Florent Pagny : confidences intimes sur son premier amour avec Patricia Millardet, entre passion, prison et séparation douloureuse

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Ce dimanche 12 octobre, l’émission Legend animée par Guillaume Pley a offert aux téléspectateurs un moment rare de sincérité. Invité sur le plateau, Florent Pagny s’est livré sans détour sur une histoire d’amour méconnue de sa jeunesse, bien avant qu’Azucena, la femme de sa vie, n’entre dans son existence. Avec émotion, le chanteur est revenu sur sa relation passionnée et tumultueuse avec l’actrice Patricia Millardet, disparue il y a quatre ans. Un récit plein de fougue, de tendresse, mais aussi d’erreurs de jeunesse et de leçons apprises dans la douleur.

Une première histoire d’amour marquante

Avant de devenir l’un des artistes français les plus respectés, Florent Pagny a connu, comme tout jeune homme, les élans et les tourments de la passion. En 1982, alors qu’il n’a que 21 ans, il croise la route de Patricia Millardet, une actrice déjà reconnue, de cinq ans son aînée. Elle est belle, charismatique, dotée d’une voix grave et d’une présence qui ne laissent personne indifférent. Pour le jeune Pagny, c’est un coup de foudre immédiat.

« Ma première vraie histoire d’amour. Celle-là, elle m’a appris grave », confie le chanteur aujourd’hui âgé de 63 ans, la voix empreinte de nostalgie. Il se souvient d’elle avec respect et tendresse : « C’était un appareil… Je dis ‘c’était’ parce qu’elle a disparu. Elle est décédée il y a quatre ans. Une magnifique femme, actrice, mais surtout une voix grave et un boucan, comme on dit. Elle arrivait quelque part et on le savait tout de suite. »

Ces mots résonnent comme un hommage vibrant à celle qui fut sa première muse, son premier grand amour, celle aussi qui allait, sans le savoir, forger une part importante de sa personnalité.

Une histoire passionnée jusqu’à la déraison

Entre Florent Pagny et Patricia Millardet, l’amour n’était pas de tout repos. C’était une époque où tout se vivait intensément, sans retenue, avec la fougue et la naïveté de la jeunesse. Leur relation, à la fois ardente et instable, les entraîna parfois au-delà des limites de la raison.

L’un des épisodes les plus marquants de cette période, le chanteur l’a raconté sans détour sur le plateau de Legend. Une nuit, par amour et par impulsion, il finira même… en prison.

« J’ai passé une nuit en taule à la cité. On s’est fait arrêter dans les Halles. Je lui avais acheté une vieille Mercos, j’adorais la voir au volant de ce gros truc », raconte-t-il avec un brin d’amusement. Ce qui aurait pu n’être qu’une simple soirée entre amoureux va tourner à l’incident.

Le couple se gare sur la zone piétonne des Halles, à Paris. Mauvaise idée. Une camionnette de police surgit. Patricia, au tempérament bien trempé, ne se laisse pas faire. « Elle commence déjà à les brancher et à monter dans les tours », se souvient Pagny. Résultat : elle est embarquée par les forces de l’ordre.

Le jeune chanteur, fou amoureux, refuse d’être séparé d’elle. Devant le commissariat, il perd patience. « J’attrape la femme flic qui était à l’entrée, je la pousse, je rentre là-dedans, je défonce la porte pour aller dans le bureau où elle est », raconte-t-il sans détour. Une scène digne d’un film, qui se termine logiquement par son arrestation.

Mais Pagny n’en a cure. Il veut simplement rester auprès de celle qu’il aime, quitte à se compromettre. « J’ai un bout de shit sur moi, je leur fais : “Tenez ! Vous allez pouvoir me garder avec elle !” », confie-t-il, amusé par le souvenir de son acte « chevaleresque ». Patricia est relâchée une demi-heure plus tard, tandis que lui passe la nuit derrière les barreaux. « Elle est partie une demi-heure après, moi j’y ai passé la nuit », résume-t-il avec un sourire.

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Un amour aussi intense que destructeur

Si cette nuit rocambolesque témoigne de la passion qui unissait les deux jeunes artistes, elle symbolise aussi le déséquilibre de leur relation. Entre eux, tout était excessif : les rires, les disputes, les réconciliations.

Avec le recul, Florent Pagny reconnaît que cette histoire, aussi forte soit-elle, ne pouvait durer. « J’ai mis un an pour pouvoir m’en séparer. Ça a été compliqué… Ça a été dur, ça a été long », confie-t-il, visiblement ému.

Comme beaucoup de premières histoires d’amour, celle-ci fut fondatrice mais douloureuse. « Je n’ai jamais aimé ça. Je préférais qu’on me largue », admet-il avec franchise, soulignant combien la rupture lui a coûté. Cette séparation, qu’il qualifie de « compliquée », l’a marqué durablement et lui a permis, par la suite, d’aborder l’amour avec plus de lucidité.

Patricia Millardet, une femme marquante

Patricia Millardet, pour ceux qui ne la connaissent pas, fut une actrice talentueuse et respectée. Elle a notamment marqué les esprits en Italie dans la série La Piovra (La Mafia), où elle incarnait le juge Silvia Conti. Une femme forte, engagée et déterminée, à l’image de celle que Florent Pagny décrit dans ses souvenirs.

Son décès, survenu il y a quatre ans, a profondément touché ceux qui l’avaient connue. Pour Pagny, c’est une page de jeunesse qui s’est définitivement tournée. En lui rendant hommage, il rappelle combien elle a compté dans son parcours : « C’était ma première vraie histoire d’amour. Celle qui m’a appris la vie, les émotions, la douleur, la passion. »

De la jeunesse fougueuse à la sagesse de l’homme accompli

Aujourd’hui, Florent Pagny n’est plus ce jeune homme impulsif prêt à tout pour suivre son cœur. Sa vie est désormais partagée avec Azucena, sa compagne depuis plus de trente ans, mère de ses deux enfants, Aël et Inca. Avec elle, il a trouvé l’équilibre, la sérénité et la force tranquille que sa jeunesse n’avait pas connue.

Mais en se replongeant dans ses souvenirs, il ne renie rien. Bien au contraire, il assume ce passé fait de passion et d’erreurs, car c’est aussi ce qui a façonné l’homme et l’artiste qu’il est devenu.

Florent Pagny, souvent décrit comme un homme libre et entier, prouve une fois de plus que derrière la voix puissante et le caractère fort se cache une grande sensibilité. Ses confidences sur Patricia Millardet rappellent que les plus belles histoires d’amour ne sont pas toujours celles qui durent, mais celles qui transforment.

Et à l’entendre parler d’elle, on comprend que, même après toutes ces années, une part de ce jeune homme amoureux de 21 ans sommeille encore en lui — celui qui n’avait peur de rien, ni des flics, ni de la nuit, tant qu’il pouvait rester près de celle qu’il aimait.


Un aveu rare, une émotion sincère : dans un monde médiatique souvent formaté, Florent Pagny continue de surprendre par sa franchise et son humanité. À travers cette confession, il nous rappelle qu’avant d’être une légende de la chanson française, il fut simplement un jeune homme amoureux, prêt à tout pour l’amour — quitte à passer une nuit en prison pour une femme.