Zaz, entre lumière et vulnérabilité : le témoignage poignant d’une artiste en quête de vérité

EXCLU VIDÉO - Zaz, ses confidences touchantes sur son enfance “pas facile”  : “Je ne rentrais pas dans les cases”

Dans un entretien exceptionnel accordé à Bernard Montiel dans l’émission 1h avec… diffusée ce samedi 7 juin sur RFM, Zaz a ouvert son cœur avec une sincérité rare. Loin de l’image solaire que son public lui connaît, la chanteuse à la voix rauque et à l’énergie contagieuse a révélé une autre facette d’elle-même, marquée par une grande sensibilité, une adolescence chaotique et une profonde transformation personnelle. Un témoignage intime, fort, parfois bouleversant.

Une métamorphose radicale

Dès les premières minutes de l’entretien, l’animateur souligne le changement chez l’artiste : « C’est une nouvelle Zaz », lance Bernard Montiel. Et Zaz de confirmer sans détour : « Oui. J’ai arrêté de fumer, de boire, le café… J’ai arrêté de manger des animaux. » Ce qui pourrait ressembler à une simple série de résolutions est, pour la chanteuse, le fruit d’un profond cheminement intérieur. « Toutes ces béquilles m’ont fait du bien. Mais c’étaient des béquilles », explique-t-elle avec une lucidité touchante.

Ce sevrage de plusieurs habitudes bien ancrées témoigne de la volonté de Zaz de se reconnecter à elle-même, de retrouver une forme d’authenticité, loin des dépendances et des automatismes dictés par le stress ou la pression. Cette quête de vérité intérieure s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation personnelle, amorcée ces dernières années dans une relative discrétion.

Zaz en interview dans le 16/20 RFM - YouTube

Une hypersensibilité longtemps perçue comme un fardeau

Zaz ne cache pas que cette évolution est aussi le fruit d’un besoin impérieux de se protéger. Car derrière la joie apparente, la vivacité et le rire éclatant, se cache une hypersensibilité qu’elle traîne comme un poids depuis l’enfance. « J’ai beaucoup souffert parce que j’ai vraiment une grande sensibilité. Je ressens les choses », confie-t-elle, émue.

Une sensibilité exacerbée qui l’a souvent mise en décalage avec les autres, dès son plus jeune âge. « Je ne rentrais pas dans les cases, dans le moule. Je parlais fort, je chantais fort, je riais fort… Je dérangeais en fait. » Une intensité d’être qui, si elle fait aujourd’hui sa force sur scène, l’a longtemps isolée, incomprise. Zaz évoque même des troubles qu’on pourrait qualifier d’hyperactivité, bien qu’elle nuance : « Ce n’est même pas une question d’hyperactivité, c’est que je suis comme ça : je vais vite. Tout va vite en fait. »

Ce rythme effréné, cette manière d’être au monde en constante intensité, s’est heurtée au cadre rigide de l’école. Une période qu’elle décrit sans détour : « Compliqué, très compliqué. »

Une enfance marquée par le sentiment d’exclusion

Zaz revient avec franchise sur une jeunesse difficile, marquée par le sentiment de ne jamais être à sa place. Dans un monde qui exige de se conformer, l’adolescente qu’elle était ne savait où se situer. Trop expressive, trop intense, trop sensible… Elle dérangeait, sans comprendre pourquoi.

Ce mal-être adolescent ne l’a pourtant pas empêchée de tracer sa route, coûte que coûte, portée par une passion viscérale pour la musique. Un exutoire, sans doute, mais aussi un territoire de liberté, où elle pouvait enfin être elle-même sans s’excuser.

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Les débuts difficiles d’une artiste exposée

Connue du grand public grâce au tube planétaire Je veux, Zaz a connu une ascension fulgurante. Mais avec la lumière sont venues les ombres. Invitée récemment sur le plateau de C à Vous, elle évoquait avec émotion les attaques violentes qu’elle a subies au début de sa carrière. « C’était violent la méchanceté qu’il peut y avoir de la part de gens qui crachent leur venin derrière leurs écrans », se souvient-elle.

Touchée de plein fouet, la chanteuse confie avoir pensé à tout arrêter. « J’avais 30 ans quand j’ai été connue, et ça a révélé des failles à l’intérieur de moi. » Consciente de s’être mise dans un rôle de “sauveur”, Zaz reconnaît s’être perdue dans un schéma où elle endossait tour à tour les costumes de victime et de super-héros. Une spirale mentale dont elle a su sortir grâce à une prise de conscience essentielle : « On ne peut pas changer les gens, on ne peut pas changer l’extérieur, mais on peut changer soi-même. »

Une nouvelle sérénité

Aujourd’hui, Zaz semble apaisée, ancrée dans une démarche de mieux-être. Elle a tiré les leçons de ses blessures, transformant sa sensibilité en force, et ses failles en matière vivante pour créer. Cette vulnérabilité assumée, loin de l’affaiblir, l’élève. Elle en fait un moteur, une source d’authenticité et de connexion avec son public.

En confiant ainsi ses doutes, ses douleurs et ses victoires intérieures, Zaz se livre dans toute sa complexité. Elle nous rappelle que derrière les projecteurs se cache une femme profondément humaine, qui cherche, doute, trébuche, mais avance. Une artiste vraie, viscéralement vivante.

L’interview intégrale de Zaz par Bernard Montiel est à découvrir sur RFM, dans 1h avec…, diffusée ce samedi 7 juin à partir de 12 h. Un moment fort, à ne pas manquer.

ZAZ - Inside "Paris" (Official Documentary) - YouTube