s’écarquillèrent. Pensez-vous que l’une d’entre elles accepterait de témoigner ? Je ne sais pas. Elles ont toutes peur de lui. Peur de perdre leur emploi, peur d’être accusé, peur d’être dénoncé. Ce sont des menteurs, il faut les trouver dit Nancy.
Il faut essayer parce que si on peut prouver un comportement récurrent, si on peut montrer que ce n’était pas un cas isolé, qu’il a déjà fait ça, ça prouverait que je ne m’en pas Marie conclu. Exactement. De retour au manoir, l’atmosphère était délétaire. Grèce avait complètement cessé de parler à Desmond.
Elle s’était installée dans la chambre d’amis et y passait le plus clair de son temps enfermé à pleurer ou à téléphoner furieusement à sa famille. M. Desmond restait dans son bureau, buvant à outrance et lisant obsessionnellement tous les articles de presse concernant l’affaire. La couverture médiatique commençait à changer.
Au début, elle avait été entièrement favorable à lui, à ce pauvre homme riche contaminé par sa servante vengeresse. Mais maintenant, après l’audience de mise en liberté sous caution, après les rumeurs d’enregistrement, de preuves et d’abus de pouvoir, certains journalistes commençaient à poser des questions embarrassantes. La relation était-elle réellement consentie ? Un patron millionnaire accusé de harcèlement sexuel au travail.
L’avocat de Marie-Augustine affirme avoir des preuves d’abus. Son téléphone sonne. C’est son avocat. Desmond, il faut qu’on parle sérieusement parce que cette affaire vient de se compliquer. Compliqué, dit monsieur Desmond avec amertume. Jusqu’où cela peut-il aller ? Très compliqué, répond son avocat. J’ai mené mon enquête et j’entends des rumeurs selon lesquelles d’autres femmes se manifestent d’anciennes employés.
Elles disent que vous leur avez fait la même chose. Monsieur Desmond sert le téléphone plus fort. C’est ridicule. Elle mente, elles essaient juste de me soutirer de l’argent. Peut-être. Mais si l’une d’elles témoigne, si l’une d’elles a le moindre élément de preuve, cela corrobore l’histoire de Marie.
Vous passerez pour un prédateur en série plutôt que pour une erreur ponctuelle. Alors, que voulez-vous que je fasse ? Je veux que vous soyez honnête avec moi maintenant. Combien de femmes ont témoigné ? Silence. Desmond. Je ne sais pas, finit-il par admettre. Je ne les compte plus, cinq ou six au fil des ans, mais il le voulait tous.
Ils avaient tous besoin de l’argent. C’était purement transactionnel. Son avocat resta silencieux un long moment. Ce n’est pas comme ça qu’un jury va le voir, Desmond. Ce n’est comme ça que personne ne va le voir. Alors, faites-leur voir les choses autrement. C’est pour ça que je vous pai, j’essaie.
Mais vous devez vous préparer à l’éventualité que nous perdions ce procès. Et si nous perdons, vous ne perdrez pas seulement un procès, vous pourriez faire face à de graves accusations criminelles. Harcèlement sexuel, abus de pouvoir, coercition. Ce sont des crimes Desmondes. C’est moi la victime, cria Desmonde. C’est moi qui suis malade. C’est moi qui suis en train de mourir.
C’est peut-être vrai, mais cela n’efface pas ce que vous avez fait pour tomber malade. Au cours des six semaines suivantes, Nancy travailla sans relâche sur le dossier de Marie. Elle retrouva trois anciens employés de monsieur Desmond, deux femmes de ménage et une assistante personnelle. Tous trois acceptèrent de témoigner, bien qu’il terrifié, l’une d’elles, une femme nommée Blessing, s’est effondrée en larme lors de l’interrogatoire mené par Nancy.
Il m’a fait la même chose, sanglota-t-elle, exactement la même chose. Il a menacé mon emploi, il m’a coincé, il m’a forcé et quand j’ai essayé de refuser, il m’a traité d’ingrate, disant que je devrais être honoré qu’un homme comme lui me désire. “Accepterez-vous de raconter cette histoire au tribunal ?” demanda doucement Nancy. Blessing acquessa en essuyant ses larmes.
Oui, si cela peut t’aider Marie, si cela peut l’empêcher de recommencer, oui, je témoignerai. Pendant ce temps, Marie examinait son téléphone et sa messagerie avec Nancy, class chaque élément de preuve chronologiquement. Il y avait des dizaines d’enregistrements, des centaines de SMS et des notes détaillées que Marie avait conservé dans un journal.
Sur un enregistrement, la voix de monsieur Desmond était d’une clarté cristalline. Tu crois avoir le choix ? Tu travailles pour moi, ta vie entière dépend de moi. Si je te veux, tu dis oui. Voilà comment ça marche. Sur un autre, on entendait Marie pleurer point. S’il vous plaît, monsieur, je suis malade.
J’ai le VIH, vous devez utiliser une protection. Monsieur Desmond, riant répondit : “Dieu me protège. Je ne suis pas comme les autres hommes. La maladie ne peut pas m’atteindre.” L’épreuve était accablante. Le procès commença un lundi matin froid. La salle d’audience était bondée. Des caméras de télévision étaient postées dans le couloir. C’était devenu l’affaire la plus importante de la ville.
Une histoire de pouvoir, de privilèges, d’abus et de vengeance qui avait captivé tout le monde. Monsieur Desmond arriva en fauteuil roulant, l’air fragile et faible. Son avocat avait manifestement décidé d’exagérer sa maladie pour le rendre plus sympathique. Marie arriva dans une robe simple, la tête haute, flanqué de Nancy. La juge Williams présidait à nouveau.
Elle regarda les deux parties d’un air sévère. “Ce procès se déroulera avec dignité et respect, annonça je ne tolérerai aucune mise en scène, aucun débordement, aucune tentative de manipulation de ce tribunal. Nous sommes ici pour découvrir la vérité. Rien de plus, rien de moins.
L’accusation prit la parole en premier, présentant ses arguments selon lesquels Marie avait délibérément. Monsieur Desmond a été infecté, mais lorsque ce fut autour de Nancy, tout a changé. Elle a d’abord appelé Marie à la barre. Le témoignage de Marie était calme, posé et dévastateur. Elle a décrit comment monsieur Desmond avait commencé à la harceler quelques semaines après son embauche, comment il l’avait coincé dans les couloirs, l’avait touché de manière inappropriée, avait fait des remarques grossières. comment il avait fini par la violer, la menaçant de la licenciée si elle refusait. “Avez-vous informé
monsieur Cole de votre séropositivité ?” a demandé Nancy. “Oui”, a répondu Marie fermement dès la première fois. Je l’ai supplié d’arrêter. Je lui ai dit que j’étais céropositive. Je lui ai dit qu’il devait se protéger. Et qu’a-t-il répondu ? Il s’est moqué de moi. Il a dit que Dieu l’avait rendu intouchable.
Avez-vous une preuve de cette conversation ? Oui, Nancy a diffusé l’enregistrement. Toute la salle d’audience a entendu la voix de monsieur Desmond, arrogante et méprisante, prononçant les mots exacts décrits par Marie. Les visages des jurés se sont transformés. Plusieurs d’entre eux ont affiché du dégoût. Ensuite, Nancy a appelé Blessing à la barre.
Blessing a témoigné que monsieur Desmond lui avait fait subir le même sort 3 ans plus tôt. Menace, coercition, abus de pouvoir. Puis la deuxième femme de ménage a témoigné. Puis l’assistante personnelle. Chaque récit était presque identique, un schéma de comportement prédateur s’étalant sur des années.
Lorsque Nancy a terminé sa plaido, la défense de monsieur Desmond s’est effondrée. Son avocat a tenté de plaider que les relations étaient consenties, que les femmes mentaient pour de l’argent, que Marie avait délibérément dissimulé sa séropositivité, mais rien n’y a fait. L’épreuve était trop accablante, le schéma trop clair.
Lorsque le procureur a demandé une suspension d’audience pour examiner les charges, tous les présents dans la salle d’audience savaient ce qui se tramait. L’État s’apprêtait à ajouter des accusations criminelles contre monsieur Desmond. Deux jours plus tard, les charges ont été modifiées. Monsieur Desmond ne se défendait plus seulement dans une affaire civile concernant la transmission du VIH.
Elle était désormais accusée de plusieurs chefs d’accusation, notamment de harcèlement sexuel, de coercition, d’abus de pouvoir et d’agression sexuelle sur le lieu de travail. Le jury n’a délibéré que pendant 4 heures. À son retour, les quatre femmes se sont levées et ont lu le verdict. Coupable sur tous les chefs d’accusation.
Monsieur Desmond devint livide. Son avocat ferma les yeux. Grèce, assise dans la galerie, se leva et sortit sans se retourner. Le juge Williams demanda immédiatement les plaidoiries sur la peine. L’accusation requérit la peine maximale, invoquant la gravité des crimes, le nombre de victimes et l’absence totale de remord de monsieur Desmond.
Son avocat a plaidé la clémence, évoquant la maladie de son client, sa contribution à la société et son âge. La juge Williams a écouté les deux parties puis elle a pris la parole. Monsieur Cole, vous avez reçu pouvoir, richesse et privilèges, et vous avez utilisé tout cela pour vous en prendre à des femmes vulnérables qui dépendaiit de vous pour leur subsistence.
Vous avez abusé de votre position de manière systématique et sans scrupule. Vous n’avez montré aucune pitié envers vos victimes et vous ne manifestez aucun remord même aujourd’hui. Elle marqua une pause, le regardant droit dans les yeux. Ce tribunal vous condamne à 20 ans de prison pour harcèlement sexuel, coercition et abus de pouvoir. Vous purgerez cette peine sans possibilité de libération conditionnelle pendant les 10 premières années.
Elle frappa du marteau. La salle d’audience explosa de joie. Les journalistes se sont précipités pour rédiger leurs articles. Monsieur Desmond, affalé dans son fauteuil roulant, avait le visage enfoui dans ses mains. Marie restait immobile, les larmes coulant silencieusement sur ses joues. C’était fini. Enfin, c’était fini.
Devant le palais de justice, Nancy passa son bras autour des épaules de Marie tandis qu’elle traversait la foule de caméra et de microphone. Marie, que pensez-vous du verdict ? Marie, et maintenant ? Marie, pardonnez-vous à Monsieur Cole. Marie s’arrêta.
Elle se tourna vers les caméras et lorsqu’elle prit la parole, sa voix était calme mais claire. “Je ne voulais pas me venger”, dit-elle. Je voulais que justice soit faite. Je voulais que la vérité éclate. Je voulais que les autres femmes sachent qu’elles n’ont pas à souffrir en silence. Elle marqua une pause, rassemblant ses idées.
Ce qui m’est arrivé est arrivé parce qu’une personne puissante a cru pouvoir tout prendre, mais le pouvoir ne rend pas intouchable. L’argent ne vous place pas au-dessus des lois et le silence ne dure pas éternellement. Elle regardea droit dans l’objectif de la caméra la plus proche. Si vous souffrez ou si quelqu’un n’abuse de son pouvoir sur vous, parlé enant, demander de l’aide.
Ne souffrez pas en silence, car la vérité finit toujours par éclater au grand jour. Puis elle se retourna et s’éloigna, laissant les journalistes derrière elle, marchant vers l’inconnu, vers la guérison, vers la paix, vers un avenir pour lequel elle s’était abattue. J’espère que vous avez pris autant de plaisir à le regarder que j’en ai eu à le créer.
Aimez, partagez et commentez les leçons que vous avez apprises. Dites-moi d’où vous regardez la vidéo dans les commentaires ci-dessous. À bientôt dans ma prochaine vidéo.
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