Didier Barbelivien vole au secours de Nicolas Sarkozy : “Il est incapable de faire ce dont on l’accuse”Didier Barbelivien : cette peine de prison lui est insupportable - Public

Ce mercredi 22 octobre, sur les ondes d’Europe 1, une voix familière de la chanson française s’est faite entendre, mais cette fois sur un ton grave et profondément ému. Invité de Pascal Praud, Didier Barbelivien n’est pas venu parler de musique, ni même de sa carrière toujours foisonnante. Il est venu parler d’un ami, d’un homme qu’il connaît depuis longtemps : Nicolas Sarkozy. Face à la récente incarcération de l’ancien président de la République, le chanteur n’a pas caché sa colère et sa tristesse. “Il est incapable de faire ce dont on l’accuse”, a-t-il martelé, la voix tremblante, défendant avec ferveur celui qu’il considère comme un homme droit, malgré les tempêtes judiciaires qui l’entourent.


Un chanteur toujours sur le devant de la scène

À 71 ans, Didier Barbelivien pourrait se reposer sur ses lauriers. Auteur-compositeur de tubes incontournables — de A toutes les filles à Elle en passant par Quitter l’autoroute —, il a traversé plusieurs générations de la chanson française. Pourtant, la retraite ne fait pas partie de son vocabulaire. Toujours habité par la scène, il continue de multiplier les projets et les rencontres.

Son dernier album éponyme, sorti en 2022, a confirmé son goût intact pour l’écriture poétique et les mélodies intemporelles. Et l’artiste n’entend pas s’arrêter là : dès le 2 novembre, il retrouvera son public à Cannes, puis à Bergerac le 16. L’année 2026 commencera en beauté avec un concert à l’Olympia, prévu le 4 janvier. Une consécration de plus pour celui qui a offert tant de chansons aux plus grands — Johnny Hallyday, Patricia Kaas, Michel Sardou, ou encore Garou.

Mais la scène n’est pas son seul terrain d’expression. Depuis 2021, Barbelivien anime chaque dimanche sur Europe 1 Dis-moi ce que tu chantes, une émission où il invite des personnalités à raconter leur rapport à la musique. Un moment de partage et de sincérité, à son image. Pourtant, ce mercredi, c’est de l’autre côté du micro qu’il s’est retrouvé, dans un tout autre registre.


Pascal Praud face à un ami loyal

Invité par Pascal Praud dans son émission de fin de journée, Didier Barbelivien n’est pas venu en chanteur, mais en ami fidèle. Le ton de la conversation a rapidement pris une tournure émotive lorsque l’affaire Nicolas Sarkozy a été évoquée.

Pour rappel, l’ancien président a été incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé à Paris. Il a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme, pour “association de malfaiteurs” dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Une décision qui a provoqué un véritable séisme politique et médiatique. Nicolas Sarkozy, lui, clame son innocence et a immédiatement fait appel, assurant sur Instagram que “la vérité triomphera”.

Face à cette situation, Barbelivien n’a pas hésité à exprimer sa conviction profonde : “Ce qu’on lui reproche… il est IN-CA-PABLE de faire ça”, a-t-il lancé avec une intensité qui trahissait à la fois la colère et la peine. “Il est capable de plein d’autres trucs, il nous a fait des coups pendables même pendant sa présidence, mais ce dont on l’accuse là, c’est juste pas possible.”


“Il n’a pas été élevé comme ça”

Cette certitude, Didier Barbelivien la puise dans sa connaissance intime de l’homme. “Il n’a pas été élevé comme ça”, a-t-il insisté. Pour lui, Nicolas Sarkozy est avant tout le produit d’une éducation exigeante et d’une mère aimante. “Il faudrait que sa maman soit encore vivante, il faudrait qu’Andrée soit encore là. Elle viendrait témoigner et dirait : ‘Mon fils n’a pas pu faire ça.’”

Les mots sont simples, mais puissants. Barbelivien parle avec le cœur, comme un ami blessé de voir l’un des siens mis au banc de la société. “Il ne peut pas faire ça les gars, c’est IM-PO-SSIBLE”, conclut-il, presque en criant, comme pour conjurer l’injustice qu’il ressent.

La mère de Nicolas Sarkozy, Andrée Mallah, s’est éteinte en 2017 à l’âge de 92 ans. Ceux qui ont connu leur relation décrivent un lien d’une tendresse infinie, fait de respect et de fidélité. C’est cette figure maternelle que Barbelivien invoque, symbole d’une intégrité que, selon lui, son fils n’aurait jamais trahie.


Une amitié à toute épreuve

L’amitié entre Didier Barbelivien et Nicolas Sarkozy ne date pas d’hier. L’artiste a souvent défendu publiquement l’ancien président, qu’il admire autant pour son énergie que pour sa loyauté. Dans les années 2000, déjà, il saluait “un homme qui ose, qui agit et qui ne ment pas”. Leur relation dépasse la simple sympathie : elle s’ancre dans un respect mutuel forgé au fil des années.

Barbelivien n’est pas homme à fuir lorsqu’un ami traverse la tempête. Son intervention sur Europe 1 en est la preuve éclatante. Dans un paysage médiatique souvent prompt à juger, sa voix résonne comme celle d’un témoin sincère, refusant de céder au cynisme ambiant. “Je le connais, j’ai partagé des moments avec lui. Ce n’est pas un ange, mais ce n’est pas non plus un diable. Et ce qu’on dit aujourd’hui, c’est trop”, semble-t-il dire entre les lignes.


Le poids de la fidélité

Dans un monde politique où les soutiens se font rares quand les affaires éclatent, le geste de Didier Barbelivien est d’autant plus marquant. Il rappelle que l’amitié, la vraie, ne se mesure pas à la popularité du moment, mais à la constance des liens dans l’adversité.

Cette fidélité, Barbelivien la revendique comme une valeur essentielle, presque morale. Elle fait écho à la droiture qu’il prête à Nicolas Sarkozy. “Il a ses défauts, mais il a aussi une colonne vertébrale. Ce qu’on lui fait aujourd’hui, c’est une épreuve qu’il affrontera debout”, aurait-il pu dire.

Et au-delà du cas Sarkozy, l’émotion de Barbelivien renvoie à une question plus large : que reste-t-il de la présomption d’innocence dans un monde où la rumeur circule plus vite que les faits ? L’artiste, par ses mots, semble rappeler à tous que derrière les affaires judiciaires, il y a aussi des vies humaines, des familles, des amis.


Entre scène et convictions

Si Didier Barbelivien consacre sa vie à la musique, il n’a jamais caché ses opinions ni ses amitiés. Cet engagement, il le vit avec la même sincérité que celle qu’il met dans ses chansons. Dans les studios d’Europe 1, ce 22 octobre, il n’était plus seulement le poète aux mots tendres : il était un homme debout, solidaire face à l’injustice perçue.

Et après avoir défendu son ami, il retournera sur scène, comme pour rappeler que l’art, lui, reste un refuge. À travers ses chansons, Barbelivien continue d’exprimer les émotions, les blessures et les fidélités qui traversent nos vies.

Ce jour-là, sur les ondes, il a chanté sans guitare ni refrain. Mais ses mots, portés par une sincérité rare, avaient la force d’une ballade. Une chanson d’amitié, de loyauté et de conviction. Une chanson à la manière de Didier Barbelivien.