Carole Bouquet dévoile la raison inattendue derrière sa nouvelle coiffure tressée et grisonnante

“Une écolo un peu nymphomane” : Carole Bouquet s’explique sur ses tresses  grises plaquées qui ont tant fait parler

Ce dimanche 12 octobre, Carole Bouquet était l’invitée du plateau de 20h30 le dimanche, sur France 2. Radieuse et sereine, l’actrice de 68 ans a surpris les téléspectateurs avec une apparence inattendue : une chevelure tressée, plaquée et grisonnante, bien loin de son habituel brushing impeccable et de ses cheveux bruns lissés. Ce changement n’a pas manqué d’intriguer le public, d’autant plus que la star française, symbole d’élégance intemporelle, n’est pas connue pour les excentricités capillaires. Mais la comédienne a tenu à clarifier d’emblée : cette transformation n’a rien d’un coup de communication.

Quelques jours plus tôt, le 6 octobre, en pleine effervescence de la Fashion Week parisienne, Carole Bouquet avait fait une apparition remarquée lors du défilé printemps-été 2026 de Chanel. Fidèle à la maison dont elle est l’une des muses, elle arborait un look noir sobre, d’une élégance naturelle. Pourtant, ce n’est pas sa tenue qui avait fait parler d’elle, mais bien cette nouvelle coiffure audacieuse. Les photographes avaient immédiatement immortalisé l’actrice avec ses tresses collées, d’un gris argenté harmonieux, réunies en une queue-de-cheval basse. Les spéculations allaient bon train : s’agissait-il d’un virage esthétique, d’une déclaration de style, ou d’une simple envie de changement ?

Invitée sur le plateau de Laurent Delahousse, Carole Bouquet a dissipé le mystère avec le calme et l’humour qu’on lui connaît. Sa métamorphose, a-t-elle expliqué, n’a rien de frivole. Elle est née d’une exigence artistique, celle d’un rôle. « Ce n’est pas pour faire parler », a-t-elle précisé avec un sourire. « C’est simplement pour coller au personnage que je vais jouer dans mon prochain film. »

Une transformation pour un rôle haut en couleur

L’actrice, toujours attachée à ses choix de carrière exigeants, s’apprête à tourner dans Demain je tombe amoureux, le nouveau long-métrage de Martin Provost. Dans cette comédie humaine, elle donnera la réplique à Fabrice Luchini, Emmanuelle Devos, Chiara Mastroianni et Hélène Alexandridis. Un casting prestigieux pour un film qui promet de mêler tendresse, humour et réflexions sur la société contemporaine.

Carole Bouquet y incarne une femme « très écolo », selon ses propres mots, une ingénieure à la personnalité atypique, libre et un brin fantasque. « Elle est un petit peu nymphomane… mais ce n’est pas ce côté-là qui justifie les tresses », a-t-elle précisé en riant. « C’est surtout son côté baba, très nature, très connectée à la Terre. Elle ne mange pas de poisson, pas de viande, elle vit simplement, en harmonie avec ses convictions. »

Pour donner corps à ce personnage, la comédienne a accepté de passer entre les mains expertes d’un coiffeur qui lui a confectionné cette coiffure singulière, à mi-chemin entre les tresses africaines et les dreadlocks, pour un rendu à la fois poétique et audacieux. « Il fallait que ce soit cohérent avec son mode de vie », a expliqué Bouquet. « Elle est ingénieure, mais elle reste dans un esprit bohème, écolo, un peu en marge. »

Une écolo un peu nymphomane” : Carole Bouquet s'explique sur ses tresses  grises plaquées qui ont tant fait parler

Séduire Fabrice Luchini… à l’écran

L’actrice confie aussi, non sans humour, que ce look original avait une finalité narrative : « Elle doit séduire Fabrice Luchini, qui n’est pas facile à séduire au départ ! » plaisante-t-elle. Ce duo promet déjà des étincelles. Entre l’ironie ciselée de Luchini et la profondeur élégante de Bouquet, le film s’annonce comme une rencontre savoureuse de deux univers que tout oppose en apparence, mais que l’intelligence et la sensibilité réunissent à l’écran.

Laurent Delahousse, amusé, n’a pas résisté à l’envie de taquiner son invitée. « Est-ce que je peux adopter les mêmes dreadlocks pour le journal ? » lui a-t-il lancé. Réponse pleine d’esprit de l’actrice : « Oui, mais seulement si vous avez neuf heures à perdre ! » Un clin d’œil à la patience nécessaire pour réaliser cette coiffure. « Neuf heures de travail », a-t-elle précisé, « mais le résultat en valait la peine. »

Une simplicité héritée de son père

Derrière la légèreté de ces échanges, la conversation a glissé vers un terrain plus intime. Laurent Delahousse a évoqué l’enfance de Carole Bouquet, marquée par l’absence de sa mère et une relation très forte avec son père. Celui-ci, a raconté la comédienne, n’était pas du genre à se soucier d’apparences ou de mise en beauté. « Il passait cinq minutes à peu près dans sa salle de bains, pour s’habiller et sortir en costume », se souvient-elle. « Pour moi, se préparer, c’est ça. »

Cette approche pragmatique, presque ascétique, semble avoir marqué la comédienne durablement. « Encore aujourd’hui, si je ne travaille pas, je passe cinq minutes pour me changer avant de sortir », confie-t-elle, fidèle à cette éducation à la simplicité. Loin des artifices et des diktats de l’image, Carole Bouquet reste cette femme discrète, sincère, qui préfère la vérité d’un rôle à la superficialité d’une mise en scène.

Une actrice libre, fidèle à elle-même

Tresses plaquées argentées, bouche rose vif... Carole Bouquet apparait  transformée au défilé Chanel

Depuis ses débuts fulgurants dans Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel, Carole Bouquet s’est toujours tenue à distance du clinquant. Elle a construit une carrière élégante, marquée par des choix exigeants et une présence rare. Son aura, faite de mystère et de retenue, n’a jamais eu besoin d’artifice. Et cette nouvelle coiffure, si elle étonne, s’inscrit finalement dans cette même logique : celle d’une actrice qui ose la transformation quand elle sert l’histoire qu’elle raconte.

Ce n’est pas la première fois que Bouquet surprend par son investissement total dans un rôle. Dans Trop belle pour toi de Bertrand Blier, elle s’était déjà affranchie de son image de beauté lisse pour explorer des zones plus complexes, plus humaines. Demain je tombe amoureux semble poursuivre cette voie, offrant à la comédienne un personnage riche, libre, à la fois drôle et profond.

Sur le plateau, Carole Bouquet est apparue apaisée, souriante, complice avec Laurent Delahousse. Derrière l’anecdote capillaire, c’est tout un rapport à la vie et au métier qu’elle a esquissé : une façon d’accepter le temps qui passe, de jouer avec son image sans se laisser enfermer par elle, et de continuer à se réinventer.

Avec ses tresses grises et son regard lumineux, Carole Bouquet prouve qu’à 68 ans, on peut encore surprendre, intriguer et inspirer. Et si son personnage à venir séduit Fabrice Luchini à l’écran, il ne fait aucun doute que, dans la vraie vie, elle a déjà conquis le cœur du public — non pas par ses tresses, mais par sa liberté.