Régine, la Reine de la nuit : confidences inédites et polémique autour d’une révélation intime

Elle s'était refait la…", mort de Régine, Caroline Margeridon est-elle  allée trop loin dans un documentaire télé ? - Public

Ce lundi 6 octobre, Paris Première a plongé ses téléspectateurs dans un voyage au cœur d’une légende. Le documentaire « Je m’appelle Régine et je vous emmerde » a offert une rétrospective émouvante et parfois déconcertante sur la vie d’une femme hors du commun : Régine, la Reine de la nuit, figure emblématique des cabarets, de la fête et de la liberté. Près de quatre ans après sa disparition, la chaîne a voulu lui rendre hommage à travers les témoignages de ceux qui l’ont aimée, admirée… et parfois redoutée.

Parmi ces voix, celle de Caroline Margeridon, antiquaire flamboyante et star d’Affaire conclue sur France 2, a particulièrement retenu l’attention. Sa sincérité, son franc-parler et surtout une révélation surprenante ont provoqué un véritable séisme médiatique.


Une femme qui a tout osé

Née à Etterbeek, en Belgique, Régine Zylberberg n’a jamais eu peur de briser les codes. Chanteuse, patronne de boîtes de nuit, icône médiatique, elle a bâti sa légende sur la liberté et l’audace. En un demi-siècle de carrière, elle a conquis le Tout-Paris, côtoyé les plus grands et marqué les esprits par sa personnalité incandescente.

Le documentaire diffusé par Paris Première retrace ce parcours exceptionnel : celui d’une femme qui, partie de rien, s’est inventée un destin. Celle que l’on surnommait « la Reine de la nuit » a fait danser le monde entier dans ses clubs mythiques — de Paris à New York — et interprété des titres devenus cultes, comme Les p’tits papiers ou La grande Zoa.

Mais derrière les paillettes et la fête, Régine était aussi une femme complexe, lucide et parfois fragile. Le film, à travers des archives rares et des témoignages intimes, dévoile une artiste entière, passionnée, qui n’a jamais cessé de se battre pour exister à sa manière.

Elle s'était refait la…", mort de Régine, Caroline Margeridon est-elle  allée trop loin dans un documentaire télé ? - PublicLa tentation de la chirurgie : un choix assumé

Parmi les thèmes abordés dans le documentaire figure un sujet souvent tabou : la chirurgie esthétique. Régine, fidèle à elle-même, ne s’en cachait pas. Elle avait recours à certaines interventions, une démarche qui n’a pas toujours plu à son entourage.

Le réalisateur Claude Lelouch, ami de longue date, a confié face caméra :

« Je lui ai dit : Arrête de faire toutes ces conneries. Tu es en train de te défigurer. Laisse la nature t’accompagner jusqu’au bout. »

Des mots empreints d’affection mais aussi de tristesse, tant il voyait dans ces transformations le reflet d’une peur du temps qui passe. Régine, elle, n’en avait cure. Fidèle à son credo — vivre selon ses envies —, elle assumait tout, jusqu’au bout.


La confidence de trop ?

C’est dans ce contexte que Caroline Margeridon, très proche de Régine, est intervenue. Fidèle à sa réputation de femme sans filtre, elle a livré une anecdote pour le moins inattendue.

« Moi, je suis pour la chirurgie esthétique, mais il y a des limites, quoi ! » a-t-elle lancé, avant d’ajouter avec un sourire :
« Elle s’était fait la ****. Le truc improbable ! Comment on peut penser à se refaire la **** à 80 ans ? C’est extraordinaire ! C’était une femme libre, une femme libérée, une femme qui s’assumait. »

Cette déclaration, à la fois drôle, provocante et intime, a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. En moins de vingt-quatre heures, l’extrait a été vu des milliers de fois, suscitant un flot de réactions entre amusement, étonnement et indignation. Certains ont salué la liberté de ton et l’esprit de Régine, d’autres ont jugé ces confidences déplacées, voire irrespectueuses.


Caroline Margeridon contre-attaque

Face à la tempête médiatique, Caroline Margeridon n’a pas tardé à réagir. Sur Instagram, sous la publication de Paris Première, elle a tenu à remettre les choses au clair.

« À toutes les mauvaises langues, les méchantes personnes, les aigris, toutes celles et ceux qui n’ont visiblement pas de vie et aucune délicatesse, qui se permettent des commentaires méchants concernant ce tout petit passage posté sur ce réseau… Régine était comme une mère pour moi ! C’était une femme libre, drôle, et cette histoire de chirurgie, elle la racontait à tous ses amis en riant ! »

L’antiquaire a poursuivi, visiblement blessée par les critiques :

« Évidemment, les mauvaises langues, vous n’étiez pas au courant. Je ne peux pas vous en vouloir. Mais je ne vous permets pas de me juger. »

Un message ferme, teinté d’émotion, qui a reçu de nombreux soutiens. Plusieurs internautes ont salué la fidélité de Caroline envers son amie disparue, estimant qu’elle ne faisait que perpétuer l’esprit irrévérencieux de Régine.

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Un documentaire fidèle à l’esprit de Régine

Au-delà de la polémique, le documentaire de Paris Première se distingue par son ton libre et sans concession. À l’image de son sujet, il ne cherche ni à polir ni à censurer. Régine y apparaît telle qu’elle a toujours voulu être perçue : entière, excessive, drôle et infiniment vivante.

Ses amis, artistes, réalisateurs, anciens collaborateurs, livrent des témoignages pleins d’amour et d’admiration. Tous décrivent une femme qui n’avait peur de rien, ni du regard des autres ni du temps qui passe. Une femme qui a fait de la nuit son royaume, de la musique son arme, et de la liberté sa foi.


Régine, l’héritage d’une femme libre

Qu’on approuve ou non les confidences de Caroline Margeridon, elles rappellent une chose essentielle : Régine n’a jamais appartenu à la bienséance. Jusqu’à son dernier souffle, elle a revendiqué son indépendance, son humour et sa capacité à se moquer des conventions.

Loin d’être une simple anecdote, cette fameuse « révélation » illustre à sa manière le caractère indomptable de celle qui aimait choquer pour mieux faire réfléchir. Régine ne voulait pas qu’on parle d’elle avec tristesse, mais avec rires et passion.

Aujourd’hui encore, son souvenir brille dans les clubs qu’elle a animés, dans les chansons qu’elle a chantées, et dans les cœurs de ceux qu’elle a marqués.


Une reine qui n’a jamais quitté la piste

En revisitant sa vie, Paris Première ne se contente pas de dresser le portrait d’une artiste ; la chaîne ressuscite un état d’esprit, celui d’une époque où la nuit parisienne vibrait d’élégance, de folie et de liberté.

Régine n’était pas seulement une chanteuse ni une patronne de boîte. Elle était une icône de la féminité affranchie, une pionnière qui a ouvert la voie à d’autres femmes indépendantes, audacieuses et fières de leur différence.

Et si aujourd’hui, un simple mot de trop fait scandale, c’est peut-être la preuve que, même partie, Régine continue de déranger — et donc de vivre, dans la mémoire collective.


Régine, la Reine de la nuit, a tiré sa révérence le 1er mai 2022 à l’âge de 92 ans.
Mais comme le prouve ce documentaire vibrant, sa lumière ne s’est jamais vraiment éteinte. Elle continue de danser, quelque part, entre un souvenir et un éclat de rire.