Alice et Ellen Kessler : les légendaires jumelles du music-hall s’éteignent ensemble à 89 ans
Une page lumineuse de l’histoire du music-hall vient de se tourner. Alice et Ellen Kessler, figures emblématiques de la danse et du spectacle européen, sont décédées à l’âge de 89 ans. Les deux sœurs, autrefois surnommées « les plus belles jumelles du monde », ont choisi de quitter la vie comme elles l’ont toujours vécue : côte à côte, inséparables. Selon le journal Bild, les artistes allemandes ont eu recours à un suicide médicalement assisté, mettant ainsi fin ensemble à une existence dédiée au mouvement, à la scène et à la complicité fusionnelle qui les unissait depuis leur enfance.
Bien que la nouvelle attriste profondément le monde du spectacle, elle n’a pas surpris totalement leurs proches ni les admirateurs qui suivaient encore leur parcours. Alice et Ellen avaient en effet déjà exprimé leur désir de partir l’une avec l’autre, le même jour, et de reposer ensuite dans une même urne, aux côtés de leur mère, Elsa, et de leur chien, Yello. Ces souhaits, avaient-elles précisé, figuraient clairement dans leur testament. Elles affirmaient ne plus vouloir affronter la fin de leur vie séparément, et considéraient comme naturel de conclure ce long duo par une ultime décision commune.

Deux sœurs nées pour danser
Les jumelles Kessler, de leur vrai nom Kässler, voient le jour en août 1936 à Nerchau, dans le land de Saxe. Leur enfance est marquée par les ombres de l’Allemagne d’après-guerre, mais aussi par la présence bienveillante de parents convaincus qu’un avenir artistique s’offre à leurs filles. Paul, leur père, et Elsa, leur mère, décelent très tôt la grâce et la discipline des deux petites et les inscrivent à des cours de danse classique.
La progression des sœurs est fulgurante. À dix ans à peine, elles intègrent le corps de ballet pour enfants de Leipzig, une prouesse rare à cet âge. Deux ans plus tard, elles réussissent ensemble l’examen d’entrée de l’école de danse de l’opéra de Leipzig, un établissement qui nécessite rigueur, endurance et excellence. Leur avenir semble alors tracé : la scène, toujours la scène.
Mais leur parcours prend un tournant décisif avec l’évolution politique de la région. Lassées des restrictions sévères imposées en RDA, Alice et Ellen choisissent de fuir la zone communiste pour rejoindre Düsseldorf, en Allemagne de l’Ouest. Elles y poursuivent leur apprentissage et se produisent au théâtre de variété de la ville, où leur talent attire l’œil de Pierre-Louis Guérin, directeur mythique du Lido à Paris.
Paris, tremplin vers l’international
Le Lido représente pour elles bien plus qu’un engagement : c’est le lieu où leur image se forge, où leur légende naît. Fasciné par leur synchronisation parfaite, leur élégance naturelle et ce magnétisme propre aux duos fusionnels, Guérin les recrute dans sa troupe. Dès lors, les jumelles Kessler deviennent des icônes du music-hall parisien, enchaînant les revues, multipliant les apparitions et séduisant un public conquis par leur symbiose.
Leur passage dans le célèbre cabaret parisien marque un moment fondateur de leur carrière. Paris leur offre une vitrine mondiale, mais aussi une liberté artistique nouvelle. Les chorégraphies se complexifient, les costumes se raffinent et leur notoriété s’étend à toute l’Europe, puis au-delà. Le public les admire autant pour leur talent que pour leur image, faite de glamour, de douceur et d’une joie communicative.
Un tournant majeur : l’Eurovision
En 1959, Alice et Ellen ajoutent un chapitre inattendu à leur carrière : elles sont choisies pour représenter l’Allemagne au 4ᵉ Grand Prix Eurovision de la chanson européenne. Leur titre, Heut möcht ich bummeln (« Nous voulons nous promener ce soir »), séduit par sa légèreté et son élégance, même si les artistes terminent 8ᵉ sur 11.
Cette participation, cependant, n’a rien d’un échec. Au contraire, elle décuple leur visibilité à l’international. L’Eurovision, déjà largement suivi à l’époque, leur offre une tribune incomparable. Les Kessler deviennent des visages familiers bien au-delà de l’Allemagne, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités artistiques.

Une carrière internationale et des admirateurs prestigieux
Après l’Eurovision, les jumelles poursuivent leur carrière en Italie, où elles s’imposent rapidement comme figures de la télévision et du spectacle. Leur charme germanique mêlé à une virtuosité bien rodée plaît énormément au public italien. En France, elles participent notamment au Sacha Show, l’émission animée par Sacha Distel, renforçant encore leur statut d’artistes européennes incontournables.
Mais c’est peut-être aux États-Unis que leur aura prend une autre dimension. Hollywood, toujours friand de glamour européen, les accueille à bras ouverts. Elles posent volontiers aux côtés de monstres sacrés : Frank Sinatra, Burt Lancaster, Elvis Presley… Tous semblent séduits par ces deux silhouettes identiques, gracieuses et charismatiques, qui incarnent une idée de la féminité à la fois moderne et intemporelle. Les médias américains les baptisent rapidement « the most beautiful twins in the world », un surnom qui les suivra toute leur vie.
Une vie menée à deux jusqu’au bout
Alice et Ellen ont toujours vécu ensemble, travaillé ensemble, vieilli ensemble. Leur relation dépassait les liens fraternels habituels : elles formaient un duo artistique et affectif indissociable. Même lorsque leurs apparitions publiques se sont faites plus rares, leur complicité restait intacte, presque palpable.
C’est dans cet esprit de symbiose totale qu’elles ont envisagé la fin de leur vie. À 89 ans, affaiblies mais toujours lucides, elles déclarent ne plus vouloir prolonger une existence qui ne correspondait plus à leur vision de la dignité et du partage. Leur décision de recourir à un suicide assisté est le reflet de cette réflexion commune, de cette harmonie qui a guidé chacune de leurs étapes.
Le fait qu’elles aient choisi de mourir ensemble bouleverse, mais correspond profondément à leur histoire. Elles avaient fait savoir qu’elles souhaitaient être incinérées ensemble, leurs cendres réunies dans une même urne, à côté de celles de leur mère adorée, Elsa, et de leur chien Yello. Une ultime image d’union, comme une signature finale.

L’héritage des sœurs Kessler
L’histoire d’Alice et Ellen Kessler n’est pas seulement celle de deux danseuses de revue ou de deux icônes glamour. C’est l’histoire de deux femmes qui ont su, dans un monde en reconstruction, imposer une identité artistique forte, inventer une carrière internationale et demeurer fidèles à elles-mêmes jusqu’au bout. Leur héritage appartient autant au music-hall qu’à la culture européenne, et leur image de jumelles éternellement synchrones restera gravée dans la mémoire collective.
Elles laissent derrière elles un souvenir éclatant : celui de chorégraphies parfaitement orchestrées, de sourires lumineux et d’une élégance qui traversait les époques. Un duo uni jusqu’à la dernière seconde. Une dernière révérence, à deux, comme toujours.
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