De la téléréalité aux plateaux de fiction : Léo Nadler, le parcours fulgurant d’un jeune comédien assumé

Révélé au printemps 2024 par son passage très remarqué dans Secret Story, Léo Nadler a depuis troqué les caméras de téléréalité contre celles de la fiction. À seulement 23 ans, le jeune Toulousain trace une route audacieuse vers le métier d’acteur, avec pour première étape un rôle important dans Plus belle la vie, encore plus belle, la série culte de TF1.

« Il y a pire comme vacances », s’amuse-t-il, sourire en coin, alors qu’il évoque son été passé à Marseille sur le tournage de la quotidienne. Une transition express mais assumée pour celui que le public a d’abord connu comme le candidat espiègle et attachant de Secret Story, terminé à la 3e place. Son secret – « Nous ne sommes pas jumeaux » – partagé avec une autre finaliste, Lou, avait fait parler. Mais un autre secret, bien plus mystérieux, est encore sous scellé : « J’en avais un autre à la base, mais j’ai signé un contrat… je ne peux pas en parler pendant quinze ans ! », confie-t-il, malicieux.

Depuis la fin de l’émission, c’est une toute autre aventure qui a commencé pour Léo. Une vie de comédien, à Paris, loin des caméras intrusives de la téléréalité, mais toujours sous le feu des projecteurs. Ce mercredi à 14 heures, les fans de Plus belle la vie le découvriront dans le rôle d’Esteban, jeune policier bayonnais fraîchement débarqué à Marseille. Un personnage attachant, qui va vivre une romance avec Vadim, interprété par Léo Mazo.

Un rôle qui lui tient à cœur. « Je suis fier d’incarner un personnage queer à l’écran », affirme-t-il avec sincérité. « C’était important pour moi que mon premier vrai rôle reflète une part de ce que je suis. Esteban me ressemble, et j’ai eu envie de défendre cette histoire d’amour entre deux hommes avec naturel, sans cliché. »

Pourtant, rien ne prédestinait Léo à une carrière artistique. Diplômé d’un master en école de commerce, il avoue avoir longtemps tâtonné. « Avant Secret Story, j’étais un peu paumé. J’avais mon diplôme mais je ne me voyais pas du tout travailler dans une entreprise classique. » C’est dans la Maison des Secrets que l’envie d’interpréter un rôle naît pour la première fois. « Cacher mon secret, jouer un personnage… ça m’a donné un goût pour le jeu. J’ai eu un déclic. »

À sa sortie du programme, il décide de tenter sa chance. Stage aux cours Florent, puis passage par le studio Pygmalion pendant les vacances de la Toussaint : il se forme, s’immerge dans cet univers inconnu avec passion. « Je me suis tellement régalé que j’ai su que c’était ce que je voulais faire. »

Mais les débuts sont loin d’être simples. Jusqu’en novembre 2024, il vit uniquement grâce à la cagnotte remportée dans Secret Story. « C’était un peu la débrouille. Je passais des castings, je faisais des stages… C’était une phase entre deux mondes, mais j’étais déterminé. »

Le tournage de Plus belle la vie arrive à point nommé. Et s’il n’était pas particulièrement stressé, l’expérience l’a tout de même marqué. « J’étais impressionné, pas tant par les caméras ou les acteurs, mais par la mécanique folle d’une série quotidienne. Tout est millimétré. » Son baptême du feu ? Mémorable. « Ma première scène, j’étais à moitié à poil à faire des pompes, puis à embrasser Vadim. On se connaissait depuis dix minutes ! » Léo rit, mais assume pleinement : « Je suis à l’aise avec mon corps, je n’ai pas de pudeur. Ce n’était pas gênant pour moi. »

Aujourd’hui, Léo continue les castings et a même auditionné pour un projet de film destiné à Netflix. En parallèle, il suit avec enthousiasme la nouvelle saison de Secret Story, relancée depuis le 10 juin sur TF1 et TFX. « Je suis à fond, j’adore les histoires de Romy et Mayer, et Damien aussi… » glisse-t-il, les yeux brillants. « Le premier soir, ça m’a fait tout drôle. Mais il faut aussi savoir tourner la page. »

Ce qu’on retient surtout, c’est l’enthousiasme communicatif d’un jeune homme en pleine reconversion, qui trace sa voie avec sincérité et engagement. Si son passage dans la téléréalité lui a offert une visibilité fulgurante, c’est bien le talent, le travail et la passion qui guideront désormais ses pas. Et dans Plus belle la vie, Léo Nadler fait plus qu’un simple passage remarqué : il s’installe durablement dans le paysage télévisuel français, avec authenticité et fierté.