Mort de Bébert des Forbans : le déchirant hommage d’Astrid, la femme qui a partagé son ultime combat

L’annonce de la disparition d’Albert Kassabi, connu de tous sous le nom de Bébert, a provoqué une vague d’émotion dans le monde de la musique française. À 63 ans, le chanteur emblématique des Forbans s’est éteint en région parisienne après une lutte longue, éprouvante et menée dans la plus grande discrétion contre un cancer du côlon. Derrière la silhouette joviale et l’énergie rock’n’roll du leader du groupe culte des années 80, se cachait un combat intime, protégé du regard extérieur. Un combat qu’il n’a jamais affronté seul : à ses côtés, jusqu’à son dernier souffle, sa femme Astrid, de vingt ans sa cadette, celle qu’il avait épousée le 15 septembre 2022 et qui a aujourd’hui choisi de prendre la parole.

Au lendemain du drame, la jeune femme, directrice artistique et chorégraphe, a partagé un long message sur Instagram. Un témoignage bouleversant dans lequel elle raconte l’homme qu’elle a aimé, leur histoire marquée par la tendresse mais aussi par la maladie, et l’ultime promesse qu’elle a faite au chevet de son mari.

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Un amour lumineux dans l’ombre de la maladie

Pour Astrid et Bébert, l’histoire s’était écrite sous le signe de la complicité et de la passion. Malgré la différence d’âge, leur union avait été célébrée comme une évidence. En septembre 2022, leurs noces avaient été largement saluées par leurs proches et leurs abonnés : un mariage joyeux, simple et sincère, partagé avec émotion sur les réseaux sociaux.

Il y a encore quelques mois, Astrid publiait une photo radieuse en robe de mariée, à l’occasion de leur anniversaire de mariage. Sous le cliché, une déclaration d’amour : « 3 ans de mariage. Amour de ma vie, mon âme sœur, ma vie. » Des mots qui résonnent aujourd’hui comme un dernier écho d’un bonheur vécu en parallèle d’un combat silencieux. Car derrière cette apparence sereine, le couple affrontait depuis plus de trois ans la maladie, dans un secret qu’ils avaient décidé de préserver à tout prix.


Le choix du silence : un combat mené à deux

Dans son message, Astrid raconte sans détour la raison profonde de ce silence. « Cela faisait plus de 3 ans que l’on se battait secrètement contre la maladie. Je dis ‘on’ car toi et moi on a toujours tout fait à 2 et même ce combat on l’a mené ensemble », écrit-elle, rappelant la force du lien qui les unissait.

Cette discrétion, explique-t-elle, était avant tout celle de Bébert. Le chanteur, malgré la douleur, malgré les traitements lourds, refusait que son image soit associée à la pitié ou à la compassion forcée. Il ne voulait pas que son regard inspire la tristesse. Il ne voulait pas être réduit à son cancer. « Tu ne voulais pas que les gens te regardent avec pitié ou empathie », confie sa veuve.

Le couple a ainsi choisi de se battre loin des projecteurs, comme deux guerriers soudés dans la même bataille. Le fait que Bébert n’ait pas perdu ses cheveux au fil des traitements leur a offert, dit Astrid, « le luxe d’être incognito ». Une parenthèse silencieuse qui leur a permis de préserver leur intimité et de vivre leurs derniers moments dans la tendresse plutôt que dans le regard médicalisé ou médiatique.


Les derniers instants : une main tenue jusqu’au bout

Le récit d’Astrid prend une tournure encore plus poignante lorsqu’elle évoque les dernières heures du chanteur. Elle décrit une scène intime, dévastatrice et pourtant empreinte de douceur : « Hier, tu t’es éteint, ma main dans la tienne et l’autre sur ton cœur. J’ai été là jusqu’à ton dernier souffle. »

Dans ces quelques mots, la jeune femme dévoile la profondeur de leur union. Elle ne raconte pas seulement un adieu, mais un accompagnement total, une présence indéfectible, une fidélité jusqu’au bout du chemin. Ce moment ultime, elle le livre avec pudeur, comme un secret trop lourd pour être gardé mais trop beau pour disparaître.

C’est à cet instant que Bébert lui aurait demandé une dernière promesse. Une promesse simple en apparence, mais immense lorsqu’on porte le poids du deuil : rester forte. « Un guerrier ne peut être qu’avec une guerrière », lui disait-il. Une phrase qui, aujourd’hui, résonne dans le cœur d’Astrid comme un mot d’ordre, un fil auquel se raccrocher dans l’effondrement.

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Une promesse pour elle, mais aussi pour les enfants de Bébert

Bébert laisse derrière lui non seulement son épouse, mais aussi ses deux enfants, Kevin et Giorgia. Astrid évoque aussi sa responsabilité envers eux. « Comme je te l’ai promis, je vais me battre. Je vais essayer… pour toi mais aussi pour Kevin et Giorgia », écrit-elle dans son hommage.

Cette référence aux enfants du chanteur montre à quel point le lien familial était important pour lui, et combien Astrid se sent investie de continuer à faire vivre sa mémoire auprès d’eux. Elle reconnaît que « une partie d’elle est morte avec lui », mais elle affirme vouloir trouver la force de ne pas sombrer. Une force qu’elle puisera, dit-elle, dans l’amour que Bébert lui portait.


Un chanteur qui restera dans les cœurs

Avec Bébert disparaît une figure emblématique de la scène française des années 80. Leader charismatique des Forbans, il avait marqué toute une génération avec des tubes comme Chante ou Lève ton fulard. Sa voix, son énergie et son sourire avaient fait de lui une personnalité attachante, chaleureuse, profondément humaine.

Mais derrière l’artiste se dévoile aujourd’hui l’homme : un époux aimant, un père protecteur, un battant discret. Grâce aux mots d’Astrid, le public découvre une autre facette de Bébert, celle d’un homme qui a choisi de vivre son combat avec dignité, sans chercher les regards compatissants.

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Un dernier hommage : la force d’aimer au-delà de la mort

Dans son message, Astrid ne se contente pas d’évoquer la douleur du deuil. Elle raconte aussi le courage, la solidarité et la tendresse qui ont marqué leurs dernières années. Son texte est à la fois un cri d’amour et un manifeste de résilience.

En partageant ces confidences, elle rend hommage à l’homme qu’elle aime, mais offre aussi au public une leçon de force et de pudeur. Elle montre qu’il est possible de traverser la pire des épreuves sans trahir la beauté du chemin parcouru.

Et ses derniers mots résonnent comme une promesse de vie malgré la mort : continuer pour lui, pour ses enfants, pour l’amour qu’il lui a donné. Parce que, même dans l’absence, Bébert reste présent — dans les souvenirs, dans la musique, et dans le cœur de celle qui l’a accompagné jusqu’au bout.