Florent Pagny brise le silence dans une chanson poignante écrite par Vianney. Entre confidences à la radio et prudence face à la maladie, l’artiste se livre comme rarement.

« Je veux bien les larmes et la douleur, je veux bien les doutes. Je veux bien que vivre encore me coûte. » En une phrase, tout est dit. Ce vendredi 2 mai 2025, Florent Pagny a frappé fort avec la sortie de son nouveau titre T’aimer encore, écrit par Vianney. Un morceau chargé d’émotion, qui évoque pour la première fois de manière frontale son combat contre le cancer.

À 63 ans, le chanteur fait son retour sous les projecteurs avec la finale de The Voice, prévue ce samedi 3 mai sur TF1, tout en livrant l’un des témoignages les plus personnels de sa carrière. Invité dans la matinale de RTL, il est revenu avec lucidité sur les trois années de lutte qui ont bouleversé sa vie.

Florent Pagny revient sur son combat contre la maladie

Diagnostiqué d’un cancer du poumon en janvier 2022, Florent Pagny a mené un long bras de fer contre la maladie. S’il avait connu une embellie, il avait dû annuler plusieurs concerts à l’automne 2023, signe que la bataille était loin d’être finie. Aujourd’hui, même si l’état de santé semble stabilisé, la vigilance reste de mise.

« C’est jamais derrière nous quand on chope cette saloperie. On sait qu’elle peut revenir à tout moment et durant plusieurs années, on doit contrôler », a-t-il confié sur RTL. Un aveu brut, sans fard, qui traduit bien son état d’esprit : lucide mais debout, prudent mais actif.

Loin de tout triomphalisme, il a rappelé qu’il restait en alerte : « Si quelque chose réapparaît, je saurais quoi faire. Je l’ai vécu il y a trois ans au moment où c’était plus grave. J’avais juste changé d’aspect, j’étais un peu différent. »

Une chanson écrite en pleine tempête, révélée aujourd’hui

T’aimer encore, le titre qui marque ce tournant, n’est pourtant pas récent. Il lui avait été proposé par Vianney en 2023. À l’époque, il ne se sentait pas prêt à l’interpréter. Trop tôt, trop sensible. « J’étais en plein dedans mais je ne voulais pas chanter ça tout de suite », explique-t-il aujourd’hui.

Il aura fallu attendre deux ans pour que les mots prennent tout leur sens. Deux années de traitements, d’espoirs et de doutes. « Là, on est deux ans et demi plus tard et la chanson peut apparaître. Il y a du passé. Le passé est passé. Le présent va bien et on ne sait pas ce que le futur nous réserve », glisse-t-il avec pudeur.

Ce texte, porté par une mélodie simple, vient toucher un public qui a suivi de près son parcours. Et ce retour musical n’est pas isolé. Il coïncide avec la finale de The Voice, où il apparaît toujours aussi impliqué auprès des talents qu’il coach.

Un retour prudent mais plein d’énergie

Entre interviews, télévision et studio, Florent Pagny reprend peu à peu le fil d’une vie artistique bien remplie. Mais il le fait avec discernement. Son témoignage sert aussi de rappel pour toutes celles et ceux qui luttent : la rémission n’efface pas l’ombre de la maladie.

Son message, loin d’un simple coup de communication, semble sincère et résilient :

« Il y avait la peur de l’inconnu. Moi, je n’en avais pas de partout. J’avais une tumeur et les traitements fonctionnaient. »
« Le présent va bien, et on ne sait pas ce que le futur nous réserve. »
« J’avais juste changé d’aspect, j’étais un peu différent. »

Dans ses mots comme dans sa voix, c’est une nouvelle page qui s’ouvre. Florent Pagny reste debout, fidèle à lui-même, sans jamais faire semblant. Et c’est peut-être là, la plus belle des vérités.

À 78 ans : Hervé Vilard brise le silence et parle de son amour et de sa famille

À 78 ans, alors que beaucoup choisissent le silence ou l’oubli, Hervé Vilard, l’icône de la chanson française, prend la parole. Derrière sa voix chaleureuse, célèbre depuis le mythique Capri c’est fini, se cache une vie faite de blessures secrètes, d’amours silencieux, et de résilience admirable. Pour la première fois, il décide de lever le voile sur son passé, livrant une confession touchante, à cœur ouvert.

Né René Vilard, il n’a jamais eu la chance de connaître un foyer stable. Très jeune, il est abandonné par une mère en grande détresse et placé en foyer. Il grandit dans des pensionnats, ballotté entre familles d’accueil, sans racines ni repères. Cette enfance brisée a laissé en lui une blessure profonde qui influencera toute sa vie. C’est peut-être pour cela que sa musique résonne avec autant de mélancolie, de recherche d’amour et de sens.

À travers ses chansons, il a sublimé la douleur. Mais dans sa vie privée, l’amour fut discret, parfois douloureux. Dans une interview, il dira un jour : « Je ne pouvais pas m’aimer, alors comment aimer les autres ? » Longtemps, Hervé Vilard a caché son homosexualité. Dans une époque peu tolérante, il a aimé dans l’ombre, avec pudeur et crainte. Il confiera plus tard avoir vécu une grande histoire d’amour avec un homme, sans jamais révéler son nom. Une relation intense, mais fragilisée par la célébrité, le secret, les non-dits.

Après cette rupture, il est retourné à la solitude, trouvant dans l’écriture, la musique et les voyages une forme de consolation. Du côté familial, il retrouvera sa mère des années plus tard, mais la douleur restait là, entre eux. Il dira : « Elle m’a donné la vie, puis m’a oublié. » Pourtant, il ne cédera jamais à l’amertume. Il choisira la lumière : celle de ses amis, de ses fidèles collaborateurs, de son public, qu’il appelle affectueusement « sa vraie famille ».

Aujourd’hui, Hervé Vilard vit entouré de souvenirs et de paix intérieure. Il parle avec tendresse de ses promenades, de ses chiens, de ses lectures. Il n’a jamais fondé de famille au sens traditionnel, mais il a su créer autour de lui un cercle d’amour sincère, discret, mais solide.

Son héritage va bien au-delà de la musique. Il nous laisse un exemple de courage, de résilience et de vérité. Il a transformé les blessures en poésie, l’abandon en tendresse, la solitude en art. Et à travers sa voix, c’est une génération entière qui a appris que l’on pouvait guérir, aimer, et vivre pleinement, même après avoir tant souffert.